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J'ai beaucoup de chance en ce moment (je devrais peut-être essayer le loto !) : les derniers livres que j'ai lus étaient excellents. Ici je ne prenais pas de risque : j'aime beaucoup la plume de l'auteur, finaliste - malheureux- au Goncourt 2021 avec ce roman.
Et comme prévu, je me suis régalée.
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Ici on est dans le roman choral. Plusieurs personnages vont nous raconter la vie d'Emmett, Noir du Michigan qui va mourir sous le genou d'un policier blanc. Evidemment on comprend que la mort de George Floyd a été le point de départ de la rédaction de ce roman (j'insiste).
La réussite de l'auteur est de donner chair à son personnage à travers les échos de celles et ceux qui l'ont connu. Mais plus encore c'est sa plume qui est magnifique : il adapte son style au personnage qui parle. C'est fin, rien à dire, c'est un exercice de style qui donne l'impression de la facilité, de l'évidence. Ca coule de source. Décidément j'aime la plume de cet auteur (pour ne pas dire que je la jalouse !!!).
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Chacun va dépeindre cet Emmett qu'ils/elles ont connu à une période de leur vie. Depuis l'épicier Pakis qui s'en veut d'avoir fait le 911, une ancienne petite amie, son coach sportif, son institutrice....
Un roman avec un beau message d'espoir... Reste à voir si cet espoir va se concrétiser....
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"And his Mama cries" chantait Elvis, en 1969 ("In the ghetto").
Au printemps 2020, Emmett, un grand gaillard noir de 45 ans, meurt sur le bitume de Milwaukee et sous le genou d'un flic blanc désinvolte, après qu'un épicier pakistanais a appelé la police pour une suspicion de faux billets. Tandis que se préparent ses obsèques, chacun de ceux qui l'ont connu de près va alors raconter "son" Emmett, de son institutrice de l'école primaire à son coach sportif, en passant par ses amis d'enfance et son ex-fiancée. Ce faisant, émerge le tableau d'un pays au bord de la rupture.

Dans ce roman choral, Louis-Philippe Dalembert s'inspire du supplice enduré par George Floyd, qui perdit la vie sur un trottoir de Minneapolis, un de ces innombrables Noirs trop facilement victimes du racisme qui imprègne la société américaine, et plus spécifiquement sa police*. Mais même si les faits sont similaires, il ne s'agit pas d'une biographie romancée de George Floyd, mais de l'histoire d'un homme noir dans les USA du tournant du siècle, d'un homme ordinaire né dans un quartier misérable mais élevé avec amour par sa Maman, qui rêvait d'échapper à son destin de citoyen de seconde zone en devenant champion de football, et qui s'est pris le rêve américain en pleine poire.
Le récit qu'en fait Dalembert n'est jamais larmoyant ; je l'ai au contraire trouvé juste. Il ne fait pas d'Emmett un être irréprochable, il lui laisse ses parts d'ombre, ses errements et ses secrets, et c'est ce qui le rend attachant. J'ai également apprécié le constat accablant que l'auteur dresse de la "première démocratie du monde", incapable de soutenir ses citoyens les plus faibles. Mais là encore, Dalembert ne s'appesantit pas sur cet aspect, qui n'est qu'un élément contextuel de la réflexion qu'il propose sur l'état de la communauté noire des USA. Seuls les derniers chapitres, quelque peu moralisateurs avec leurs prêches et slogans, m'ont un peu ennuyée -mais sans doute est-ce parce que je commence à me lasser des discours.

Il n'en demeure pas moins que ce roman est d'une grande qualité littéraire, intelligent et bien écrit, et qu'il est comme une bouffée d'humanité dans une atmosphère qui tend à se rancir.
"We shall overcome, someday." (yeah, on y croit !)

*A souligner, quand même, le courage de ces policiers qui ont posé un genou à terre, lors des manifestations organisées après la mort de George Floyd, pour exprimer leur soutien aux proches de la victime -et à la race humaine, de façon plus générale.
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Un appel au nine-one-one, le service d'urgence de la police, pour signaler un individu qui a refourgué un billet contrefait à la caisse d'une supérette l'officier de police Gordon plaque l'individu à plat ventre sur la chaussée afin de lui enfiler les bracelets, un genou sur le dos et l'autre sur le flanc pour le maintenir au sol, Emmett, un homme noir, père de trois enfants, meurt étouffé comme un goret, asphyxié sous le genou d'un flic blanc. Nous sommes à Milwaukee une ville raciste depuis des siècles.

Inspiré par le meurtre de George Floyd en mai 2020 ce roman nous offre une plongée sidérante dans l'Amérique, de la présidence de l'ancien acteur à celle du guignol à moumoute. Dans ce roman choral, ce sont les voix de ceux qui l'ont connu qui vont raconter Emmett, Authie et Stoke ses amis d'enfance, son institutrice à l'école primaire, Larry son coach à l'université, Nancy sa fiancée blanche. Louis-Philippe Dalembert retrace la vie dans un de ces quartiers abandonnés, la récession, la désindustrialisation, le chômage, le crack qui déboule dans la foulée, dealer le seul moyen de survivre. La violence, la discrimination, les contrôles de police injustifiés, les humiliations, la haine raciale portée par les suprématistes blancs. Les temples et les prières derniers refuges pour des mères qui ne vivent que pour leurs enfants.

Louis-Philippe Dalembert décrit l'envie de mettre les voiles pour essayer de changer son rêve en réalité, la réalité c'est un système scolaire où le seul moyen pour les jeunes du quartier filles ou garçons de mettre un pied à l'université, c'est d'être bons dans un des quatre sports majeurs Football, Basket-ball, Baseball ou hockey et ainsi obtenir une bourse. La contrepartie c'est la pression, le syndrome de l'imposteur qui n'est pas à la place où il doit être, la peur de l'échec, la hantise de la blessure, le rêve qui se brise et traîner toute sa vie la honte d'avoir échoué.
Un plaidoyer pour la tolérance porté par la voix de Ma robinson une ex-matonne devenue pasteure à la retraite qui manie le verset comme autrefois la matraque.

Un roman saisissant, humaniste, engagé qui nous interroge, une plume réaliste, une construction très originale pour traiter avec retenue et finesse de ce sujet délicat qui gangrène encore la société américaine. Comme l'écrit l'auteur : la fin officielle de la ségrégation a laissé des blessures qui vont mettre du temps à cicatriser, tout ça ne s'efface pas du jour au lendemain.


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Pépite ! Fini il y a quelques jours et je n'arrive pas à mettre les mots dessus. Critiquer, ce mot indique de dire du mal et là c'est facile y'a plein d'arguments. Mais quand un roman saisit un lecteur à ce point, le bouleverse, l'éblouit, où trouver les bons mots pour le décrire ? Mais pourquoi ai-je appelé les policiers en voyant ce billet de banque qui m'a semblé suspect ? Cette phrase ne cessera de hanter ce jeune épicier ainsi que la vision de cet homme qui, sous le genou d'un policier, dit ne plus pouvoir respirer. Retour arrière sur ce gamin noir passionné de football américain dont chaque chapitre change de narrateur pour y raconter son parcours de vie. Son ancienne institutrice, ses amis d'enfance, son coach à l'université, ses femmes, etc et surtout Ma Robinson, ex-gardienne de prison devenue pasteur. Une sacré personnalité à la verve inoubliable d'autant que ce livre je l'ai écouté avec la voix de Lara Suyeux qui donne de fortes émotions avec ses intonations envoûtantes. Ce fait divers, grâce à tous ces intervenants attachants va devenir un phénomène médiatique. le grain de sable qui fout en l'air le rêve d'une vie, le racisme américain encore bien présent aujourd'hui, les réseaux sociaux, les aléas de la vie. Ce livre est d'ailleurs comme la vie : enfance, joie, tristesse, combat, amour, amitié, humour, rencontres et autres. Une fin magistrale !
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Maudit Nine One One !!!
Il a suffi d'un simple appel au 911 pour que des vies basculent.
Celle d'un commerçant pakistanais qui a composé ce numéro.
Celle d'Emmett qui va la perdre.
Celle d'un flic qui va l'ôter.
Celles de familles, d'amis, de noirs, de blancs.
Un mort de plus, un mort de trop.
Des voix s'élèvent, des poings se dressent, des genoux se posent à terre.
Pas seulement à Milwaukee, lieu du drame, mais bientôt dans le monde entier.
Pour que... plus jamais ça.
Louis-philippe Dalembert retrace une actualité brûlante, dans un roman polyphonique, dans sa première partie, où, tour à tour, les proches, ceux qui l'ont côtoyé, ont partagé un moment de leur vie avec Emmett, nous le raconte.
Puis vient le temps de lui dire adieu, de dénoncer, de combattre la haine, de manifester.
L'auteur nous parle de tous ces gens qui luttent et qui croient malgré tout à un monde sans haine, mais il n'occulte pas le camp d'en face, ils sont là, eux aussi, niant les faits, cherchant à les minimiser et diffusant leurs idées suprémacistes.
Les images font le tour du monde, réveillant les consciences ?
L'avenir nous le dira...
Milwaukee blues, c'est un chant.
Milwaukee blues, c'est un cri.
Milwaukee blues c'est un roman d'aujourd'hui, par un écrivain de talent.

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J'aimerais pouvoir dire que j'ai aimé cette lecture, que j'ai apprécié cette mise en fiction d'un événement tristement célèbre, que j'ai adhéré à cette narration composée d'une série de témoignages permettant de dire qui était Emmett, le personnage principal, de célébrer sa vie par-delà la mort. J'aimerais pouvoir dire que je me suis attachée aux personnages, que j'ai été émue par cette peinture sans concession de l'Amérique contemporaine et révoltée qu'on en soit encore là en 2021. Mais, en réalité, je n'ai réussi à aucun moment à entrer dans cette histoire. J'ai persévéré, j'ai même repris certains chapitres, rien à faire… Ce n'est absolument pas dû au sujet qui avait, sur le papier, tout pour m'intéresser mais au style et aux choix narratifs. Ce roman, qui pourtant présente une tragédie, manque de rythme et de souffle. Tout m'a semblé linéaire et distancié. Dommage pour moi ! Milwaukee Blues trouvera, j'en suis absolument certaine, ses lecteurs.

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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A partir d'un fait divers, la mort de Georges Floyd en 2020, Louis-Philippe Dalembert va tiré un roman.
Emmett, un garçon noir, élevé seul par sa mère est devenu un grand gaillard qui aime bien le football américain et son rêve est d'intégrer une équipe professionnelle. Il continuera ses études à l'université en espérant que son rêve se réalise, mais suite à plusieurs blessures, il ne peut plus jouer et son ascension sociale va être stoppée.
Après, il va vivre de petits boulots pour nourrir sa famille.
Un soir, il va être suspecté de se débarrasser d'un faux billet et un policier interviendra suite à l'appel de l'épicier au 9-1-1. Durant cette arrestation Emmett finira étouffé sous le genou du policier.
Mais comment est-ce possible d'en arriver là ?
Dans ce roman choral, et au travers de ceux qui l'ont connu et de leur témoignage un portrait d'Emmett nous sera dévoilé. Parleront l'épicier qui regrette d'avoir appelé le 9-1-1, son ancienne institutrice, ses deux amis d'enfance, son coach sportif, son ancienne fiancée, la mère de sa dernière fille …
Ma Robinson, un personnage magnifique, ancienne gardienne de prison et devenue pasteure à sa retraite est également amie de Emmett et de sa mère. Lors des funérailles, elle fera un prêche extraordinaire pour gavalniser les personnes présentes et rendre hommage à Emmett.
Une marche pacifiste a lieu pour rendre un dernier hommage et faire en sorte que la réconciliation existe au-delà des conditions sociales et humaines. Une lueur d'espoir.
L'écriture de ce livre est élégante et fluide pour un roman intense et prenant. Roman qui dresse le portrait d'un pays où la haine raciale prédomine et où les relations humaines sont toujours une question de couleur.
Un auteur qui m'a donné envie de lire ses précédents romans.
Merci à Babelio et aux éditions Sabine Wespieser de m'avoir permis de découvrir ce livre.
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I can't breathe.
Tout le monde a encore en tête les images de George Floyd maintenu au sol pendant 9 minutes par un policier, le 25 Mai 2020 à Minneapolis.
Aucun des autres policiers présents n'interviendront.
George Floyd en mourra. Il était délinquant et noir.
Cette mort entraînera des manifestations à travers le monde.
Louis Philippe Dalembert s'inspire de ce meurtre pour son roman Milwaukee Blues.
Son personnage principal Emmett vit au sein de la communauté noire du quartier de Franklin Heights à Milwaukee.
Dans une supérette du quartier, Emmett présente un billet suspect. le gérant pakistanais appelle la police. Celle-ci arrête Emmett et le cloue au sol. Il meurt asphyxié.
Louis Philippe Dalembert n'à pas choisi au hasard le prénom d'Emmett.
Emmett est aussi le prénom d'un garcon noir de 14 ans ( Emmett Till ) noyé par des blancs en 1965 car il avait embrassé une jeune fille blanche.
Ce meurtre fut le point de départ des revendications des droits civiques pour les Noirs.

La force de ce roman est de raconter la vie d'Emmett au travers des personnages important de sa vie. Cette force est aussi au départ un frein pour rentrer dans l'histoire. Mais au bout de quelques pages tout se met en place et il est difficile de quitter la lecture de ce roman.
Tour à tour, son institutrice , ses meilleurs copains, Larry, son coach de foot américain, sa petite amie Nancy, ou encore Angela sa dernière compagne vont nous faire découvrir des pans de la vie d' Emmett.
Une vie entière à essayer de sortir du ghetto de Franklin Height grâce au sport et au foot américain. Essayer d'être drafté en NFL.
Comme beaucoup de jeunes noirs, Emmett voit le sport comme un ascenseur social, un lieu d'intégration. Peine perdue.
Une vie de séparation. Que ce soit par rapport à son père inexistant ou par rapport à Nancy, l'amour de sa vie , jeune femme blanche. Louis Philippe Dalembert nous peint avec précision et force cette réalité sociale étasunienne, faite d'un meltingpot allant des Noirs, aux Latinos, aux Blancs , aux Jamaicains et Haïtiens.
Nous retrouvons aussi ce meeting pot dans la musique omniprésente depuis les blues de Robert Johnson, le jazz de Ray Charles, le reggae de Bob Marley ou les protest sont de Bob Dylan. ( Louis Philippe D'Alembert à eu la bonne idée de mettre la discographie en fin de livre . Une belle bande son.)
Cette plongée dans l'Amérique de 2020, nous montre un pays fracturé, tenu par un personnage à la moumoute orangé, soufflant sur les braises.
Et puis une deuxième partie, plus universelle, autour du personnage de Ma Robinson, l'ancienne gardienne de prison devenu pasteure.
Un personnage haut en couleur, qui délivrera un discours digne de Martin Luther King lors des funérailles d'Emmett.

Un paragraphe page 251 : Ce faisant, vous admettez qu'il n'y a qu'une seule communauté . Et elle est humaine. C'est ce que je disais aux filles en prison, quand elles s'écharpaient sur la base d'une identité factice inventée par les dominants de ce monde, alors qu'elles étaient derrière les mêmes barreaux, dans les mêmes cellules miteuses . Victimes du même rejet de la société qui les avaient oubliées là comme le rebut de l'humanité. Vous avez réagi en tant qu'êtres humains. Et cela vous honore. Au nom de cette grande communauté humaine, la seule que j'accepte et que je reconnaisse, je dis merci.

Cette foi dans une humanité meilleure reste fragile et le titre du dernier chapitre , tiré des Écritures laisse peu de doute sur la complexité de la réalité sociale étasunienne et de la ségrégation : Un jour viendra.....












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C'est un vieux blues fredonné par un jeune garçon du nom d'Emmett

Une bavure policière (fait-divers bien connu aux États Unis) à l'encontre d'un afro américain : chaque témoin ou connaissance fait entendre sa voix et ses souvenirs. Des chapitres successifs, évoquant le parcours d'un homme qui passe à côté de sa réussite, font apparaître par petites touches la diversité d'une communauté dans une ville du Wisconsin, la stigmatisation de la population noire et sa pauvreté sociale.

Cette façon de faire participer chacun, confronté au regret, à la culpabilité, à la tristesse et à la peine, rend la narration extrêmement présente. Chacun s'exprime avec une spontanéité vocable, comme en conversation, certains avec faconde, d'autres plus mesurés et réfléchis.

C'est cette écriture qui fait tout le charme du roman, en y ajoutant une pertinente description de la société américaine, sa brutalité quotidienne pour les « laissez pour compte » de la libre entreprise : chômage, drogue, alcool, (clin d'oeil savoureux à notre généreux système de couverture sociale).
L'essentiel du propos se concentre sur la haine raciale qui gangrène les États Unis, *séquelle persistant des siècles d'esclavage *, ce racisme récurrent dans un pays incapable de dépasser ses clivages communautaires.

Très belle lecture !

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Il ne s'appelle pas George Floyd mais Emmet comme Emmet Till, ce garçon de 14 ans torturé et lynché dans le Mississippi en 1955.
Lui aussi est mort parce qu'il était noir dans un pays où tout homme de couleur tremble pour sa vie quand il est soumis à un contrôle de police.
Dalembert a choisi de nous faire raconter la vie d'Emmet par ceux qui l'ont connu, sauf l'ouverture où il confie la parole à l'épicier pakistanais qui face aux évènements regrette d'avoir fait le 911 parce qu'il soupçonnait le billet donné par Emmet d'être un faux.
Se déroule alors par la bouche de ses amis, ses amours, son coach, la vie ordinaire d'un jeune homme noir « Africain-Américain » qui espère réaliser son rêve, être recruté par la draft NFL et devenir footballeur professionnel.
Sa passion lui permettrait d'être célèbre, riche, de quitter le quartier pourri dans lequel il a grandi. Quelle autre option aux Etats Unis pour sortir de la misère dans laquelle sont cantonnés l'essentiel des Afro-américains ? La musique ? Ah, oui, la musique. La musique et la drogue.
C'est un très beau roman que celui-ci. Sa plume tout en sobriété, sans excès, dresse avec talent le portrait d'une Amérique toujours aussi divisée et cloisonnée entre communautés : blanche, noire, hispanique, asiatique avec des distinctions entre les Orientaux musulmans et les autres…
« Ça ne s'arrêtera donc jamais ? » dit l'institutrice en découvrant qu'un nouvel homme noir a trouvé la mort lors d'un contrôle.
Et c'est peut-être la vraie force de ce livre que de laisser percevoir au fil du récit un espoir, l'espoir qu'enfin, les violences policières soient réellement punies, que les couples mixtes puissent enfin envisager un avenir sans être systématiquement ostracisés par les leurs … Qu'enfin, chacun puisse vivre dans le pays de « la liberté ».
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