Seule en sa demeure

Fin XIXème siècle, au fin fond du Jura, Aimée vit avec ses parents, Amand et Joseph, et son cousin Claude, une vie paisible ou rien ne peut venir perturber leurs équilibres.

A une trentaine de kilomètres, Candre Marchère est un grand propriétaire, sa mère vient de mourir dans l'église du village. Sa femme, Aleth est elle aussi décédée. Candre est veuf et rencontre Aimée..

Le mariage est conclu car Aimée ne peut dire non à cet homme puissant, riche et doux. Aimée s'installe alors au domaine Marchère, dans la forêt d'Or.. Très rapidement l'inquiétude et la peur l'envahissent même si la musique vient combler le côté obscur de cette foret qui entoure Aimée.

Mon premier roman de Cécile Coulon, et oui, mais surement pas le dernier. "Seule en sa demeure" m'a complètement aspiré dans cette forêt d'Or à la découverte d'une belle au bois dormant et d'un Barbe-bleue.

Cécile Coulon est une magicienne des mots, en nous immergeant dans un XIXème siècle codifié, où cette histoire sous forme de conte au départ, qui dévie sur un thriller vous scotche à chaque page. Ce qui fait de ce roman un vrai pageturner.

La plume fine, aiguisé, onirique, végétale, poétique et musicale envoute son lecteur. Cécile nous fait rentrer dans une demeure des horreurs en tant que spectateur d'une union des non-dits, de secrets emboités et de libertés bridés.

"Seule en sa demeure" est un roman d'une grande réussite, ce genre de roman qui vous reste en tête, ce genre de roman que l'on voit parfaitement retranscrit au cinéma... Quelle fabuleuse découverte que celle de Cécile Coulon !

Tout en tension, cet excellent roman rappelle le "Rebecca" de Daphné du Maurier, avec le fantôme de la première épouse qui entoure le mystérieux mari. Les bois qui cachent le domaine, le huit clos, l'isolement d'Aimée, l'omniprésence de la servante, le garçon muet tout est fait pour que le malaise s'installe et le mystère s'épaississe, l'électricité est telle qu'on est pris dans le tourbillon du livre et qu'il est difficile de s'arrêter : on veut savoir... Totalement prise par ce livre, je l'ai lu en quelques heures, absorbée, subjuguée...envoûtée !

C'est sombre et tellement réussi, j'ai tout aimé : le décor, l'intrigue, les personnages... aucune fausse note pour Cecile Coulon que je lis pour la première fois et que j'aurais plaisir à relire !

Lu d'une traite et avec grand plaisir; j'aime beaucoup cette autrice (et son sourire charmeur; son rire aussi). Bien sûr, on retrouve des thèmes déjà lus avec la même angoisse; j'ai cru un moment que ce ne serait pas original mais heureusement je me trompais.
Il y a un mélange des genres bienvenu.
Je n'avais pas vraiment anticipé la fin: je me trompais de coupable! Je voyais qu'il ne restait plus beaucoup de pages avec inquiétude; je craignais une fin invraisemblable.
Je me réjouis de rencontrer Cécile Coulon le 9/09/2021; en compagnie de David Diop.

Une belle découverte !

L'histoire ?
A la fin du XIXeme siècle, dans le Jura, Aimée, une jeune fille, épouse Candre Marchère, un homme énigmatique qui a perdu sa première épouse peu après leur mariage. Elle part vivre au domaine de son mari et démarre sa vie de jeune mariée, secondée par Henria la servante. Angelin, un mystérieux jeune homme, qui semble muet, rôde dans les environs...Candre, le mari énigmatique, est-il un veuf qui veut refaire sa vie ? le domaine cache-t-il d'autres secrets ?

Mon avis :
C'est le premier roman que je lis de cette autrice et je l'ai beaucoup aimé.
J'ai été emportée dès les premières pages de ce roman sombre et mystérieux qui fait penser à Rebecca de Daphné du Maurier mais aussi aux contes d'Amour et Psyché d'Apulée, ou bien celui de la Belle et la Bête ... L'intrigue est captivante, mais aussi empreinte d'une douce mélancolie, l'atmosphère a des accents gothiques et l'écriture est très belle.
Une très belle réussite et une belle découverte pour moi, qui me donne envie de continuer à explorer l'oeuvre de cette autrice.

J'étais tellement impatiente de lire ce livre que je guette depuis sa sortie. Et la période était propice à la rêverie, au gothique, à la brume et aux forêts (bon ça c'est toute l'année) alors aussitôt acheté, aussitôt lu en quelques heures. Et j'ai passé un très très bon moment. C'est juste tout ce que j'aime donc ça ne sera sûrement pas au goût de tous, mais pour moi, c'était parfait. Bien écrit avec beaucoup de descriptions à la fois charnelles, sensorielles, végétales... Je me suis sentie transportée dans cette profonde forêt jurassienne, avec Candre, Henria, Angelin, Emmeline et leurs secrets, au coeur de ce manoir inquiétant tellement isolé. J'ai tout aimé : l'ambiance surannée, la subtilité charnelle de certaines scènes, les personnages sombres, un peu farouches, les non-dits, l'époque bien retranscrite, les angoisses et les peurs d'Aimée et l'intrigue, quoiqu'un peu irréaliste, dont les noeuds se dénouent en tenant le lecteur en haleine jusqu'au bout.

Tous les éléments que j'apprécie dans ce genre de livre sont réunis ici. L'atmosphère oppressante est extrêmement bien travaillée en s'inspirant des classiques du genre et mêle habilement mystère, noirceur et enquête policière.

C'est beau, parfois cruel, mais toujours poétique. Une réussite.

Gros coup de coeur, dévoré littéralement en une seule journée, ce jeu sur le roman gothique et sur les attentes du lecteur est brillant. L'ambiance est top, cette maison nichée dans les sombres bois du Jura, cette première épouse morte, ce mystérieux fils de la domestique, et le crescendo qui monte monte monte....
J'ai aimé les personnages, l'ambiance, le style, et surtout la façon dont l'auteur joue avec nous et avec le genre!
A découvrir!

Je voudrais vous parler du dernier titre de Cécile Coulon : Seule en sa demeure.

Derrière cette superbe couverture (si vous regardez bien les branches au-dessus du manoir, vous y distinguerez un visage de femme, de profil), se tient un roman noir très qualitatif.

Dans ce roman noir, Cécile Coulon mêle habilement plusieurs genres, le huis-clos, l'enquête, le gothique...

C'est original, fort bien écrit, on peut le lire un peu comme un conte... J'ai vraiment beaucoup aimé.

Ce roman nous plonge dans la France jurassienne d'un autre siècle, au coeur d'un domaine enfoui sous une forêt dense, où les secrets bien gardés. Après « une vraie vie », Cécile Coulon réussit encore une fois à nous happer dans un récit envoûtant.

Aimée est une jeune femme de dix-huit ans qui accepte de se marier avec Candre Marchère, veuf, grand propriétaire terrien. Ce dernier est attentionné, prévenant mais austère.
Très vite, Aimée sent le poids du passé ; Aleth, cette première épouse disparue rapidement, Henria, la servante dévouée, efficace, rassurante, qui a élevé Candre comme son propre fils. Et Angelin, le fils d'Henria, silencieux, au regard profond et au comportement parfois étrange.
Aimée est jeune, certainement un peu naïve mais elle sent qu'on lui cache des choses. L'arrivée d'Émeline, sa professeure de musique va être le déclencheur d'une prise de conscience.

L'environnement est sombre, oppressant voire mystique et en devient presque un personnage à part entière.

L'écriture de l'autrice, à travers la description des lieux, les lumières, révèle parfaitement bien cette atmosphère si particulière, inquiétante, oppressante.

Mais tout cela est parfaitement maîtrisé et le suspense monte crescendo. On devient vite accro à cette écriture qui derrière le mystère des lieux recèle de très beaux passages sur la condition féminine de l'époque et sur le désir.

A découvrir !

Dans un roman sombre et cruel, où la nature est - comme dans chacun de ses livres - un personnage à part entière (et c'est ce que j'aime), Cécile Coulon continue à me surprendre avec l'atmosphère dans laquelle elle nous plonge, souvent inquiétante, lourde, prenante, envahissante, dans un style poétique où chaque mot est à sa place.
Ce roman, qui se déroule à la fin du XIXème siècle, dans le Jura forestier, raconte l'histoire d'une jeune femme, qui va découvrir la vie maritale, pleine d'espoirs et d'illusions, prise au piège dans la propriété familiale de Candre, son mari, propriétaire et exploitant forestier, un homme étrange et énigmatique. On devine très rapidement que cet endroit décèle de lourds secrets et une multitude de non-dits. Je me suis crue à un moment embarquée dans l'univers des soeurs Brontrë (je pense à Jane Eyre en particulier), et ça m'a fait chaud au coeur.
Tous les personnages sont attachants et nous font vibrer avec leurs parts d'ombres et de mensonges : Aimée la jeune mariée, son mari, ainsi que le mystérieux fils d'Heria, la fidèle servante, et la professeure de flûte, Emeline, sans oublier le cousin Claude.
Seule en sa demeure, c'est aussi l'histoire du sort des femmes de cette époque, leur parachutage dans le rôle de femme mariée, leurs angoisses, leurs doutes et leurs désillusions.
Après « Trois saisons d'orage » et « Une bête au paradis », je ne me lasse pas de la plume de Cécile Coulon, toujours aussi fine, aiguisée, poétique et très juste. Et j'en redemande encore !

J'ai trouvé ça excellent même si ça ressemble beaucoup à Rebecca de Daphné du Maurier. Les personnages sont bien brossés, campant des rôles qui leur vont comme un gant. Cécile Coulon tisse habilement une toile dont il est difficile de s'extraire. Happés nous sommes également par cette maison, ce cocon hanté par les pensées, les soupirs, les désillusions d'une autre femme. L'écriture est encore une fois enjôleuse, attrayante. Cécile Coulon fait définitivement partie de mes auteures préférées. ⁣
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