AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782842304645
160 pages
Hoëbeke (15/03/2013)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Du déclinologue à la "brève de comptoir", il y a cette expression qui court les rues : "C'était mieux avant". Nous sommes dans la perte, le regret, le deuil. Le passé ne se rend pas. Il a bien eu lieu. Le passé est une vie antérieure qui vient frapper à notre porte verrouillée. Il faut aller de l'avant, nous dit-on, mais nous cherchons derrière nous, pauvres Petit Poucet, les petits cailloux laissés par tous ceux qui nous ont précédés. Tous les lendemains déchantent... >Voir plus
Que lire après Hier encore : La mélancolie est l'érotisme du passéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La mélancolie est l'érotisme du passé. Jolie phrase affichée sur la couverture de l'édition de ce livre d'Olivier Dazat. Scénariste de métier, l'auteur nous livre sa mélancolie et ses réflexions sur le monde de 2012 dans lequel il vit.

Alors la mélancolie est-elle l'érotisme du passé ? C'est ce que j'ai essayé de découvrir en « échangeant » avec Olivier Dazat. Bien sûr, le futur est incertain et il fait donc peur. Evidemment, le passé, bon ou mauvais, nous donnes des repères puisque les actes sont définitivement réalisés. Entre-le « si j'avais su, j'aurais… » et le « tout fout le camp, parce que de mon temps… », on ne se souvient que bons moments. L'être humain est ainsi. de là à considérer que les temps anciens étaient la panacée, il y a un pas qu'Olivier Dazat franchit, et pas moi.

Oui, nous pouvons être mélancolique, avoir le blues comme disent les Ricains, de ces temps où nous n'étions pas encore des homo consumurus plus éduqués avec nos bac+10 qui surréagissent à l'environnement de média-psychose et à la moindre théorie du complot et au refus du progrès. Nous sommes des anti-Pascal, « Plus je pense, plus j'essuie ».

Je suis le premier à regretter la situation actuelle, le temps où nous prenions le temps. Une période où l'amitié était réelle et pas virtuelle et futile. Un moment où le centre du monde n'était pas notre nombril et où le principal n'était pas d'occuper l'espace sonore en twittant, en Tiktokant, en se filmant et en se montrant en meuglant, en beuglant.

Cependant, ne nous leurrons pas, Monsieur Dazat, le monde a toujours eu ses laideurs : les guerres, les viols, l'esclavage, la famine et les maladies... La mort est notre ligne d'arrivée. Ce n'est pas parce que nous nous aidons à grapiller quelques temps avec de nouveaux médicaments que la vie est plus moche. C'est aussi par amour que nous voulons rester en vie. Amour pour ceux à qui nous tenons. Bien sûr, on peut croire à la vie après la mort. C'est toujours plus rassurant et je veux y croire car je trouve que sinon notre passage sur Terre ne serait qu'une perte de temps. Néanmoins, sans chercher la fontaine de jouvence, il faut faire confiance au progrès. On ne peut pas y avoir cru et tout rejeter maintenant pour retourner dans nos grottes. Notre jeunesse change. Elle ne croit plus en rien sinon en l'individualité. Mais b…. de m…, elle va bien comprendre un jour qu'il faut croire en un dieu, une idéologie politique ou philosophique, à l'esprit collectif et à l'Amour pour savoir que son avenir est entre ses mains. Les anciens ont beau jeu de ressasser les temps anciens qu'ont-ils fait pour ceux qui s'occuperont du futur ? Faut-il être fataliste sur la course de la vie ? Je le pense. Faut-il subir cette course ? Je m'y refuse.

Vous l'avez compris, Olivier Dazat m'a amené à réfléchir et je lui en suis reconnaissant. Je n'ai pas toujours été d'accord avec ses points de vue. Ce n'est pas un grand essai mais il questionne. Même le critique du Figaro, qui m'a fait pourtant retenir ce livre, ne s'y trompe pas : « Je n'écris pas ce genre de chose parce que je le connais bien Olivier Dazat : mais c'est parce qu'Olivier Dazat écrit ce genre de chose que le connais bien ». Cela a le mérite d'être honnête et preuve d'une belle amitié ou, au moins, d'un beau geste très respectueux. C'est ça l'avenir, conserver les belles valeurs que le passé et les Anciens ont cultivées et défendues et transmettre ces points de repères pour qu'il subsiste l'humanité.
Commenter  J’apprécie          110


Video de Olivier Dazat (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Olivier Dazat
Vidéo de Olivier Dazat
autres livres classés : solidaritéVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

Jésus qui est-il ?

Jésus était-il vraiment Juif ?

Oui
Non
Plutôt Zen
Catholique

10 questions
1833 lecteurs ont répondu
Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

{* *}