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3,72

sur 357 notes
Ce livre est très bien écrit du style de Mme de Bovary a Zola , l'auteur utilise et sait manier l'art des codes de la littérature française .

Ce roman est mélancolique , dramatique et a la.fois si beau . On se laisse aller au gré des déambulations du héros . On découvre un paris sale un paris rongé par la pauvreté et la gangrène .

L'éducation libertine se fait par la destruction de sa personne de son être le plus profond . Un peu dans le schéma de Gervaise de l'assommoir . On y retrouve cette rythmique d'ascension et de chute .

L'homosexualité est abordé avec délicatesse comme la prostitution ou les viole ces lié a l'époque où ce roman nous plonge .

C'est un très bon bouquin qui se lit vite malgré des mots des fois plus complexes que dans les livres dit contemporain . J'ai adoré ce travail de style et cette recherche dans le vocabulaire et la façon dont chaque ressenti nous est conté.
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Premier livre de l'auteur et première de ses lectures pour moi. le style est très bon mais j'ai trouvé ce roman trainant beaucuop trop en longeur. Dommage car l'histoire d'un parvenu arriviste au XVIII ème siècle est bonne
Je vais quand même tenter de lire son dernier livre, le fiils de l'homme
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Une ambiance à la Zola dans la crudité des scènes et de sa description sans fard de la violence sociale, l'auteur revisite la trame classique de l'arrivisme au 18ème siècle, mais son originalité est l'angle choisi de l'homosexualité, sujet rarement évoqué dans les récits libertins traditionnels –« Les liaisons dangereuses' pour ne citer que le plus emblématique - puisqu'un des personnages semble être un hommage déguisé au grand Valmont.
Une certaine complaisance pour les corps « hors normes » ; on est loin de la bibliothèque rose !
Cela m'a rappelé l'ambiance olfactive du Parfum, mais surtout plus récemment de « L'été des Charognes » de Johannin.
C'est une écriture sensorielle et belle, le style est envoûtant.
Et c'est ça la grande force de l'auteur, que l'on retrouvera d'ailleurs dans « Pornographia ».

Même si le sujet ne nous intéresse pas outre mesure, même si les sensations conviées dès l'entame fulgurante du texte nous dégoûtent, l'hypnose opère, et on est happé par le fleuve de la narration.
Quelle prouesse de del Amo dans ce premier roman !
L'ambiance est très « Barry Lindon », le panache en moins, car notre héros se prostitue au sens propre et fait chanter, lui, ses compagnons pour gravir les échelons.
Est-il aussi amoral que le prétend la 4ème de couverture – et c'est là toute la beauté et la fragilité du personnage – par amour, il va se perdre.
En ne se croyant jamais assez à la hauteur de son rêve et de son modèle. le transfuge de classe n'est qu'une illusion qu'il s'est donné pour ne pas avoir à assumer qui il est réellement, sa sexualité est la bête cachée en lui qui finira par lui ouvrir le monde qu'il convoite, mais dont il n'obtiendra pas la paix, faute de l'avoir libérée.
Et pendant ce temps-là, coule la Seine comme la métaphore vivante de ses illusions perdues.
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Gaspard, issu de parents paysans pauvres connaît en Bretagne la médiocrité de la misère. Son père et sa mère meurent de façon pathétique. Frustre mais sachant lire et ayant écouté les histoires de mère, le jeune Gaspard tente sa chance à Paris où l 'assaillent d'abord la masse des miséreux et l'accumulation des immondices. Il semble bien que sorti de la fange, Gaspard y retourne et les débuts sont difficiles jusqu'à ce qu'il rencontre un perruquier. Chez lui, il rencontre le crépusculaire Étienne de V qui le prend en main et le façonne. C'est que l'éphébe Gaspard peut compter que son physique et son pouvoir de séduction pour réussir. Certes il faut passer par le bordel puis par la séduction de deux nobles âgés mais l 'ascension sociale est certaine et elle se fait avec le secours discret du comte Étienne de V. Parallèlement, Gaspard ne cesse jamais d'être hanté par la fange et la mort et sa fin est inéluctable.
C'est un roman crépusculaire et foisonnant écrit dans une langue souvent savante et riche en références multiples. L'atmosphère y est particulière et délétère. Gaspard, sombre héros prisonnier de lui même semble être ce veuf, cet inconsolé dont le luth constellé évoque la mélancolie chez Nerval. Mais il y a Baudelaire aussi et Edgar Poe et le Huysmans de A rebours...
Un livre surprenant, un livre de lettré. Je l'ai aimé mais je comprends qu'on puisse s'en détourner.
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Une plongée dans le Paris pestilentiel du siècle des Lumières, le « nombril crasseux et puant de la France ». On y retrouve l'univers du « Parfum » de Süskind, avec un enchaînement de scènes toutes plus choquantes les unes que les autres, au coeur d'une ville qui n'épargne rien ni personne. Une époque où à défaut d'être né au bon endroit, seules la détermination et l'absence totale de vertu vous sortiront de la misère.

On assiste à l'ascension d'un jeune homme débarqué de Quimper dans un Paris caniculaire en pleine effervescence. Totalement happé par la ville, Gaspard va traverser les bas-fonds parisiens, connaître famine, prostituion et trahison, pour se hisser toujours plus haut sur l'échelle sociale.

Un roman totalement envoûtant à l'écriture virtuose, crue et sans concession qui m'a donné envie de lire le nouveau roman de la rentrée littéraire de @jb.del.amo, “Le fils de l'homme”.
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Je suis fan de del Amo et pourtant paradoxalement je n'avais jamais lu son premier livre. Voilà qui est fait.
C'est une plume sublime, de celles qui ne laissent pas indifférent.
Dans ce roman on suit donc le parcours de Gaspard, un campagnard qui se plait à venir croquer le fruit de la ville de Paris.
Si le découpage du roman est plutôt bien fait je le trouve un peu long et redondant, d'ailleurs pour la description de certaines scènes on pourrait presque croire à un copier coller d'une scène précédente.
Pour moi c'est le seul défaut du roman pour le reste c'est du grand del Amo.
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Paris, 1760. Gaspard, jeune Breton qui a fui la porcherie parentale, se trouve brutalement plongé dans l'univers grouillant et pestilentiel de la capitale, par un été caniculaire. Gaspard se retrouve d'abord pris en main par Lucas, un ouvrier qui travaille au déchargement de billes de bois sur les quais de Seine. Il vivra avec lui sa première relation sexuelle, puis dérivera peu à peu vers la prostitution, éduqué par un libertin pervers, Etienne. Gaspard n'est cependant pas une victime : il veut arriver, et se montre prêt à tout pour quitter à jamais le souvenir de Quimper et de sa mère « qui sentait la truie ». Il pénètre ainsi dans une société huppée et décadente, séduit des aristocrates, connaît la richesse avec l'héritage d'un de ses amants, le baron Raynaud. Il finit par épouser la fille du comte d'Annovres, autre amant. Mais en lui persiste l'odeur méphitique de la porcherie de Quimper... Roman d'apprentissage mené avec une maîtrise et un sens du récit impressionnants – le cloaque urbain est décrit avec une précision hallucinée –, Une éducation libertine retrace l'ascension et la chute d'un homme asservi par la chair.
Voilà pour le synopsis. Ce roman je ne l'ai pas aimé et j'ai eu dix fois envie d'arrêter au milieu mais je ne l'est pas fait preuve qu'il n'est pas si mauvais. En réalité il n'est pas mauvais je tiens à le signaler et peut plaire sans problème.
Le personnage de Gaspard est l'un des points faibles du roman. C'est "la jeune femme inexpérimentée" qui finira par utiliser sa beauté et le désir des autres pour prospérer . Mais changer le sexe d'un personnage archétypal ne suffit pas à le rendre intéressant. En revanche, son désir de réussir, de remettre la ville à ses pieds, n'est pas chez Gaspard un moteur qui l'anime, un mécanisme qui bouge et rend l'action compréhensible, mais il semble apparaître et disparaître tout au long de l'histoire, ce qui ne contribue pas à donner de la cohérence. Pourtant, il y a des moments où le personnage est parvenu à m' intéresser : lorsqu'il se remémore des fragments de sa vie à la campagne ; quand on sait ce qui l'a poussé à quitter sa ville natale ; ou lorsque son esprit ressent le stress du mode de vie auquel il a été contraint. Une éducation libertine entend témoigner de la formation d'un jeune homme inexpérimenté aux mains d'un homme immoral et sans remords, comme en témoigne la citation d'Emile de Rousseau qui clôt le livre. Cependant, le lecteur ne connaît cette intention qu'à la fin du roman et, chemin faisant, les progrès de cette éducation et ses résultats sont à peine perceptibles. L'intention machiavélique qui dirige la vie du jeune Gaspard reste trop cachée et quand, enfin, elle apparaît, elle laisse au lecteur le sentiment qu'elle a été une ressource pas tout à fait bien utilisée.
Le roman boit des auteurs classiques comme Balzac et Diderot .La prose est baroque et orné comme s'il avait été écrit au milieu du 18ème siècle.
Le principal atout de Jean-Baptiste del Amo est son extrême capacité à lier la dilatation descriptiviste du naturalisme au goût moderne de la truculence et de l'irrévérence qui confine à l'eschatologie. C'est pour moi là que le bat blesse. j'ai déjà du mal avec les romans trop naturalistes de Zola qui frise trop facilement le misérabilisme. Ici tout la très longue première partie ma fait penser un peu à Hugo.
Aux passages contemplatifs des « Misérables » : la description des rues du Paris du XVIIIe siècle et de ses recoins les plus sombres rappelle inévitablement les parcours judiciaires de Jean Val-Jean intimement liés à la révolution. À un certain moment, cependant, il devient assez clair que ce que Hugo a mis au service d'une représentation réaliste de la misère morale et sociale, del Amo préfère le lier à un autre type de bassesse morale qui a plus à voir avec les passions de la chair et avec l'observation presque freudienne de ses excréments et excroissances, fluides et autres. Chaque nom est accompagné d'un adjectif du genre "crasseux, pisseux, purulant, suintant. le vocabulaire du dégueulasse, de l'infâme ,du sale, du croulant, du dégénéré, du pourri, du moisi, du puant, de l'avorté… etc. Et ça s'étale comme ça sur des dizaines et des dizaines de pages … ça à l'air de ne jamais vouloir s'arrêter . On se croirait à un concours pour gagner le prix de la description la plus ignoble possible. Et moi, personnellement j'en avais la nausée, ce que voulais peut-être l'auteur mais franchement ce n'est pas du tout l'effet que je recherche quand je lis. Jean-Baptiste del Amo partage peut être avec Houellebecq un goût extrême pour l' eschatologique burlesque revêtue d'habits de haut rang (mais qui m'ont semblé personnellement plus dégoûtantes que burlesques) : dans "Une éducation libertine", par exemple, on assiste à "l'explosion" des vêtements d'un mendiant couvert de sa propre merde qui meurt devant le héros en se décomposant vivant se désintégrant dans sa propre pourriture.
Avec tout ça il m'a semblé inévitable de me demander si "del Amo" ne s'est pas plus occupé à sourire parfois avec satisfaction dans sa recherche alambiquée de l'eschatologique et de l'abjection corporelle et morale alors qu'il aurait pu affiner davantage le portrait psychologique de son héros et tirer parti des possibilités de son histoire : J'en suis arrivé à penser que le plus drôle dans « Une éducation libertine » c'est que ce que l'on croyait être une histoire d'ascension sociale fini par devenir celle d' un échec social.
La ressemblance avec le parfum de "Patrik Suskind" me semble évidente. Je sais le quel des deux je relirai.
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Gaspard, garçon de ferme à Quimper, part à l'assaut de Paris. Des bas-fonds et ses bordels aux salons de la noblesse, il gravit les échelons grâce aux appétits sexuels des hommes.

 Une langue riche, des descriptions de Paris quasi érotiques mais finalement peu de réelles scènes coquines. Un bildungsroman comme on en écrivait au XIXe !
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1760, Gaspard quitte Quimper pour la capitale, y subsiste difficilement en pratiquant des petits boulots dont celui d'apprenti perruquier et rêve de sortir de sa condition misérable en côtoyant de riches bourgeois. Il y parvient grâce au comte Etienne de V et en devenant lui même un libertin roué et impitoyable pour parvenir à ses fins. Ce roman est dur, la description de la vie à Paris, de ses odeurs, ses couleurs, sa pauvreté, sa crasse, ses maladies sont longuement et magistralement évoqués dans un style brillant, un vocabulaire d'une grande richesse qui rendent le lecteur mal à l'aise. Une sensation oppressante de malheur, de mort, sans la moindre parcelle d'optimisme irrigue le texte de façon constante et l'émancipation de Gaspard parvient à le faire changer d'univers au prix élevé d'un renoncement à son humanité. La grande qualité de l'écriture de l'auteur transcende le noirceur du contenu de l'ouvrage en restituant une vision de Paris qui si elle est réaliste est bien triste !
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Gaspard, fils de porchers, débarque dans le Paris de Louis XV. le jeune homme est ambitieux mais ne connait rien au monde et à la vie. Il est pris en charge par Lucas qui l'initie au métier de flotteur, ce qui lui évite de mourir de faim mais ne le sort pas de la misère. Puis il se fait embaucher par le perruquier Billod, qui le fera rencontrer Etienne de V., un comte qui l'initiera à la vie et à la sexualité. Retour à la rue, rencontre de la prostituée Emma et passage dans un hôtel de passe où il accueille de nombreux clients avant de retourner dans le monde aristocratique pour devenir le gigolo de certains messieurs. Rôle qui lui permettra enfin d'aboutir à ses ambitions.
Mais à quel prix ? Méprisé par Etienne de V., traité comme de la chair à plaisirs par ses clients, puis ses amants, le jeune homme apprend à oublier tout sentiment pour réussir à renverser le rapport de force dans les liens qui l'unissent aux autres. Une attitude qui va vite l'emmener vers une attitude autodestructrice.
Et puis surtout, dans ce roman, il y a l'odeur. Et l'auteur semble se complaire dans les pires odeurs qui soient (heureusement que le livre n'est pas fournir avec une carte à gratter en odorama).
Certes, le XVIIIe n'était sûrement pas le siècle de l'hygiène, mais ici tout est crasse, pourriture, corps qui se putréfient, les gens pataugent dans leur déjection, les rues sont des décharges à ciel ouvert, la Seine un égout en plein air. Une puanteur qui semble avoir gangrené les cerveaux : tout y est rapport de force, humiliation, cupidité, avidité et obscénité. le personnage principal est loin d'être sympathique. Gaspard est traité pire qu'une bête de somme avant de faire subir le même sort aux autres. Quant à ceux, modestes, qui lui tendront la main, il n'aura de cesse de les fuir et de les maudire.
Un roman qui met mal à l'aise, entre nihilisme et misanthropie, une vision sombre voire malsaine de l'humanité.
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