Citations sur La nuit, j'écrirai des soleils (266)
De nombreux écrivains ont été des orphelins précoces. Fernando Passoa,
Guillaume Apollinaire, Stéphane Mallarmé, Jean Cocteau, mille autres à coup sûr , ont gardé dans leur mémoire la trace du manque,, sans vraiment savoir ce qui leur a manqué,. Un sentiment mal conscient donne à leur monde un goût de tristesse
C'est dans le noir qu'on espère la lumière, c'est la nuit qu'on écrit des soleils. Dans un réel désolé, le Monde des mots construit une espérance.
Le pseudonyme, faux nom chargé de cacher l'écrivain, le révèle, comme le choix d'un masque tendre aurait exprimé son désir de tendresse ou celui d'un terrible guerrier son plaisir à effrayer.
Ce goût de vivre, ce besoin de rêver étaient concrétisés par mon héros qui racontait comment il s' y prenait pour chasser les méchants, devenir metteur en scène et écrire des fictions plus vraies que nature les filles étaient emballées.
Le monde mental d'un enfant ne peut se remplir que de ce que les autres y mettent: leurs sourires, leurs colères, leur tendresseet leurs soins.
Combien, parmi les écrivains, d’enfants orphelins, d’enfants négligés, rejetés, qui, tous, ont combattu la perte avec des mots écrits?
La guerre mondiale en 1914, la première absurdité criminelle du XXième
siècle, a inspiré la surréalisme, le dadaïsme et toutes ces formes d'art où l'absurde à été créateur. Picasso a peint Guernica pour dénoncer le bombardement d'une population sans armes par les armées franquistes, mais la destruction de Dresde, du Havre et de Brest par les alliés n'a pas inspiré les artistes qui, par leur silence, ont mis à l'ombre ces bombardements.
Écrire dans la solitude, pour ne plus se sentir seul, est un travail imaginaire qui trahit le réel puisqu'il le rend partageable, mais apaise l'auteur en tissant un lien de familiarité avec celui (celle) qui le lira.
Quand la créativité est fille de la souffrance, l'écriture rassemble en une seule activité les principaux mécanismes de défense : l'intellectualisation, la rêverie, la rationalisation et la sublimation.
Quand la parole parlée est un acte de rencontre, la parole écrite donne plutôt une sensation de matérialité, comme une force capable d'agir sur la matière, de guérir les corps blessés et de structurer les rapports sociaux. Cette puissance du mot écrit explique peut-être pourquoi on croit plus facilement ce qui est écrit que ce qui est dit.