Jean Roncin, père divorcé, laisse sa banlieue pour emmener sa fille Marie, six ans, retrouver ses racines dans la maison abandonnée de ses grands-parents en Mayenne.
Mais voilà que la fillette disparait, kidnappée.
Jean, désemparé, plus paumé que jamais, part à sa recherche.
Mais les choses vont de mal en pis, et ses rencontres avec les diverses populations locales sont autant de catastrophes que de brutales révélations.
L'errance d'un père aussi perdu que sa petite fille, vu par Costes est l'occasion pour l'auteur de nous entrainer dans un récit chaotique et mystique, où la scatologie et la pornographie ont la part belle.
L'obscénité fait partie intégrante des oeuvres de
Jean-Louis Costes.
Mais il ne s'agit pas pour autant de provocation puérile et gratuite.
Comme chez ses illustres prédécesseurs en scatologie, de
Rabelais à
Pasolini, en passant par Céline et
Bukowski, chez lui l'outrance à du sens, et l'on peut même dire que Costes sait faire pousser des fleurs dans la merde.