Nos souffles dansants
font le paysage flou
givre sur nos cils
au portail grinçant toujours
esquisse du premier baiser
***
Ligne bleue des crêtes
la neige tombe des branches
pas le moindre bruit
nous sommes là pourtant
nos ombres s’allongent
***
Sur la balustrade
si tôt les rosiers taillés
retour des oiseaux
dans le soleil au couchant
du vieux sac à dos nulle ombre
***
Cette lourde natte
nouée d’un ruban le soir
l’aube la dénoue
les mots qu’on ne saurait dire
s’ils m’échappaient n’y crois pas