![]() | coco4649 07 juillet 2019
Poème à Dieu et à l’homme Extrait 10 La voile de chair pantelante vogue toujours, le Cadavre de mon vieux frère, aveugle, sourd, traîne toujours le Bateau, le Bateau Chrétienté dans les siècles. Il n'avait pas voulu cela... Mais mais après tout, ce Cadavre est Cadavre, j'ai beau t'aimer du fin fond du désespoir, homme mon vieux frère, tu n'es plus qu'une charogne. Ton corps torturé, que tu nous jetas en pâture, il pue comme puera mon cadavre d'homme, il est mangé par des millions de vers catholiques romains, par des vers orthodoxes, par des vers protestants, par des vers plus grouillants et plus conformes les uns que les autres à la vraie pureté authentique de la grande pestilence chrétienne, et partout, à l'Est sous les noms divers de Krishna, de Bouddha, de Fô, tous retombés à la même charogne, partout mon vieux frère sous trente-six noms tu es mangé par des millions de vers plus grouillants et plus conformes les uns que les autres à la vraie pureté authentique de la grande pestilence brahmanique, de la grande pestilence bouddhique, de la grande pestilence lamaïste, de la grande pestilence taoïste, de la grande pestilence universelle de la puante odeur de sainteté. … + Lire la suite |