Amour, désir, maladie et turbulences dans la vie de couple.
Emma paraît heureuse, elle semble bénie par la vie : un mari aimant et suffisamment aisé pour lui permettre une vie facile, trois beaux enfants adorables, une belle maison, un travail qui lui plait et une amie très proche avec qui elle peut tout aborder.
Un homme, inconnu, dans un restaurant s'essuie la bouche.
La vie d'Emma bascule.
Un désir fou, absolu la transporte.
Plus rien n'existe que cette envie irrépressible.
A travers l'histoire d'Emma,
Grégoire Delacourt fait une dissection (une autopsie?) du couple. le désir peut-il survivre au quotidien ? le désir peut-il désintégrer le quotidien ? Peut-on quitter ceux que l'on aime ? L'auteur présente l'idée que les liens (même très forts, même essentiels, même indéfectibles) restent fragiles, que c'est dans leur nature. La vie est mouvement.
Grégoire Delacourt brode une histoire intéressante sur ces thèmes souvent traités, il multiplie les jolies phrases et les bons mots. Je me suis attaché aux personnages, j'ai réfléchi et souffert avec eux. J'ai aimé la défense du ''vivre au présent'' et l'indulgence infinie pour l'humain.
Ce qui m'empêche d'adhérer pleinement, c'est le côté excessif de toutes les situations, cela m'apparait un peu trop artificiel, comme si on utilisait toutes les ficelles fictionnelles pour faire pleurer dans les chaumières. Et puis aussi ce parallèle un peu trop envahissant, un peu trop explicite avec ''La chèvre de Monsieur Séguin''.