AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,27

sur 362 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'histoire d'un Icare moderne en chute libre, vécu en pleine conscience, cet étrange roman où le temps, les lieux et les personnages s'emmêlent est un projet intéressant et mené de main de maître. L'écriture est magnifique, l'action continue malgré le fait qu'on est coincé une journée entière dans un embouteillage, New York, ou plutôt le monde défile tandis que le personnage, observateur amusé, en pleine mutation, se délecte de chaque vision que saisit son regard de génie perfectionniste. Roman commercial aussi qui nourrit la demande habituelle de scènes de cul, de flingues et de fric, jetant à la fois un regard sarcastique et poétique sur le genre, l'époque. Roman philosophique mais pas trop, étrange avec ses incohérences fantastiques où le personnage s'achemine vers un destin connu, désiré: sa mort - la plus intense et la plus pure des sensations.

C'est une lecture atypique mais belle. Difficile de lâcher ce roman. le succès de Don deLillo est certes mérité
Commenter  J’apprécie          20
24 heures de la vie d'Eric Packer, golden boy new yorkais, qui perd tous ses repères au fil de la journée et qui se laisse gagner par la folie, dans une ville de NY, aux prises avec un immense désordre qui prend de l'ampleur plus en avance dans le récit. On sent venir le pire et on n'est pas déçu ! Lecture assez exigeante et fascinante aussi
Commenter  J’apprécie          20
— Packer, bloqué à bord d'une limousine, est obnubilé par des indicateurs financiers. Pourtant, son trajet dans la ville n'est pas motivée par le profit cyber-capitaliste, mais par une idée fixe : se faire couper les cheveux. L'espoir qu'il existe encore un au-delà au marché ? "Cosmopolis" décrit un capitalisme autosuffisant, symbolisé par la limousine où Packer fait l'amour, spécule, consulte un médecin. L'asymétrie de sa prostate métaphorise un système bancal et générateur d'inégalités, et se fait l'annonciatrice de la faillite de l'ordre libéral. Ainsi, la traversée d'une ville ne se justifie que dans la singularité, déjouant tous les modèles d'analyse.
Commenter  J’apprécie          10
Lors d'un café littéraire organisé par Musanostra sur le thème de la ville, un livre s'est imposé à moi : le Cosmopolis de Don Dellilo. Dans une certaine littérature américaine, la ville, que ce soit New York ou Los Angeles, est omniprésente et constitue un personnage à part entière. de Jay MacInerney en passant par James Ellroy ou Bret Easton Ellis, la ville est duelle, désirée mais source de tous les maux, honnie mais fascinante.

Cosmopolis a pour cadre New York, en 2000 : un jeune golden boy millionnaire de 28 ans, Eric Packer, tente, dans son immense, luxueuse et ultra-technologique limousine blanche, de traverser la ville totalement paralysée par la visite du Président des Etats-Unis. de cette tour d'ivoire, le personnage observe le spectacle du monde : manifestations, violences, cohabitation monstrueuse de la misère et de la richesse. Packer, héros quelque peu arrogant, se croit protégé dans ce lieu clos où il peut tout faire : travailler, contrôler, recevoir médecins, maîtresses, collaborateurs ; il se croit à l'abri d'un monde qui va trop vite, d'un monde où la technologie accélère le temps, où tout semble déjà vieux. Cette ville sur le point de sombrer préfigure la chute du personnage, dont on sait qu'il va être ruiné puis tué. L'implosion de New York annonce aussi la décadence de la société moderne. Cosmopolis n'est pas un livre dans lequel on entre facilement : il faut prendre le temps de s'adapter au rythme très particulier du texte, pour appréhender le chaos d'un monde éclaté, en pleine décomposition, et s'abandonner au style vertigineux de l'auteur. Un effort largement récompensé par cette vision frontale et crépusculaire que nous offre Don DeLillo.

Cette Amérique en déliquescence est également le sujet de prédilection de James Ellroy, maître du roman noir américain. Dans son très puissant Quatuor de Los Angeles, dont le premier opus est le Dalhia noir, le théâtre des cauchemars est la cité des anges. Dans un style épuré et percutant, il restitue une autre réalité : celle des flics, des prostituées, des gangs et des minorités.

Mais la littérature américaine que j'aime est plurielle. C'est ainsi qu'avec Jim Harrison, on quitte l'atmosphère étouffante des villes tentaculaires. Son univers est tout aussi brutal, violent et désastreux, mais il permet une échappée vers les « grands espaces ». le mysticisme qui se dégage de ses romans et nouvelles, la possible rédemption si l'on sait écouter les voix sacrées de la Nature et si l'on se laisse bercer par les mystères de la culture indienne nous apportent une bouffée d'air pur bénéfique et salutaire. C'est sans doute en cela que réside la puissance de la littérature : sans avoir jamais été dans ce grand nord sauvage de l'Amérique si souvent décrit par Harrison, je peux dire que je le connais !
par Bénédicte Savelli 2011






Lien : http://www.musanostra.fr
Commenter  J’apprécie          10
Un homme jeune, riche et cynique, jouant avec la Bourse comme on jouerait au Monopoly... La vie lui a souri et puis lui retire tout. Ce livre nous raconte son histoire, ses amours, et son combat contre le système qui l'a fabriqué pour finir ruiné et seul. Un beau Don Delillo.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (953) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}