Le fond de commerce de
Daninos c'est le portrait humoristique de ses contemporains .
Ici la distanciation est moins indulgente que dans "les carnets du major Thomson": on est carrément dans la critique, très justifiée la plupart du temps.
Le problème c'est que le dispositif "scénique" ne tient pas la route. Un riche chef d'entreprise en horlogerie voyage avec ses jeunes conquêtes: prétexte à critiquer les troupeaux de touristes; il doit préparer la campagne publicitaire pour la future nouvelle montre: voici les pages sur la pub, sur la stupidité de vouloir utiliser une montre pour autre chose que de savoir l'heure , etc etc
Il ne se passe quelque chose que vers la page 150, 30 pages avant la fin quoi.
L'intérêt du bouquin existe tout de même: il a été écrit en 1969,
hélas tous les travers relevés à l'époque par l'humoriste se sont dramatiquement amplifiés.
(Je calcule que tous les moins de 50 ans n'auront vécu QUE dans ce monde qui n'attend de vous QUE d'être un bon "consommateur" - et surtout rien que cela ...)