Lorsque l'autrice embrasse sur le tard une carrière de thanatopractrice elle ne s'attendait pas à devoir se présenter comme esthéticienne pour préserver sa vie sociale... Et de fait elle s'aperçoit rapidement que son conjoint n'a ni le coeur ni l'estomac assez accrochés pour entendre chaque soir ses anecdotes professionnelles. Elle décide donc de mettre par écrit son macabre récit, pour le plus grand plaisir des lecteurs morbides. Son témoignage est fascinant et n'évite pas les détails sordides. Ainsi des morts absurdes ou tragiques, comme celle de cette femme tombée de sa trappe en balayant. Des derniers apprêts aux coquetteries posthumes, des petits arrangements de
l'embaumeuse avec la rigidité cadavérique ou de ses astuces lorsqu'au contraire le corps du défunt n'est plus qu'une flaque, des dernières volontés vestimentaires... Il est même dressé une liste noire des vêtements impossibles à mettre sur un cadavre. La mort est aussi une manne, et l'autrice reconnait les abus générés par la proposition de soins surfacturés et rarement nécessaires aux familles endeuillées. Un récit étonnant et qui s'adresse à tous.