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3,83

sur 517 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je ne sais pas si c'est très utile que j'ajoute mon avis à tous ceux déjà donnés, mais j'ai quand même envie de le faire. Car pour moi, ce n'est pas une histoire que j'ai lue, mais plusieurs, avec des personnages qui se croisent, se touchent parfois, mais s'ignorent en réalité, et retombent dans leur rage, leur peur et leur solitude.
Pierre est enfermé dans une colère noire, dont il ne sait se libérer, même pas par la violence, même pas non plus par la révolte ou l'alcool, ou la médiocrité.
Louise est enfermée dans ses rêves, ses déceptions, et l'obsessionnelle idée de protéger son fils.
Geoffroy est enfermé dans son syndrome d'Asperger, et ses terribles angoisses.
Djamilla est enfermée dans sa famille et son éducation.
Peu importent les événements qui jalonnent ce roman actuel... On peut facilement remplacer la crise des gilets jaunes par mai 68 ou la seconde guerre mondiale ou la révolution, ou que sais-je encore...Ce sont les personnages qui comptent, et seulement eux, en tous les cas , c'est ainsi que j'ai lu ce livre.
Une très belle peinture de personnages, qui se battent avec eux-mêmes, contre eux-mêmes parfois, pour parvenir à la satisfaction, le bonheur étant loin encore.
C'est un roman du quotidien , avec des gens du peuple, qui veulent de la justice, de l'amour, oui, finalement, c'est un roman très très actuel.
Et moi, j'ai bien aimé, ça,la simplicité, je n'y ai vu aucune exagération dans le pathos, car oui, on a beau dire, on est tous dans cette société, où il y de la violence, du terrorisme, de l'intolérance, du handicap, du rejet, de la bêtise et la mort au bout; il y a aussi un peu d'espoir, tant qu'il y a de la vie, il y en a...
J'ai déjà aimé Grégoire Delacourt dans plusieurs de ses romans, et je lui accorde une fois de plus ma confiance tout en le remerciant pour ces quelques heures passées auprès de ses héros.
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L'histoire se déroule pendant l'épisode des gilets jaunes en France. Pierre fait partie des manifestants qui occupent les ronds-points et qui réclament comme il aime le répéter « juste une vie plus juste ». Il faut dire qu'il n'a pas été épargné. Tout avait plutôt bien commencé : un travail stable dans une usine, la rencontre avec Louise, infirmière, le soir du premier tour des élections présidentielles de 2012, une rencontre qui leur a permis d'oublier le triste résultat (Chirac- le Pen), l'installation dans le petit pavillon et l'envie de faire un enfant…sauf que Geoffroy est né « différent ». Il est autiste et, ça, Pierre n'arrive pas à s'y faire. Il s'éloigne de plus en plus de ce fils qu'il ne comprend pas, de sa maison, de sa femme. A cela s'ajoutent le licenciement et le seul emploi trouvé : vigile à mi-temps à Auchan. Alors oui, Pierre est en colère et compte le faire savoir. de son côté, Louise travaille dans un service de soins palliatifs, elle accompagne les personnes en fin de vie. Quant à Geoffroy, sa vie commence à changer quand Djamila, 15 ans, de 2 ans son aînée, va s'intéresser à lui. Elle tombe sous le charme de sa candeur, de sa pureté, si éloignées de ce qu'elle connaît dans la cité et de la violence de ses frères qui ne pensent qu'à la soustraire au monde en lui faisant porter le « jihab ». Les thèmes traités dans ce roman ne sont pas faciles. Il y est question de précarité, de différence, de fin de vie, de racisme mais aussi heureusement de pureté, d'innocence et d'espoir. C'est ce qui sauve le lecteur de la morosité dans laquelle il pourrait facilement se laisser engluer au risque de ne plus vouloir poursuivre sa lecture. Chaque chapitre a pour titre une couleur en référence à la particularité de Geoffroy qui ne peut pas mélanger des aliments de couleurs différentes. Ces couleurs se sont les petites lumières de l'espoir qui scintillent malgré tout : Geoffroy et Djamila incarnent cet espoir d'un monde meilleur encore possible.
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Moi qui voulais retrouver la plume de Delacourt, je ne l'ai pas du tout reconnue ! En effet, le style d'écriture est incisif, violent, direct et sombre. Après un certain temps d'adaptation apparait la poésie, au travers de la douceur de Geoffroy, petit garçon souffrant de troubles du spectre autistique, qui part son innocence ramène la dure réalité à sa dimension la plus sereine. Mais cette vision douce heureuse de la vie en France en plein mouvement des Gilets Jaunes, dont fait activement partie son père, violent, haineux et harassé à force d'être traité comme un chien par les politiques, va basculer dans une réalité bien plus dure. Djamila, adolescente métissée et dont la beauté attire le désir sale des grands du quartier, retrouve dans les bras du petit Geoffroy un havre de paix et d'amour innocent… Ce roman est une claque morale, qui n'hésite pas à vaciller entre la noirceur de l'homme, et ce qu'il peut contenir de plus pur. Il appréhende l'autisme, la peur que cela peut occasionner, mais aussi et surtout, l'innocence et la candeur qui s'en dégage, et qu'il ne faut, sous aucun prétexte, brusquer et gâcher… Une fresque sociale grandiose.
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J'avais beaucoup aimé la liste de mes envies... un peu moins le second que j'avais lu... Mais le titre m'a interpellée ! J'ai beaucoup aimé la construction dans laquelle chaque chapitre reprend une couleur qui donne le ton. J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire au tout début, mais j'ai vite été happée par l'histoire de ces jeunes qui sortent des sentiers battus mais qui font aussi partie de notre quotidien. Une belle histoire, même si je ne suis pas certaine d'avoir bien compris la fin.
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Un beau roman sur une famille dechirée, sur fond de revolte de gilets jaunes, sans complaisance mais avec beaucoup de tendresse pour la misère de nos sentiments, et un beau langage très coloré, plein de belles intuitions, de fulgurances.

Vraiment une histoire magnifique, forte, poétique, dure, pleine d'espoir, débordant de désespoir , lumineuse, colorée, touchante.

Ca fait du bien...
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Je n'avais pas lu le résumé de ce livre avant de l'attaquer mais quand j'ai commencé à le lire je me suis dit "oh non pas une histoire sur les gilets jaunes" non que j'ai quelque chose contre eux, loin de là, juste que pour l'instant j'ai pas envie de lire des histoires qui parlent de l'actualité que l'on vit, je ne lit rien non plus sur le confinement ou le covid. J'avoue, j'en ai assez avec les actus. Donc je me demandais si j'allais continuer et j'ai bien fait en fait parce que ce n'est pas que ça. Bien sûr oui y'a l'histoire des gilets jaunes mais pas que. En fait c'est une belle histoire, l'histoire de plusieurs vies banales, les nôtres en somme. C'est très bien écrit et c'est même très prenant comme récit.
J'avais pas beaucoup aimé "la femme qui ne pouvait pas vieillir", j'ai bien fait de récidiver avec cet auteur.
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Une si belle lutte entre les êtres et le système dans lequel ils sont englués. Il y a le désespoir mais aussi l'amour qui aide à le vaincre... Ce livre est le cinquième roman que je lis du même auteur. J'y retrouve à chaque fois le même plaisir, celui de vivre une histoire parfois dure et injuste mais sous une plume poétique et riche. Bonheur!
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Particulier/ poétique/ poignant.

« Geoffroy est un enfant particulier que tous rejettent car ne le comprennent pas. Son père se laisse ronger par la colère que la différence de ce fils attise jusqu'à l'explosion. Seuls îlots de sûreté pour Geoffroy : sa mère, qui le protège par son amour, et Djamila, la belle et douce. »

A lire au coeur de la forêt au plus près de la Pachamama.
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Trois personnages principaux, une famille ou ce qu'il va en rester.
Pierre, en plein désarroi, révolte, questionnement, qui va trouver dans le combat des gilets jaunes un moyen d'exprimer son mal-être, jusqu'à la violence.
Violence est le mot qui le relie à son fils. Non pas une violence physique, mais du non-amour pour cet enfant autiste, juste parce qu'il ne sait comment s'y prendre, comment le comprendre.
Geoffroy, qui vit dans son monde de couleur et d'ordre, qui ne demande rien que d'être encore et encore fasciné par les yeux couleur véronaise de Djamila.
Et Louise, la maman, infirmière en soins palliatifs, qui adore son fils.

Viennent se greffer Hagop le sage, l'amoureux en fin de vie, l'amante consolatrice et la famille de Djamila.
Tout un monde en couleurs, comme l'aime Geoffroy. du noir, du rouge, du rose désabusé pour Pierre.
Du noir, du bleu amoureux pour Louise et l'arc-en-ciel pour Geoffroy.

Même si certains passages sont un peu "cliché", je retiens de ce livre un humanisme profond, touchant. Peut-être parce que le récit est peut-être le nôtre ou le sera un jour.
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Coup de coeur des lecteurs
Coup de coeur pour cette fresque sociale dans une langue poétique avec beaucoup d'émotions.
Un enfant différent sans communication avec son père et surprotégé par sa mère
Colère - tendresse - violence et un message d'espoir .
A découvrir.
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