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Citations sur Les victorieuses (455)

Sur le bicycle, elle est saisie d'une sensation nouvelle, celle d'une infinie liberté. Elle est seule responsable de son mouvement, de sa vitesse, de sa direction. C'est ainsi qu'elle entend diriger sa vie-sans entrave, du vent dans les cheveux. De là-haut, elle voit le monde autrement. (p. 68)
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Solène avoue à un psychiatre qu'elle redoute de quitter la maison de santé. Elle ignore à quoi ressemble une vie sans travail, sans horaires, sans réunions, sans obligations. Sans amarre, elle craint de dériver. (p. 19)
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Ce qui vous manque dans l'enfance vous manque pour l'éternité.
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Toutes ont connu une forme de précarité. Toutes savent la violence, l'indifférence. Toutes se tiennent à la lisière de la société.
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« Tu as tout pour toi » disent-ils (les parents) « une place dans un cabinet réputé, un bel appartement » … Et après ? songe Solène amèrement. Sa vie ressemble à une maison témoin que l’on fait visiter. La photo est jolie, mais il manque l’essentiel. Elle n’est pas habitée…
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"Oublier ses rêves d'enfant, c'est facile, il suffit de ne plus y penser. De les recouvrir d'un voile comme on recouvre d'un drap les meubles d'une maison qu'on s'apprête à quitter."
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Chez elle, Solène passe des journées à dormir sur le canapé, à feuilleter des revues qu’elle regrette aussitôt d’avoir achetées. Les appels et visites de sa famille et de ses amis ne parviennent pas à la tirer de sa mélancolie. Elle n’a goût à rien, pas envie de faire la conversation. Tout l’ennuie. Elle erre sans but dans son appartement, de la chambre au salon. De temps en temps, elle descend à l’épicerie du coin et s’arrête à la pharmacie pour renouveler ses cachets, avant de remonter se coucher.
Par une après-midi désœuvrée – elles le sont toutes à présent – elle s’installe à son ordinateur, un MacBook dernier cri offert par ses collègues pour ses quarante ans, juste avant son burnout – il n’a pas beaucoup servi. Du bénévolat… Après tout, pourquoi pas ? Le moteur de recherche l’oriente vers un site de la Mairie de Paris, recensant les annonces postées par les associations. Le nom de domaine la surprend : jemengage.fr. « L’engagement à portée de clic ! » promet la page d’accueil. Une multitude de questions y sont posées : où voulez-vous aider ? Quand ? Comment ? Solène n’en a aucune idée. Un menu déroulant propose des intitulés de mission : atelier d’alphabétisation destiné aux personnes illettrées, visite à domicile de malades d’Alzheimer, cyclo-livreur de dons alimentaires, maraude de nuit pour les sans-abri, accompagnement de ménages surendettés, soutien scolaire en milieu défavorisé, modérateur de débats citoyens, sauveteur d’animaux en détresse, aide aux personnes exilées, parrainage de chômeurs longue durée, distribution de repas, conférencier en maison de retraite, animateur dans des hôpitaux, visiteur de prison, responsable de vestiaire solidaire, tuteur de lycéens handicapés, permanence téléphonique SOS Amitié, formateur aux gestes de premiers secours… Est même proposée une mission d’ange gardien. Solène sourit – elle se demande où est passé le sien. Il a dû voleter un peu trop loin, il s’est perdu en chemin. Elle arrête ses recherches, désemparée par la profusion d’annonces. Toutes ces causes sont nobles et méritent d’être défendues. L’idée de faire un choix la paralyse.
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L'envie d'y croire. De penser que la vie est devant, toujours devant. Qu'il suffit d'un stylo pour tout changer. D'un peu de poésie pour se réinventer. (p. 168)
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Blanche le voit déjà, son Palais de la Femme : un refuge pour toutes celles que la vie a malmenées, que la société a mises de côté. Une citadelle, où chacune aura son logis bien à elle, une chambre chauffée, aérée, confortablement meublée. Une chartreuse de paix.

Un Palais pour panser ses blessures et se relever. (p. 179)
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Du temps, voilà ce que demandent les associations. Sans doute ce qu'il y a de plus difficile à donner dans une société où chaque seconde est comptée. Offrir son temps, c'est s'engager vraiment. Du temps, Solène en a , mais l'énergie lui manque cruellement. Elle ne sent pas prête à sauter le pas. La démarche est trop exigeante, nécessite trop d'investissement. Elle préfère encore donner de l'argent- C'est moins contraignant. (p. 21)
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