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sur 357 notes
Comme des milliers d'autres jeunes gens, Gaspard vient tenter sa chance à Paris après avoir fuit une vie de misère en Bretagne. Pour survivre, il fera mille petits boulots, avant de tomber dans la prostitution.
Il sera "repéré" par un aristocrate qui en fera son animal de compagnie : appartement, vêtements, parties de campagne,... Gaspard finira par épouser la fille d'un ancien amant, s'élevant au-dessus de sa condition.
Un roman dur et passionnant sur le Paris du XVIII entre Lumières et misère sordide. Un roman captivant, cru et cruel, qu'il est impossible de lâcher avant la dernière ligne.
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J'ai comme l'impression que je vais avoir du mal à vous parler de ce roman, mais ma foi, il faut bien se lancer... Après avoir passé pas loin de deux semaines sur ces 430 pages, après avoir noté sur mon bloc 66 mots qui m'étaient inconnus ou dont je ne maîtrisais qu'imparfaitement le sens (pour rappel, ça a donné naissance à la rubrique "La pêche aux mots" de ce blog), il va falloir que je vous parle de ce roman qui ne m'a pas franchement emballée, malgré des qualités indéniables.

Essayer de vous résumer l'histoire me paraît un point de départ tout indiqué. le roman s'ouvre sur l'arrivée de Gaspard, un Quimpérois de 19 ans à peine, à Paris quelques années avant la Révolution française. de son passé dans une ferme de la campagne bretonne, on n'apprendra que des bribes à travers des souvenirs ponctuels et très précis qui lui viendront au cours du récit, annoncés par un "Quimper, rouge" (ou tout autre couleur ou nuance allant du rouge au noir). On retiendra essentiellement une crainte démesurée du père du fait d'épisodes traumatisants. Hormis cela, même Gaspard ne se rappelle pas grand-chose de son passé. Son voyage pour venir à la capitale a effacé les premières pages de sa vie, et c'est en homme neuf qu'il arrive dans la ville sale et tentaculaire. A partir de là, le lecteur va suivre son parcours dans la ville, repris par le nom des parties de l'ouvrage : le fleuve, rive gauche, rive droite puis le fleuve de nouveau (le même et ... un autre à la fois!). A ce propos, le rôle du fleuve dans le roman, carrément pesant au départ, puis toujours présent (même discrètement), est primordial et a son explication (ce dont j'avoue avoir douté au départ).

Au départ, on a plutôt tendance à s'attacher à Gaspard, à espérer que tout se passera bien pour lui, le jeune provincial qui découvre la rude vie parisienne et qui doit apprendre à s'y faire sa place. On se ravit de sa première progression qui l'extirpe du fleuve, où il récupérait les troncs charriés par la Seine pour chauffer les parisiens, pour en faire un apprenti-perruquier... Puis son arrivisme commence à s'affirmer, et avec lui son infidélité en amitié, son mépris affiché pour ce qu'il a été, son ingratitude envers les gens qui lui ont tendu la main... Et là tout de suite, Gaspard devient beaucoup moins aimable! En somme, c'est un personnage assez détestable, à la fois écervelé et calculateur, du genre maniaco-dépressif qui croit un jour que tout lui est dû et qui est à ramasser à la petite cuillère le lendemain... Avec une avidité toujours plus intense, il passera par les plus sombres avilissements (en clair, la prostitution) pour parvenir à ses fins et se faire une place jusque dans la noblesse afin de ressembler au comte Etienne de V., qui l'a séduit avant de l'abandonner de façon méprisable ("Arriver, et vite", comme le dit Gaspard lui-même p. 334). Tout cela ne se fera évidemment pas sans heurts, et au final c'est un roman d'apprentissage plutôt original que nous livre ici Jean-Baptiste del Amo, avec en bonus des révélations finales quant aux mécanismes en oeuvre dans l'intrigue.

Mais je dois avouer que je ne m'y suis guère plu : j'ai souvent trouvé ma lecture longue, la progression psychologique du héros trop expliquée, trop manichéenne quelque part (alors que d'autres éléments de la psychologie des personnages sont au contraire fort bien amenées par ailleurs). Je doute qu'on pose les équations de sa vie aussi clairement que Gaspard ne le fait quand il n'est pas dans une de ses phases de passivité chroniques.

Comme je l'ai déjà souligné, le vocabulaire est extrêmement riche et recherché. Il est très travaillé, parfois même un peu trop : des situations ou des ressentis qui se voudraient amenés subtilement en deviennent grotesques (je me rappelle avoir pesté contre le verbe "violer" qui revenait à tout bout de champ sur un ou deux chapitres du livre : même volontaire, j'ai trouvé le procédé vraiment trop lourd). Cela dit, il faut reconnaître à l'auteur un grand talent pour les descriptions plus vraies que nature des ambiances, essentiellement glauques ou peu ragoûtantes, de ce Paris de la fin du XVIIIe siècle : encore une fois, le vocabulaire employé est très méticuleusement choisi et atteint généralement son but. On sent la moiteur des corps, l'étouffement de Paris en août, l'odeur nauséabonde de la rivière... C'en est effrayant de précision parfois (combien de fois ai-je pensé : "Mon Dieu! C'était vraiment comme ça?! Beurk!"). En même temps c'est pour cette qualité, que j'avais trouvé à l'extrait qu'un magazine donnait à lire, que je souhaitais vivement lire ce roman : on peut dire que j'ai été servie!

Au bilan, pas évident de conclure : disons que même consciente des qualités de ce roman, j'ai du mal à m'enthousiasmer...

Merci à Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce roman que j'avais très envie de lire par ailleurs!
Lien : http://lameralire.blogspot.c..
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Je suis fan de del Amo et pourtant paradoxalement je n'avais jamais lu son premier livre. Voilà qui est fait.
C'est une plume sublime, de celles qui ne laissent pas indifférent.
Dans ce roman on suit donc le parcours de Gaspard, un campagnard qui se plait à venir croquer le fruit de la ville de Paris.
Si le découpage du roman est plutôt bien fait je le trouve un peu long et redondant, d'ailleurs pour la description de certaines scènes on pourrait presque croire à un copier coller d'une scène précédente.
Pour moi c'est le seul défaut du roman pour le reste c'est du grand del Amo.
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Après "règne animal" (que j'avais adoré au passage), j'ai souhaité poursuivre ma découverte de cet auteur avec "Une éducation libertine".

Je n'ai pas été déçu car j'ai retrouvé exactement ce que j'avais apprécié lors de ma lecture de "règne animal", c'est à dire une belle écriture, des descriptions incroyables, des personnages bien travaillés et un récit tourné autour de la vie mais sans prendre de pincettes.

Alors, c'est sur, il faut avoir le coeur bien accroché pour traverser certains passages très crus et très durs mais l'immersion est totale.

Peut-être quelques longueurs (un peu plus que dans "règne animal") mais rien de rédhibitoire.

Deuxième lecture et deuxième coup de coeur. Une vraie découverte !
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Aux premières pages de ce roman, j'ai eu l'impression de replonger directement dans mes souvenirs de lecture du Parfum de Süskind, ou bien du Paris décrit avec minutie par Jean Teulé, dans Je, François Villon. Nous débarquons en effet directement dans le ventre de Paris, dans sa violence, dans sa noirceur, sa crasse, sa pestilence, au coeur de cette ville qui, si elle est devenue à notre époque superbe et magique, était en ces temps reculés un nid de miasmes, de maladies, de solitudes et de dépravations.

La langue est riche, très, précise, cultivée et extrêmement maîtrisée et on a du mal à se dire qu'il s'agit là d'un premier roman. Les descriptions de la ville peuvent parfois donner des haut-le-coeur tant elles regorgent de réalisme et tant le coté sordide est accentué, mais le style est terriblement visuel et on se retrouve en quelques pages à marcher de concert avec le héros du roman dans les rues souillées, au long d'impasses coupe-gorge, sur les bords puants de la Seine, dans des taudis grouillant de punaises...

Nous sommes donc à Paris, et accompagnons dans ses errances Gaspard, ce jeune provincial qui a quitté précipitamment sa Bretagne natale, dont on apprend au fil des pages qu'il a été un enfant maltraité par son père et qu'il a eu une jeunesse difficile au sein de sa famille, dans la porcherie familiale, et qui vient de débarquer à la capitale. Gaspard veut à tout prix se défaire de son passé, il veut sortir de sa condition de pauvre hère, veut s'élever dans la société et est prêt à tout pour y arriver. Ce tout prend la forme d'une rencontre, celle avec le Comte Etienne de V., un libertin notoire dont la vie dissolue et mystérieuse alimente les conversations des clients du perruquier chez lequel Gaspard a trouvé un emploi (et dont la description est ci-dessus dans la citation). le Comte va s'enticher du jeune homme et, au fil de quelques rencontres, lui faire miroiter le monde bourgeois dont ses rêves sont emplis. Mais Gaspard est jeune et ne mesure pas au départ la force de l'influence que cet aristocrate séduisant aura sur lui. Cela le conduira au plus bas, physiquement comme moralement, avant qu'un sursaut d'énergie ne le fasse réagir et tenter sa chance, avant qu'il ne se décide à gravir les échelons de l'échelle sociale en payant le prix de chaque ascension, qui est un prix bien lourd...

Suite sur Les lecture de Lili
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Paris, 1760. Gaspard monte à Paris pour fuir sa province. Il vient de Quimper où ses parents possèdent une porcherie. Gaspard fuit cette vie dont il ne veut pas. “Il se remémorait aussi le bruit des cochons entassés dans la porcherie attenante à la maison, le grognement des porcelets agglutinés entre les truies, l'amoncellement de chair maculée de purin, le clapotement des groins remuant la boue mêlée de déjections, le frottement des peaux couvertes de soies longues, l'odeur, l'odeur acide jusqu'à la nausée, imprégnant les murs de la maison, les cheveux de sa mère. Sa mère puait la truie.“ La capitale est pour lui le lieu de sa réussite, de son ascension sociale et de tous les possibles.

Gaspard commence néanmoins par la fange, les bas-fonds de la ville. Il y rencontre Lucas qui l'aide à trouver un travail : acheminer du bois de la Seine à ses berges. Les hommes sont dans l'eau, dans la boue du fleuve putride qui charrie aussi bien les immondices que les cadavres. Gaspard est obsédé par le fleuve qui en même temps le dégoûte, il s'abrutit dans son travail. “L'enchaînement mécanique des gestes, l'implacabilité des jours anéantissaient toute probabilité de réflexion du moins pour Gaspard qui était étranger à la tension perceptible dans les bas-fonds parisiens. le ventre de Paris avait faim. Gaspard avait faim, et cette faim l'hébétait un peu plus, tout comme la chaleur, le ronronnement fangeux quotidien.”

Mais le moteur de la venue à Paris de Gaspard, l'ambition, reprend le dessus pour le sortir de cette misère. Gaspard se retrouve apprenti perruquier et c'est là qu'il rencontre celui qui va changer sa vie : le comte Etienne de V., un homme “(…) sans vertu, sans conscience. Un libertin, un impie.” Etienne, qui fascine Gaspard, l'entraine dans des sorties nocturnes dans les lieux les plus lugubres, les plus morbides. le jeune homme semble avoir des prédispositions pour l'amoralité ce qui en fait un digne élève. L'ascension de Gaspard se fera par la chair ainsi que sa chute.

Une éducation libertine” est le premier roman de Jean-Baptiste del Amo qui nous narre, dans un style extrêmement travaillé, l'apprentissage pervers de ce jeune provincial. le roman n'est pas sans rappeler “Le parfum” de patrick Suskind, le personnage de del Amo est aussi corrumpu que celui de Suskind et on trouve la même insistance sur les odeurs. “On s'éventait avec un rien, un vieux chiffon, une gazette, une main. On soulevait, ce faisant, le remugle aigrelet des corps transpirants. La puanteur de l'un se mêlait à la ouanteur de l'autre quand déjà les corps ne se frottaient pas, mélangeant leurs sueurs respectives. Cette pestilence gonflait les haillons, les vêtements de peu couvrant un reste de pudeur, montait paresseusement dans l'air stagnant, fleurissait, envahissait la ville entière.” Paris est d'ailleurs sur ce point une ville parfaitement égalitaire : “Il eût été préférable que ces gens se taisent et cessent de dévorer l'oxygène de la salle, mais tous semblaient se complaire dans la réunion de leurs sueurs. L'Opéra puait à défaillir.”

Jean-Baptiste del Amo montre surtout la violence des rapports humains, l'abjection des sentiments. L'animalité prédomine dans toutes les strates de la société. Cela va du père de Gaspard qui veut obliger son fils à léchert le sang d'un cochon égorgé, en passant par Etienne de V. qui rejette Gaspard par ennui et à Gaspard lui-même livrant à la police son ancien ami Lucas devenu mendiant pouilleux.

Une éducation libertine” est une extraordinaire fresque sur un jeune arriviste nauséabond dans un Paris proche de Sodome et Gomorrhe.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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{Une éducation libertine, de Jean-Baptiste del Amo a été lu
et chroniqué dans le cadre de l'opération "Masse critique" de Babelio
Merci aux organisateurs et aux éditions Gallimard ! }


Une éducation libertine, roman de la rentrée littéraire, raconte l'ascension et la chute d'une jeune provincial "asservi par la chair" en plein siècle des Lumières. le lecteur accompagne le personnage de Gaspard dans la découverte d'un Paris double, où l'air est vicié par les émanations humaines et la saleté du fleuve. L'auteur construit pour cela une atmosphère particulière, essentiellement sensorielle, olfactive : entre les remugles des bâtisses insalubres, les émanations méphitiques du fleuve et l'odeur de crasse et de mort posée sur les habitants, on est parfois tenté de froncer le nez. Il n'y a pas à dire : les descriptions sont bien menées, et le lecteur plonge, patauge dans cet amas de civilisation puante ; non sans un certain plaisir. Pendant ce temps-là, le lecteur assiste, impuissant, à la destruction progressive de notre héros, au fur et à mesure qu'il tente une ascension sociale. Gaspard est finalement brisé et corrompu par le monde qui l'entoure, présenté comme pourri et décadent. La ville, personnifiée, représente une entité malveillante et dangereuse, attirant les êtres dans ses rues sales et tortueuses, baignant de vice quiconque en respire les effluves. le fleuve même, motif omniprésent dans le récit, n'apparaît que souillé par les présences humaines et les dégorgements de la ville, apparenté à un Styx, charriant cadavres et pulsions inconscientes. Une éducation libertine, sous couvert de représenter un autre XVIIIème que celui que nous connaissons, se pose comme un roman destructeur et nihiliste, miroir de la corruption du monde. Et c'est sous ces augures, par l'intermédiaire de Rousseau, que ce récit déchirant se clôt :

"Dans l'état où sont désormais les choses, un homme abandonné dès sa naissance à lui-même parmi les autres serait le plus défiguré de tous. Les préjugés, l'autorité, la nécessité, l'exemple, toutes les institutions sociales, dans lesquelles nous nous trouvons submergés, étoufferaient en lui la nature, et ne mettraient rien à la place. Elle y serait comme un arbrisseau que le hasard fait naître au milieu d'un chemin, et que les passants font bientôt périr, en le heurtant de toutes parts et le pliant de toutes parts."

Au final, j'en garde un bon souvenir de lecture. Je crois même pouvoir dire, moi qui n'ai jamais achevé quoi que ce soit, que pour un premier roman, ce livre porte avec lui de nombreuses promesses : on ne peut que saluer le travail du style, la capacité qu'a eu l'auteur à entraîner le lecteur dans les lieux les moins engageants ou encore la richesse de la psychologie du personnage. Mais l'habileté de la narration ne parvient pas à faire oublier quelques défauts ...

~*~

Il est assez étonnant qu'en lisant Une éducation libertine, j'aie pensé à autant d'auteurs : telles lignes m'ont rappelé les écrivains fin-de-siècle que je connais, un autre passage faisait explicitement allusion à Süskind, tandis que le destin d'Emma me rappelait malgré moi celui de Nana, l'héroïne de Zola ... Entre les clins d'oeil aux romans d'apprentissage, l'application à décrire horreur et pourriture qui rappellent certains aspects de la littérature fin de siècle et les références plus ou moins assumées aux écrivains libertins du XVIIIème, le propos ne se désagrège-t-il pas un peu trop ? J'ai également regretté, au fil de ma lecture, certaines maladresses, certains détails gênants qui m'empêchaient d'adhérer totalement au Paris-XVIIIème que l'auteur veut recréer sous nos yeux. Quelques anachronismes, quelques invraisemblances apparaissaient au détour d'une page, et à chaque fois j'interrompais ma lecture en regrettant la phrase, le mot, la déclaration qui avait interrompu une agréable immersion. Comment un pauvre bougre pataugeant chaque jour dans le fleuve peut-il manifester des connaissances mythologiques, déclarant à propos de la Seine : "c'est un Styx" ? Comment un homme qui se réclame des milieux philosophiques et libertins, à la mi XVIIIème siècle, peut-il déclarer que les philosophes de son temps ne s'intéressent qu'à l'âme alors qu'existent, à l'époque, des salons où se développe une pensée matérialiste ?

Enfin, j'ai eu l'impression au fil de ma lecture que lorsqu'on souhaitait gratter un peu la surface du texte pour voir ce qui se dissimule derrière, on était confronté à une sorte de malaise. Je ne veux pas croire qu'il n'y ait que du vide, du creux derrière les mots d'Une éducation libertine, mais le propos se saisit mal, très mal, derrière les soubresauts de l'intrigue. On croit souvent entendre un murmure, un simple murmure, étouffé de partout par le récit en lui-même. le roman soulève finalement beaucoup de questions auxquelles il n'apporte pas de véritable réponse, et j'ai terminé la lecture sur une impression mitigée. J'aurais aimé trouver derrière une narration adroite et une écriture intéressante quelque chose de fort, à la hauteur de la violence du récit et de la force des descriptions. Ce ne fut pas le cas. Par conséquent, j'ai le sentiment qu'il manque quelque chose à Une éducation libertine pour en faire un roman accompli.
A mon sens, l'ouvrage représente bien plutôt un divertissement de qualité. Pour qui a le coeur bien accroché et ne s'embarrasse pas de quelques résistances et maladresses.
Lien : http://carnets-plume.blogspo..
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Que voilà un roman foisonnant et hallucinant! Les péripéties racontées, le portrait de la société du 18e siècle et les caractéristiques du personnage principal, dont le cheminement inhabituel et fascinant ne peut que conduire à un dénouement tragique, tout tient le lecteur en haleine. Et que dire du pouvoir d'évocation des descriptions, pouvoir si fort que l'on souhaite parfois se fermer aux odeurs et à la crasse dans lesquelles vivent les personnages! Une oeuvre hors du commun!
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Vous avez aimé le Parfum de Patrick Suskind ? Vous en aurez pour votre argent avec Une éducation libertine, les meurtres en moins et le réalisme à son paroxysme.Ça sent d'un couvert à l'autre. Bonne lecture.
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Ce livre est très bien écrit du style de Mme de Bovary a Zola , l'auteur utilise et sait manier l'art des codes de la littérature française .

Ce roman est mélancolique , dramatique et a la.fois si beau . On se laisse aller au gré des déambulations du héros . On découvre un paris sale un paris rongé par la pauvreté et la gangrène .

L'éducation libertine se fait par la destruction de sa personne de son être le plus profond . Un peu dans le schéma de Gervaise de l'assommoir . On y retrouve cette rythmique d'ascension et de chute .

L'homosexualité est abordé avec délicatesse comme la prostitution ou les viole ces lié a l'époque où ce roman nous plonge .

C'est un très bon bouquin qui se lit vite malgré des mots des fois plus complexes que dans les livres dit contemporain . J'ai adoré ce travail de style et cette recherche dans le vocabulaire et la façon dont chaque ressenti nous est conté.
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