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EAN : 9782351782286
480 pages
Gallmeister (13/08/2020)
3.47/5   65 notes
Résumé :
Travis Stillwell sillonne les routes brûlantes du Texas, piégeant des femmes solitaires dans l’espoir toujours déçu d’apaiser les démons de son passé. Un soir, il croise dans un bar une fille mystérieuse au teint pâle. Le lendemain, il se réveille seul et couvert de sang. Dès lors, cette inconnue aux bottes rouges revient errer à ses côtés, et son emprise dévorante s’affirme sans pit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Disons-le clairement : si je n'étais pas un inconditionnel de Gallmeister, suivant fidèlement Oliver et sa bande dans tous leurs choix éditoriaux, Dans la vallée du soleil de Andy Davidson – traduit par Laure Manceau – ne serait jamais venu entre mes mains, tant tout ce qui se rapproche un peu du fantastique, même dans un cadre de western contemporain, me fait fuir. Eh bien j'aurais eu tort ; que dis-je : grand tort !

Car ce livre atypique, inclassable et même j'ose, transgenre, m'a interpellé au début, surpris ensuite, puis captivé jusqu'à sa fin. Chargé d'un lourd passé psychologique et familial, Travis Stillwell erre avec son pick-up et sa caravane sur les routes du Texas, sans autre but qu'une fuite vers l'Ouest, toujours le dos au soleil, parsemant sa route de cadavres de femmes affreusement mutilées.

Travis est désespérément seul et en même temps si mal accompagné : de ses démons ; et de Rue qui s'est emparée de son corps, et un peu de son âme. L'attirance devient combat puis torture, jusqu'à ce que la route de Travis croise celle d'Annabelle et de son fils Sandy. Nait alors une faible lueur d'espoir qui brise peu à peu l'inéluctabilité macabre de cette errance sanglante, torturée et morbide.

Avec une finesse de narration et de style parfaitement maîtrisée, Davidson revisite un des classiques mythiques de la littérature du XXe siècle, jamais cité mais toujours suggéré, en lui ajoutant un souffle poétique, naturel et empathique absolument magistral. le travail en profondeur de ses personnages rend attachant la monstruosité des actes de Travis comme la fragilité d'Annabelle et le rôle rédempteur du jeune Sandy.

Si Alex Taylor nous contait il y a quelques mois que seul le sang venge et apaise, Andy Davidson lui répond aujourd'hui en ajoutant que seul le sang nous accomplit. Alors si le sang et les constructions littéraires atypiques ne vous effraient pas, précipitez-vous vers ce livre injustement trop peu vu en cette rentrée littéraire, encore une fois trop riche.
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Un bon rythme de thriller doté d'une écriture ensorceleuse. Un homme se déplace au Texas avec une caravane. Il va la poser chez une veuve et son fils, tandis qu'on peut voir ses vêtements ensanglantés. C'est un roman tout en paradoxe, côtoyant le cruel et la tendresse, le désir d'appartenir à une famille et de s'en enfuir. Une force qui pousse à tourner les pages pour savoir alors que même en avançant, on sait qu'on aime pas le morbide. Comme les enfants : j'aime et j'aime pas. Bon, pas terrible mon billet, mais je n'arrive pas à faire mieux.
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Mythologie américaine, motel désert, station-service isolée au bord d'une route. Texas 1980.
Travis Stivell vient de faire une très mauvaise rencontre, pourtant d' habitude c'est lui la mauvaise rencontre.

Travis, depuis son retour du Vietnam, est en totale perdition et parfois il se venge de son mal-être sur de jeunes femmes sans défense.

Travis est devenu un serial killer. Mais ce soir dans le sinistre bar d'une triste bourgade, Travis rencontre Rue. La jeune femme l'aborde et le séduit, Rue est une goule qui prend possession de son corps.

Maintenant les pulsions meurtrières de l'homme seront dictées par la succube assoiffée de sang.

Lorsque Travis croise la route Annabelle, une jeune veuve, et de son fils Sandy, ce qui lui reste d'humanité décide de les protéger.

Mais Rue, le monstre en lui, n' a pas dit son dernier mot.S'il y a une image qui s'imprime en nous, en commençant "Dans la vallée du Soleil" ce serait sans doute la toile d'Edward Hopper " Gaz Station 1940", lumière crépusculaire, solitude rouge sang.

Le roman d'Andy Davidson est un mélange de " First blood" de David Morell, au demeurant un roman bien meilleur que son avatar cinématographiques " First blood" de David Morell (au demeurant un roman bien meilleur que son avatar cinématographique le fameux Rambo II et des récits sudistes et gouleyants (vous apprécierez ce subtil jeu de mot pour détendre cette chronique mortifére d'Anne Rice), le tout teinté de l'ambiance désespérée de Cormac Mc Carthy.

Il y a aussi un peu de Stephen King mâtiné de Lovecraft.

Bref, une sacrée rencontre littéraire pour un roman violent et touchant à la fois, en un mot totalement inclassable.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Andy Davidson a grandi dans l'Arkansas et vit avec sa femme et ses chats en Géorgie, où il enseigne l'anglais à l'université. Dans la vallée du soleil, son premier roman, vient de paraître.
Travis Stillwell sillonne les routes du Texas, une caravane au cul de son pick-up, tuant de jeunes femmes solitaires pour tenter d'apaiser une souffrance psychologique qui le dépasse. Jusqu'à ce qu'il s'attaque à une démone qui va l'entrainer dans une aventure plus insensée et plus sanglante encore. Epuisé, il se réfugie dans un motel minable géré par Annabelle, une jeune veuve avec un gamin. Logement gratuit contre travaux de rénovation…
Tel quel, ce résumé n'est pas particulièrement engageant, ressemblant à beaucoup de romans déjà lus. C'est, à peu près, le choix de l'éditeur sur sa quatrième de couverture, je le comprends et ne l'en blâme pas. Mais. Mais comment vous parler de ce livre et vous inciter à le lire – car il faut le lire ! – si je ne révèle pas un peu de ce qui fut une surprise énorme pour moi quand je l'ai entamé n'en sachant pas plus ? Il est donc encore temps pour vous de cesser de me suivre…
Ce roman est une claque monstrueuse – dans tous les sens du terme ! Je croyais bien connaitre le catalogue de l'éditeur, là on sort des sentiers battus. Ce roman s'inscrivant dans un genre fantastique/gore/thriller d'une très haute qualité. Les âmes sensibles peuvent elles aussi cesser de me lire, il en est encore temps.
Pour ceux qui restent : avec ce livre, Andy Davidson revisite le vieux mythe venu des Balkans mais répandu dans presque toutes les cultures, celui des vampires et des goules. J'en ai déjà trop dit mais comment le taire ? Je n'insiste donc plus sur l'intrigue, sachez que ça se lit comme un thriller avec un suspense final garanti, que certaines scènes sont hallucinantes mais aussi très sanglantes et effroyables, qu'une ou deux fois j'ai carrément eu les chocottes mais que malgré toutes ces horreurs – et c'est là tout le talent résidant dans cet ouvrage – il y aussi de magnifiques passages pleins d'émotions et d'amour (oui, il y en a !), chez Annabelle pour son fils évidemment, mais Travis même lui, ne laisse pas indifférent, c'est un monstre certes mais en réalité un homme en quête de rédemption, manipulé par un dieu mauvais qui lui a volé son enfance d'abord et qu'aujourd'hui une diablesse habite littéralement, en faisant l'instrument de sa survie éternelle et immonde.
Le bouquin est très bien écrit, le style s'adaptant aux situations, le scénario mené de main de maitre, montant en un crescendo irrésistible scotchant le lecteur dans son fauteuil, tétanisé par ce qui se déroule sous ses yeux incrédules. Il y a du Stephen King chez cet écrivain en herbe.
J'ai du mal à envisager le second roman de cet auteur et ce n'est pas mon problème. Je me suis régalé avec celui-ci et si ce genre ne vous bloque pas, foncez, il est terrible !!!
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Ne cherchons surtout pas à classer ce livre, car il est totalement inclassable ;A la fois roman noir, roman Gore, surréaliste, polar fantastique débordant largement sur le vampirisme , cet ouvrage brouille tous les codes littéraires. Sortant allégrement de mon cadre habituel, passées les premières pages où l'étrange s'installe d'emblée, contre toute attente, ce livre m'a autant tenue en haleine, qu'il m'a subjuguée et déconcertée.

Au Texas, à l'écart de villes, et presque à l'abri de toute vie humaine, vit Annabelle, une jeune veuve avec son fils, dans un motel miteux qu'elle tente de remettre à flot et en route.

Travis Stillwell, que l'on pourrait qualifier de vagabond des temps modernes, échoue au volant de son pick-up tirant une caravane sur le terrain d'Annabelle, blessé et recouvert de sang. On ne sait rien de Travis, si ce n'est qu'il a coutume de laisser derrière lui les cadavres féminins ; jusqu'à celui de Rue qui va désormais venir le hanter jour et nuit….Travis va trouver un arrangement avec Annabelle : il va l'aider aux menus travaux contre le droit de poser la caravane sur les terres du motel. En gros, chacun doit y trouver son compte. Oui mais….

Parce qu'il y a aussi (décidément, il est multicarte ce roman) un côté western dans ce récit, nous faisons aussi la connaissance de Reader, le flic sur les traces d'un mystérieux meurtrier ….

Je n'en dis pas davantage sous peine de justement trop en dire ; car une des qualités de ce roman surprenant, c''est d'immerger le lecteur dans une sorte de mystère qui s'épaissit au fil des pages, c'est de brouiller les pistes, sans forcément nous amener vers la lumière finale, et c'est un autre intérêt de ce roman que de laisser le lecteur dans une forme de flou final.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu une histoire aussi étrange, indéfinissable ; un livre hors des sentiers battus, hors de mes propres sentiers livresques. Et le pire, c'est que j'ai vraiment beaucoup aimé ! En même temps, chez Gallmeister , je ne prenais pas beaucoup de risques, si ce n'est celui de passer à côté d'un très bon livre !

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Le fumeur-chiqueur est avachi sur son volant, un tournevis à bout plat planté dans la gorge. Après avoir éteint les phares et le moteur, il a ramassé l’outil sur le plancher moisi du véhicule, et, à la demande de Rue, se l’est lui-même enfoncé dans le cou. Elle s’est rapprochée tandis qu’il était pris de spasmes, a délicatement poussé le manche qui gênait puis a posé sa bouche contre le trou pour boire avec des petits bruits de succion tout en lui caressant tendrement la joue. Au bout d’un moment le cœur du type s’est arrêté, alors Rue l’a poussé contre son volant et s’est essuyé la bouche avec le bandana bleu qu’elle lui a pris dans sa poche arrière, avant de reporter son attention sur l’appartement.
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- Mon père disait qu'une bière et un jardin où la boire sont deux des trois meilleures choses qu'un homme puisse espérer dans la vie.
- Et c'est quoi la troisième ?
- Que ce jardin soit au Texas !
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« Le cœur d’une femme ne reconnaît comme limites que les barrières et les murs qu’elle y construit, Annabelle. Prends garde à conserver une parcelle de toi, où il revendiquera l’espace comme sien. Tout entier. »
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Impuissant, Travis regarde le soleil déborder à l'est et baigner la plaine, les arroyos et les ruisseaux asséchés de sa terrible lumière. Il vit dans cette crue dorée son noir destin, et comprit que rien de bon ou de sensé ne prendrait à nouveau racine en lui.
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-Y a des gars qui ont besoin de vider leur sac, et je crois qu’avant ça ils doivent se remplir à ras bord. Pour que ça déborde.
-Je me noie, moi, dans ce sac, dit Annabelle. Une ou deux fois par mois, il s’en va, il disparaît toute la journée. Des fois toute la nuit. Ça fait six ou sept mois que ça dure. Ça fait des semaines qu’on n’a pas eu un seul client au motel. Si on n’avait pas le restaurant… - (Elle se tut.) Bref. Voilà où on en est.

-C’est pas tendre pour un homme de vois ses rêves pourrir sur pieds.

Les rêves d’un homme ne sont pas tendres pour les femmes non plus, monsieur Calhoun.
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Le Boudoir - Dans la vallée du soleil - Andy Davidson
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