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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Disons-le clairement : si je n'étais pas un inconditionnel de Gallmeister, suivant fidèlement Oliver et sa bande dans tous leurs choix éditoriaux, Dans la vallée du soleil de Andy Davidson – traduit par Laure Manceau – ne serait jamais venu entre mes mains, tant tout ce qui se rapproche un peu du fantastique, même dans un cadre de western contemporain, me fait fuir. Eh bien j'aurais eu tort ; que dis-je : grand tort !

Car ce livre atypique, inclassable et même j'ose, transgenre, m'a interpellé au début, surpris ensuite, puis captivé jusqu'à sa fin. Chargé d'un lourd passé psychologique et familial, Travis Stillwell erre avec son pick-up et sa caravane sur les routes du Texas, sans autre but qu'une fuite vers l'Ouest, toujours le dos au soleil, parsemant sa route de cadavres de femmes affreusement mutilées.

Travis est désespérément seul et en même temps si mal accompagné : de ses démons ; et de Rue qui s'est emparée de son corps, et un peu de son âme. L'attirance devient combat puis torture, jusqu'à ce que la route de Travis croise celle d'Annabelle et de son fils Sandy. Nait alors une faible lueur d'espoir qui brise peu à peu l'inéluctabilité macabre de cette errance sanglante, torturée et morbide.

Avec une finesse de narration et de style parfaitement maîtrisée, Davidson revisite un des classiques mythiques de la littérature du XXe siècle, jamais cité mais toujours suggéré, en lui ajoutant un souffle poétique, naturel et empathique absolument magistral. le travail en profondeur de ses personnages rend attachant la monstruosité des actes de Travis comme la fragilité d'Annabelle et le rôle rédempteur du jeune Sandy.

Si Alex Taylor nous contait il y a quelques mois que seul le sang venge et apaise, Andy Davidson lui répond aujourd'hui en ajoutant que seul le sang nous accomplit. Alors si le sang et les constructions littéraires atypiques ne vous effraient pas, précipitez-vous vers ce livre injustement trop peu vu en cette rentrée littéraire, encore une fois trop riche.
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Mythologie américaine, motel désert, station-service isolée au bord d'une route. Texas 1980.
Travis Stivell vient de faire une très mauvaise rencontre, pourtant d' habitude c'est lui la mauvaise rencontre.

Travis, depuis son retour du Vietnam, est en totale perdition et parfois il se venge de son mal-être sur de jeunes femmes sans défense.

Travis est devenu un serial killer. Mais ce soir dans le sinistre bar d'une triste bourgade, Travis rencontre Rue. La jeune femme l'aborde et le séduit, Rue est une goule qui prend possession de son corps.

Maintenant les pulsions meurtrières de l'homme seront dictées par la succube assoiffée de sang.

Lorsque Travis croise la route Annabelle, une jeune veuve, et de son fils Sandy, ce qui lui reste d'humanité décide de les protéger.

Mais Rue, le monstre en lui, n' a pas dit son dernier mot.S'il y a une image qui s'imprime en nous, en commençant "Dans la vallée du Soleil" ce serait sans doute la toile d'Edward Hopper " Gaz Station 1940", lumière crépusculaire, solitude rouge sang.

Le roman d'Andy Davidson est un mélange de " First blood" de David Morell, au demeurant un roman bien meilleur que son avatar cinématographiques " First blood" de David Morell (au demeurant un roman bien meilleur que son avatar cinématographique le fameux Rambo II et des récits sudistes et gouleyants (vous apprécierez ce subtil jeu de mot pour détendre cette chronique mortifére d'Anne Rice), le tout teinté de l'ambiance désespérée de Cormac Mc Carthy.

Il y a aussi un peu de Stephen King mâtiné de Lovecraft.

Bref, une sacrée rencontre littéraire pour un roman violent et touchant à la fois, en un mot totalement inclassable.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Une très belle surprise que ce roman. Je ne m'attendais pas du tout au sujet traité, je me suis laissé prendre au piège d'une écriture imaginative et efficace et cela n'en a été que meilleur. le récit se déroule dans les années 80 au Texas. Travis erre de bar en dancing pour trouver la femme que son coeur recherche, malheureusement, ce n'est jamais la bonne et elles ne l'apaisent que peu de temps. Jusqu'au jour où il rencontre une jeune fille au teint pâle à partir de ce moment se transforme en cauchemar effrayant. Il trouve dans le Motel d'Annabel Gaskin un petit job et un peu de repos pour se remettre. Annabel et son fils se rendent bien compte qu'il y a quelque chose qui cloche avec ce cow-boy, mais quoi ? Pendant ce temps, un vieux ranger suit une piste qui semble le mener à Travis sans se douter dans quoi il met les pieds. Regroupant plusieurs genres littéraires à lui tout seul, ce roman nous emporte dans une fiction convaincante qui surfe sur l'horreur et l'épouvante tout en soignant son suspense psychologique. On se retrouve avec un personnage de méchant des plus crédibles et ambivalents, avec une construction du récit nous apportant tous les renseignements nécessaires par des flashbacks sur son enfance. Lorsque je commence à aimé le méchant c'est très bon signe. L'auteur parvient à nous mettre en confiance même lorsqu'il nous informe des raisons et des causes d'un événement à posteriori. Il n'empêche que malgré tout, cela reste un récit mouvementé et bien construit. Je pense qu'on peu dire que ce livre ajoute une pierre à l'édifice des vieux mythes horrifiques. Il y a eu des moments violents et sanglants mais aussi des instants touchants et douloureux. Un livre qui est resté avec moi un moment après ma lecture comme le faisaient souvent ceux de Stephen King. N'hésitez pas à donner une chance à ce livre sans en savoir beaucoup plus, ne compter pas sur moi pour prononcer le mot qui n'apparaît à aucun moment dans le roman, mais sachez que cela en vaut le détour. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Andy Davidson a grandi dans l'Arkansas et vit avec sa femme et ses chats en Géorgie, où il enseigne l'anglais à l'université. Dans la vallée du soleil, son premier roman, vient de paraître.
Travis Stillwell sillonne les routes du Texas, une caravane au cul de son pick-up, tuant de jeunes femmes solitaires pour tenter d'apaiser une souffrance psychologique qui le dépasse. Jusqu'à ce qu'il s'attaque à une démone qui va l'entrainer dans une aventure plus insensée et plus sanglante encore. Epuisé, il se réfugie dans un motel minable géré par Annabelle, une jeune veuve avec un gamin. Logement gratuit contre travaux de rénovation…
Tel quel, ce résumé n'est pas particulièrement engageant, ressemblant à beaucoup de romans déjà lus. C'est, à peu près, le choix de l'éditeur sur sa quatrième de couverture, je le comprends et ne l'en blâme pas. Mais. Mais comment vous parler de ce livre et vous inciter à le lire – car il faut le lire ! – si je ne révèle pas un peu de ce qui fut une surprise énorme pour moi quand je l'ai entamé n'en sachant pas plus ? Il est donc encore temps pour vous de cesser de me suivre…
Ce roman est une claque monstrueuse – dans tous les sens du terme ! Je croyais bien connaitre le catalogue de l'éditeur, là on sort des sentiers battus. Ce roman s'inscrivant dans un genre fantastique/gore/thriller d'une très haute qualité. Les âmes sensibles peuvent elles aussi cesser de me lire, il en est encore temps.
Pour ceux qui restent : avec ce livre, Andy Davidson revisite le vieux mythe venu des Balkans mais répandu dans presque toutes les cultures, celui des vampires et des goules. J'en ai déjà trop dit mais comment le taire ? Je n'insiste donc plus sur l'intrigue, sachez que ça se lit comme un thriller avec un suspense final garanti, que certaines scènes sont hallucinantes mais aussi très sanglantes et effroyables, qu'une ou deux fois j'ai carrément eu les chocottes mais que malgré toutes ces horreurs – et c'est là tout le talent résidant dans cet ouvrage – il y aussi de magnifiques passages pleins d'émotions et d'amour (oui, il y en a !), chez Annabelle pour son fils évidemment, mais Travis même lui, ne laisse pas indifférent, c'est un monstre certes mais en réalité un homme en quête de rédemption, manipulé par un dieu mauvais qui lui a volé son enfance d'abord et qu'aujourd'hui une diablesse habite littéralement, en faisant l'instrument de sa survie éternelle et immonde.
Le bouquin est très bien écrit, le style s'adaptant aux situations, le scénario mené de main de maitre, montant en un crescendo irrésistible scotchant le lecteur dans son fauteuil, tétanisé par ce qui se déroule sous ses yeux incrédules. Il y a du Stephen King chez cet écrivain en herbe.
J'ai du mal à envisager le second roman de cet auteur et ce n'est pas mon problème. Je me suis régalé avec celui-ci et si ce genre ne vous bloque pas, foncez, il est terrible !!!
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Travis est un serial killer. C'est peut être pour ça qu'il a attiré la belle et pâle Rue, un soir, dans un bar sordide…ou quand le chasseur devient la proie…Mais Travis a du mal à accepter ce qui lui arrive et se rattrappe plus que jamais au peu d'humanité qui resterait en lui et qu'il trouve aussi chez Annabelle et son fils, les propriétaires du motel où il a garé son camping car.

J'ai tout de suite été frappée par une très belle écriture, envoûtante, hypnotisante, qui sert une histoire glauque, collante, poisseuse comme le sang chaud qui coule, comme le sang qui sèche. Peu de contexte à cette histoire de vampire moderne au fond du désert, à la frontière mexicaine. de magnifiques paysages de désert, de soleil couchant rouge sang qu'on retrouve d'ailleurs sur la couverture elle aussi magnifique!

Des personnages forts, meurtris, pourrissants. Rue et Travis du côté sombre et Annabelle et son fils du côté solaire. Travis est attiré par l'autre côté, c'est pas de veine pour un vampire… Un rythme assez lent, presque lancinant qui suit la descente aux enfers de ce tueur qui n'avait pas de problème à exécuter des femmes de son vivant mais qui, glissant de l'autre côté, alors que sa nature pourrait justifier qu'il commette des crimes pour se nourrir le voilà torturé! Peut-on parler de rédemption, du mythe du vampire torturé qui n'a rien demandé et qui ne veut pas tuer?

Ce premier roman d'Andy Davidson a frôlé le coup de coeur mais je ne suis pas arrivée à m'attacher aux personnages un peu trop manichéens, c'est dommage. La fille du batelier du même auteur, sorti cette année en français va vite venir grossir ma PAL pour confirmer ma bonne impression sur cet auteur!
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Une histoire de vampire aux éditions Gallmeister ? Oui oui c'est possible. Enfin...ça serait vite étiqueté ce roman qui se situe à la frontière des genres.

Bienvenue sur les routes du Texas dans les années 80 avec le personnage de Travis qui erre de bar en bar à la recherche d'une femme qu'il a aimé.

Sauf qu'un matin, au réveil, la tête lourde et le corps couvert de sang. Il se demande ce qu'il a bien pu lui arriver la veille au soir...lorsqu'il a ramené cette fille étrange dans sa caravane délabrée.

Parallèlement, on suit l'enquête de deux flics qui se retrouvent avec filles atrocement mutilées sur les bras. Leur piste les mène bientôt sur les traces de Travis, dont la soif de sang pour apaiser ses douleurs psychiques et physiques semble incontrôlable.

Une première scène accrocheuse et malsaine, me voilà embarqué dans ce roman pour le pire et le meil..et le pire. Cet homme torturé tentera d'échapper à une espèce démone répugnante, aux allures de monstre, qui a bien l'intention d'en faire son esclave. Il tente de trouver un semblant de vie normale en trouvant refuge auprès d'Annabelle, une jeune femme veuve et de son fils. Mais rapidement, on tremble pour eux...

Horrifique et glaçant, Andy Davidson revisite le mythe du vampire de façon originale, surprenante et subtile. Des scènes "vampiriques" très réussies. Mais au delà de la veine fantastique, c'est surtout l'occasion pour l'écrivain de nous offrir des personnages fouillés, crédibles, auquel on s'attache (notamment celui du petit garçon). Son écriture profonde, poétique et très suggestive m'a bluffé, d'autant plus pour un premier roman.
Lien : https://fromtheavenue.blogsp..
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L'errance d'un vampire mélancolique, traumatisé par son enfance et poursuivi par un ranger du Texas...
Quel mélange des genres ! Une sorte de polar fantastique où la psychologie de tous les personnages est mise en avant et finement décortiquée. Cela aurait pu être nauséeux mais ce n'est pas du tout le cas.
L'auteur se plaît à nous balader entre délire schizophrénique, rêve et le pur genre fantastique sans jamais trancher. Ce qui laisse le lecteur juge de ce qu'il veut comprendre.
Le policier en fin de carrière qui suit à la trace le fugitif et ses pulsions assassines à travers le Texas écrasé par la chaleur du soleil est très bien campé. On a l'impression de lire du James Lee Burke, du Ron Rash, ou encore du Cormac McCarthy. Tarantino et les frères Coen ne sont vraiment pas loin non plus !
Premier roman de Andy Davidson mais déjà un style affirmé.
Une histoire horrifique qui se dévore en un rien de temps !
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Ce livre, dont l'histoire se passe au Texas dans les années 1980, navigue entre western, polar (suite à la découverte de plusieurs jeunes femmes assassinées, les forces de l'ordre sont à la recherche d'un tueur en série et se lancent sur la piste de Travis Stillwell), fantastique, horreur (Andy Davidson utilise le mythe du vampire).

Après avoir erré avec sa voiture et sa caravane, Travis finit par s'arrêter sur le parking d'un motel où vivent, une veuve, Annabelle Gaskin et son fils Sandy. Comme il n'a pas d'argent pour payer son stationnement, elle lui propose d'effectuer des travaux en échange.

Au fil des jours, Annabelle et son fils se posent des questions sur cet homme aux comportements étranges. Qui est-il vraiment ?

Au final, c'est l'histoire d'un homme qui a commis des crimes, qui voudrait devenir un homme meilleur au contact d'Annabelle et de son fils, mais qui sait que ce n'est pas possible.
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