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John Connolly, je n'avais lu à présent que le livre des choses perdues, un roman jeunesse, j'avais aimé son imagination et son humour. Dans Prière d'achever, court roman, John Connolly peint un personnage, M. Berger, qui est un peu à l'écart de tous et qui profite d'un héritage, une maison à la campagne, pour se lancer dans l'écriture. Un soir de promenade, il voit une jeune femme se lancer sous un train lancé à pleine vitesse. Mais le corps de celle-ci n'est pas trouvée lors des recherches...
Une vraie découverte, je ne savais pas ce qui m'attendait avec Prière d'achever. L'explication du titre devient compréhensible par la suite (même si le titre en version originale est complètement différent). J'ai aimé l'univers créé par John Conolly, on s'imagine à d'autres fins avec ce petit livre (et de revisiter nos classiques). Un auteur qui n'a pas fini de me surprendre !
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Un livre pour les amateurs de livre et pour les personnages qui les peuplent.
Un homme fait, tous les soirs ou presque une ballade dans la campagne anglaise et au détour de l'une d'elle, il est témoin d'un suicide qui ressemble en tous points au final d'Anna Karenine.
Il n'aura de cesse de chercher à modifier cet état de fait et bien d'autres dans cette étrange bibliothèque qui jouxte son domicile.
En fin de récit, une interview de l'auteur qui éclaire sur ses motivations.
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Ce petit livre me nargue depuis quelques semaines à la bibliothèque.
Généralement je n'emprunte pas pour si peu, et de fait je l'ai lu en moins de deux heures.

La librairie privée Caxton
Emprunt / dépôt de livres.

Voilà comment ce livre s'appelle vraiment.
Parce que si tu te bases sur le titre traduit et la quat'de couv' tu t'attends à un polar fantastique. Alors que pas du tout.
On est beaucoup plus dans l'ambiance du livre des choses perdues, mais pour adultes. Un livre pour les amoureux des écrits classiques, un bouquin presque désuet dans le style et les références, un peu comme Jonathan Strange et Mister Norell, mais en beaucoup plus digeste (et surtout plus court).

En fait la présentation du roman est telle que le temps d'arriver à cette fameuse bibliothèque du titre, je pensais aussi à le temps fut de Ian Mcdonald, alors que non plus.
Ce petit livre c'est pour tous ceux qui ont voulu un jour fouler quelques pas avec Jane Eyre ou demander des conseils de cuisine à un hobbit. Bref, un moment à se demander avec quels personnages on aimerait discuter un jour, se lier peut être un peu, et les protéger surtout. Un livre à ne pas laisser sur l'étagère si on le croise. Même s'il se lit en à peine une soirée. Ça vaut le coup.
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« The Caxton Private Lending library and book depository », en français «Prière d'achever » met en lumière M. Berger, « jeune vieux garçon » (35 ans), comptable déjà retraité, à la faveur du petit héritage que sa mère lui a laissé. M. Berger, qui vit pour et par les livres, croise Anna Karenine, veut la sauver, et se sauve lui-même en entrant dans une bibliothèque magique qui lui laisse entrevoir la vie des personnages hors de nos livres préférés, et lui fait miroiter la possibilité de changer les passages qu'il n'aime pas.

Une nouvelle pleine d'entrain, pour ceux qui veulent sortir de leur train-train et surtout sauver Anna Karénine de son « attirance » pour les trains.
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M. Berger est un célibataire dont l'existence, vue de l'extérieure, peut paraître morne : il travaille comme préposé au Registre des comptes clôturés au service Logement d'une modeste municipalité anglaise. Son travail consiste à "recenser les bénéficiaires des logements sociaux qui, après avoir quitté ou abandonné leurs appartements, laisse[nt] des arriérés sur leur compte". Ce job pas folichon ne lui convient évidemment pas, même s'il ne l'avoue pas. Son rêve c'est d'écrire des romans parce que sa passion c'est la littérature. A un point obsessionnel. Suite à déménagement de son service dans des locaux plus modernes dessinés par Le Corbusier (nous sommes en 1968), et au décès de sa mère qui lui laisse un mini-héritage, M. Berger décide de quitter son boulot et de partir s'installer à la campagne pour écrire.
Quelques temps après son arrivée, il assiste médusé au suicide d'une jeune femme au sac rouge sous les roues d'une locomotive. Perturbé, M. Berger le sera encore davantage quand, quelques jours plus tard, il assiste de nouveau à la même scène. Il court signaler l'événement dramatique à la police locale, qui, bien évidemment, le prend pour une personne dérangée, conséquence du décès de sa mère ! M. Berger décide donc de mener seul son enquête, qui le conduira à la découverte d'une bien étrange bibliothèque oubliée de tous, la Caxton Private Lending Library & Book Depository, et de son propriétaire, M. Gedeon.

Tout d'abord, une ENORME faute de traduction sur la quatrième de couverture ou le mot Library (du titre VO) a été calqué par "librairie" : pourtant, c'est basique : librarie en anglais c'est "bookshop" ! A croire que la rédaction n'a pas été faite par quelqu'un qui a réellement lu le livre (et ce n'est pas le traducteur) ... Heureusement, la traduction de la novella par Pierre Brévignon ne commet pas cet impair (quand même !).
Et heureusement, l'intrigue tient le lecteur en haleine d'un bout à l'autre !

J'avoue, c'est le premier livre que je lis de l'Irlandais John Connolly dont j'ai entendu dire que ses polars étaient très noirs, très glauques, très déprimants et j'en passe. Celui-ci n'est pas tout à fait un polar mais plutôt un mélange de roman policier et de conte fantastique (version novella - court roman - genre très prisé en Irlande) sur le thème de la littérature, des livres, des bibliothèques, du rapport du lecteur aux personnages. Bref, un "bibliomystery". Une histoire pétrie de jolies références et de phrases qui font sourire sans pour autant tomber dans le cliché ringard . On ne s'ennuie pas une seconde. On plonge sans problème au-delà de la notion d'espace-temps avec laquelle Connolly joue, même si ce qui se déroule sous nos yeux est tout à fait incroyable. Beaucoup d'humour aussi.

Quelques extraits :

"Le point de départ, expliqua M. Gedeon, c'était le public. Arrivait un moment où certains personnages étaient devenus tellement familiers aux lecteurs - et même à ceux qui ne lisaient pas - que leur existence devenait indépendante de leur vie sur la page."

"J'ai rencontre Hamlet à l'arrêt du bus 48B. le pauvre vieux... Il était là depuis un bon bout de temps. Il avait laissé passer au moins huit bus" : ben oui, ça prend du temps de soliloquer :)

Un seul reproche à faire : c'est trop court ! On en redemande ! J'ai adoré. Prix Edgar Allan Poe 2014 : pas étonnant !
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Écrit en 2014
Un roman court de fiction littéraire. Une histoire sur les livres et sur les lecteurs qui me clopine dans la tête celle d'un homme Monsieur Berger principal protagoniste tombant sur une femme qui se jette sous un train et qui disparaît subitement .Pour ensuite découvrir qu'il peut refondre le destin des personnages de littérature en écrivaillant sur les manuscrits originaux ou les premières éditions des livres
Ce roman est écrit comme un conte, avec un style élégant, élaboré et surtout très littéraire, ce qui contribue à lui donner une dimension intemporelle – comme les contes –, mais en même temps, l'histoire reste très contemporaine.
Un livre hors du commun c'est le terme approprié
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Quel lecteur assidu n'a pas rêvé un jour de croiser ses personnages préférés, ceux qui le font sourire ou pleurer, au coin d'une rue ou à un arrêt de bus ?
Quel lecteur acharné n'a jamais eu envie de modifier la fin d'un roman pour sauver son héros préféré ?
Un soir, Monsieur Berger, homme seul semblant vivre uniquement par procuration à travers ses livres voit une jeune femme au sac à main rouge se jeter sous un train. Anna Karénine se suicide sous ses yeux. Mais de ce suicide dont il n'a aucun doute, il n'y a aucune trace sur la voie. L'homme passe pour un dérangé aux yeux des enquêteurs et du village.
Mais persuadé qu'il n'a pas rêvé, monsieur Berger cherche… et fini par trouver la bibliothèque qui ferait rêver n'importe quel amoureux des livres….
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Ma chronique sera courte, car j'ai été déçue par cette lecture.
Ce n'est pas vraiment la faute de John Connolly, cette novella (roman court) étant originale (en tous cas la première moitié), et écrite dans un style élégant, littéraire et très anglais (elle a d'ailleurs remporté le Prix Edgar Allan Poe 2014).

... Mais dans toute la deuxième partie du récit, je n'ai pas pu me retenir de comparer l'histoire à la savoureuse série Thursday Next, du gallois Jasper Fforde ; série qui traite du même thème… mais en beaucoup mieux !!!
Franchement, je devais avoir l'air d'un soufflé qui retombe.

Alors un conseil, lisez cette novella, et si elle vous a plu, foncez sur L'Affaire Jane Eyre, de Jasper Fforde ! (C'est le premier tome des aventures de Thursday Next)

Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Avec cette nouvelle l'auteur s'écarte de son genre de prédilection (le polar avec la série Charlie Parker) pour nous offrir un conte fort sympathique qui rend un bel hommage aux livres et à leurs personnages qui nous ont tant fait rêver. A noter que ce titre s'est vu couronné cette année du Edgar Allan Poe Award (Edgar pour les intimes) de la meilleure nouvelle. Ne serait-ce que pour l'inventivité dont l'auteur fait preuve, la récompense est largement méritée.

Le texte est court mais remarquablement bien écrit et plein de trouvailles, j'ai pris un réel plaisir à parcourir avec M. Berger les couloirs de cette bibliothèque hors du commun. Impossible pour le lecteur passionné de ne pas laisser son imagination divaguer sur les possibilités offertes par un tel établissement.

Cerise sur le gâteau, après la nouvelle nous avons le droit à un entretien avec John Connolly, l'auteur apporte quelques éclairages personnels sur son récit.

Pour en finir avec cette courte chronique je dirai simplement que le choix du titre en VF est particulièrement pourri, au mieux ça ne veut rien dire, au pire ça risque d'induire le futur lecteur en erreur…
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Prière d'achever est un court texte dont je n'avais jamais entendu parler alors que John Connolly est un auteur que j'apprécie. Alors que je l'ai déjà lu à plusieurs reprises, dans des genres et des formats différents, cette novella (ou très court roman) monte sur le podium. Thématique et style m'ont une nouvelle fois séduite et me rappellent à quel point John Connolly semble être un type sympa.

M. Berger est un héros lambda. Un trentenaire dont la routine n'a rien d'extraordinaire. Un type sympathique mais effacé et effaçable. D'ailleurs, lorsqu'il quitte son emploi, ses collègues l'oublient vite. Sa mère décédée, il décide d'aller s'installer dans la maison de cette dernière, dans un petit village anglais. Il pense que ce nouveau départ lui apportera l'inspiration qui lui manque pour devenir écrivain, son rêve d'enfance. Parce que M. Berger est un lecteur assidu et quasiment rien n'a plus d'importance dans sa vie que la littérature. Il se créé de nouveaux rituels quotidiens dans cette nouvelle vie et l'un d'eux est d'aller observer le passage du train, chaque soir à la tombée de la nuit.
Mais voilà qu'un soir, il aperçoit une belle jeune femme qui se jette sous les roues de la locomotive. Trop abasourdi pour intervenir, notre héros ne peut que tenter de lui venir en aide après ce geste de désespoir… sauf que de la belle jeune femme, aucune trace ; pas même de son sac à main rouge. Mais la scène lui rappelle étrangement quelque chose… En rentrant chez lui après avoir alerté la police qui finit par lui rire au nez, M. Berger ouvre son exemplaire d'Anna Karenine et y retrouve, dans les dernières pages, exactement la même scène vécue quelques heures plus tôt.
Devient-il fou ? A-t-il rêvé la jeune femme ? Il commence à s'en persuader quand, quelques jours plus tard, elle réapparaît, apparemment bien décidée à rejouer la scène. Cette fois notre héros s'est préparé et réussit à la retenir. Elle s'enfuit, il la poursuit et se retrouve devant la porte close de ce qui semble être une très ancienne bibliothèque abandonnée et inconnue de tous les habitants du coin…

A travers cette courte histoire mystérieuse, John Connolly nous emporte dans un monde où les livres sont « vivants ». C'est un livre qui parle des livres et de ses lecteurs-bienfaiteurs. L'auteur est un amoureux de la littérature – il nous l'avait déjà prouvé grâce à son excellent Livre des choses perdues – et on le ressent. J'ai aimé les références à certains grands classiques et à certains personnages devenus mythiques et par dessus tout, j'ai aimé la curiosité que cela a réveillé en moi. L'envie de relire Anna Karenine – que j'avais adoré voilà quelques années – mais aussi celle de découvrir enfin Moby Dick, entre autres exemples.
J'ai aimé la réflexion autour du devenir des personnages nés sous la plume de talentueux auteurs. Certains a priori destinés au malheur, Thomas Hardy remporte la palme de la cruauté. Mais ce destin est-il immuable ? Et si Anna ne mourrait pas ? Et si Tess d'Urberville connaissait une fin heureuse ?

Le texte est court mais riche. John Connolly fait ici le choix d'une narration externe mais très percutante. J'y ai trouvé une adresse aux lecteurs pleine d'humour et de désinvolture dans un style un peu désuet mais terriblement attachant. En fait, quand on lit ces quelques 150 pages, on se sent bien, comme si on lisait un livre « doudou ».
John Connolly s'explique dans l'entretien contenu dans les dernières pages et il nous raconte qu'il a pensé cette novella comme un conte un peu atemporel. Et c'est effectivement ce que j'ai ressenti à sa lecture.

Dans la lignée de son excellent Livre des Choses perdues, John Connolly nous rappelle une nouvelle fois son amour des livres et de la littérature. Prière d'achever est un court mais riche texte qui nous emporte dans un univers un peu merveilleux où il fait bon vivre.
Lien : http://bazardelalitterature...
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