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3,96

sur 1137 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est mon deuxième rendez-vous avec Sandrine Collette et ma première impression est confirmée, j'aime beaucoup le style et le rythme imprimés à ses romans.
Avec ces six fourmis blanches le parti pris narratif proposé va être celui d'alterner deux histoires un chapitre sur deux, Lou et Mathias, deux histoires distinctes que l'on devine pourtant susceptibles de se croiser à un moment ou à un autre.
Deux histoires dramatiques cela va de soi et dont le point commun tient avant tout au contexte.
Il y a bien sûr des personnages bien dessinés, ni héros, ni anti-héros, des gens "normaux" qui nous ressemblent, des personnages qui vont être confrontés au caprice d'un destin qu'ils ne maîtrisent pas, à la peur, à eux-mêmes, car à un moment tout peut basculer sans préavis et pulvériser leurs plus belles certitudes sur ce qu'ils croient être.
Difficile de parler de ce roman sans dévoiler le plan de l'auteur et ce qui va nous bluffer, car le scénario est diablement subtil et efficace, chapeau bas, je ne l'avais pas vu venir, je n'en dirai donc rien pour garder le suspense intact.
Par contre je peux dire sans trahir que le véritable acteur de ce roman est la montagne, mais pas celle des cartes postales, non.
Il s'agit de celle, impitoyable dont on nous dit qu'on ne doit pas l'affronter sans préparation car le temps peut-être changeant, car la neige peut être traîtresse et le froid tuer.
Un vrai bon thriller, du suspense, un style brillant, n'hésitez pas ça se lit tout seul.
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Costa Croisères Hiver vous propose deux balades dont vous ne reviendrez pas !

Vous vous sentez l'âme d'un Edmund Hillary, ce trek hivernal en groupe restreint devrait marquer durablement les esprits.
Vous ne concevez pas de vous évader sans revenir l'esprit apaisé, repu de souvenirs touchants fondamentalement associés à la bouleversante quiétude des lieux. J'ai. le sacrificateur. Fort d'une expérience enviée par les plus grands, il saura vous imprégner de son savoir-faire et pourquoi pas, susciter des vocations dans le métier. Toute candidature issue de quelque refuge pour animaux que ce soit sera immédiatement rejetée pour des raisons évidentes d'équilibre mental à moins que le lancer de chèvres en milieu hostile ne constitue secrètement l'un de vos passe-temps favoris...

Quoi qu'il en soit, vous allez en bouffer de la poudreuse, jusqu'au dégoût.
La montagne, ça vous gagne. Mais parfois, c'est elle qui décroche la timballe.
Ne jamais rien prendre pour acquis si ce n'est son incapacité à lutter face à la toute puissance d'une nature bougonne qui se serait levée du versant gauche.

Glaçant, percutant et sans décrochage notoire, ce qui est toujours préférable en montagne, ce Six Fourmis Blanches trace son blanc sillon – qui aurait parfois tendance à tirer sur le vermillon, j'aime pas balancer mais quand même - à grands coups de piolets méthodiquement dosés et assurés.

Deux récits concomitants narrés à la première personne, l'immersion en terre inconnue fonctionne à plein, à l'instar des déboires de tous nos candidats à la récompense ultime, la survie, que l'on prend dans la tronche comme autant d'avalanches d'emmerdes semblant ne jamais vouloir s'arrêter.

Si la trajectoire mortelle de Lou et de ses acolytes trekkers est plutôt convenue, le monde féérique de Mathias et son petit lexique du sacrificateur pour les nuls passionne durablement.
On frémit tout en s'intruisant, j'en redemande.

Collette fait monter le récit en température - et l'on s'étonnera des avalanches, m'enfin...- jusqu'au dénouement final particulièrement réussi, une fois n'est pas coutume dans le genre.
Au sortir d'une telle lecture, il sera vital de respecter les divers paliers de décompression au risque d'éprouver pour les sommets une aversion sincère et durable, pour le plus grand plaisir des chèvres, cependant...

Un Vent de Cendres m'avait laissé de glace, Six Fourmis Blanches m'a réchauffé le coeur, comme quoi...
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Enfin les vacances, le grand air à la montagne, ce vent doux et léger, ce blanc de neige pénétrant !
J'en ai rêvé tant et tant, j'inspire profondément ce ciel pur, d'un bleu profond. Relaxation.

Crac ! Zip ! Ahhhh ! … Silence

J'ai entendu trois bruits ! Mais qu'est-ce donc ? Qui va là ?
Même les oiseaux et les loups ne s'aventurent pas si haut. Un craquement de branches est peu probable, je ne distingue qu'un manteau laiteux à perte de vue.
Le diable ? Mais nan !

Sapristi ! Pas moyen d'être peinarde, même à deux mille cinq cents mètres d'altitude !

J'étais tranquille et sereine, v'là-t'y pas qu'y a un groupe tout droit sorti d'un escape game à la mode de chez eux qui semble en vouloir à ma petite condition.

Quel bazar y m'ont fichu en plus dans mes affaires, le sac à dos éventré, plus rien à manger.
Me voilà bien ! Moi qui voulais de l'aventure, je vais être servie. Et l'aut' là qui me guide, avec son air aimable des mauvais jours, il me regarde la tronche en biais. Et avec toutes ces molécules qui s'agitent dans l'air, je commence à être frigorifiée en plus d'avoir la pétoche.

Bon zalors, ce n'est pas vraiment ça. Faut pas se fier à mes résumés, car je n'en fais jamais.
Allez, j'arrête d'écrire de la bêtise.

Si vous voulez savoir de quoi ça cause, je vous invite à lire la quatrième de couverture, que je n'ai pas lue.

Six fourmis blanches est ma première lecture de Sandrine Collette.
C'est pas mal et plutôt bien écrit. J'ai surtout aimé la construction simultanée offrant un duo surprenant et improbable, en me confrontant à quelques frissons. Sandrine Collette nous propose un roman à deux voix que tout oppose, où toutes les voies sont hostiles.
Mathias ouvre le bal des fourmis, suivi par Lou. Les deux protagonistes aux antipodes sont intéressants. J'ai nettement préféré lire Mathias, l'homme inquiétant et ténébreux tout droit sorti d'un conte pour enfants pas sages. Mathias, l'invulnérable poussé dans ses retranchements…

« Je crie, je siffle, mais il est trop loin, dans des songes que je préfère ne pas connaître, et il faut que je lui pose une main sur l'épaule pour qu'enfin il revienne en sursautant, et qu'il braque sur moi ce regard qui devrait me faire fuir, ce regard blanc et vide des aveugles et des fous. »

J'ai également été touchée par le thème, au-delà de l'aspect purement thriller, l'écrivaine nous dessine une montagne sauvage et intensément périlleuse.

« On ne vaut pas grand-chose face à la nature, ses déchaînements incompréhensibles, et notre réflexion stupide de chercher une explication »

L'autrice semble avoir l'habitude de placer la nature en premier rôle. Elle fait de cette actrice sa complice d'écriture. Ici, le résultat est réussi. Les fourmis sont sans rappeler la petitesse de l'humain face aux changements climatiques. Bien que la fourmi ait la capacité de porter jusqu'à soixante fois son poids, contrairement à l'humain, l'image reste forte et parlante. La couleur blanche qui lui est associée marque sa faible ressource face à l'immensité neigeuse qui la dévore petit à petit.

« Comment meurt-on de faim ? Au fond, je n'en ai pas idée. Je viens d'un pays où cela n'existe pas. »

Pour illustrer le mystère de son récit, la romancière a choisi l'Albanie. Un Pays lointain peu connu du grand public, pour baroudeurs avertis à la recherche d'expéditions et grands espaces.

« Nous avons les pieds sur terre, mais tout ce qui est au-dessus baigne dans le ciel. Il est là, tout près, il nous entoure et nous enveloppe. Nous avons les mains dedans, nous le respirons chaque seconde. »

J'ai beaucoup moins adhéré au rythme à l'américaine, entre poursuites et jeux de piste. Bof, ce n'est pas ma tasse de café. J'eusse préféré un regard plus discret sur les épouvantables et suspectes circonstances qui ébranlent l'histoire. L'effet boule de neige pilotant la cascade ne trouve pas toujours mon adhésion.

En revanche, j'ai aimé le dénouement très inattendu et pourtant j'ai l'habitude de découvrir les résolutions d'un suspense tenu au chaud dans une ambiance glaciale.
Je m'attendais également à une chute vertigineuse, en considération de la hauteur insufflée par ce récit. Malheureusement, la toute fin ne m'a pas emballée. Je ne suis pas restée agrippée à mes rideaux duveteux. C'est dommage car la surprise avant terme était particulièrement soignée.

Malgré ces quelques réserves, Six fourmis blanches est un bon livre, livrant une belle ode à la nature en rappelant à quel point l'humain est vulnérable.

« Devant l'immensité des éléments, dans des situations extrêmes, nous ne sommes plus rien. »


Lu en octobre 2021
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La montagne, ça vous gagne ! On connait tous ce slogan, mais là en l'occurrence c'est Lou et Elias qui ont gagné la montagne, sous la forme d'un trek de trois jours en Albanie, en compagnie d'un autre couple (Arielle et Lucas) auxquels se joindront également Marc et Etienne. Tous sont des randonneurs débutants, et seront accompagnés par un guide chevronné, Vigan. Celui-ci n'est pas forcément ravi à la perspective d'encadrer ce groupe de néophytes, mais la randonnée débute néanmoins dans la joie et la bonne humeur pour les participants. C'est Lou qui va nous chroniquer l'évolution de leur périple.

Dans une autre vallée, Mathias officie comme sacrificateur officiel, lors d'occasions comme des mariages, des naissances, ou toute sorte d'évènements familiaux ou locaux. Il est chargé de prédire le bon déroulement (ou pas) de ces festivités, et de mettre tous les atouts au service de ses commanditaires. Pour cela il se sert d'osselets, mais surtout de chèvres... J'avoue que quand j'ai lu ce qu'il en fait, j'ai été assez choquée, et étonnée qu'une de mes babelamies (elle se reconnaîtra !) ait apprécié l'histoire ! Mais effectivement, cet aspect n'est pas développé de façon trop choquante, et la suite m'a vite scotchée, j'ai donc passé outre.

Les narrations de ces deux personnages alternent, on suit deux histoires parallèlement. Et bien vite, les choses vont mal tourner pour tout le monde, mais pas pour les mêmes raisons... La montagne et sa météo si rapidement changeante vont prendre l'ascendant et transformer la randonnée de Lou et de ses compagnons en marche forcée pour leur survie. Quant à Mathias, un nouvel apprenti va lui donner bien du fil à retordre.
Si vous cherchez les fourmis, vous serez déçus, pas l'ombre d'un insecte dans ce livre ! Cependant le titre est bien trouvé...

Comme j'ai déjà lu plusieurs titres de Sandrine Collette, celui-ci n'a pas été une révélation, je me doutais bien que j'allais aimer. En plus j'avais lu les retours de Nicola et Eric (@CasusBelli), auxquels je fais pleinement confiance puisque nous avons souvent des ressentis similaires pour tout ce qui est "mauvais genre". Je suis donc partie en Albanie, certaine que cette balade me ferai vivre des moments trépidants. Et j'en ai eu tout mon saoul, de la trépidance et du souffle court, à suivre ces pieds nickelés de la rando, avec leur guide bogoss mais qui ne semble pas toujours très fiable. J'ai moins apprécié la compagnie de Mathias, sans doute à cause d'un aspect un peu rebutant de son travail, mais ensuite je l'ai accompagné sans plus de réticence dans sa fuite. Mais pourquoi fuit-il, et devant qui ? Il vous faudra lire le roman pour avoir des réponses ! Et un conseil : laissez votre esprit cartésien à la maison, parce que dans ces montagnes-là, les esprits rôdent, et le surnaturel y fera quelques petites incursions, mais je n'en dirai pas plus.

Un très bon moment, Sandrine Collette reste une de mes auteures favorites , même si "Six fourmis blanches" ne sera pas mon préféré parmi sa production. le rythme est soutenu, même si parfois les marches dans la neige peuvent paraître un peu longues. La narration en alternance est un procédé couramment employé, mais que personnellement j'apprécie parce qu'il apporte un regain d'intérêt à chaque fin de chapitre. Je ne peux que vous conseiller cette lecture, et vous renvoie aux excellentes critiques de mes amis précédemment cités, ainsi qu'à celles de Marina53 et d'Antyrya, qui vous livreront d'autres points de vue que le mien.
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Prenez
- des touristes avides de dépaysement et de randonnée alpestre
- des montagnes albanaises inhabitées
- des traditions ancestrales d'offrandes lors d'événements importants
- une crevasse angoissante au fond lointain et noir
- un sacrificateur et ses osselets tantôt bénis, tantôt maudits
- une tempête interminable, glaciale et déprimante
- des galères à n'en plus finir
- un "Parrain" local tout-puissant
- la plume et le talent de Sandrine Collette (dont c'est ma première lecture)
- du suspense
- de la pesanteur
- de la neige
- du froid
- de la neige
- de la neige ... encore

Mélangez le tout, secouez, espérez, criez, dormez, bougez, frissonnez et vous obtiendrez un excellent thriller décapant.

Attachez-vous, ne lâchez pas des yeux vos compagnons de cordée, baissez la tête et marchez, sans vous arrêter. Peut-être sortirez-vous de cette galère vivant... ou pas.
Emotions garanties !!!
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J'avais adoré "juste après la vague" de Sandrine Collette et il me tardait de retourner dans l'univers de l'auteur. Je n'ai pas été déçue même si le début du récit était un peu lent à mon goût (je n'étais peut être pas au top question patience au moment où j'ai commencé le livre). Mais par la suite, l'histoire est devenue complètement addictive.

Les chapitres alternent entre la voix de deux narrateurs.
Mathias personnage solitaire et respecté est ce qu'on appelle un sacrificateur. Son travail consiste à sélectionner une chèvre dans un troupeau et à la jeter du haut d'une falaise pour conjurer le mauvais sort.

Lou la 2ème narratrice est en couple avec Elias. Ils ont eu la chance de gagner un trekking en Albanie. le jeune couple va faire la connaissance de leurs compagnons de randonnée : Arielle et Lucas un autre couple ainsi que
Marc et Etienne ainsi que de leur guide, un beau brun ténébreux et fort nommé Vigan.
Enthousiasmés par cette randonnée dans un décor idyllique, l'ambiance est plutôt bonne enfant.
Mais, on se le doute, sinon on ne serait pas dans un roman de Sandrine Collette, les choses se compliquent. le temps se dégrade tout comme l'ambiance, et les sacs s'alourdissent au rythme des foulées.
du côté du sacrificateur, cela se complique aussi. le vieux qui sème la terreur dans le secteur lui impose de former un jeune à la fonction de sacrificateur.
La tension monte au fil des pages.



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Mathias est un « sacrificateur », celui que les paysans appellent lorsque « le mal suinte », il est le seul à connaître les bons gestes pour précipiter une chèvre du haut des montagnes pour éloigner le mauvais oeil.

Lou s'apprête à partir en haute montagnes avec son amoureux, quelques compagnons et leur guide.
Tout va pour le mieux, la petite troupe chemine paisiblement comme « Dix fourmis blanches », jusqu'à l'arrivée des bourrasques de neige qui peu à peu se transforment en véritable tempête.
Il faut s'arrêter, se protéger ou continuer vaille que vaille. Chacun donne son avis.
Les caractères de chacun se dévoilent peu à peu. La tension s'installe inexorablement au sein du petit groupe.

Mathias et Lou.
Lou et Mathias.

Sandrine Collette leur donne alternativement la parole, dans un roman à deux voix, parfaitement réussi.

Au fil des pages, l'angoisse monte. On sent parfaitement la peur qui s'installe aussi sûrement que la neige.

Sandrine Collette sait très bien manier les situations qui effraient, sans jamais en faire trop, en utilisant plutôt les ressorts psychologiques.

J'ai lu ce livre presque en apnée, gagnée par une sorte de léthargie incapable de m'extraire du confort de mon canapé.
Le récit est addictif, les évocations de la nature magnifiques, la langue captivante et la fin spectaculaire !



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Tout comme ces six randonneurs, je me réjouissais de prendre la poudre d'escampette et de me changer les idées en faisant une petite randonnée en montagne !!!
Bien installée dans mon canapé, je ne l'ai pas regrettée mais Lou, Elias et les autres ne pourront pas en dire autant ....
L'histoire de Mathias, scarificateur, vient renforcer le côté étrange, voire malsain de cette épopée. Quel lien ? on se doute bien qu'il y a un lien mais lequel ? Je me suis laissée prendre au piège, je n'ai rien vu venir !
J'ai préféré des noeuds d'acier, mais celui-là nous fait également passer un "bon moment".
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Il me restait un roman de Sandrine Collette à découvrir, c'est désormais chose faite, je referme à l'instant Six fourmis blanches.
Si j'osais, je dirais qu'elle va me rendre chèvre cette auteure (ou autrice, comme vous voulez), je crois qu'elle veut ma mort...
En début d'année elle a essayé de me noyer avec son Juste après la vague et là elle m'entraîne  en montagne,  dans la neige, moi qui ai horreur de ça, pas de la montagne, non, ça,  J'adore l'été,  mais la neige...oh ! Noooooonnnn tout, mais pas ça.
Alors si comme moi vous êtes neigeophobes ( encore une invention, mais j'ai le droit, c'est ma chronique) mais que vous adorez l'écriture de Sandrine Collette, équipez-vous et plongez-vous dans cette lecture.
Alors, je vous donne quelques conseils, enfin, vous n'êtes pas obligé de les suivre, mais si vous voulez survivre...
Habillez-vous très chaudement. Prenez de bonnes chaussures de marche. Une toile de tente. de quoi allumer un feu en toutes circonstance. Un piolet. Une corde. A manger et à boire (Oui, même un alcool fort, ça peut servir) , bien sûr. Pensez à la pharmacie aussi.
Tout le monde est prêt ?
Alors voilà. Lou, Elias, Arielle, Lucas, Marc et Etienne sont invités à escalader les montagnes albanaises. Leur guide, Vigan les prend en main. En route pour une petite balade sportive et sympa.
Enfin, sympa... pas si c'est sous la plume de Sandrine.
La neige n'est pas blanche chez Sandrine Collette, enfin, blanche elle l'est, bien sûr, mais elle est rouge aussi, rouge sang et noire, très noire, comme ce genre dans lequel excelle l'auteure.
Bon, vous avez compris qui sont les fourmis, la bande à Lou, l'un des narrateurs du roman.
Je dis narrateur, parce que, en alternance avec le récit de Lou, vous ferez la connaissance de Mathias. Lui aussi il va vous parler. de lui, de ses dons. Des sacrifices qu'on lui demande. de l'erreur qu'il commet un jour, enfin, pas tout à fait une erreur  un réflexe de défense aux conséquences désastreuses. Il y a des personnes auxquelles il ne faut pas faire de tort, sinon...
Alors pour vous réchauffer,  pour vous éviter les engelures,  pour vous garder éveillé, Sandrine vous emmène à la chasse.
Mais non, n'ayez pas peur, on ne chasse pas le bouquetin ou le chamois chez Mme Collette, on chasse l'homme...
Et comme à son habitude, elle nous enseigne aussi que, tout malin que nous soyons, la nature et ses éléments peuvent se révéler de terribles adversaires.
Un roman....glaçant.
Je suis sorti vivant de cette nouvelle épreuve et comme je suis un inconditionnel (et peut-être un peu maso), j'ai hâte d'être en mars prochain pour savoir quelle torture Sandrine Collette va m'infliger, dans quelle partie du monde (enfin, ça, je le sais, mais je le dis pas, c'est secret) elle va m'entraîner.
D'ailleurs, ce serait bien que j'aie des indices pour préparer mon équipement....
Allez, amis lecteurs,  si vous aimez les grands frissons, bien calé devant votre cheminée, ou sur votre canapé sous votre plaid préféré, une boisson chaude à  proximité voilà votre prochaine lecture.
Ne vous laissez pas déconcerter par le début de ce roman qui m'a moi-même perturbé. En lecture comme en montagne, les premiers pas sont insignifiants, mais l'objectif reste le sommet....

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On ne sait jamais dans quel état on sort d'une randonnée!
*
Le choix de cette lecture s'est fait par le résumé de la 4ème de couverture: une randonnée en montagne, en mode survie, il va se passer quelque chose d'horrible.
Alléchant, n'est-ce pas?
C'est le premier roman que je lis de Sandrine Collette. Beaucoup d'éloges sur ses thrillers.
Et comme je lis beaucoup de récits de voyage de montagne, je me suis dit que c'était l'occasion d'ouvrir cet opus. (Et je l'avais aussi pioché dans la PAL de @Neneve !).
*
Un trek prévu pour 6 jeunes français en terre d'Albanie. Qui sont les "beta-testeurs" d'une agence de voyages.
Je ne connais pas du tout le massif montagneux de l'Albanie. Des monts de 2500 mètres. Easy peasy ! On a les mêmes en Auvergne.
Mais c'est sans compter sur les tempêtes de neige (en mars), les rafales de vent.....et des mercenaires....
Ah celle-là , je ne l'ai pas vu venir :) Je ne spoile pas plus, sinon cela ne vous donnerait pas envie d'entamer ce thriller .
Ici, c'est la survie dans toute sa splendeur. Des épreuves très difficiles pour ces jeunes personnes citadines et bien inexpérimentées. Avec un guide aux allures mystérieuses et sombres....
*
2 lignes temporelles, des chapitres alternant Lou, la randonneuse et Mathias le sacrificateur. Oui, il y a bien des rituels étranges qui se trament. (j'ai fortement pensé au film "Blair Witch", la forêt de toutes les superstitions).
J'ai survolé un peu rapidement les chapitres de Mathias (selon moi, l'auteur aurait pû élaguer certaines actions).
La tension monte crescendo , le mystère rôde derrière chaque flocon de neige. On sent la peur avec Lou (l'héroine) et on grelotte! Ne vous y trompez pas, c'est bien un thriller qu'on a là. Et pas juste une randonnée qui tourne mal!
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