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EAN : SIE251455_603
Editions de Minuit (30/11/-1)
3/5   1 notes
Résumé :
Le gouvernement a fait saisir, le 19 juin, les exemplaires d'un livre, La Gangrène, que venaient de publier Les Éditions de Minuit. Ce livre reproduisait des déclarations de cinq détenus algériens, pour la plupart étudiants, qui affirmaient avoir été abominablement torturés dans les locaux de la D.S.T., rue des Saussaies, à Paris, entre le 2 et le 12 décembre 1958.
Le gouvernement a justifié cette saisie, dans un communiqué officiel, par le caractère « infama... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ouvrage à peine parut en 1959, aussitôt saisi par les autorités françaises.
De quoi s'agit-il ?
Ce sont des témoignages, publiés aux éditions de minuit, de jeunes étudiants algériens qui furent arrêtés et torturés par les services de la DST chargée de combattre les actions du FLN à Paris.
Que le lecteur ne s'attende pas à un objet littéraire avec du style. Cela ressemble davantage à un rapport de police (ou de commissaire politique). Malgré les différents témoignages, le récit se déroule toujours sur le même ton au point que j'ai fini par croire que cela avait été remis en forme par une seule et unique personne.
À l'époque pour discréditer cette plaquette le gouvernement français n'hésitait pas à dire que ce n'était que de la propagande communiste sans aucun fondement. Il est fort possible que le PC français n'était pas étranger à cette dénonciation, mais pour le reste, aujourd'hui nous le savons, il n'y a aucun doute sur la réalité des faits. La torture a bien été employée sur notre sol de la même manière qu'en Algérie. Avec l'utilisation de l'électricité (la gégène), l'eau (noyade répétée) et contrainte physique (technique de la broche). Pour les derniers sceptiques je conseille les livres du général Paul Aussaresses.
Cet ouvrage, La Gangrène, est un témoin de notre histoire commune qui fut republié en Algérie dans les années 90.
Comme l'histoire est facétieuse, Bachir Boumaza l'un des étudiants qui se racontent dans ce document, devenu plusieurs fois ministre durant le gouvernement Ben Bella, viendra se réfugier en France en 1966 en tant qu'opposant à Houari Boumedienne, le nouveau président de la République algérienne.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Entre temps, deux policiers étaient entrés, tenant la dynamo, "Gégène".
Dès que je fus complètement nu, ils me bandèrent les yeux de nouveau, me firent accroupir, lièrent mes poignets et mes chevilles, puis passèrent une barre de fer derrière mes genoux. Dans cette position, je n'avais prise sur rien, et tout mouvement de défense devenait impossible. Je fus soulevé et suspendu dans le vide, la tête en bas, chaque extrémité de la barre reposant sur une table. Ils soulignèrent en propos orduriers l'indécence de ma position. Puis deux d'entre eux enroulèrent un fil électrique autour des doigts de ma main et de mon pied droit.
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[...........] C'est nous qui vous avons appris à chier dans un trou. Il n'y a que la schlague, pour vous.
Je ne dis rien.
Il poursuivit :
- C'est ça, rigole. Je sais, je ne suis qu'un flic, toi, tu es un intellectuel, mais ça, c'était bon pour hier. Aujourd'hui, c'est moi qui commande. C'est le règne des flics qui commence.
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J'ai été arrêté le 5 décembre 1958, vers neuf heures du soir, au domicile de mon ami Belhadj. J'avais rendez-vous avec lui à trois heures. Ne l'ayant pas trouvé, je l'avais cherché partout, à l'église de Saint-Julien-le-Pauvre, où nous avions l'habitude de nous rattraper (sic), à la Cité Universitaire et au café "Le Caducée",en face de l'école de Médecine.
J'avais rendez-vous avec M... à sept heures et demie du soir, dans un café de Montparnasse. Il ne vint pas non plus. Je retournai à la Cité Universitaire : Les rideaux de B... étaient tirés. Des hommes en gabardine, visiblement des policiers, montaient la garde boulevard Jourdan devant le café "Le Babel". Je décidai alors de dîner dans un petit restaurant viet-namien du parc Montsouris, puis retournai chez Belhadj, 189, rue Saint-Denis.
Après trois rendez-vous manqués, j'aurais dû commencer par téléphoner. En effet, à peine avais-je frappé à la porte que les policiers l'ouvraient et me mettaient en état d'arrestation.
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