Je ne remercierai jamais assez… ma maman. Oui ma mère !
Ah vous ne l'attendiez pas celle-là… Quand je me suis mise à chercher un roman de la Comtesse de Ségur pour le challenge Plumes Féminines et Solidaire 2021, j'ai tout de suite pensé au roman qui m'avait marquée pendant ma jeunesse.
Diloy le Chemineau. Je me souvenais avec une précision parfaite de la couverture du livre de la Bibliothèque rose. Un vieux dessin assez agressi
f où un homme s'apprêtait à frapper un animal. Je ne suis pas sûre qu'un éditeur oserait publier une telle couverture de nos jours. Quoiqu'il en soit, à la faveur d'une visite chez ma mère et quelques fouilles archéologiques plus tard, j'exhumais fièrement l'exemplaire convoité. Et en le feuilletant, j'ai retrouvé les gribouillis inscrits de ma main, les traits verticaux qui soulignaient certains passages que, du haut de mes quoi ? 10 ans… j'avais particulièrement aimé ou détesté.
Alors merci maman et sa manie compulsive de garder tout ce qui a trait à l'enfance de ses enfants même plusieurs décennies plus tard… Et merci aussi à Babelio et ce challenge Solidaire grâce à qui j'ai effectué en voyage dans le temps et dans mon enfance.
Mais et le récit dans tout ça me diriez-vous ?
Bon là j'avoue… A la relecture j'ai été moins émerveillée que par mes gribouillis mais qu'importe allons-y !
Ce récit est une critique sociale où la vertu s'oppose à la bêtise et la méchanceté.
La vertu s'illustre du côté des classes sociales les plus basses, avec un ouvrier qui sauve à plusieurs reprises, les membres d'une famille d'aristocrates.
Le thème flirte allègrement avec ce
lui récurrent
De Maupassant, le réalisme en moins.
Ecrit comme un conte où la bonté d'âme ne connaît pas de distinction sociale,
Diloy le chemineau, ouvre l'esprit et le coeur d'un enfant au-delà des apparences et des codes de la société.
Pas si désuet que cela tout compte fait.