d'Albe (1798)
« Je ne puis dormir ; j'erre et je cherche la dernière place que tu as occupée ; ma bouche presse ce fauteuil où ton bras reposa longtemps ; je m'empare de cette fleur échappée de ton sein ; je baise la trace de tes pas, je m'approche de notre chambre où l'on dort, de ce sanctuaire qui est l'objet de mes ardents désirs. Pour moi, il n'est que toi : absorbé par toi, je ne vois que toi, je n'ai plus un instant de ma vie qui ne soit à toi ; tous les autres êtres sont nuls et anéantis ; ils passent devant moi comme des ombres. »
Deux cœurs qui s'aiment, animés d'une même passion, vivent dans un autre univers ; ils parlent un autre langage ; sans se voir ils s'entendent, sans communiquer ils se comprennent ; ils se devinent.
Sophie Cottin ; Claire d'Albe
Perdu d'amour et de tendresse, je sens que tout moi s'élance vers toi ; je voudrais te couvrir de baisers, recevoir ton haleine, te tenir dans mes bras, sentir ton coeur battre contre mon coeur, et m'abîmer avec toi dans un océan de bonheur et de vie...
Les plus grandes qualités pour une femme, c'est d'être naturelle, spontanée, être soi-même.
Sophie Cottin ; Claire d'Albe (1798)