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DOA - pseudonyme de Hervé Albertini - plonge ses lecteurs dans le monde de la pornographie et du sadomasochisme. Il s'agit d'un milieu à part et plus que particulier vu qu'il faut montrer patte blanche pour y accéder et qu'il attire uniquement des initiés.

En ce qui me concerne, ce polar été abandonnée en cours de route et cela même en le lisant en diagonale à cause de son extrême violence ainsi que par le style haché, moderne employé par l'auteur. le sujet évoqué plus haut y est également pour quelque chose.

Il se dégage une atmosphère gore, malsaine tout au long des pages lues tant bien que mal.

Lykaia est le tout premier roman de DOA que je découvre et pour le moment, il n'est pas certain que je retente l'expérience avec lui tout en reconnaissant qu'il peut plaire à certains.
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Après un cycle de romans d'espionnage, DOA décide de nous entraîner dans un tout autre univers : le sado-masochisme extrême ! Je ne m'attendais pas à ça et j'avertis que la lecture de certaines scènes, d'une violence crue effroyable, est de nature à provoquer malaise et nausée chez les âmes les plus sensibles.
Passée la surprise des premières pages, une curiosité malsaine nous pousse néanmoins à suivre ce chirurgien défiguré par un incendie, dans les clubs les plus sombres et les plus sordides de Berlin. Espèce de loup des steppes moderne, dont il porte le masque, il pratique des opérations interdites au cours de seances de tortures pour initiés ... Son idéal se trouve peur être dans la Fille au cheveux rouges, avec laquelle il sombrera dans la débauche, le crime et le Néant.

DOA signe un livre noir et choc qui tombe parfois dans le gore. L'intrigue, originale, a le mérite de dénoncer les excès auxquels peuvent mener les pratiques sexuelles extrêmes, notamment dans le domaine de la pornographie. Le livre met à jour cette culture undeground, entretenue au fond des clubs berlinois, par des fantômes tatoués et scarifiés, recherchant dans la douleur et les sévices, un sens à leur vie et à leurs espoirs déçus.
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Un livre droit et honnête, qui va au bout de son propos sans rien lâcher.
Pas de concupiscence commerciale ou édulcorée sur un sujet qui n'a pas à l'être pour conserver tout son sens.

Une capacité de détachement est pré-requise. Juger de manière brute, et surtout morale, vous fera passer à côté du roman.
Si de base vous n'êtes pas attiré par les histoires "sales", passez votre chemin.

Nous ne sommes peut-être pas à la hauteur d'une grande oeuvre philosophique mais il est à noter qu'il y réside une psychologie non négligeable. Au fur et à mesure des pages on découvre ce qui pousse les protagonistes à chercher le frisson hors des sentiers traditionnels. Et on est quand même loin des clichés sur ce genre de pratique. Un effort a été fait pour amener le propos plutôt différemment. Les protagonistes sont haut-en-couleur mais ne tombent jamais dans le ridicule. Tout se tient toujours.

D'un autre côté, je conçois que certains aient trouvé l'oeuvre ennuyeuse. Il est vrai que passé le côté bdsm, l'histoire en elle-même se révèle peut-être un peu légère, étant donné que le déroulement des événements n'est que conséquence des diverses lubies des protagonistes. le sexe occupe une grande partie des paragraphes, évidemment.
Quant au style, oui c'est souvent cru, c'est voulu. Certes si vous sursautez à "chatte" ou "couille", vous n'y trouverez pas votre compte.

Une certaine tension s'installe néanmoins, insidieusement. Car même s'il n'y a pas de but précis qui semble diriger la narration, on se demande toujours si la situation ne va pas irrémédiablement basculer à un moment ou à un autre.
Le début du bouquin est assez grandiose en ce sens. Ça démarre en trombe. Plus le volume s'amenuise plus on redoute une tragédie quelconque qui mettrait fin à l'histoire.

On frôle quelques limites dans ce roman, c'est un mal nécessaire pour appréhender les personnages. La position entre domination/soumission/consentement est parfois floue, mais néanmoins expliquée plusieurs fois. C'est ainsi que les pratiquants la voient. Pas de "safeword", pas de salut.

C'est mon premier roman de DOA. S'il a pu rendre ce récit prenant, avec du sexe toutes les deux pages, ses romans "normaux" doivent être bons. Je vais m'y pencher.
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[INTERDIT AUX MOINS DE 18 ANS, non par pudibonderie, mais parce que!]
DOA nous livre un récit, sinon digne du Divin Marquis, tout au moins digne d'une des plumes les plus excitantes de la littérature noire d'expression française.
DOA a produit des oeuvres dignes d'un géant. Pukthu reste son chef-d'oeuvre actuel.
Avec Lykaia, DOA nous "prouve" que son talent littéraire a un potentiel sans limites....
Mêlant le sexe le plus cru et le plus explicite qui soit (on voyage entre bites, chattes, culs, vagins... et rien ne nous est épargné), l'univers du BDSM, le gore, le thriller, mais aussi les symboles, la mythologie, la passion et le conte amoureux, Lykaia n'est résolument pas un livre pornographique. Il ne vise pas une description "complaisante" d'actes sexuels en vue de provoquer le plaisir physique - la satisfaction sexuelle - du lecteur... (libre au lecteur d'en prendre, mais je passe mon tour). Que cela soit clair, sinon on passe totalement à côté du livre me semble-t-il. DOA n'est pas Dorcel en somme. Ni Woodman.
Et Lykaia n'est pas là pour nous faire passer un moment de plaisir, même s'il faut reconnaître que les première pages invitent à un certain voyeurisme.

[CERTAINS ELEMENTS CI-DESSOUS POURRAIENT RESSEMBLER À DU SPOIL (mais sans ça on ne dit pas grand-chose du livre)]

On suit l'aventure romantique et parfois touchante du Loup et de la Fille, à Berlin, Prague, Venise. On entre dans l'esprit du Loup, chirurgien, et père. On découvre sa quête du plaisir, qui passe par la souffrance. On cherche à comprendre si celle-ci vise une rédemption, si elle ne poursuit qu'elle-même, si quelqu'un doit nous y accompagner, et si l'on doit y plonger seul ou en société. Résolument, pour le Loup, la Fille agit comme une voie d'accès, comme une fée qui le mène là où il semble vouloir aller. Pour libérer "sa" fille? Pour s'en libérer? Pour retrouver son "ex"? Pour la séduire? S'en défaire? Jusqu'à la mort?
Ce roman bouscule, fait trembler, nous questionne, jusque dans nos fantasmes les plus inavouables (pour reprendre à ma sauce une idée de la chronique disponible sur Nyctalopes).

Si vous entamez la lecture, ne vous découragez pas du simple fait de la violence - réelle et qui fut pour moi une épreuve de lecture par moments - et poursuivez jusqu'à l'ultime ligne avant de rendre votre verdict.

Sans être "le" chef-d'oeuvre, Lykaia a tout pour offrir à un public averti et majeur - et prêt à embarquer - un récit tout à fait singulier, aux strates plurielles mélangeant le conte, l'amour, le sexe et le thriller, en dehors de certains sentiers archi-battus. C'est cela qui me plaît dans la littérature noire contemporaine.
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C'est le genre de documents qu'on a du mal à mettre en présentation sur nos étagères à cause de leur caractère un peu trop osé à ne pas mettre entre toutes les mains. Je ne savais pas de quoi ça parlait, le livre ne comporte d'ailleurs aucun synopsis et je ne connaissais absolument pas l'auteur. Donc : découverte totale. Et franchement pas la meilleure…

Tout d'abord, j'ai été intriguée par ce titre : Lykaia. D'où est-ce que ça vient ? Alors en ouvrant la page de mon copain Wikipédia, j'ai appris que les lykaia sont « une fête archaïque sur le mont Lykaion (= montagne du loup) » avec un rituel « centré sur une pratique de cannibalisme et la possibilité de transformation d'un jeune éphèbe participant au rite, en loup-garou« .

Il devient donc évident à la lecture de ce roman qu'il suit le schéma de cette fête sauf qu'à la place du jeune éphèbe, nous avons le personnage principal : Constantin Volkoff, quarantenaire et chirurgien défiguré qui pour cacher ses cicatrices aime à porter un masque de loup et qu'on l'on surnomme tout du long : le Loup.

C'est une réécriture osée et pas très subtile du conte le petit chaperon rouge avec notre chirurgien sous le masque du loup et La Fille aux cheveux rouges sauf qu'au lieu de suivre les aventures de la jeune fille, c'est le parcours du loup à la recherche du plaisir à travers la douleur qui nous intéresse.


Un homme blessé dans tous les sens du terme. Mais que cherche t-il vraiment ? Depuis son accident, son divorce et la séparation d'avec sa fille, c'est comme si il ressentait une sorte de culpabilité. Comme si à travers le BDSM il cherchait à se punir, une sorte de rédemption qui le mènera finalement à un périple le transformant petit à petit en véritable monstre.

(La suite de ma critique sur mon blog)
Lien : https://tamtaminwonderland.w..
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Dans l'enfer vide – et se voulant pourtant habité – du désir extrême et contraint, et de son illusoire transgression. Impressionnant.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/10/08/note-de-lecture-lykaia-doa/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Je me suis tourné vers Lykaia après avoir lu le nouveau roman de DOA, Rétiaire(s). Grand inconditionnel de cet auteur, je ne sais pas pourquoi je ne me suis pas intéressé à ce titre dès 2018 lors de sa sortie. Après coup, je comprends un peu plus pourquoi il est resté confidentiel dans les média. Déjà, il correspond moins à ce qu'a fait DOA jusque là et il y a aussi le sujet, très noir et pas assez mainstream.

On retrouve cependant un souci dans la précision des univers qu'il décrit, pas seulement le décorum mais aussi les actes des personnes et leur psychologie.

Lykaia est noir, très noir. La couverture ne trompe pas. On voit pas souvent le soleil dans Lykaia. Ce roman est dérangeant. La plongée dans l'univers BDSM pseudo artistique de l'underground européen et des psychologies déviantes qui y participent est saisissante de réalisme.

Lykaia est violent. de cette violence brute, celle de la chirurgie interdite, celle des êtres qui cherchent la souffrance, la soumission ou la domination, l'humiliation ou son inverse.

Lykaia est brut. Dans un style ciselé, amputé d'une grammaire des belles tournures, DOA va aux nerfs, aux tendons des phrases pour en sortir la moelle, le sang.

Lykaia est dérangeant. Ce roman nous met le nez dans la merde de cerveaux en manque de sensations fortes. L'ennui d'un monde aseptisé et uniformisé en cause informelle d'une plongée dans le plus grand des malaises.

Émotions garanties pour la lecture de Lykaia.
Lien : http://livrepoche.fr/lykaia-..
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La lecture de Lykaia de DOA est une expérience émotionnelle et intellectuelle forte.
DOA immerge son lecteur dans le milieu des pratiques sexuelles extrêmes et des sévices corporelles. C'est la fuite en avant confuse d'un éminent chirurgien esthétique qui a tout perdu après un incendie accidentel : visage, femme, fille, envie de pleurer, goût de vivre... Jusqu'à sa rencontre avec la Fille, anonyme, qui le mène et le malmène, dominée et dominante.
DOA raconte une histoire à deux voix, le point de vue subjectif du chirurgien déchu et un récit à la troisième personne pour la Fille. le propos est rude et troublant, parfois dense et intense, parfois introspectif et sensoriel, parfois morcelé et laconique. Les scènes sexuelles sont explicites, crues, violentes, mais relatées sans vulgarité. Les scènes de chirurgie clandestine sont pénibles à lire. le choix des mots est précis, les termes de chirurgie et les petits noms de substances illicites alimentent un style très travaillé, même si on n'est pas sûr de tout comprendre.
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Des pages qui sentent le sang, la peur, le sexe, tout ce que le corps peut excréter. C'est violent. Un monde, une culture que l'on ne soupçonne pas mais qui mais qui pourtant existe. A lire seulement si l'on a le coeur bien accroché et si l'on ne craint pas le dégoût. Ne soyez pas étonnés si l'envie vous prend de refermer le livre quelques instants pour vomir ou simplement respirer un air pur, loin des marges où s'expriment les paraphilies les plus extravagantes. DOA nous entraine ici dans ce que l'humain a de plus sombre. Sade transposé au XXIème siècle pour continuer d' "attaquer le soleil".
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Avant d'attaquer la lecture de « Lykaia », je connaissais déjà la réputation sulfureuse de son auteur, DOA. Et effectivement, ce thriller est perturbant à plus d'un titre. Tout d'abord par son sujet, la paraphilie et les pratiques BDSM mais surtout par le style de l'écrivain. Un style incisif, direct, épuré qui n'empêche pas le romancier de faire dans le sordide, l'extrême violence, le gore et le trash.


J'apprécie généralement ce genre de littérature qui tend à bousculer les codes, les conventions et à secouer le lecteur. Dans « Lykaia », on est servi de ce côté-ci. DOA délaisse toute moral, tout héros pour nous livrer un récit cru sur deux personnages torturés. le contenu comme la forme ne plaira pas à tout le monde, loin de là. Pour ma part, ce roman ne m'a pas séduit mais pas pour les raisons évoquées plus haut. Selon moi, l'auteur est passé à côté de son sujet. Il nous sert sur 250 pages une intrigue redondante, qui ne décolle jamais vraiment. Cela dit, l'histoire aurait pu être accessoire si la psychologie de ses personnages et l'ambiance générale étaient, elles, réussies. Mais là aussi, j'ai trouvé l'ensemble relativement plat avec une intention de choquer pour choquer, sans l' intelligence derrière l'histoire. Quelques passages font exceptions mais « Lykaia » m'a finalement plus ennuyé que secouer. Dommage.
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