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« Ils en ont fini avec les objections. Ils se sont souvenus enfin que j'étais majeure, et que je pouvais choisir mon mari moi-même. Mais ils ont insisté pour me faire renoncer à vous, Eustache. » (p. 15) Après des fiançailles très rapides, Valéria a tenu tête à son entourage et a épousé Eustache Woodville, l'élu de son coeur. Mais après quelques jours de mariage, elle découvre que le passé de son époux est chargé d'un terrible secret. Mais personne, et Eustache le premier, n'accepte de lui révéler ce sinistre événement. Torturée par les doutes et les questions, Valéria veut faire la lumière sur l'histoire d'Eustache. « Tout ce que mon mari fait et que je ne comprends pas me paraît suspect. » (p. 47) Quand enfin elle découvre la tâche qui salit le nom et l'honneur de son mari, Valéria est déterminée à faire innocenter Eustache. « L'homme qui vous a trompée et abandonnée, vous l'aimez encore ? / Je l'aime plus tendrement que jamais. » (p. 123) le jeune couple surmontera-t-il l'accusation et la honte ?

Entre Londres et l'Écosse, au gré de révélations, de comptes-rendus de procès et d'aveux, l'intrigue s'amuse à nouer des fils trompeurs, puis à les dénouer avec finesse. Ce roman se déroule avec fluidité, comme tout bon texte publié en feuilletons, avec un suspense accru par le découpage des chapitres. La piste du crime est une histoire efficace et plaisante, qui se lit sans déplaisir, mais dont je doute de garder un souvenir très marqué.
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Il s'agit de la première lecture concernant cet auteur.

La plume est appréciable évidemment, et l'oeuvre très intéressante pour l'époque. Il faut faire face à une certaine misogynie de circonstance et d'époque, mais l'intrigue était bien menée.

Je regrette néanmoins des longueurs à ce roman ce qui a nui cruellement à ma lecture. Malgré les défauts que les hommes reconnaissent aux femmes dans ce roman, Valéria parviendra à s'imposer et a tout faire point mener à bien la mission qu'elle s'est donnée : prouver l'innocence de son mari, coûte que coûte.

Une lecture en demi teinte, je ne regrette néanmoins pas d'avoir entrepris.
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Seule contre la loi, roman d'amour et de suspense écrit en 1875 par Wilkie Collins – considéré comme un précurseur du thriller -, raconte la quête de vérité de Valeria qui découvre fortuitement que son récent époux l'a épousée sous un nom d'emprunt. Au moment de sa parution, l'époque victorienne est à son apogée, véhiculant une image des femmes rétrograde. Les règles de bienséance en vigueur leur interdisent de se mêler des affaires masculines, leur peau ne peut être que d'une pâleur crémeuse, le mot “travail” est une grossièreté. Les attaques nerveuses nécessitant l'emploi de sels ressuscitants sont tolérées et elles doivent accepter que les mâles s'adressent à elles après d'ironiques “ma très chère enfant”, “ma délicieuse amie”, faisant d'elles des écervelées infantilisées.


Dans ce contexte historique, et ce n'est pas la moindre de ses qualités, le roman de Wilkie Collins apparaît comme subversif. Non content d'écrire à la première personne du singulier en faisant parler une femme – ce qui est un choix audacieux -, il fait d'elle une détective – ce qui crée une onde de choc. Valeria découvre les secrets de son époux, et sans les révéler, je précise que j'ai beaucoup apprécié de découvrir une particularité du droit écossais unique au monde, encore en usage dans de nombreuses séries policières contemporaines. Il s'agit du « verdict écossais ». S'ils ne parviennent pas à déterminer si une personne est coupable ou non coupable, les jurés peuvent rendre un verdict blanc, pour crime non prouvé (not proven) : “Nous ne vous déclarons pas innocent du crime dont vous êtes accusé ; nous disons seulement que les preuves ne sont pas suffisantes pour vous condamner”. Sous le règne de Victoria, ce verdict a une connotation infâmante puisque l'accusé perd son honneur, faute d'être innocenté.


J'ai éprouvé un grand plaisir à entrer dans le monde de l'auteur, classique et moderne à la fois, où l'étude psychologique des protagonistes est aboutie, où avant de livrer une information ou un indice, les personnages utilisent des circonlocutions, des précautions oratoires, sans jamais être emphatiques, ridicules ou démodés, où les sentiments sont exaltés et les codes sociaux primordiaux.
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Ce roman écrit en 1875, serait donc le premier à avoir pour protagoniste principal une femme, indique la présentation de l'éditeur. le récit est écrit à la premier personne. le lecteur découvre Valeria une jeune femmes orpheline, élevée par son oncle et sa tante. Elle s'amourache et obtient d'épouser un certain Eustace Woodville.

A peine mariée, pendant le voyage de noces, elle croise de manière fort improbable sa belle mère sur la plage ; belle-mère qui n'est pas venue au mariage et qu'elle ne connait pas. Elle découvre que son mari ne s'appelle pas du tout Eustace Woodville mais Macallan ; puis qu'il a changé de nom après avoir été accusé d'avoir assassiné sa premier femme.

Eustace fuit et quitte Valeria. Mais celle-ci, passionnément amoureuse, va enquêter pour prouver l'innocence de son mari.

Le personnage est assez attachant : volontaire et déterminée, elle est aussi soumise et docile. La misogynie de l'époque rend parfois le récit irritant pour un lecteur contemporain. En même temps, il a été écrit et se passe au XIXème. Choisir une femme enquêtrice était déjà non conventionnel. Comment l'auteur pourrait-il éviter de donner à ses personnages les préjugés et les représentations de l'époque? Ce serait seulement faux et anachronique.

Au final, l'intrigue n'a rien d'extraordinaire. Elle est certainement l'occasion de pointer les hypocrisies et les conventions de l'époque, mais qui sait ce qu'en pensait l'auteur..
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Si j ai apprécié l écriture, les personnages de WC, j ai refermé ce livre en étant soulagé. En effet, l intrigue est faible et ne mérite pas ces longues pages oú tous les éléments semblent s unir pour contrarier le bonheur des jeunes époux. Et c est dans une invraisemblable quête de justice et pour tenter de laver l honneur de son mari que Valéria, femme ô combien dévouée, va remuer ciel et terre pour tenter d y parvenir. Un roman qui n a pas su traverser le temps.
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Valeria, jeune orpheline, épouse Eustace Woodville. Benjamin un ami de son père l'accompagne à l'autel et Mr Starkweather son oncle, célèbre le mariage.
Quelques jours après leur union alors que le jeune couple s'apprête à partir à l'étranger, Valeria découvre avec stupéfaction que son époux ne s'appelle pas Woodville mais Macallan. Tandis qu'Eustace la persuade qu'il ne faut pas chercher d'explication, Valeria s'entête et découvre que ce changement de nom cache une sombre histoire de meurtre. Elle décide donc de faire la lumière sur cette affaire avec l'aide de Benjamin, Mr Playmore-avocat- et le major Fitz-David.

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J'ai retrouvé cet auteur que j'apprécie, ses personnages atypiques (tel Miserrimus Dexter dans cette histoire) et féminins qui ont un rôle central. J'aime l'écriture de cet auteur du 19ème siècle, son vocabulaire (alacrité, aède, rogomme, gaupe, fuligineuse...) mais cette fois-ci j'ai connu bien moins d'engouement pour l'histoire dont l'ingrigue était sans guère de surprise.
Ceci dit, je ne suis que moyennement déçue car j'avais été conquise par les précédents que j'avais lus et je suis sûre qu'il me réserve encore de belles surprises.
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Un très bon "thriller" (je mets entre guillemet car à l'époque cela n'existait pas... disons que c'est un précurseur du genre), palpitant. Même si j'ai eu l'intuition de la vérité au début, l'auteur parvient merveilleusement à égarer nos soupçons.
Une atmosphère angoissante et un excellent suspense, des personnages intéressants et une héroïne attachante, un excellent moment à passer.
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Wilkie Collins, un classique dont j'ai entendu parler à travers différents blogs, me faisaient envie depuis longtemps. Ma médiathèque étant plutôt bien fournie en titres de cet auteur, je me suis lancée.
Premières impressions, pour un roman d'époque, le récit ne fait pas preuve de lourdeurs, comme c'est agréable ! L'enquête est intéressante, rondement menée et se suit avec plaisir. La galerie des personnages est diverse et plaisante, l'héroïne obstinée et intelligente. On se retrouve vite scotché au récit.

Lien : http://avideslectures.over-b..
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Miserrimus formidabilis.

Les plus perspicaces d'entre vous auront aisément compris que je voue un véritable culte à cet auteur anglais du Dix huitième, à la fois ami et rival de Charles Dickens. On le présente souvent comme le maitre à penser d'Alfred Hitchcock. Il y a du vrai puisqu'il semble être l'inventeur du roman policier et que, souvent, sinon toujours, ses héroïnes sont des femmes.
Valeria ne déroge pas à la règle. Découvrant que son mari l'a épousée sous un faux nom, le sien étant entaché lors d'un procès qui n'a pas permis de faire toute la clarté sur son innocence, elle va s'ingénier contre vents et marées à mener l'enquête. La volonté (l'entêtement?) de cette femme est bien symbolique des romans de Collins qui permettent de croiser des personnages féminins n'ayant pas droit au chapitre dans cette société Victorienne régie par et pour les hommes, et encore pas tous - il réclamait d'être bien né pour être bien considéré. Mais la ténacité d'une femme et son amour infini pour un homme qui apparait comme souvent bien lâche, aura-t-elle raison de préjugés, de faux-semblants?
Cela pourrait être un banal roman policier, divinement écrit certes, mais à l'intrigue ronflante pour qui a un peu lu telle production. Mais Collins sait faire naitre de succulents personnages. Il y a d'abord la belle mère de Valeria par qui survient le drame. Sous des abords revêches (elle s'est opposée franchement et sans détours à ce mariage, n'y assistant tout simplement pas), elle va se révéler une alliée de choix. Un major, grand ami des femmes devant l‘éternel, qui est une parodie à lui tout seul des jolis coeurs de la perfide Albion. On rencontre l'avoué de feu le père de Valeria qui campe un personnage récurrent chez le romancier : celui d'un homme, plus de la première jeunesse, incarnant le bon sens et la sagesse. Mais Valeria n'a que faire d'être sage. Elle ira se jeter dans les bras d'un personnage haut en couleurs. Dans ses bras forcément, puisque de jambes, il en est dépourvu. J'ai l'honneur de vous présenter le plus singulier et fabuleux caractère de roman jamais rencontré au détours de chapitres serrés : Miserrimus Dexter. Imaginez une moitié d'homme à l'esprit convulsif, agité, excité et pervers et vous aurez le début de l'idée du personnage. Les chapitres le mettant en scène sont jubilatoires. On rêverait de voir tel personnage incarné au cinéma. Et puis, non. Car nous serions forcément déçus. Car il y a autant de Miserrimus que de lecteurs, c'est bien ce qui a fait, fait encore et fera toujours la force de l'écrit sur l'image. C'est ma x-ième lecture et je suis toujours sous le charme et motivé pour me repaitre à nouveau dans un prochain Collins.
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Sans être un roman majeur de Wilkie Collins, ce roman reste très agréable et réussi. On s'identifie à Valeria et on suit son enquête avec passion. le thème de l'identité, cher à Collins est présent sans être au coeur de l'intrigue, plus policière que d'habitude.
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