AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,89

sur 886 notes
5
22 avis
4
31 avis
3
8 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après quelques lectures éprouvantes, je me suis dit qu'il était temps de prendre un bon filgoude dans le bon sens du terme, et je me sens toujours bien avec Michael Connelly.

L'envol des anges, 6e tome de la saga mettant en scène Harry Bosch et son équipe : Edgar et Riler m'attendait de pied ferme.

On est dimanche et nos trois larrons ne sont ni de garde, ni même d'astreinte, quand le téléphone sonne chez Harry à 2 heures du matin.

Au bout du fil, le chef adjoint, Irving qui lui enjoint de se rendre, accompagné de son équipe, à Grand Street, en haut du petit funiculaire l'Angel Flight, qui dessert Bunker Hill.

Notre Harry est perplexe.
D'une part, il espérait des nouvelles de sa femme et craignait que le coup de fil la concerne, et d'autre part, pourquoi l'appeler lui alors que le site est très éloigné du secteur de la brigade criminelle de Hollywood ?

C'est aux flics de la Central Division que devrait revenir l'enquête, ou bien aux caïds de la brigade des vols et homicides, le RHD.

Ses questions trouvent leur réponse quand il se rend sur place et constate que, parmi les deux cadavres retrouvés dans le funiculaire, se trouve celui d'Howard Elias, le célèbre avocat qui représente chaque membre de la communauté Noire ayant eu maille à partir avec la police.

Cerise sur le gâteau, non seulement le RHD est présent, mais les Affaires Internes également, dont le "grand copain" de Harry, Chastain, avec lequel il va devoir composer.

En plus d'un conflit d'intérêts puisque l'avocat s'apprêtait à défendre un certain Michael Harris, victime de violences policières alors qu'il était en garde à vue, les édiles redoutent que Los Angeles soit à nouveau mise à feu et à sang, comme lors des émeutes de 1992, encore présentes dans toutes les mémoires.

Voilà pourquoi Harry et ses deux équipiers Noirs sont choisis pour mener l'enquête.

*******

Je me suis délectée de ces nouvelles aventures de notre cher Harry au point que j'ai presque envie d'enchaîner sur le suivant.

Des rebondissements à foison, aucun temps mort, on va de surprise en surprise jusqu'à la toute fin.

Michael Connelly est un géant du polar et si vous ne le connaissez pas encore, foncez sans hésiter.

*******

Rappel des événements s'étant produits à L.A. en 1992 :

Commenter  J’apprécie          9853
Depuis ma dernière escale à Los Angeles, le taux de criminalité n'a pas baissé et les flics de cette ville tentaculaire ne sont pas encore près de goûter au chômage. Harry Bosch et son équipe sont même appelés un samedi à 2h du mat', alors qu'ils ne sont pas d'astreinte, sur un territoire de la ville qui n'est même pas le leur... C'est dire !

Tout ça parce que deux meurtres ont eu lieu : celui d'une femme de ménage et celui d'un avocat. Bon alors, la femme de ménage, on s'en fiche un peu (beaucoup), mais par contre, pas de l'avocat. C'est que ce n'est pas n'importe qui. Howard Elias est un avocat de droits civiques ayant les médias dans la poche, adulé par la communauté noire, et dont la spécialité est de traîner les flics dans la boue. Autant dire que les suspects ne vont pas manquer à l'appel... Et c'est sur Harry que ça tombe, évidemment. Avec ses deux coéquipiers, Edgar et Rider, les AI et le FBI, l'inspecteur Harry Bosch va devoir trouver un coupable, sans s'occuper des retombées. Enfin c'est ce que son Chef lui a dit... Mais faudrait pas non plus trop ternir l'image médiatique du LAPD... et pouvoir contenir la colère de la foule aussi... L'idéal serait de trouver un coupable qui arrange un peu tout le monde...

Mais dans ce cas, pourquoi confier cette enquête au flic ne faisant rarement dans la dentelle, tout en étant le plus intègre de Los Angeles ?

Me voilà ainsi repartie dans une nouvelle affaire de meurtres avec mon pote Harry, à tenter de démêler tout un tas de pistes possibles pouvant nous emmener vers l'identité du meurtrier. Les suspects sont nombreux, les éléments qui gravitent autour de la victime également. Et comme à son habitude, Michael Connelly arrive tout de même à bien se dépatouiller avec tout ça : tout est bien ficelé, avec de sacrés noeuds au départ mais qu'il finit par démêler petit à petit.

Harry, fidèle à lui-même, aime à faire son travail correctement. Satisfait qu'une fois que toutes les zones d'ombre ont été explorées, Harry continue à fouiner même quand le dénouement convient à peu près à tout le monde, sans trop se préoccuper de contrarier sa hiérarchie. Encore une fois, il ne se sera pas fait que des copains, il aura exaspéré son Chef également, et quelques collègues çà et là. Mais en ce qui me concerne, mon amitié et ma fidélité lui sont acquises et j'ai de nouveau aucun regret à m'être immiscée dans l'une de ses enquêtes. Et pourtant, c'est pas tout rose à Los Angeles : violences policières, discrimination raciale, foule enragée, émeutes, réseau de pédophilie alimentent cette affaire. Et ça, ce n'est que ce qui touche à la vie professionnelle de Harry. Côté vie privée, il n'est pas en reste non plus : son couple bat de l'aile au moment où ça lui prend d'arrêter de fumer...

Une enquête foisonnante et rondement bien menée. Un Harry Bosch toujours aussi charismatique, déterminé et profondément sensible. Un climat bien dépeint (foule qui s'échauffe, haine des flics, violences policières, pouvoir et crainte des médias). Et un dénouement un brin mouvementé. Encore une fois, me voilà conquise.
Commenter  J’apprécie          6217
Harry Bosch est vraiment parfait ... un peu trop parfois ... mais il va prouver une nouvelle fois son talent d'enquêteur et utiliser son flair pour essayer de dénouer une intrigue pleine de rebondissements. chez Michael Connelly les policiers ne dorment pas beaucoup mais les lecteurs non plus tellement ils ont envie de connaître le dénouement ... j'ai beaucoup apprécié.
Commenter  J’apprécie          150
Absolument magistral. Aucun défaut dans l'intrigue, qui est une pure perfection. Tous les rebondissements sont crédibles, et l'auteur nous épargne en outre les épilogues interminables.
Commenter  J’apprécie          150
Un excellent polar ! S'y trouvent habilement mêlés des thèmes sociétaux et une intrigue à couper le souffle. Une vision noire comme il sied à ce genre, avec un personnage principal désabusé mais honnête jusqu'au bout, voir plus loin.
L'inspecteur Bosch se retrouve à enquêter sur le meurtre d'un avocat noir, spécialisé dans les droits civiques : ils défendaient les noirs victimes de brutalités policières. Il doit donc à tout pris éviter des émeutes raciales, tout en n'essayant pas d'accuser obligatoirement un flic (son ancien coéquipier ?). le coupable n'est jamais celui qu'on croit, mais il n'en n'est jamais loin....
Commenter  J’apprécie          110
Une des toutes premières apparitions, la cinquième me semble-t-il (après l'excellent premier opus les égouts de Los Angeles, ) du personnage récurrent et aujourd'hui célèbre, l'inspecteur du LAPD Harry Bosch.
Appelé en pleine nuit par son patron, l'inspecteur Harry Bosch est prié de se rendre au funiculaire de l'Angels Flight, où deux cadavres ont été retrouvés, dont celui d'Howard Elias, avocat des droits civiques qui s'est fait une spécialité de traîner les flics de Los Angeles devant la justice. Ces procès lui ont valu une belle popularité chez les Noirs et de solides haines dans la police.
Notre flic aujourd'hui a du fil à retordre. Entre brutalités, racisme, corruption... la tâche s'avère ardue. Et comme à son habitude Michael Connelly donne corps à ses personnages pour mieux nous immerger dans sa Ville. Jamais Los Angeles n'a été aussi parfaitement décrite. Et Bosch comme L.A sont visiblement fait l'un pour l'autre tout cabossé qu'ils sont l'un et l'autre ! Un Flic et sa Ville et à travers eux c'est tout un pan de l'Amérique et de son histoire qui s'ouvre à nous

Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          70
Je découvre l'inspecteur Harry Bosch grâce à ce roman trouvé dans une boite à livres ... Une enquête bien construite, du suspens et des rebondissements à la suite du meurtre d'un avocat noir spécialisé dans les bavures policières à Los Angeles.
Mais la vérité n'est pas là où on m'attendait.
Facile à lire sans avoir lu les précédents, ce roman m'a donné envie de connaître le passé de cet enquêteur!
Commenter  J’apprécie          70
Ouvrage où l'enquête, pour une fois, l'emporte largement sur l'étude des personnages.
Et comme cette enquête est particulièrement bien menée sous tous ses aspects : humains, politiques, communication, racisme... lire ce polar est particulièrement agréable et passionnant du début à la fin.
A lire sans modération
Commenter  J’apprécie          70
Je suis fan de Michael Connelly. Autant dire que ma critique et ma note ne sont pas objective, mais j'assume.

Avec les histoires de Harry Bosch, Connelly arrive à nous faire participer à la vie de ce détective, professionnelle et privée, avec brio, sans en rajouter.

Dans l'envol des anges, l'enquête porte sur la découverte de deux cadavres dont l'un s'avère être un avocat des droits civiques, qui attaque les policiers au tribunal.

S'ajoute à cela l'ambiance politique suite à l'affaire Rodney King, et la crise pseudo conjugale de Harry.

C'est magistral.
Commenter  J’apprécie          70
Retrouver Harry Bosch pris dans les tourments d'une affaire criminelle à résoudre c'est s'illusionner encore une fois en mettant en perspective et en concurrence le pauvre génie humain et les forces prodigues du mal. Avant de plonger à nouveau dans les « égouts » de Los Angeles, on songe au miraculeux Jardin des délices de l'insondable Jérôme Bosch et on cherche à quel moment nous avons fait un faux pas, biaisant définitivement notre parcours d'homme au paradis terrestre. Lire un roman policier de Michael Connelly inspire presque toujours des considérations métaphysiques. le dernier chapitre fait référence explicitement à La chute des anges rebelles de Pierre Bruegel : « Il entendait encore le cri ultime…, un hurlement si puissant et si horrible qu'il en paraissait presque inhumain. C'était le cri des anges déchus qui plongent vers l'enfer. Il savait qu'il ne pourrait jamais se permettre de l'oublier. » On patauge bien dans la noirceur du monde et L'envol des anges ne fait pas défaut à la règle.
En pleine nuit, un coup de téléphone vient cueillir l'inspecteur Bosch chez lui en totale perdition depuis le départ de sa femme Eleanor Wish. Irving, le chef adjoint de la police de Los Angeles, veut lui confier une affaire explosive à élucider : un double meurtre vient d'avoir lieu au funiculaire de l'Angels Flight. L'avocat Howard Elias a été froidement exécuté par un tireur aguerri. Une passagère qui partageait inopinément le compartiment a aussi été tuée. Elias passait son temps à intenter des procès à la police dans le but manifeste de s'enrichir car une affaire gagnée lui permettait de réclamer des honoraires extravagants à la ville. L'avocat noir est donc populaire auprès des populations marginalisées et franchement détesté par une majorité de policiers ayant eu affaire à lui. Harry Bosch devra prendre plusieurs paires de gants s'il veut à la fois interroger ses collègues, éviter que le quartier de South Central n'explose à nouveau et constituer une véritable équipe d'enquêteurs car Irving lui a adjoint trois policiers des Affaires internes dont Chastain qui lui voue une solide inimitié. Harry Bosch n'a pas l'ombre d'une piste mais il observe scrupuleusement la scène du crime, se glisse dans la peau et les gestes du meurtrier et finit par repérer de frêles indices ouvrant sur une piste fragile. Sombre est la nuit ainsi que la vie d'un inspecteur intègre qui puise ses forces dans l'adversité. Autant dire qu'il a de l'énergie et de l'opiniâtreté à revendre tant la noirceur règne en maîtresse intraitable. Probablement que des membres de la police californienne avaient tout intérêt à éliminer le redoutable avocat car le procès « Black Warrior » allait s'ouvrir. Elias devait défendre un employé noir, tabassé, le tympan crevé par un crayon Black Warrior et accusé promptement par la police de l'assassinat d'une fillette ; parallèlement, il allait probablement mettre en lumière une affaire de pédophilie et des têtes risquaient de tomber. Il y a donc forcément de multiples raisons pour que l'enquête soit minée d'entrée de jeu.
Très rapidement, l'histoire devient palpitante. Dans ce roman noir, Michael Connelly maîtrise son art. Il agence avec habileté son histoire et l'intrigue va crescendo. Les cartes s'abattent mais les gagnants dans l'instant seront bientôt des perdants le coup d'après. Parabole de la vie sur terre, L'envol des anges se révèle être un titre polysémique qui, une fois le livre reposé et la dernière page tournée, laisse un froid au coeur et à l'âme. « Les êtres humains sont les bêtes les plus dangereuses qui soient, dit Rider. Ils sont capables de tout infliger à leurs semblables. Dans le seul but d'assouvir leurs fantasmes. » On pourrait y lire une version moderne du Léviathan de Thomas Hobbes qui a fortement influencé Rousseau : « L'homme est un loup pour l'homme » quand le contrat social est rompu. Durant les émeutes de Los Angeles qui s'ensuivirent, le contrat social fut rompu.
Commenter  J’apprécie          63




Lecteurs (3663) Voir plus



Quiz Voir plus

Michael CONNELLY : les titres avec Harry Bosch

Quand Harry se souvient des tunnels du Vietnam...

LE DEGOUT DE L'OEUF EN GELEE
LES EGOUTS DE SAÏGON
LES EGOUTS DE LOS ANGELES
LOS ANGELES ECHO

11 questions
318 lecteurs ont répondu
Thème : Michael ConnellyCréer un quiz sur ce livre

{* *}