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De Roald Dahl, je ne connaissais que les adaptations au cinéma de Charlie et la Chocolaterie, par Mel Stuart et Tim Burton. Deux films très différents, mais qu'unissent dans mes souvenirs un mélange de fantaisie débridée et de cruauté, ou plus exactement une délicieuse fantaisie dans la cruauté, d'autant plus implacable qu'elle revêt les fausses couleurs bonbon de l'enfance.

Avec Kiss Kiss, on rejoint le monde des adultes et les couleurs sont plus sombres, mais on retrouve au fond cette même caractéristique. Les enfants méchants, gloutons, violents, vaniteux, recevaient un châtiment implacable ? Il en ira de même pour les adultes - voleurs, menteurs, dominateurs, pervers... ou simplement trop naïfs, voire pétris de bonnes intentions. Un châtiment parfois atroce, parfois burlesque, souvent à mi-chemin entre les deux, avec presque toujours une bonne dose de loufoquerie.

Empruntant au quotidien le plus banal, avec parfois un zeste de fantastique ou de science fiction, l'auteur cisèle onze nouvelles redoutables où les petits zozios gazouillants et les aimables vieilles filles de la campagne anglaise ne dissimulent jamais bien longtemps une réalité bien plus noire.
Onze nouvelles que l'on dévore avec une jubilation teintée d'effroi en se demandant où et comment les choses vont (plus ou moins) mal tourner - comment l'attrapeur va être attrapé, la victime se venger, le gentil héros se faire massacrer - avant de basculer vers une chute impeccable que l'on gardera longtemps en mémoire. Et qu'on a ensuite très envie de partager...
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Et oui, qui dit Roald Dahl, ne dit pas forcément littérature jeunesse, pour preuve ces onze nouvelles grinçantes, à l'humour noir, très noir, saupoudrées d'une pincée de fantastique.
Pour la plupart, des nouvelles à chute, bien conçues et bien amenées.
Assez souvent, dans ce genre de recueil, il y a du déchet. Là, comme dans « le cochon », tout est bon, aucune n'est à jeter.
Le livre est sorti en 1960, il ne faut pas hésiter à remettre les choses dans leur contexte. Oui, l'image de la femme au foyer préparatrice de repas et pourvoyeuse de chemises repassées était alors d'actualité mais dans quelques nouvelles, elles savoureront une délicieuse revanche.
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Onze histoires contées avec le plus grand sérieux parlant de choses très différentes comme la chirurgie, les meubles, l'apiculture, la musique, et le braconnage.
Toutes sont largement détaillées et il en ressort un certain humour noir pour quelques unes.
A la fin de ce livre me reste un malaise indéfinissable au vu de ce qu'un cerveau humain peut imaginer pour certaines de ces situations.
On peut peut être vivre certaines d'entre elles ; mais on peut tout aussi bien les rêver où plutôt les cauchemarder.
Spécial tout de même !
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Kiss Kiss
Traduction : Elisabeth Gaspar

Un recueil de onze nouvelles, bien plus noir dans son ensemble que le recueil "Bizarre Bizarre."

Prenons la nouvelle "Gelée royale" par exemple. C'est l'un des textes les plus abominables que j'ai jamais lus. Et pourtant, les nouvelles d'épouvante et de terreur, j'y connais tout de même un certain rayon ! ;o)

Au coeur de "Gelée royale", un jeune couple qui vient d'avoir un bébé. La maman est inquiète car sa petite fille pleure beaucoup et ne se nourrit pas. Bientôt, si cela continue, il faudra appeler le médecin et peut-être la transporter à l'hôpital. La malheureuse mère est épuisée.

Son mari - vous ai-je précisé qu'il est apiculteur ? Non ? Eh ! bien, voilà qui est fait - décide de prendre l'affaire en main. Et ça marche puisque, dès que la mère, reposée, reprend l'enfant pour la faire têter, la petite a déjà accepté tous les biberons de son père.

Cependant, d'abord apaisée, la mère s'inquiète à nouveau : son bébé semble "profiter" un peu trop, son mari se perd dans d'étranges discours et ce duvet jaune et noir qui semble apparaître sur le dos de l'enfant, qu'est-ce que c'est ? ...

"Gelée royale", que je ne relirai pas de sitôt car elle laisse son lecteur dans un état de profond malaise, donne le ton du recueil. Certes, çà et là, il faiblit un peu ("La Logeuse", première nouvelle du livre, est tout à fait raisonnable) mais, avec "William & Mary" ou "Edward le Conquérant", on revient allègrement à l'abominable. Rien de vraiment gore, d'ailleurs : tout est tranquille et presque douillet.

J'avoue avoir été très surprise : je ne connaissais pas un Roald Dahl aussi noir. le noir passerait cependant si l'humour était plus sensible. Mais le déséquilibre est total : trop de noirceur à mon goût, pas assez de gaieté, fût-elle féroce. L'ensemble laisse une impression de tristesse, de désespoir même et aussi de sérieux qui dérange et bloque le rire. ;o)
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Étonnant la différence entre ce recueil et "Bizarre ! Bizarre !" que j'ai lu le mois dernier.
Autant le premier manie l'humour noir et le cynisme tout en restant amusant, autant celui-ci, tout aussi brillant, me laisse une drôle d'impression.
À la manière des "Idées noires" de Franquin, on se rend compte que les auteurs nous font la politesse de l'humour, mais cachent des sentiments parfois bien sombres sur l'humanité. Et on les comprend !
Une lecture intéressante mais parfois dérangeante sur les émotions et les décisions de personnages particulièrement égocentriques.
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Roald Dahl est connu pour ses histoires pour enfants souvent très drôles. Mais il est moins connu pour ses nouvelles pour adultes, à l'humour noir, très noir.
Kiss Kiss nous présente donc 11 nouvelles, toutes aussi caustiques les unes que les autres. On sourit, on frissonne mais on apprend aussi beaucoup dans ces petites histoires où Roald Dahl se fait une joie de nous faire découvrir les sujets qu'il affectionne
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Comme d'habitude il y a un humour mordant, mais j'ai moins accroché avec ses autres livres.
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Le premier mot qui vient à l'esprit pour décrire les nouvelles de ce recueil est indéniablement : cruelles. Oui, elles sont bien cruelles, ces petites histoires ! Sombre et drôle (parfois) : le tout est écrit de main de maître ! Les personnages ambivalents sont plus vrais que nature, et la cruauté y est souvent récompensée par une autre cruauté. C'est tout à fait délicieux. Kiss, kiss est vraiment à découvrir !
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J'avais beaucoup aimé le recueil « Mauvaises intentions » du même auteur, alors quand j'ai cherché un titre en K pour un défi Babelio, je me suis naturellement tournée vers ce livre. J'ai trouvé ces nouvelles-ci moins grinçantes mais toujours très drôles. Plusieurs tournent autour de petites mesquineries entre époux, comme « Tous les chemins mènent au ciel » dans laquelle un mari joue avec les nerfs de sa femme qui ne supporte pas d'être en retard, et qui finit par le payer. Dans « Madame Bixby », où il est question d'adultère, « le manteau du colonel » ne reviendra pas à qui de droit… Enfin, « La lettre posthume » raconte comment une épouse docile prendra sa revanche sur son mari. C'est la nouvelle qui m'a le plus marquée : un homme confie son cerveau à une sorte de Dr Frankenstein afin qu'il le garde vivant après sa mort grâce à un coeur artificiel… Les descriptions sont vaguement écoeurantes, entre humour et horreur avec cet unique oeil qui continue de percevoir son environnement (et sa femme, donc). Et en même temps, on ne peut s'empêcher d'imaginer ce que serait notre existence en tant que pur esprit, en dehors de toute sensation corporelle et sensorielle… « Vous préférez être mort tout-à-fait ? » - eh bien, ça se discute !..

J'ai beaucoup aimé « Un beau dimanche » sur le trafic de meubles anciens de M. Boggis qui berne les fermiers pour son profit personnel… jusqu'à ce qu'il soit pris à son propre piège ! « La logeuse » taxidermiste m'a fait froid dans le dos. Les étranges conséquences sur le bébé nourri à la gelée royale m'a fait sourire, tout comme l'histoire du curé aux prises avec des paroissiennes trop entreprenantes (« Pauvre George »). L'histoire du chat mélomane, incarnation de Franz Liszt, est peut-être celle que j'ai le moins aimée. La palme de l'humour noir revient à « Une histoire vraie », dans laquelle Frau Hitler se désole de voir mourir tous ses bébés… jusqu'à la naissance d'Adolf (elle se réjouit mais pas nous).

Dans « Le champion du monde », vous apprendrez comment braconner des faisans avec des raisins secs… mais attention aux conséquences à vouloir battre un record ! Quant au pauvre petit orphelin Lexington, il regrettera amèrement de ne pas avoir suivi le régime végétarien de sa tante (« Cochon »)…
Des histoires à raconter pour en rire !
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Un recueil de nouvelles à l'humour noir. Je n'ai pas tout aimé, certaines étaient un peu longues. J'ai préféré celles dont la chute était drôle ou frappante.
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