Les « vilains petits canards »
Ces salariés ne sont plus seulement évalués selon leur mérite au travail, mais sur l'exploitation de leur potentiel social. Ils doivent être « inspirants », être des « leaders' ».
Ainsi, parfois, celui qui sait se valoriser - même s'il n'est pas particulièrement compétent - bénéficie d'une reconnaissance.
Tandis que celui qui fournit du bon travail, mais pèche par son comportement indépendant est évincé par ses pairs.
L'écouter nous persuadait qu'avec un peu d'intelligence, de la créativité - et surtout un beau diplôme -, nous étions promis à un brillant avenir.
Dix ans plus tard, le ciel s'est assombri.
Sur le marché du travail, toutes les entreprises se disent « agiles ». Elles sont « lean ». Les salariés - enfin, les « collaborateurs » - sont sommés de l’être aussi.
La première exigence des dirigeants des ressources humaines ne plus le diplôme, mais l'aptitude au changement.