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Livre construit sur une thématique chère aux transhumanistes : anéantir la mort, ou plutôt rechercher l'immortalité. Thème fascinant au demeurant, mais l'approche choisie par l'auteur reste trop philosophique : beaucoup de questions mais peu de réponses. On en ressort avec un sentiment d'inachevé.
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Glacé… L'ambiance SF d'un laboratoire, un centre de cryogénie. Les thèmes ? le Transhumanisme, l'art de mourir, la congélation dans l'espoir de ressusciter, la perte de la notion du temps.
Le narrateur, le fils, ne comprend pas la démarche. « Mourir un moment et vivre pour toujours ».
La mort, solution à la vie ?
Un roman documenté, avec des échappées philosophiques, et des questions qui restent sans réponse. Un conte, qui ne laisse pas indifférent.
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Tout a été dis et pourtant tout reste à dire sur l'un des meilleurs auteurs, si ce n'est le meilleur auteur américain vivant. Dès son premier roman, il a jeté les bases d'un univers romanesque empruntant autant à la philosophie, la politique ou le cinéma. D'une constance et d'une régularité remarquable, cet écrivain n'a cessé de parfaire son style et gagner en profondeur tout au long de sa carrière.
Il fait très certainement partie de ce genre d'auteurs que l'on connaît, que l'on respect et qui dégage une aura particulière, mais que l'on n'ose pas lire. Taxé d'écrivain opaque ou difficilement abordable, privilégiant les réflexions et digressions à l'action, ou encore des dialogues par moment quasi surréaliste. Et pourtant, Don Delillo est un auteur à lire, un auteur important dans la littérature contemporaine.

Zero K, c'est le Zero Kelvin, le zéro absolu ; c'est également le titre de son dernier roman. Nous suivons Jeffrey, un américain qui a rejoint son père et sa belle mère dans un complexe au milieu de nulle part. Au milieu d'un désert, d'un pays aux confins de l'Oural. Sa Belle mère, malade va être cryogénisé. En attendant un avenir meilleur, plus grand, où l'homme du futur pourra la ressusciter et la soigner, elle choisit de mettre sa vie en suspend. Mais cette histoire va être aussi la déconstruction minutieuse du grand et puissant Ross Lockhart, le père, comment cet homme face à la mortalité de son aimé, va redevenir un simple humain face à la mort, face à sa mort. Changement qui va pousser Jeffrey, le fils, dans de profondes réflexions et le pousser à grandir, à se réaliser.

Zero K c'est également une analyse de notre monde contemporain. Ce complexe prônant l'immortalité, défiant les lois élémentaires de la vie, n'est rien d'autre que l'allégorie de la caverne de Platon. Renvoyant aux peurs primaires de l'homme pour le conforter dans sa fuite vers un avenir meilleur, défiant la mort par la cryogénie, fermant les yeux sur un monde actuel qui ne correspondrait pas à une certaine caste d'hommes et de femmes.

L'écriture de Don Delillo, d'une précision redoutable et d'une grande puissance d'évocation est avant tout la marque d'un grand conteur. Depuis Americana (son premier roman), il a été l'auteur utilisant le plus la fiction pour analyser, critiquer et s'amuser du monde dans lequel il évolue. Taxé d'auteur prophétique, cela reste avant tout un écrivain qui a su se jouer des codes, moeurs et tendances du moment pour ancrer ses histoires. Zero K fait également écho avec l'actualité, la cryogénie devenant une réalité (voir sur les internet, avec la première cryogénie d'une femme en Chine).

Mais finalement, ce que l'on retiendra de son dernier roman et que l'on aura que pu constater depuis Americana, c'est que Don Delillo est un grand écrivain. Zero K ne dérogeant pas du tout à la règle. Installant tranquillement un univers, abordant un thème qui pourrait être anxiogène, son écriture très cinématographique par moment, évoquant nombreuses images fortes, sa finesse d'analyse et sa richesse dans les dialogues en fond un grand roman, encore un ! Et il ne serait pas déraisonnable pour tout néophyte voulant s'essayer à l'univers de l'auteur de commencé par celui-ci.
Lien : https://www.undernierlivre.n..
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Jeffrey, fils de Ross Lockhart, un richissime entrepreneur américain, est acheminé d'urgence dans un centre scientifique ultra-secret perdu dans les steppes désertiques russes.
Sa belle-mère Artis est mourante, et la décision est prise de la cryogéniser en attendant qu'une solution médicale puisse lui offrir un corps régénéré. Ross, pourtant en bonne santé, annonce à qu'il souhaite l'accompagner dans ce voyage expérimental. Puis finalement, il renonce.
Il s'en veut. Jeffrey est déboussolé. Mais moins que le lecteur, cela dit.
Car Zero K, cela signifie 0° Kelvin, la température de cryogénisation nécessaire. le froid absolu. le néant total. Et une sacrée métaphore de ce roman, qui réussit le tour de force de transformer un sujet captivant en un livre insipide, ennuyeux au possible, bourré de digressions inutiles et d'embranchements vides de sens.
Alors peut-être, les étudiants en philosophie ou en linguistique trouveront ici matière à leur soulever une demi-paupière d'intérêt. Mais voilà, personnellement, j'ai la faiblesse de préférer qu'un roman me raconte quelque chose, qu'il essaie au minimum de m'emmener quelque part.
Et si possible pas dans un monde où le héros passe la moitié du livre à essayer mentalement de donner une définition des mots qui lui passent par la tête. (Je n'invente rien.)
Allez boum, 1/5. Un point parce que j'aime bien l'oeil bleu de la couv'.
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J'ai commencé par ne vraiment pas apprécier ce livre - pour ne pas dire détester - au milieu de cet univers néo-futuriste, apocalyptique et extrêmement noir. Finalement j'ai fini par m'y habituer et mon ressenti final est plutôt neutre à son égard. le pessimisme ambiant, la lenteur, la futilité de certaines réflexions faisaient que mon esprit souhaitait, par moment, se détacher du texte.
Cependant, certains éléments philosophique du narrateur, ainsi que les qualités d'écriture intrinsèques de l'auteur m'ont permis de trouver dans l'oeuvre un certain intérêt.
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Ce roman de Don Delillo m'a trituré les méninges !
Il est glacial (comme l'oeil bleu et statufié qui nous observe depuis sa couverture).
Se glissent entre ses pages des silhouettes mi-nymphes mi-éprouvettes : celles des hommes et femmes qui ont choisi de mettre fin à leur vie, d'être cryogénisés pour revenir « plus tard », un autre ailleurs, en humains "augmentés".
Transhumanisme, déshumanisation, mais aussi philosophie ou encore métaphysique sont quelques-unes des thématiques de ce roman.
L'immortalité est en tout cas au centre de ce livre incisif, on ne sort pas indemne de sa lecture.

« Ils sont juste debout pour attendre, dit-il. Tout le temps du monde. ». ZERO K, Don Delillo
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Un livre exigeant, ciselé, écrit comme une pièce de théâtre, ce qu'on n'attend pas forcément d'un livre de science-fiction sur la cryogénisation, et qu'il faut d'ailleurs plutôt voir comme une mise en scène de la pensée de certains milieux (transhumanistes, tech, etc). Bref, de Lillo surprend, comme souvent.
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J'avais lu l'homme qui tombe et son adaptation cinématographique. le sujet m'intéressait mais bon je ne me suis pas éclaté dans cette lecture. Il s'agit d'un très bon auteur, il maîtrise sa plume, ses images, son propos, c'est certain, mais ça s'étire, ça digresse et ça s'embrouille. Une nouvelle plus une expo photo auraient traité le propos mais bon on part pour 300 pages... le propos est résumé dans la 4ème de couv. L'interaction entre les personnages sur leurs vies passées, rêvée, fantasmée est intéressante mais on s'y perd un peu. Les images poétiques qui parsèment la narration sont fortes, précises, elles marquent l'esprit. Une expo photo à partir de cet ouvrage serait fort intéressante je pense. Un des personnages ouvra la porte à la réflexion suivante : pourquoi rallonger le temps de vie disponible si c'est pour parler pour ne rien dire. La question se pose aussi en littérature. Un de plus ? Bon, on verra pour le prochain, ou pas.
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Parfois, je me dis que certains auteurs (même parmi les plus grands) gagneraient à présenter leurs romans de manière anonyme à leurs éditeurs. Ainsi, ces derniers hésiteraient moins à critiquer les histoires qu'on leur propose et, éventuellement, à faire en sorte qu'elles deviennent meilleures. Je me dis que c'est ce qui aurait dû se produire avec cette étrange histoire que celle de Zéro K. Pourtant, le résumé qu'on retrouve sur la quatrième de couverture parait simple et intéressant. Un milliardaire décide de faire appel à la technologie (cryogénisation) pour « sauver » sa deuxième épouse qui se meurt d'une maladie incurable. Son fils Jeffrey, né d'un premier mariage, assure la narration, se déplace pour l'occasion. Un début prometteur. Malheureusement, à partir de là, l'histoire s'embrouille entre les souvenirs et les considérations philosophiques. Beaucoup des questions soulevées étaient pertinentes mais la manière dont elles étaient amenées (à travers un célibataire milliardaire, pas vraiment une référence pour moi) et le style de Don Delillo (lent et ardu, plein de circonvolutions) m'empêchaient de m'y pencher sérieusement. Je n'arrivais tout simplement pas à rester concentré. Pendant que mes yeux lisaient, mon esprit voguait ailleurs constamment. À plus d'un moment, je me suis ressaisi sans pouvoir reprendre le fil de ma lecture, sans pouvoir comprendre ce qu'il se passait dans le roman. le pire : je n'étais pas intéressé à revenir en arrière. Une lecture décevante.
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" Zéro K " de Don Delillo ( 297P)
Ed. Acte Sud
Bonjour les fous de lectures ….
Cela n'arrive pas souvent mais voici un livre que j'abandonne en cours de route.
Est-ce du à la narration très décousue ?
Est-ce du à la traduction ?
Zéro k c'est le Zéro absolu. Température à laquelle peut se réaliser la cryogénisation.
Nous sommes dans une clinique bunker d'Asie centrale.
Jeffrey, est invité par son père milliardaire à assister à la fin de vie de la seconde épouse de celui-ci, atteinte de sclérose en plaques.
Dans ce bunker, on choisi sa mort, on choisi de congeler son corps en attendant que les progrès scientifiques permettent de les ramener à la vie et leur offrent de vivre plus longtemps.
Le problème est que je n'ai rien compris au livre, les propos philosophiques sont décousus. Tout n'est quesous-entendus et métaphores, on y perd son latin !
Les phrases alambiquées n'arrangent rien.. on tourne en rond, on s'ennuie.
C'est froid. Peut-être réservé à certains lecteurs ?
Dommage car le résumé était alléchant ... grosse déception.
Le livre présenté comme une histoire de science fiction, se révèle être plus une histoire de réflexions .. mais tellement décousues qu'on s'ennuie très vite et on perd le fil
Et de réflexion... il n'y apoint.
On se surprend à bailler, l'esprit s'égare;
Qu'a voulu prouver ou démontrer cet auteur ?
Il m' aurait peut-être fallu poursuivre jusqu'au bout ... le courage m'a manqué.
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