Vite lu en une petite soirée, ce livre me laisse perplexe...
D'un côté, la démonstration du principe que l'argent ne fait pas le bonheur a tout pour me plaire et c'est bien ce que veut faire l'auteur ici: quand elle gagne au Loto 18 millions d'euros, Jocelyne se met à se poser cent mille questions sur ce qu'elle doit faire, ce qui risque de changer dans sa vie et celle de sa famille, du pouvoir que cela risque de lui donner, de la façon dont cette fortune pourrait interférer dans ses relations avec les autres et, finalement, elle se demande surtout si le bonheur, elle ne l'a pas déjà.
De ce point de vue, le sujet est intéressant et me plaît bien; la quantité de citations que j'ai envie de retenir de cette lecture me laisse croire qu'il y a quelque chose à garder de tous ces questionnements qui me renvoient forcément à ma propre vie et à la conception que je me fais du bonheur.
D'un autre côté, l'écriture de
Grégoire Delacourt ne m'a pas convaincue et, pire, ses personnages ne m'ont vraiment pas semblé sympathiques: ses enfants, fuyants et égoïstes, les jumelles, hystériques, son mari, attendrissant par moments mais finalement tellement décevant, et même Jocelyne elle-même, qui nous parle de pardon mais refuse de donner le sien...
Je ne m'attendais pas à la fin et je suis déçue: pour moi, ce livre n'est pas léger du tout et, au contraire, m'a laissée sur une impression très déprimante.
Comme d'habitude, le ressenti d'un livre dépend forcément de son propre état d'esprit au moment où on l'aborde et de l'attente qu'on peut en avoir... Dommage pour moi!...
PS: bon courage à l'office du tourisme d'Arras pour attirer les touristes à eux!