La Horde du Contrevent

Un peu surévalué, j'ai vu venir la fin dès la moitié du livre. L'idée d'un univers fondé sur les vents est tirée d'Anaximandre. Pour le style, l'auteur tente d'adapter son style pour chaque personnage (il y a des narrateurs multiples), mais certains sont un peu ridicules, car le trait principal du personnage est trop accentué, presque caricatural.

A la lecture de la quatrième de couverture je n'ai pas hésité à acheter le livre. J'aurai peut-être dû... Je comprends que l'originalité du livre peut marquer positivement, transcender le lecteur. Malheureusement, je ne rejoindrai pas la horde du contrevent, le "pack". La lecture est difficile, se servir de quelques signes comme )-, ', , >, omega, etc. est peut-être une bonne idée mais cela force à arrêter la lecture pour savoir qui parle, du coup ça perturbe la fluidité du récit. Trop de phrases courtes sa fini aussi par saouler. Bref, quelques étoiles pour souligner l'originalité du livre et le grand travail de l'auteur même si je n'ai pas accroché !

Suite à une première tentative avortée quelques années auparavant, j'ai voulu extraire ce pavé de ma PAL une bonne fois pour toute. Je me souviens qu'un des blocages de l'époque provenaient des sigles permettant de se repérer dans la succession des narrations. Et si l'aller-retour constant des premières pages laisse petit à petit place à une mémorisation des voix les plus proéminentes, d'autres plus discrètes (voire absentes) nécessitent un marque-page spécifique pour retourner rapidement à la liste de la Horde.

D'autres éléments viennent complexifier l'entrée dans ce roman et, à l'image du furvent qu'affronte d'entrée de chapitre la Horde, l'avancée se fait à contre-courant d'une force qui nous résiste. Et puis la résistance cesse et on prend plaisir à découvrir cet univers où le vent tient une place si particulière. Des longueurs apparaissent, avec ce sentiment de peu avancer, de faire du surplace même, mais toujours ce désir qui nous tenaille de connaître enfin l'origine. Parce qu'évidemment on espère une réponse au bout de 700 pages ! Et justement les dernières pages arrivent et bizarrement c'est à reculons que j'avance, j'ai même envie de rétropédaler tant ce savoir ne me fait plus envie. Moi qui lisais des chapitres entiers par jour dans le bus, je ne me contentais plus que de quelques pages alternant avec des jours de pauses et même d'autres lectures. Être si proche de la fin sans achever le roman devenait si ridicule qu'une seconde dose de volonté fut nécessaire pour me poser et passer le cap de la page 0.

Tout ça pour dire que ce roman est une expérience. Pas toujours agréable, pas toujours compréhensible, pas toujours fluide, mais une expérience. Et maintenant, je ne saurais dire si j'ai aimé ou non. Une chose est sûre, je ne m'embarquerai pas à nouveau dans cette quête aux côtés de la 34ème Horde, même pas pour tenter d'éclaircir les zones d'ombres ou de démêler certains noeuds. « La horde du contrevent » fait partie de ces romans dont le dénouement gâche la relecture, surtout après tant d'efforts mobilisés.

Un livre peu ordinaire, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire que je trouve racontée de manière un peu impersonnelle, j'ai beaucoup apprécié Golgoth par contre qui a été une véritable révélation, à partir de la moitié du livre le style de l'auteur cesse enfin d'être un problème. Parlons maintenant de l'histoire en elle même, une histoire magnifiquement pensé, vraiment très original, le début est un peu fouillis si je puis dire mais ensuite c'est bourré d'action, de coups de gueules très drole et de moments intenses.

Au début, j'ai eu un peu de mal avec cette sorte de religion un peu idiote qui dit qu'il y a un paradis à la source du vent. Car elle force les hommes à déployer une énergie folle pour remonter le vent plutôt que de bâtir pour s'en protéger. Une fois dépassé cette bizarrerie, l'histoire est très prenante et l'univers totalement imaginaire aussi riche que passionnant.

Certes, il faut entrer dans cet univers une une horde doit parcourir pendant toute l'espace d'une vie un point géographique éloigné pour lutter contre le vent. Je n'y suis pas parvenu malgré mes efforts de concentration.

Certes, il y aura bien une ou deux péripéties mais cela reste assez morne. L'intérêt se situe dans ce paysage apocalyptique victime des souffles du vent. En effet, ce dernier est presque un personnage à part entière avec sa capacité à devenir mortel pour les humains.

Il y a également la thématique du groupe ou de la horde où l'on se débarrasse des plus faibles pour toujours avancer vers l'inconnu. Je n'adhère guère à ces valeurs de la loi du plus fort et du plus chanceux. Pour le reste, je reconnais que l'imaginaire est bien présent et que cela peut plaire au public.

A l'issue de la lecture La Horde du Contrevent d'Alain Damasio, mon avis sur ce livre reste plutôt mitigé. Au regard des avis encenseurs que j'avais eux de ce roman et des prix qu'il avait reçus, je me suis dit "tout cela pour ça !".

Je reconnais sans réservé les qualités rédactionnelles et mises en scène d'Alain Damasio en imaginant un monde avec un vocabulaire propre à ce monde, des mentalités bien particulières, un historique en accord avec l'histoire. Les personnalités des personnages apparaissent aussi bien dans leur symbole les représentants, leur façon de penser dans la horde, mais surtout en avant tout dans leur façon de parler : brut de décoffrage pour le leader, plus fine et recherchée pour le ménestrel qui les suit. Pour l'ambiance, l'auteur a eu l'originalité d'encoder les vents ou bien de numéroter les pages de manière décroissante

Par contre, la vitesse du roman est à l'image de l'histoire: c'est lent, cela se tire en longueur et comporte de nombreuses répétitions. Une fois la découverte du monde passée après les 200 premières pages et comprit le parallèle entre la quête des héros et leur vie, le lecteur aura l'impression de tourner en boucle dans le roman. Il n'est guère surpris, et si comme les personnages du livre dans leur quête, il persiste dans la lecture de ce roman, il risque d'être tout autant déçu que les héros à la conclusion du livre.
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Un groupe d'élite, la horde, dont chaque membre excèle dans un domaine, marche "contre le vent" depuis "l'extrême aval" dans le but de découvrir "l'extrême amont" et les " neuf formes du vent". C'est la quête de toute une vie pour ces personnages et c'est aussi une sacrée épreuve pour le lecteur... J''ai souvent trouvé le temps long au cour de ces 700 pages remplies de jeux de mots faciles et de discours mystiques bien pompeux ... Et puis il y a cet épilogue tellement prévisible !
"Tout ça pour ça ?" me suis-je dit en refermant ce bouquin. J'ai bien du mal a comprendre l'engouement qu'il a suscité...

Alain Damasio est un amoureux des mots et nous transporte dans un univers plus vrai que nature. Son étendue lexicale est bluffante et permet d'enrichir plus encore son vocabulaire.

J'apprécie particulièrement l'idée de pouvoir écrire le vent, que j'ai trouvé très originale et plausible, ainsi que toutes ses différentes formes de manifestations.

Les personnages sont captivants, nous donnent l'envie de se joindre à leur quête et de découvrir le contre.

J'ajoute cependant un bémol aux descriptions compliquées et confuses concernant les chrones. Il y a certaines longueurs tout au long du livre et la fin est malheureusement prévisible. J'aurais aimé que l'auteur laisse libre cours à son imagination pour nous pondre une explication hors norme qui m'aurait laissé sur les fesses plutôt que cette évidente logique.

J'avoue ne pas trop savoir que penser de ce livre. Les premières pages m'ont exaspérée : style ampoulé, mots inventés insérés dans chaque phrase, les numéros de pages sont en ordre décroissant,… Bref, j'ai trouvé la forme comme le fond ultra snobs : j'avais l'impression d'un auteur qui veut faire compliqué pour montrer qu'il est intelligent et original pour le plaisir de ne pas faire comme tout le monde.
Ça vaut quand même la peine de s'accrocher sur les cent premières pages. le style s'adoucit et on rentre dans l'histoire dont l'idée de base est en fin de compte originale et intéressante.
Malheureusement, je dois dire que ma première impression n'a cessé de me tancer durant toute la lecture du livre et, au final, je pense être passée un peu à côté.
L'histoire, parfois trop « intellectualisée » et le changement permanent des narrateurs m'ont complètement empêchée de ressentir une quelconque émotion pour les personnages. Si, à certains moments, j'étais captivée et je ne voulais plus lâcher le bouquin, je dois dire que globalement, le sort de chacun m'a laissée de glace et les 100 dernières pages m'ont parues extrêmement longues et pénibles.
En résumé, une belle idée d'histoire un livre intéressant mais qui pour moi manque d'âme.