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Citations sur Psychothérapie de Dieu (122)

Ces enfants enrôlés dans la guerre de Sécession, dans la Commune de Paris, le nazisme ou le djihadisme sont euphorisés par le projet grandiose proposé par les adultes
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Six petits vieux âgés de 12 ans avaient été des enfants-soldats. Ils avaient vu la mort, l’avaient côtoyée et peut-être même donnée. Ces enfants avaient vieilli d’un seul coup. En quelques mois, les rides du souci avaient barré leur front.
Incipit
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Dieu est à la peine après Auschwitz
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La spiritualité n'est pas tombée du ciel. Elle a émergé de la rencontre entre un cerveau capable de se représenter un monde totalement absent et un contexte culturel qui donnait forme à cette dimension de l'esprit.
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Notre système nerveux, en se développant au contact des autres, nous invite à quitter l'immédiateté des stimulations pour habiter un cosmos encore vide.
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Entre celui qui croit en Dieu et celui qui n'y croit pas, nous pouvons situer celui qui croit aux super-penseurs, comme Marx, Staline, Freud et bien d'autres. Ces hommes jouiraient d'une intelligence surhumaine qui nous permettrait de comprendre la condition humaine, à condition de bien apprendre leurs idées.
Ces maîtres-penseurs possèdent, eux aussi, une fonction sécurisante et socialisante. Pendant des millénaires ce pouvoir était attribué à papa quand il partait à la chasse ou descendait à la mine pour rapporter à la maison de quoi vivre. Nous avions intérêt à lui obéir, notre bien-être en dépendait. Aujourd'hui Maman part à la chasse, elle aussi. L'image dominatrice et sécurisante est répartie entre les parents, les éducateurs, les philosophes, les écrivains, les comédiens et les chanteurs qu'on voit à la télé. la fonction surhumaine est moins écrasante et plus démocratique, est-elle plus sécurisante ? Ceux qui croient en Mao Zedong, en Socrate ou en Descartes se crispent quand on critique leur rôle intellectuel parce que la référence à ces penseurs surhumains possède un effet socialisant et sécurisant, comme la croyance en Dieu. Partager leurs pensées donne cohérence au groupe. Quand on lit les mêmes livres, les mêmes journaux, quand on va voir les mêmes films et qu'on se réunit pour en parler, on réalise un réseau, en amont d'Internet. Il est plus lent à tisser, mais plus émotionnel. On s'harmonise et on s'affecte en partageant les mêmes idées.

P171-172.
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L'accouchement dit "sans douleur" a longtemps provoqué l'indignation vertueuse de ceux qui affirmaient : "Une femme qui accouche sans souffrir ne pourra pas aimer son enfant".
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Le grand Médecin Velpeau en 1843 soutenait qu'il était "ridicule de penser qu'une substance matérielle pouvait agir sur une souffrance immatérielle". Mais quand l'anesthésie est apparue au XIXe siècle, il a changé d'opinion et s'est opposé à Magendie, un autre grand nom qui s'indignait que "ceux qui donnent de l'éther enivrent leurs patients, au points de les réduire à l'état de cadavre que l'on coupe [...] sans aucune souffrance [...] ce qui est contraire à la morale ".
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Pendant les guerres napoléoniennes, un grand nombre de chirurgiens affirmaient qu'une opération ne pouvait réussir que si le blessé souffrait. Pour lutter contre la douleur, il suffisait d'opérer vite. Les cadets chirurgiens, âgés de 14 à 16 ans, apprenaient à faire une amputation à mi-cuisse en moins de trois minutes.
Dans les années 1960 on nous apprenait, à la faculté de médecine, qu'il ne fallait pas donner d'antalgique aux enfants, car ce produit modifiait l'expression des symptômes, ce qui est indéniable. Alors on faisait des points de suture à toute allure, on arrachait les amygdales avec une grande pince qu'on enfonçait dans la bouche par surprise, on réduisait les fractures pendant que l'enfant criait. Il a fallu un long combat pour aboutir à l'idée que la douleur n'était pas utile à la guérison.
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C'est sur terre qu'il faut travailler à être heureux et non pas après la mort.
Aujourd'hui encore cette idée est fortement combattue, comme s'il était immoral de vivre sans souffrir. Quand l'opium a été découvert en Mésopotamie, il y a plusieurs milliers d'années, cette substance naturelle recueillie sur un pavot, beau comme un gros coquelicot, a provoqué des réactions ambivalentes Les médecins grecs et arabes l'ont prescrite avec la plus grande circonspection. C'est Paracelse qui en a fait un médicament au XVIes. D'emblée, son efficacité contre la douleur en a fait une prescription immorale
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