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4,35

sur 6165 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
23 explorateurs. triés sur le volet, chacun expert dans un domaine précis. Complémentaires. Ils sont à la recherche de l'extrême amont et doivent "contrer" face à vent. Ils affrontent en début de roman la 6ème forme du vent et doivent également découvrir les 3 dernières.
Alain Damasio a voulu être ambitieux. Décrire une épopée mais également les méandres de la condition humaine. Hélas, on se perd peu à peu dans la profusion d'événements, sans rapport les uns avec les autres. Suivre la progression de ce troupeau vire rapidement au calvaire, hélas. Il faut, c'est peu de le dire, s'accrocher. le style est lourd, pompeux. Certains passages sont tout de même très réussis mais c'est globalement la déception qui domine au fur et à mesure du récit. J'ai pour ma part beaucoup de mal à comprendre le succès "bouche à oreille" de ce roman. Il est fort possible que je sois passé à côté du propos. Je suis tout de même allé au bout. J'ai atteint, moi aussi, l'extrême amont !
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Deux ans que la Horde du contrevent est dans ma PAL. Et voilà j'ai franchi le pas.
On va suivre une horde de 23 personnes qui contrent le vent à la recherche de l'Extrême-Amont. Chacun a un rôle et son utilité dans le groupe. Il faut pour pouvoir suivre l'histoire se munir d'un papier avec les noms associés aux symboles, car les narrateurs sont indiqués à l'aide d'un symbole. Ils sont la 34 ème horde, et ils ont l'intention d'aller plus loin que les 33 précédentes et ce dans des conditions dantesques. On va vivre à leur coté les dernières années, au fil de leurs rencontres et de leurs péripéties et ce jusqu'à la fin mais quelle fin ? Je n'en dirai pas plus.
Mais voilà, je ne suis pas rentrée dans ce livre. Trop de personnages, trop d'explications sur le vent, sur ces formes...
Heureusement, j'ai retrouvé de l'intérêt sur la fin, mais globalement une lecture un peu fastidieuse.

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J'avoue ne pas trop savoir que penser de ce livre. Les premières pages m'ont exaspérée : style ampoulé, mots inventés insérés dans chaque phrase, les numéros de pages sont en ordre décroissant,… Bref, j'ai trouvé la forme comme le fond ultra snobs : j'avais l'impression d'un auteur qui veut faire compliqué pour montrer qu'il est intelligent et original pour le plaisir de ne pas faire comme tout le monde.
Ça vaut quand même la peine de s'accrocher sur les cent premières pages. le style s'adoucit et on rentre dans l'histoire dont l'idée de base est en fin de compte originale et intéressante.
Malheureusement, je dois dire que ma première impression n'a cessé de me tancer durant toute la lecture du livre et, au final, je pense être passée un peu à côté.
L'histoire, parfois trop « intellectualisée » et le changement permanent des narrateurs m'ont complètement empêchée de ressentir une quelconque émotion pour les personnages. Si, à certains moments, j'étais captivée et je ne voulais plus lâcher le bouquin, je dois dire que globalement, le sort de chacun m'a laissée de glace et les 100 dernières pages m'ont parues extrêmement longues et pénibles.
En résumé, une belle idée d'histoire un livre intéressant mais qui pour moi manque d'âme.
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J'avoue avoir jeté mon dévolu sur "La Horde du contrevent" sans me poser de question, car on m'avait dit que c'était un classique, une valeur sûre. Mais il faut bien avouer que lire "La Horde du Contrevent", ça se mérite.

La lecture est plutôt ardue, tant par le style que par le système de récit chorale ou chaque personnage est introduit par son signe à coté du paragraphe (et pas par son nom). S'ajoute les prises de paroles des personnages parfois très rapprochées et des chapitres régulièrement entrecoupés des schémas de contre du scribe (lorsque la Horde affronte un vent) ou encore la description d'un vent (avec des signes spécifiques). Autant de détails qui offrent une immersion sans pareil dans l'univers du livre (mention spéciale pour l'édition originale avec la bande son, un plaisir !), mais compliquent la lecture.
La difficulté du contre et cette quête qui semble sans fin m'ont fait tenir jusqu'au bout. Avec en prime un final qui laisse beaucoup de questions en suspend, plein de magie et d'interrogations...

Un livre qui m'a laissé un peu dubitative. A conseiller pour ceux qui ne sont pas rebutés par les récits chorales et un style un peu ardu, car ce livre propose une expérience de lecture immersion réussie et pleine interrogations. Prêt à contrer ?
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Elle décoiffe cette histoire, j'en suis toute ébouriffée !

Comme disait l'ami Michemuche, tellement intriguant dans sa chronique irrésistible , j'ai pris ma place dans la horde ...et...

Quelle aventure mes amis ! une quête genre "quête du graal" , espèce d'absolu dans un univers absurde, où des humains encordés contre une tempête force 10, remontent vers un but impossible à atteindre . C'est rude, impitoyable, forcément mortel, cette expédition au bout de soi-même.

Comme tous les voyages au centre de la terre , comme dans les mines du roi Salomon, comme toutes les aventures d'Indianana Jones, c'est finalement soi qu'on cherche au bout du voyage. La quête a toujours plus de valeur et de sens que le but de la quête .

Finalement , c'est de la vie , notre vie dont il est question . Ce roman n'est pas trop difficile à décoder . J'aime assez la métaphore de la vie et du temps qui passe, de la lutte contre les éléments .

Et du coup, je suis légèrement agacée par cet auteur qui se regarde écrire sans simplicité et qui en fait peut-être un peu trop. Trop de symbolique, trop d'artifices sans intérêt pour raconter dans un genre un peu steampunk, pas sobre, notre condition à tous, les épreuves de notre vie de poussières d'étoiles qui se recombinent sans cesse, disparaissent et revivent sous d'autres formes.

Bateaux sur terre, méduses volantes, éoliennes et deltaplanes, puits sans fond, siphons étranges et cascades de glaces, Bibliothèque énigmatique, tribus nomades et sédentaires, l'autre à la fois miroir de soi et inconnu effrayant, c'est tout ça à la fois.

Toutefois c'était pas trop mal le voyage au bout de l'enfer de Monsieur Damasio. de l'aventure, de la souffrance, de la passion. Comme dirait le Golgoth, on va en chier tous sur cette putain de planète, faut juste pas se perdre en conjectures stupides, et aller au plus direct .

Bon vent !

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“Furvent, ceux qui vont mûrir te saluent!”

Cela faisait un moment que j'avais envie de lire ce livre qui selon la 4ème page de couverture “est déjà un classique des littératures de l'imaginaire.”

Ah bon?

D'un côté j'ai bien aimé la trame de fond : on suit l'histoire de la 34ème Horde dans sa quête pour trouver la source du vent. Les 23 personnages sont intéressants... sauf Golgoth (impossible de ne pas penser à Goldorak!!). Quel homme détestable.

J'ai bien aimé aussi l'alternance des narrateurs (d'ailleurs merci à Gallimard pour le pratique marque-page) mais il faut un certain temps pour associer les signes aux personnages (leurs tatouages respectifs). Les changements de style ne sont pas toujours évidents à détecter sauf pour Golgoth (injurieux, grossier, obscène, …) ou Erg ou encore Caracole.

Une fois passé la flaque de Lapsane Certains passages sont assez poignants (retrouvailles avec les parents entre-autres) et il y a caché dans le texte quelques perles de réflexion sur le sens de la vie.

La numérotation inversée des pages est originale est bien à propos. Ce que j'ai trouvé moins original c'est le nombre incalculable de mots-valises. Cela commence avec le titre : contrevent n'est pas à prendre ici au premier degré : c'est un mot-valise. Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est : Ok pour le titre mais pour tout le bouquin...

J'en viens donc au coeur de ce qui ne m'a pas plus du tout : le style de l'auteur. Entre les mots-valises, les mots inventés et les termes “géolométéorologiques” je me suis un peu perdue. Il y avait des phrases qui étaient totalement incompréhensibles. Bref, cela a rendu la lecture lourde et pénible (en ce qui me concerne).

Quelques questions restent en suspens : qu'est-ce le vif exactement ? Je n'ai pas bien compris. Et cette histoire de chrones... impossible de m'en représenter un. À quoi cela peut bien ressembler un chrone ? Dans une des descriptions j'ai pensé au vaisseau spatial (en plus petit bien entendu) du film "Premier contact" (D. Villeneuve, 2016) et puis je me suis dit que non. Dans l'ensemble j'ai eu un peu de mal à me représenter les scènes... c'était étrange.

Bref, avis mitigé.

Challenge pavés 2016-2017
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Alors, par où commencer ?

Dans La Horde du Contrevent, vous devrez oublier tout ce que vous savez, jusqu'à votre vocabulaire, vous serez perdus au début, puis vous plongerez la tête la première dans ce monde si différent du notre.

Dans ce monde, fait d'une bande de terre orientée ouest-est encadrée par des terres stériles et glacées au nord et au sud, le vent balaye tout depuis l'Extrême-aval, jusqu'à l'Extrême-amont. le but de la Horde, contrer ces vents, parfois très violents, jusqu'à l'Extrême-amont pour découvrir toutes les formes du vent et pour découvrir la source de celui-ci. Cette Horde est la 34ème et jusqu'ici, à la connaissance de chacun, personne n'a réussi à rejoindre cet Extrême-amont mythique.

Ce roman de science-fiction nous emmène vraiment dans un monde inédit. La première rencontre avec ce monde est même un peu rude, on ne comprend pas toujours tout, même les mots nous sont parfois inconnus, on n'a pas de repère, les personnages sont très nombreux, en bref, il faut s'accrocher pour passer les premières pages de cette rencontre pour pouvoir réussir à plonger dans ce roman riche d'une imagination incroyable.

Nous suivons les 22 des personnages qui composent la Horde, mais majoritairement un peu moins d'une dizaine d'entre-eux. Cependant, même si au départ le suivi est difficile car chaque personnage est annoncé par le glyphe qui le représente, on s'attache vite à ces personnages tous si différents les uns des autres, si profonds, si riches, certains forts en caractère, d'autres beaucoup plus modérés. du point de vue des personnages, il n'y a rien à dire, ils sont vraiment très bien construits.

Du point de vue de l'histoire, maintenant, je ne sais pas trop quoi en penser, et c'est d'ailleurs ce qui a fait baisser la note que j'ai attribuée à cette lecture. C'est un long roman (700 pages) et on s'attend vraiment à quelque chose d'exceptionnel. En ce qui me concerne, j'ai plus ou moins deviner la fin 300 pages avant celle-ci, donc en y arrivant, je me suis dit "tout ça pour ça", ce qui n'est pas une très bonne manière de finir un roman. Alors certes, la fin était plus complexe que ce que j'avais anticipé mais l'idée générale était là, et j'ai trouvé ça fort dommage, j'aurais aimé être surprise, me dire "alors ça, je ne m'y attendais pas".

Du point de vue de la lecture, même si elle n'est pas toujours évidente et qu'il vaut mieux être au calme pour se plonger vraiment dedans, l'univers est tellement riche et original, qu'il nous emmène complètement avec lui. On veut savoir ce qui va se passer, on veut savoir ce que va devenir la Horde et ce qu'elle va découvrir.

Donc, au final, pour moi, même si cette lecture n'est pas un coup de coeur, elle est tout de même une belle découverte, et j'ai vraiment aimé me plonger à chaque fois dans cet univers.
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C'est avéré, prouvé, incontestable : La horde du Contrevent est un livre-univers et un chef-d'oeuvre. C'est écrit en quatrième de couverture , de quel droit pourrions-nous donc contester ces assertions ? Qu'à cela ne tienne, je suis à nouveau candidate au lynchage. Vu que j'ai déjà soutenu que Citizen Kane était un film plutôt médiocre, plus rien ne me fait peur.

Livre-univers, mouais... Outre que l'expression ne veut, à mon sens, absolument rien dire, je n'ai pas souvenir que le monde de la horde du Contrevent soit spécialement détaillé, travaillé, fouillé. On n'en sait pas grand-chose au début, on n'en connaît pas grand-chose à la fin. Admettons. L'intérêt de la chose se révélerait donc forcément ailleurs que dans le développement du monde de la horde.

Le coeur de l'ouvrage tiendrait donc dans l'ambition d'Alain Damasio : écrire une fiction tout droit sortie des travaux de Deleuze et d'un postulat que celui-ci a posé : exister, c'est être en mouvement. Alors, je vous le dis tout net, le jour où j'ai entendu Damasio parler de ça, je me suis dit : "Ah ! Voilà quelqu'un d'ambitieux ! Voilà une idée passionnante !". Oui, mais c'était peut-être là un objectif un peu trop ambitieux, justement.

Car la lutte de la horde, groupe d'hommes et de femmes coincés dans un monde âpre et venteux et dont l'objectif est de marcher contre le vent - qui est une vraie merde et pourrit le monde, c'est pas bien original - pour en trouver l'origine et s'en délivrer se transforme peu à peu en grand n'importe quoi. Je ne dis pas que je n'ai pas suivi avec un certain intérêt cette marche délirante envers et contre tout. Jusqu'aux trois-quarts du roman, je trouvais ça correct malgré les défauts, et j'espérais vaguement qu'Alain Damasio allait m'emmener quelque part. Bref, que ce livre avait une signification quelconque.

Or, au bout d'environ 500 pages, ce qui pouvait passer pour de regrettables digressions se transforme en une chose floue, flasque et impalpable. J'ai alors compris pourquoi le monde de la horde n'était pas autrement développé : tout reste approximatif pour que l'auteur puisse transformer à son gré telle ou telle création de son imagination, sans aucune cohérence. Les chrones, par exemple, on sait pas bien ce que c'est, et ma foi, c'est bien pratique pour l'auteur qui peut faire discourir ses personnages sur le sujet via des assertions sans cesse fluctuantes. C'est le genre de truc qui m'agace vachement. Mais le pire, c'est qu'on a droit à moult leçons pompeuses de pseudo-philosophie ou de pseudo-science (avec un joyeux amalgame de la théorie de la relativité, de la théorie du big-bang et de la théorie des cordes), via un langage fleuri et terriblement prétentieux. Pourquoi est-ce que je qualifie le style de prétentieux ? Parce que derrière le vocabulaire soi-disant recherché et les interminables circonvolutions verbales, le fond du discours est complètement creux. Quand Proust écrit une phrase de dix pages, c'est pour servir de façon magistrale son observation et son analyse de la nature humaine. Quand Damasio écrit une phrase de dix lignes, c'est juste pour faire son intéressant.

Comme on ne va pas passer trois heures sur ce que je considère comme un roman médiocre, deux ou trois choses pour terminer. D'abord, le personnage de la Mantrisse... ah, pardon, du Corroyeur. Parce qu'il est quand même gonflé, Damasio, d'avoir grossièrement plagié la Mantrisse de la série BD Aldebaran (elle-même issue, mais plus subtilement, de Solaris de Stanislas Lem). Ensuite, la fin... Cette fin, on la devine dès qu'on a lu la quatrième de couverture, c'est un peu embêtant. Encore que jouer sur un aboutissement déjà annoncé, ça aurait pu se révéler intéressant, pour peu que l'auteur ait travaillé bien davantage la forme de son roman. Malheureusement, ce n'est pas le cas.

L'intention de départ (je parle pas du truc des multiples narrateurs, mais bien du postulat philosophique de Deleuze) était bonne, mais elle s'enlise lamentablement dans les séductions d'un discours alambiqué et pompeux. Cette idée, avancée par le personnage de Caracole (je crois), qu'exister c'est lutter contre "les forces de gravité en nous - la paresse, la fatigue, la quête du repos" et "l'instinct de répétition - le connu, le déjà-fait, le sécurisant" n'est finalement pas, à mon grand regret, développée.

Donc, si je veux y réfléchir plus sérieusement, j'irai lire Heidegger et Deleuze, dussé-je en mourir. Si je veux réfléchir à la théorie des cordes, j'irai lire Stephen Hawking - dussé-je mourir une seconde fois. Et si j'ai envie de lire de la bonne fiction philosophique, je crois bien que H.G. Wells, Philip K. Dick, Stanislas Lem et Arthur C. Clarke m'attendent quelque part...
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Golgoth comme modèle, la volonté peut tout... Ou presque.
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Ce livre est extraordinaire de par la richesse de son univers. Je suis admirative du monde qui a été construit, tous ces personnages qui s'expriment les uns après les autres chacun avec leur personnalité et leur bagou, cette plume poétique, ces rencontres, et surtout ce voyage aux enjeux fabuleux, et cette arrivée attendue, mais qui laisse un petit goût amer.

Mais ! Je ne sais pas si c'est justement ce livre qui est (trop) différent de ce que j'ai l'habitude de lire, ou la manière dont le récit est construit, ou bien encore comment certains personnages (plutôt du genre entier) parlent, mais j'ai eu du mal à me plonger dans l'histoire. Je reconnais le talent de l'auteur, je pense vraiment que ce livre est un bijou, mais je n'ai pas réussi à l'apprécier à sa juste valeur. Il est sur ma liste des ouvrages à relire un jour.
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