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3,87

sur 152 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
.
Vous voulez le lire ? pourquoi pas .
C'est court , intense , diabolique , envoûtant .

C'est l'histoire d'une balade dans la fournaise du bush australien qui se transforme rapidement en cauchemar : un psychopathe s'est lancé dans une chasse à l'homme .
Sorti de nulle part , il a l'allure d'un primitif ...
Et , Katie et Shaw sont devenus le gibier .
C'est aussi la confrontation : à la frontière de la civilisation voilà que surgit un monde immuable depuis la nuit des temps . Terrifiant bien sûr !

Alors ,dès le début , c'est la course poursuite qui démarre . Instinct de survie faisant , des deux héros on ne saura pas grand chose .
Les dialogues sont réduits à l'essentiel , l'action prime et obéit à la fulgurance de la pensée du moment .

On entrevoit les paysages , on s'imprègne grandement de l'atmosphère suffocante , on oublie de respirer ,...
Tout le récit est une suite infernale de rebondissements plus invraisemblables les uns que les autres .
Super promo sur l'adrénaline , cent doses pour le prix d'une !

Voilà , parfait pour s'offrir un moment de frayeur .
Se lit à toute berzingue mais j'ai regretté le manque d'épaisseur . J'aurais souhaité mieux connaître les différents protagonistes .

Mon ressenti pour ce roman se rapproche de celui que j'ai eu pour le film " Desierto " , une autre course poursuite dans le désert de Sonora , le prédateur est différent mais il n'y a que ça : la course effrénée .
"Duel " reste pour moi inégalable dans le genre .
Je compare lire et voir mais , de ce récit , justement , me sont surtout restées des images de dérapages contrôlés .

Bien vendu par Douglas Kennedy qui par sa préface en fait une juste analyse .

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« Pas de profondeur psychologique ni de questions pénétrantes sur la nature humaine. Prose incisive et sensibilité de film de série B »
Ce n'est pas de moi, mais de Douglas Kennedy en personne, depuis toujours fasciné par le bush australien.
Mais du suspens ! QUE du suspens !

A vrai dire, cette équipée sauvage à travers le désert, les roches, les cailloux, le sable, le vent, la poussière, les quelques arbrisseaux, les quelques animaux, le soleil, le soleil, le soleil, mais aussi la nuit profonde, obscure, menaçante, étouffante, à vrai dire - je reprends mon souffle- , cette équipée ne m'a pas laissée de glace.

Deux jeunes Américains en mal d'aventures et de vie sauvage qui s'étaient lancés, chacun pour son propre compte, dans l'exploration de cette terra presqu'incognita qu'est l'outbush, se retrouvent fortuitement et bien malgré eux au centre d'une tragédie : être poursuivis nuit et jour par un « Homme », un fou, un qui pue, un horrible, un monstre.

C'est vrai que c'est haletant, que ça prend aux tripes, et j'ai soupiré plus d'une fois.
Soupiré, pris le livre avec plein d'appréhension et de rejet.
En même temps, il FALLAIT que je connaisse la suite. Même si je n'aime pas les histoires de voitures, de courses-poursuites, de réservoir qui fuit, de roue qui crève.
Même si je déteste les histoires glauques. Et ici, c'est glauque !

Donc, je suis heureuse de vous annoncer que je suis sortie indemne et bien soulagée de cet enfer.

Kenneth Cook est considéré comme le plus grand écrivain australien, je le vérifierai dans son roman-phare : « Cinq matins de trop », mais « A toute berzingue », c'est trop pour moi.
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S'il est un écrivain qui connait l'outback australien comme sa poche, un gars pour qui le bush n'a plus aucun secret, c'est bien Kenneth Cook !

A qui n'aurait jamais entendu parler du bonhomme, je conseillerais pour s'en convaincre de commencer par ses invraisemblables mais pétillants recueils de nouvelles ("le koala tueur [*]", "la vengeance du wombat [*]" et autre "ivresse du kangourou [*]"), qui toutes prennent racines dans la poussière aride de ces régions perdues [**].

Après ça, si les plus motivés n'ont toujours pas leur content de vitamine D, de pistes caillouteuses, de sables mouvants, de serpents venimeux ou de monolithes brûlants, rien ne les empêche d'enchainer à toute berzingue [*] avec le présent roman.
Plus sec, plus nerveux, plus stressant que les recueils mentionnés ci-dessus, mais aussi un peu moins réussi (à mon humble avis).
Il faut dire que Kenneth joue là sur un terrain complètement différent : celui de la course poursuite infernale, du "roman d'action pur et dur [...] qui captive par sa cadence furieuse", comme nous l'explique très bien en préface Douglas Kennedy himself (excusez du peu !)

Intrigue plus que minimaliste (deux jeunes gens sans histoire, traqués dans le désert par un démon mi-homme mi-bête bien décidé à leur faire la peau sans que personne ne sache pourquoi), personnages sans épaisseur, croqués à la hâte, contexte à peine esquissé (d'où viennent-ils, pourquoi sont-ils là, qui est ce prédateur sanguinaire ? Les mystères restent entiers...), décor tout juste planté, pas de temps à perdre, il faut fuir.
Plus loin, plus vite, sans se retourner.

Bien sûr on pense au célèbre "Duel" de Spielberg, bien sûr aussi, plus récemment, au superbe "Mad Max Fury Road" de George Miller ... et bien sûr on finit par s'essouffler un peu sous ce soleil de plomb et sur ces terres nues, dures, rouges, sans vie.
À l'image de son tueur sans visage, inlassablement cramponné aux basques des fuyards, Kenneth Cook ne nous laisse aucun répit et joue avec nos nerfs.
Quel soulagement alors que d'arriver, en nage, au terme de ces 200 pages chargées d'adrénaline, où chaque virage révèle un nouveau danger et où la moindre décision hasardeuse peut s'avérer fatale !

S'il n'est pas d'une grande originalité, je garderai néanmoins de ce texte - simpl(ist)e mais diaboliquement efficace - le souvenir d'une chasse à l'homme rythmée et surtout d'un cadre grandiose, hostile et fascinant : celui de ce désert immense que les aborigènes désignent parfois comme "le coeur mort" de l'Australie.
Voilà qui fait rêver, n'est-ce pas ?


- - - - -
[*] Mais où le sieur Cook va-t-il chercher ses titres ? Je soupçonne le brave homme d'avoir peut-être passé un peu trop de temps au soleil...

[**] Ça c'est bô, hein ?
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Kenneth Cook transforme un pitch de depart minimaliste en un suffocant et angoissant road-movie dans l'Outback australien. Une femme et un homme se rencontrent dans un bar. Pas le temps de commander la deuxième tournée que les voilà pied au plancher engagés sur une route déserte de 600 bornes avec à leur trousse un mystérieux poursuivant. le désert, par la description inspirée qu'en fait l'auteur, est le troisième personnage du roman. Kenneth Cook nous livre un texte court, surchauffé et bien rythmée qui me rappelle "Duel", le premier film de Steven Spielberg. Brut et efficace, à prendre à la plage ou pour un break'
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Ce livre m' a été offert par Babelio (que je remercie) dans le cadre de la dernière opération " Masse Critique". J'avais lu de Kenneth Cook 2 recueil de nouvelles à l'humour ravageur : La vengeance du wombat et le koala tueur. Ce livre est d'un style différent une genre de "livre d'action". L'intrigue est simple. Shaw et Katie , 2 jeunes citadins de Sydney se sont rencontrés dans un pub paumé de l'Australie profonde. Lui en route dans sa Honda Civic pour un entretien d'embauche à Adélaïde, elle en expédition dans son gros Land Cruiser pour un reportage photo sur les peintures aborigènes.Ils auraient du continuer leur route chacun de leur côté... sauf que Shaw a changé d'idée et a décidé après une nuit d'hôtel d' aller lui aussi voir les peintures, tandis que Katie, partie la veille camper dans le bush avec son 4x4 a été agressée par un être mi-homme mi-sauvage "un monstre de chair à l'odeur pestilentielle". Elle jaillit des brousailles sur la piste, affolée et s'engouffre dans la voiture de Shaw en lui ordonnant de rouler le plus vite possible, pour échapper à son agresseur désormais en possession de son véhicule et de la hâche dont elle s'était servie pour se débarrasser de lui. En vain. Ce dernier se met immédiatement à leurs trousses.
La petite Honda, rapide sur route mais inadaptée à la conduite hors piste et le Land Cruiser pus lent, mais tout -terrain vont se lancer dans une course poursuite à travers le bush désertique, sur un bitume surchauffé, slalomant entre les dunes de sables, les puits artésiens et les sables mouvants.
Comment distancer un poursuivant prêt à tout pour vous anéantir alors que la piste se transforme très rapidement en une piste rocailleuse, que votre porte de salut se trouve à 600 km, et que les nuages de poussières empêchent toute visibilité au delà du capot de votre voiture?
La végétation est inexistante et votre voiture est vôtre seul abri, pire, si vous l'abandonniez pour trouver un hypothétique refuge, sous une température de 50°, c'est la mort assurée dans les heures qui suivent.
Selon l'éditeur le nombre de disparus annuels, en Australie s'élève à plus de 1500, Shaw et Katie en feront-ils partie?
L'intrigue démarre au quart de tour et vous embarque dès les premières pages "à toute berzingue" jusqu'à la fin du récit. Tout va très vite, pas de temps à perdre dans les présentations, et vous voilà brinquebalé(e) dans un rallye infernal à travers l'outback.
C''est très efficace et agréable à lire; un genre de scénario où se mêlerait "Duel" et "Mad Max", d'où une impression de déjà vu, mais qui n'enlève rien à la qualité du texte.
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Entre Kathie et Shaw, aucun sentiment possible, même aussi fin qu'une feuille de papier à cigarette. Une possibilité envisagée au début du livre, mais vite chassée par la priorité : survivre dans une nature pas forcément accueillante, même si la jeune fille a déjà l'expérience d'une baroudeuse solitaire. Ils se sont rencontrés il n'y a pas 24 heures et déjà, ils sont obligés de s'associer pour échapper à la férocité d'une créature mi homme mi démon, surpuissante et lubrique, qui n'a qu'une idée en tête, détruite, détruire encore et encore celui qui s'est aventuré sur ses terres sauvages. Quiconque rencontre sa trajectoire furieuse le fera à ses risques et périls.

D'explication, de psychologie, on en aura pas et c'est ce qui rend le récit encore plus haletant et implacable.
Pauvre citadin présomptueux, dans l'outback, personne ne t'entendra crier. La préface de Douglas Kennedy nous donne d'autres références sur le sujet de l'homme sauvage en citant des livres précédents de K. Cook, mais aussi Richard Cornell, Spielberg au cinéma, avec "Duel" et je rajouterai, dans un genre plus gore "Massacre à la tronçonneuse" et autres mauvaises rencontres comme dans Délivrance tiré du roman de James Dickley.

Voilà donc une lecture pas forcément rafraîchissante, (vu la température régnant en Australie, pas étonnant), mais qui a fait son effet sur ma tension artérielle.
Lien : http://litterature.calice68...
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L'auteur australien connu pour ses nouvelles hilarantes sur les animaux nous livre ici une fable sur la peur.
Le personnage mystérieux me fait souvenir de « Planète Interdite » (film de Fred McLeod Wilcox dont, au passage, le scénario s'inspire de la Tempête, de Shakespeare).
Un monstre incontrôlable y poursuit là aussi de gentils héros, et ce monstre n'est que la projection du subconscient.
C'est donc ici aussi l'intervention d'un monstre, jamais nommé, qui représente le mal absolu, démoniaque, dont chacun peut couver la peur en soi. C'est très bien transposé dans le décor hallucinant de l'Outback.
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Remake de "Duel" de Spielberg dans le bush australien... Il y a de bons moments de suspense mais pas la meme intensité que le maitre US...
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