AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,8

sur 220 notes
5
8 avis
4
5 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Les clés du Royaume. Mais de quel royaume peut-il bien s'agir ? Celui d'un prince charmant ? Celui d'un Roi dans un pays imaginaire ou fantastique ? Et puis, tilt !.. le Royaume de Dieu ! Aïe, aïe, aïe.. comment vais-je appréhender ma critique ?

Bon je me lance. Après tout, cette troisième incursion dans l'oeuvre de Cronin n'a fait que confirmer mon sentiment d'avoir redécouvert un grand écrivain. Un ami babelio me l'avait remis en tête avec une belle critique (je ne sais plus lequel de vous…)

Bon, cette fois, j'y vais.

C'est l'histoire époustouflante de la vie exemplaire d'un homme hors du commun. Et oui, rien que ça.

Epoustouflante car Francis Chisholm, prêtre de son état, en a connu dans sa vie ! Orphelin, recueilli par sa grand-mère et devenu très vite un esclave domestique, il a été contraint d'arrêter ses études pour travailler aux chantiers navals, alors qu'il n'avait pas 12 ans. Epuisé, affamé, sa jeune constitution n'a pas tenue le coup et, grâce au médecin du village, tante Polly vint le chercher et l'accueillit dans sa famille à Tynecastle. Sachant qu'il avait de très bonnes aptitudes pour les études, tante Polly les lui fait reprendre avec l'ambition qu'il devienne prêtre. Et c'est ce qu'il devint, de manière toute naturelle, ayant une foi inébranlable envers son Dieu catholique. Il fut envoyé comme missionnaire en Chine, où il y resta de 1905 à 1935. Il y connut les guerres de territoires entre les grands Seigneurs, la peste, la famine, la torture, mais aussi de grandes amitiés et un amour sans faille pour son Dieu malgré toutes les épreuves.

Une vie exemplaire. Quand elle n'est tournée que vers l'autre, l'indigent, le blessé, l'enfant. de sa mission au bout du monde, il en fit un vrai paradis (sans jeu de mots). Il y bâtit son église, un dispensaire, une école. Avec les trois soeurs envoyées pour l'aider, des jardins, des rizières virent le jour. Tous pouvaient y entrer et souvent décidaient d'y rester et participer à cette vie communautaire. Des couples se sont formés, des naissances suivirent et tous avaient un profond respect pour le père Chisholm.

Un homme hors du commun. Francis Chisholm a toujours eu en horreur l'hypocrisie, la bêtise, l'intolérance. Il avait des colères devant l'injustice et disait que c'était dû à ses origines écossaises. Il n'était pas charismatique, souvent silencieux, mais lorsqu'il parlait on l'écoutait. le fait de ne pouvoir tenir sa langue dans sa poche lui a valu les mauvaises grâces des autres prêtres, évêques et autres. Gênant, il fut très vite écarté et envoyé à l'autre bout du monde.
Malgré tous les bienfaits qu'il apportait à la mission, les rapports à son compte étaient loin d'être bons. Il ne faisait pas de chiffres ! Pas assez de nouveaux baptisés. Il le refusait d'ailleurs, à ceux qui voulaient se convertir sans avoir la foi mais seulement dans le but de bénéficier des soins, de la nourriture, de l'éducation des enfants, de la sécurité de la mission. Il donnait à qui veut prendre, sans contrepartie, avec le bonheur de voir des sourires et d'entendre des rires.

Publié en 1959, les clés du Royaume a été, je crois, accueilli favorablement par le public de l'époque. Lu en 2021, ce roman magnifique me paraît une belle chimère, un doux rêve.
Commenter  J’apprécie          4412
Cronin est tombé en désuétude et son écriture est probablement quelque peu surannée maintenant mais je garde un merveilleux souvenir de ses livres lus quand j'avais une quinzaine d'années, et en particulier des Clés du Royaume !
Commenter  J’apprécie          270
Lorsque je lis un auteur nouveau pour moi j'aime avoir une idée de son vécu car il s'inspire souvent de son vécu pour la trame d'un roman. Apparemment, il n'existe pas de biographie de Cronin. En glanant ici et là, la moisson est maigre pour cet écrivain. Je peux dire que les Cronin sont d'ascendance irlandaise, qu'ils sont catholiques. du côté maternel, ils sont protestants. A.J. Cronin était médecin. Il a soigné des mineurs et autres pauvres gens. Il a écrit des romans où il est question de personnages médecins. A-t-il été en Chine ? J'aimerais le savoir.

Il y a quelques années, une amie m'avait noté six livres qui lui avaient plu. de ces titres, un seul m'est resté en mémoire : « Les clés du Royaume ». C'est avec ardeur que je voulais le lire. Les années passant, c'est à présent chose faite.

Francis Chisholm débarqua à la gare d'un petit village minier. Pour la première fois il allait assumer la fonction de vicaire. Après son ordination il essayera de conquérir les âmes humaines. Son curé n'avait pas un caractère facile. Irritable et enclin à la brusquerie. L'incapacité à gagner l'affection de ses ouailles l'avait rendu dur comme fer. Avec des humiliations fréquentes et un tel antagonisme, le jour arriva ou l'évêque affecta Francis au service d'une autre paroisse.

Dans cette nouvelle paroisse, il y eu un terrain où une fontaine d'eau clair, jaillissant de la roche se révéla eau miraculeuse. Une malade qui en a bu se révèle guérie. Les signes attestent d'un miracle. La jeune femme ex malade se révèle en bonne forme sans manger. La personne est bien guérie mais à l'analyse, il convient d'oublier cette fontaine. La personne n'a pas été sauvée par une eau miraculeuse mais sauvé par sa foi. Que ce soit l'eau du Jourdain, de Lourdes ou du Puis Sainte-Marie dont question ici où même celle d'une flaque boueuse ferait l'affaire pour autant que cette eau reflète le visage de Dieu.

Après avoir été vicaire dans deux paroisses, Francis est convoqué chez un vieil ami, évêque, qui le juge positivement et à foi en lui. Il l'envoi en mission en Chine. Francis accepte.

Où il arrive, la mission où vécu sont prédécesseur, oh surprise, il n'y a que ruine. Francis doit dormir sur la paille dans une étable. Il n'y a pas de communauté de chrétien. Francis doit partir de zéro. Les chinois sont méfiants. Lui est totalement désintéressé mais sensible à la misère qui l'entoure. Il installe un dispensaire, soigne blessés et malades. Il écrit à son ami Tulloch médecin en Ecosse de lui envoyer du matériel et des médicaments de première nécessité. La tâche est immense, il prie et est bien décidé à surmonter les difficultés. La chapelle restait vide mais le dispensaire était souvent plein. le nombre pitoyable restreint des fidèles ne le décourageait point. Sa résolution de n'attirer les conversions ni par les cajoleries ni par des cadeaux était inébranlable. le dispensaire marchait admirablement.

Une nuit, Francis crut entendre un faible vagissement. Il se dirigea vers le lieu d'où semblait partir le son qu'il avait entendu et trouva une femme morte qui avait contre sa poitrine un bébé qui remuait faiblement. Ce bébé qu'il recueille serait le premier fondement de l'orphelina dont il rêvait depuis son arrivée à Pai Tan.

Le Père Chisholm pu guérir le fils d'un noble mandarin, M Chia ; En remerciement ce riche notable offrit au Père de grandes parcelles de terrain avec un carrières et les ouvriers qui y travaillaient pour extraire de la terre en vue de fabriquer des briques pour la construction d'une mission digne de recueillir des enfants et des croyants.
C'est grâce à certains actes de générosités, d'un coup de pousse humain que l'on arrive à échafauder des projets. Nous ne sommes pas toujours grand-chose lorsque nous sommes dépourvus de solidarité.

Dix-huit mois plus tard, le père Chisholm franchissait le seuil de sa nouvelle mission Saint-André.

Le père Chisholm eut à connaître bien des tribulations, la guerre, la famine, des mésententes dans ses équipes, des ravages de maladies, des épidémies. Anne qu'il a recueillie deviendra rebelle à ces attentes. Alors qu'elle n'avait pas vingt ans, elle se montrait hautaine, hardie, insoumise. Une mission protestante méthodiste s'installa en face de la mission du Père Chisholm. Francis voulu faire du couple du pasteur des alliés plutôt que des concourants.

C'est une lecture ou le désir de tourner les pages est manifeste. Une action continue, des rebondissements tiennent en haleine. C'est l'histoire d'un homme honnête qui ne ménage pas ses peines pour le bien de l'humanité. Ce sont les prêtres en mission d'une autre époque.
Commenter  J’apprécie          194
J'aime beaucoup A-J Cronin, il a une écriture très sensible, très juste et ses personnages sont toujours intéressants ! Je recommande !
Commenter  J’apprécie          160
Livre trouvé par hasard dans une guest house asiatique alors que je me retrouvais sans livre à lire.
J'aime ces lectures improvisées d'un livre qu'on aurait autrement probablement jamais ouvert.
Découverte intéressante, ce livre nous entraîne sur les pas de Francis, un prêtre du début du siècle parti exporter la religion catholique dans les tréfonds de l'Asie.
Pas épargné par les épreuves, le héros suit cependant son chemin avec une foi et une naïveté intacte.
Sans être un chef d'oeuvre de la littérature, la lecture se révèle cependant riche en enseignement sur le fonctionnement de la religion et les missionnaires.
On se surprend par ailleurs à s'attacher au personnage principal fidèle à ses convictions et exagérément candide.
Jolie découverte.
Commenter  J’apprécie          130
Un livre qui a passionné mes jeunes années, lu et relu, 5 ou 6 fois !!
Commenter  J’apprécie          132
Dans les années 50 et 60, A.J. Cronin (il se prénommait Archibald Joseph, mais ne voulait utiliser que ses initiales) était un écrivain écossais très connu, et s'il l'est moins aujourd'hui, il reste un auteur éminemment populaire . Ses romans, faciles à lire, sont empreints d'un humanisme généreux. le romanesque se mêle souvent à une peinture réaliste de la société dans la première moitié du XXème siècle. Les personnages, dessinés avec finesse et profondeur, sont la plupart du temps idéalistes et luttent pour imposer leur rêve de justice et de tolérance dans un monde qui n'est pas disposé à les écouter.

Si Cronin, à juste titre, est considéré comme un des inventeurs du roman médical (illustré à la même époque par Frank G. Slaughter, Lloyd Douglas ou Elisabeth Seifert), son oeuvre dépasse largement ce cadre, par la description à la fois
clinique (forcément) et bienveillante de la condition humaine, le regard aigu, incisif et .plein de compassion pour ses héros de tous les jours, le récit du combat éternel entre l'individu et la société...

Les clés du royaume est le plus connu des romans de Cronin, et avec La Citadelle un de ses plus grands. Ici l'exotisme se confond avec l'aventure, et n'exclut ni la profondeur, ni la critique sociale, ni l'humour. Un chef d'oeuvre romanesque, un peu daté, certes, dans son écriture, mais intemporel par les thèmes proposés.

Francis Chisholm est un prêtre catholique qui devient missionnaire en Chine. Il lui faudra toute sa foi et son tenace caractère écossais pour traverser près de soixante ans d'apostolat où il connaîtra les plus grandes peines et les plus grandes joies, où il traversera guerres et épidémies, où il devra affronter l'hostilité et la haine de certains, mais où il trouvera l'amitié et l'amour de beaucoup d'autres, toutes classes confondues.

Au-delà du roman d'aventure, c'est surtout un roman sur la tolérance, en particulier la tolérance religieuse. Fils d'un père protestant et d'une mère catholique, il choisira d'être prêtre après un chagrin d'amour, et ne le regrettera jamais. Confrontés aux tracasseries des prêtres catholiques, à la haine et à la méfiance des prêtres chinois, il accueillera à bras ouverts des pasteurs protestants (rivaux potentiels), s'attirant les foudres de ses supérieurs (son caractère impulsif n'arrangeant pas toujours les choses).

L'auteur, écossais dans l'âme, parsème son récit de références à sa terre natale, à l'image de ce parapluie (légué par le père MacNabb), qui suit Francis de l'Ecosse en Espagne, puis d'Espagne en Chine, avant de revenir au pays de Robert Burns, Walter Scott… et A.J. Cronin.

Commenter  J’apprécie          100
Un superbe roman, que j'ai lu et relu plusieurs fois. Une histoire qui nous entraine depuis les brumes de l'Ecosse jusqu'à la Chine sur les pas d'un missionnaire. Un très beau texte, un bon développement, une superbe plume. Un grand livre.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
Commenter  J’apprécie          100
Cronin
Les clés du royaume
En relisant ce livre, je voyais au travers des personnages les acteurs qui ont joués dans le film, Gregory Peck entre autre ; ce film que j'ai vu il y a tellement longtemps et qui m'avait laissé un souvenir magnifique. C'est avec plaisir que j'ai relu ce livre donc.
Un peu de la 4ème de couverture
Le fanatisme des protestants de l'endroit faisaient tout contre les catholiques qui venaient dans leur ville ; c'est pour cela qu'à 12 ans Chisholm n'aurait pas été obligé de travailler aux chantiers navals, la vie ne l'a pas épargné, et sans toutes les difficultés qu'il a dû traverser il ne serait pas entré au séminaire.il ne comprend pas toujours l'attitude d'autres prêtres, lui veut rester fidèle à l'enseignement du Christ et de ce fait on l'envoie comme missionnaire en Chine pendant la période des grands seigneur de la guerre de l'époque
Ce livre comme le film relate justement ce fait que cet homme ne voit qu'une chose la vérité, la tolérance et la charité. Il et bon de relire ce genre de livre car les choses transposées n'ont pas vraiment changés et qu'il faudrait plus d'hommes comme lui .


Commenter  J’apprécie          70
C'est en 1941 que l' écrivain écossais A. J. Cronin a publié ce roman. Il a été ensuite traduit en français et lu par de nombreux jeunes lecteurs dans les années '50 et '60. le livre raconte la vie de Francis Chisholm qui, après bien des vicissitudes, devient prêtre catholique. Proche de l'idéal évangélique, trop franc dans ses paroles, le prêtre est mal vu par sa hiérarchie. Finalement on l'envoie reprendre une mission au coeur de la Chine. Là-bas, il découvre que son prédécesseur avait institué de mauvaises pratiques et que tout est à reconstruire. Il s'attelle à cette tâche avec courage, bientôt aidé par trois bonnes soeurs. Il ouvre un dispensaire et parvient à gagner la confiance d'un certain nombre d'autochtones, Mais il ne veut pas les convertir à tout prix. Une petite communauté se constitue ainsi dans un pays où les épidémies, les inondations et la soldatesque des seigneurs de la guerre locaux font des ravages. Epuisé par trente ans de travail, il revient en Grande-Bretagne.
Francis Chisholm est un humble héros qui, pour toujours, s'est placé sous le signe de Jésus-Christ. de tels personnages sont très rares, mais il en existe (on ne peut pas dire qu'ils sont dans l'air du temps, aujourd'hui !). L'auteur les oppose très nettement aux ecclésiastiques ambitieux, mondains, crispés sur le dogme, opportunistes et tièdes dans leur engagement: ceci a pu choquer les traditionnalistes d'autrefois ! Un autre intérêt du livre, c'est la description de la Chine au cours du premier tiers du XXème siècle: cette société était effroyablement inégalitaire. A noter que l'auteur ne mentionne pas l'action des communistes chinois, dont on parlait déjà dès avant 1935.
Pour conclure, mon avis: c'est un roman très facile à lire, qui a vieilli, mais qui demeure encore intéressant.
Commenter  J’apprécie          62




Lecteurs (651) Voir plus



Quiz Voir plus

La dame aux oeillets

Quel est le nom du peintre de la miniature "La dame aux oeillets"?

Sigmund Holbein
Hans Holbein l'ancien
Hans Holbein le jeune
Ambrosius Holbein

11 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : La dame aux oeillets de A. J. CroninCréer un quiz sur ce livre

{* *}