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3,83

sur 517 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'orage de la citation détournée, c'est celui de la colère des Gilets Jaunes : Pierre et son ami Tony font partie des gilets de la première heure. Pierre, parce qu'il a été licencié et travail maintenant comme vigile à Auchan. Il ne comprend pas son fils, Geoffroy, 13 ans et souffrant de troubles du spectre autistique.

Seule la mère de Geoffroy, Louise, parvient à le comprendre. Elle travaille en unité de soins palliatifs.

Un jour, Geoffroy rencontre Djamila, 15 ans, qui le décrypte et devient son amie.

La colère, c'est également celle des frères de Djamila qui décident de lui faire porter le djilbab.

Heureusement, il y a Hagop, vieil arménien qui vit dans sa cabane au fond d'un bois et qui prend les deux enfants perdus sous son aile.

Chaque chapitre se décline en une couleur, du blanc au noir avec d'infinies variantes.

J'ai eu de la peine pour Pierre qui ne comprend pas son fils et quitte le domicile familial.

J'ai eu de la peine pour Louise qui tombe éperdument amoureuse d'un patient qui décèdera bientôt.

J'ai eu de la peine pour Geoffroy qui subit les moqueries et les violences de ses camarades.

J'ai eu de la peine pour Djamila, la jolie fille aux yeux vert véronaise et à la peau caramel que ses frères veulent enfermer.

Je n'ai pas aimé voir arriver régulièrement les kendokas avec leurs boucliers contre les Gilets.

Seul Hagop a été une lueur d'espoir dans ce roman pourtant aux milles couleurs.

J'ai aimé qu'Hagop s'inspire de sa mère et voue presque un culte à la Pachamama.

J'ai découvert le Gemüt : une sorte de paradis personnel, un état où le corps et l'âme sont à l'unisson. Elle mêle harmonie et atmosphère agréable, mais aussi chaleur et sentiment de sécurité. (définition tirée de On comprend Rhin)

Quelques citations :

La peur de l'autre, c'est la peur d'être soi-même médiocre.

On doit rendre à la terre ce qu'elle nous donne. Il faut respecter nos mères, respecter la Pachamama, la mère des mères.

L'image que je retiendrai :

Celle de Pierre obligeant son fils à enfreindre la loi, impossible pour Geoffroy.
Lien : https://alexmotamots.fr/un-j..
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Oui, bien sûr, le thème des "Gilets jaunes" est un peu bateau, mais ce roman est bien autre chose.
Certains pensent qu'il y a pléthore de sujets un peu misérabilistes : précarité, autisme, soins palliatifs, intégrisme musulman...
Oui mais, derrière tout ça, il y a de vrais personnages avec leur histoire, leur sensibilité, leur amour.
J'ai beaucoup aimé.
Les chapitres "couleurs", la sensibilité, et bien sûr le style de Grégoire Delacourt.
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Tandis que le pays s'embrase de colères, Geoffroy, treize ans, vit dans un monde imaginaire qu'il ordonne par chiffres et par couleurs. Sa pureté d'enfant « différent » bouscule les siens : son père, Pierre, incapable de communiquer avec lui et rattrapé par sa propre violence ; sa mère, Louise, qui le protège tout en cherchant éperdument la douceur. Et la jeune Djamila, en butte à la convoitise des hommes, fascinée par sa candeur de petit prince.
Fureurs, rêves et désirs s'entrechoquent dans une France révoltée. Et s'il suffisait d'un innocent pour que renaisse l'espoir ? Alors, peut-être, comme l'écrit Aragon, « un jour viendra couleur d'orange… un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront ».
Lumineuse et vibrante, une grande histoire d'humanité retrouvée.
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Entre roman social et conte moderne

Il y a des passages magnifiques dans ce roman, des phrases si belles qu'on voudrait toutes les noter.
Et il y a des personnages magnifiques, cabossés par la vie, qu'on aurait envie de prendre dans les bras et leur dire "ça va aller mieux".
Il y a beaucoup de souffrance mais beaucoup d'espoir aussi.

Il y a un enfant différent et une jeune fille très belle aux yeux véronèses qui vont s'aimer d'un amour d'une pureté absolue qui nous feront croire qu'un monde différent est possible.

"Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront " Aragon

🍃Avec tendresse et finesse, Grégoire Delacourt nous raconte au travers de Pierre, Louise, Geoffroy, Djamila et les autres une histoire qui a marqué la France récemment, celle des Gilets Jaunes, qui est avant tout celle de gens ordinaires, les sans-grade, les laissés pour compte de la société. Mais pas seulement. Il parle aussi de différence, de préjugés, de tolérance, d'espérance...

"Attention aux mots. Ils glissent. Finissent par nous échapper. Dérapent. Puis déchiquettent."

Et il dépasse ce côté historique pour en faire une fable aux accents écologiques et une ode à la tolérance et à l'amour.

En dépit de quelques clichés et de trop de chiffres et statistiques à mon goût, j'en garde le sentiment d'un beau roman humaniste et généreux aux personnages attachants, un roman lumineux, vibrant.

Lien : https://www.instagram.com/ca..
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L'histoire de certains « Gilets jaunes ». C'est direct ! L'auteur ose dire et dénoncer le racisme, la situation dure de ces « gilets », il parle de politique en mettant les vrais noms des personnages ! Ce qui m'a gênée c'est le langage parfois cru et grossier. Mais c'est aussi une histoire presque vraie et l'on reconnaît des faits qui se sont passés. C'est surtout le récit de Geoffrey, 13 ans, asperger et de Djamila, un beau rêve d'amour ! J'ai mieux compris les réactions de ces personnes, merci à l'auteur. HS
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Deux ans après le mouvement des gilets jaunes, Grégoire Delacourt, en fait le théâtre de fond de son dernier roman.
Cette époque nous semble bien loin aujourd'hui, une crise en chassant une autre….et pourtant, le drame social est toujours là, et plus que jamais.
Un couple amoureux, heureux, broyé par le système dur, et mpitoyable, manque de moyens, manque de perspective….anéanti peu à peu par l'arrivée d'un enfant différent….
Pierre, le héros, vigile à mi temps, va trouver dans cette bataille contre le gouvernement, un moyen de s'exprimer, enfin.
Mais l'incompréhension, l'aigreur vont faire peu à peu place à la violence gratuite, et les pertes seront probablement affectives.
Chez Grégoire Delacourt, même au plus profond du désespoir, il reste toujours, une lueur, et ce dernier opus ne dérogera pas à la règle….je vous laisse la découvrir.
Une famille attachante, une écriture toujours aussi sensible, un joli moment de lecture.
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J'ai eu envie de lire ce livre pour différentes raisons. J'ai déjà lu, un peu, Grégoire Delacourt (je l'avais découvert avec son roman "On ne voyait que le bonheur", que j'avais bien aimé), le résumé de ce roman me paraissait intéressant et la couverture bien sympathique et colorée.
J'ai attendu plusieurs jours après la fin de ma lecture pour rédiger mon avis, car je voulais d'abord "digérer" ce roman. C'est un livre qui parle beaucoup de politique, de faits d'actualité relativement récents en France (mouvement des Gilets jaunes, Grand débat, incendie de Notre Dame de Paris,...), mais également d'un enfant différent, Geoffroy, incompris par son père Pierre qui ne sait pas vraiment comment agir avec son fils. Louise, la mère de Geoffroy, fait preuve de beaucoup de tendresse et d'amour, notamment vis-à-vis de son enfant. le personnage de Louise est très touchant, tout comme le duo un peu improbable formé par Geoffroy et Djamila. On ressent la colère vive de Pierre, vis-à-vis de sa vie de famille et de couple, mais également à l'égard de la société française et des hommes politiques.
Chaque chapitre porte un nom de couleur, ce qui apporte un rythme particulier à ce roman, qui se lit très facilement. Il y a quelques incohérences, mais qui ne m'ont pas gêné pour la lecture.
Il est bon de garder son âme d'enfant...
Merci à NetGalley et aux éditions Grasset pour cette lecture intéressante et pleine d'espoir.
Lien : https://voyagesdek.travel.bl..
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« Un jour viendra couleur d'orange » retrace, entre autres, l'histoire des gilets jaunes à partir de 2018. C'est un roman sur la vie des français en colère et prêts à tout pour faire entendre leur voix auprès des politiques. C'est aussi un hymne à la différence, à l'amour et à la violence à la fois. Ce sont de belles rencontres entre adolescents qui se comprennent, entre une mère qui cultive l'amour et la douceur auprès de son fils quand son père est en proie à la violence qui resurgit en lui. Grégoire Delacourt nous raconte une histoire tellement actuelle avec des êtres humains tellement vrais que nous avons l'impression, parfois, de vivre à leurs côtés au milieu des couleurs qui restent le fil rouge. Un dénouement qui peut nous soulager mais certaines questions fondamentales restent posées.
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Tout commence sur un rond-point de la France profonde, chez ces « Français d'en-bas qui étaient restés en- bas, les Français d'en-haut ne les regardaient pas ». Ce sont « des hommes et des femmes qui retrouvaient, même pour une heure, leur naïveté d'enfance, la seule chose qui pouvait changer le monde ». Sur le rond-point, c'est à la fois amitié, désillusion, solidarité et violence. Un comportement que ne dicte que l'impulsivité de chacun. Quand on veut brûler une voiture, on la choisit au hasard. Quelques-uns « montent » à Paris le samedi, mais la violence les démonte.
C'est dans cette France de « petite misère ordinaire », que vivent Pierre, magasinier chez Auchan, gilet jaune hyper-actif et Louise, infirmière en soins palliatifs. Geoffroy, leur fils, se révèle être un enfant pas tout à fait comme les autres. Il est le bouc émissaire des copains de son école, mais un jour une petite fille lui prend la main. C'est Djamila, elle est arabe.
Le récit accompagne tous ces personnages, chacun dans son cercle, et l'on traverse tout plein de questions sociétales fondamentales, depuis la violence conjugale jusqu'à la situation des femmes musulmanes, en passant par les violences des émeutes de rues les samedis matins des Gilets Jaunes et l'accompagnement de la mort à l'hôpital de Louise.
Autant de tendresse et d'amour que de violence et de haine.
Une écriture sans fioriture, doute et percutante, comme la vie contée.
Au final, l'espoir que chante le titre emprunté à Louis Aragon et Jean Ferrat.

Ce livre est proposé au jury du Prix UNE TERRE UN AILLEURS, attribué par les lecteurs de l'agglomération de MANOSQUE.
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Dans son nouveau roman, Grégoire Delacourt aborde avec couleur et poésie toute une palette de thèmes particulièrement délicats comme l'autisme, l'accompagnement de personnes en fin de vie, la pauvreté et l'impact de la religion sur les comportements humains.
On fait donc connaissance ici avec Geoffroy, un jeune garçon particulièrement sensible qui, par ses particularités, devient une cible facile pour ses camarades. Accompagné de Djamila, il va commencer, à son rythme, à s'ouvrir aux bonheurs de la vie.
Cette différence va aussi finir par creuser un fossé entre ses parents, Louise
et Pierre, qui désarmé, s'éloigne de plus en plus de ses proches.
Après La liste de mes envies, l'auteur nous offre une nouvelle fois un roman bouleversant et riche en émotions, où la confiance, l'estime et la reconstruction personnelle s'entrechoquent et offrent alors de nouvelles perspectives.
Lien : https://bo0ksbo0ksbo0ks.blog..
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