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3,84

sur 519 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cet "ouvrage", terme qui me semble hautement plus adéquat que celui de "roman", est extrêmement élaboré, ponctué d'une quantité remarquable de mots que je ne connaissais pas et de références culturelles (dont le sens par contre m'étaient plus immédiatement accessibles et qui de plus sont commentées en notes p. 236) et pourtant il se lit très aisément.

Grégoire Delacourt, (...), compose une chromatochronologie (permettez-moi d'oser ce néologisme) des événements que nous avons tous suivis pendant une douzaine de mois, avant que la crise sanitaire ne vienne rebattre les cartes et modifier les priorités.

S'il ne s'était agi que de cela, la mise en perspective de la lutte des gilets jaunes, comme le soudain enthousiasme pour la trottinette, me feraient comparer son travail à celui d'un sociologue comme Edgar Morin ou d'un sémiologue comme Roland Barthes. Cela faisait un moment qu'on n'avait pas écrit l'actualité de cette manière et ce serait déjà un motif de grande satisfaction.

Mais Grégoire Delacourt emmène le lecteur beaucoup plus loin en superposant les événements bien réels dans plusieurs récits initiatiques qui se déroulent en parallèle, et aux cours desquels chaque personnage principal va évoluer. Si bien que l'ensemble peut se concevoir comme une saga à visée philosophique.

(...)
Depuis quelques mois il vit à New York où il fut -lui aussi- confiné. Il y éprouva, dit-il, une furieuse envie de peindre la grisaille. Voilà qui est fait !

Lire la totalité de la critique en suivant le lien vers le blog ci-dessous
Lien : http://abrideabattue.blogspo..
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Attention, c'est un petit bijou d'émotion et d'empathie que nous propose Grégoire Delacourt. Un roman qui m'a bouleversée à plusieurs reprises.

C'est un roman social qui démarre avec les manifestations des gilets jaunes et qui suit leur combat.
J'étais sceptique au départ sur la thématique, grosse erreur, vraiment lisez ce très beau roman car il permet de comprendre leur colère. Comment celle-ci est née, non, pas en une seule fois comme ça, c'est par l'accumulation des frustrations, de l'acceptation contrainte et forcée de l'évolution de la situation politique française.

Le 17 novembre 2018 , Pierre et ses potes se postent au rond point de la ville, nous sommes dans le Nord, ils veulent faire changer le monde, faire entendre leur voix, trop c'est trop. Il suffira de peu de chose, une étincelle et Pierre basculera dans la violence entrainant la rupture avec sa famille.


Pierre et Louise se sont rencontrés le 21 avril 2002 à la défaite de Jospin, à l'arrivée du "borgne"..., à la victoire de Chirac. Leur rencontre a été fulgurante.

Lui, 36 ans ouvrier dans une usine de papier carton qui fermera quatre ans plus tard, réduit aujourd'hui au poste de vigile chez Auchan, un poste où la considération n'existe pas - moins bien qu'un chien c'est dire.

Elle, dix ans de moins, magnifique, infirmière aujourd'hui en soins palliatifs, c'est elle qui trouve les mots justes pour accompagner les patients dans leur dernier voyage, qui leur permet de lâcher prise et de quitter ce monde sereinement.

Trois ans après leur rencontre est né Geoffroy qui a aujourd'hui 13 ans. C'est un enfant différent, super sensible qui ne supporte pas qu'on le touche, ne parle pas spontanément. Il est super intelligent, a une mémoire incroyable, il mange ses aliments en fonction de la chromaticité, toujours du plus clair au plus foncé, et les aliments ne peuvent pas se toucher. Il est autiste, et cette différence Pierre ne l'a jamais supporté, elle l'a perdu et grossit sa colère.

Il y a deux ans lorsque Geoffroy avait 11 ans, l'école c'était compliqué pour lui, pas la matière mais il était solitaire vivant dans son monde, craintif de tout et une fille , Djamila, de deux ans son aînée s'est assise à côté de lui et lui a fait écouter de sa musique, et tout a changé. Une amitié précieuse.

Djamila est la fille d'Ahmed Zéroual, ouvrier quatrième génération en France, elle se sent française avant tout et veut vivre dans son pays, elle a deux frères aînés qui ne voient pas les choses de la même manière !

Et puis il y a le sage, Hagop Haytayan, un arménien qui a choisi de vivre autrement, dans les bois, proche de la nature, produire des fruits et légumes, se ressourcer dans la forêt.

Il y a tant de choses à dire sur ce merveilleux roman écrit tout en finesse avec beaucoup d'empathie et d'humanité. La plume est belle, les mots bien choisis. Grégoire Delacourt fait une analyse de la société française, de ses injustices sociales, des frustrations accumulées, du grand nombre de français en situation de précarité. Il parle des problèmes d'intégration, du racisme, du poids de l'identité.

Beaucoup d'humanité dans le chef de Louise qui donne sans compter, aime les autres, aime et s'oublie. Humanité qui passe aussi par la violence et la révolte, dans la foi de l'humain. Des enfants qui luttent contre la différence mais qui sont aussi la clé, la pièce manquante l'un pour l'autre et la promesse d'un avenir. Des enfants qui luttent et refusent le monde actuel en créant leur propre monde, comme Agop qui a gardé son âme d'enfant, la solution pour un monde meilleur.

Lisez ce roman !

Ma note : ♥♥♥♥♥

Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Ah le dernier Delacourt, tout un poème... un livre-cadeau, un livre-poème en prose, un livre beau comme un soleil qui se lève, mais qui a le temps à présent de prendre le bonheur de regarder le soleil poindre à travers les brouillards...
Déjà il y a le Pierre, bourru mais pas méchant, avec sa colère comme son poing, maladroit avec son fils Geoffroy treize ans, différent, autiste surdoué.
Et puis il y a Louise, la mère, la femme, infirmière en soins palliatifs, bienfaisante Louise, qui aide les gens fatigués à mourir dans la dignité et la beauté, car oui, ça peut-être beau la mort... Elle aimera à la folie un de ceux- là, un moribond, Aurélien, qui partira sous les caresses de Louise la Sublime en jouissant, la dernière rosée, l'ultime "petite mort" en rejoignant la grande.
Et puis il y a Djamila, quinze ans, d'une beauté de diablesse, avec ses jambes caramel, une maghrébine amoureuse de Geoffroy, d'un amour pur que ne connaissent que les enfants. Elle défendra son amoureux face aux tourments, aux méchancetés, à la lâcheté, aux insultes, à la bêtise. Elle a deux frères Djamila, deux imbéciles heureux, qui veulent enfermer leur soeur dans le noir et la grisaille pour ne plus que les hommes la regardent.
Oui, ce livre est un cadeau précieux, un trésor, on devrait le lire à voix haute.
Il est bouleversant, il nous happe sans relâche, il est précieux, inaltérable, d'une vérité rare. C'est d'une beauté sans nom.
Ce livre est un conte, une fable, il faut le lire comme tel, sans penser aux invraisemblances, car dans un conte, on s'en moque des invraisemblances.
Il ne faut pas y chercher la vérité mais SA vérité, la sienne propre, avec ses fulgurances, ses lâchetés, ses amours d'enfant, son coeur déchiré d'avoir trop aimé.
Je sors de ce livre comme en apnée, tout ébourrifée de bonheur et aussi de tristesse car l'on est toujours triste lorsque l'on quitte un Delacourt. C est comme ça, c'est la magie du grand magicien des mots.
Lisez ce livre, faites le lire autour de vous, car le bonheur n'est pas mort, la joie n'est pas finie en ces temps tourmentés. Et la vie est belle.
Il est beau à pleurer ce livre.
Et comme c'est bon de s'abandonner aux larmes.
Enfin.
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Un très grand Grégoire Delacourt que ce dernier livre .
Des personnages très forts face à l'adversité dont ils triompheront .
GD aborde la question de l'amour en fin de vie à travers la mère de l'adolescent autiste .
J'espère que ce livre rencontrera un large public .
Gilles Hervé
blog http://livresniortais.overblog.com
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Je ne connaissais pas particulièrement cet auteur.
Et je dois avouer que ce roman de la rentrée littéraire est franchement une très belle surprise.

C'est un roman relativement court et pourtant il est très riche et dense.

L'auteur nous présente un couple, Louise et Pierre.
Elle, infirmière en soins palliatifs, et lui, vigile chez Auchan.
Leur couple se délite.
Avec pour témoin Geoffroy, leur fils autiste de 13 ans, qui voit le monde à travers les couleurs et qui surtout connaît ses premiers émois amoureux avec Djamila.

Ce récit se déroule sur fond de révolte des gilets jaunes, que Grégoire Delacourt présente et analyse au travers de différents personnages.

Ce livre est humain, touchant, dur mais poétique et subtile.

En un peu plus de 260 pages, Grégoire Delacourt accomplit le tour de force d'aborder avec beaucoup de pertinence et de finesse quantité de sujets: l'usure d'un couple, les injustices et difficultés sociales, la crise des gilets jaunes et la précarité en France, l'autisme, les premiers émois amoureux, l'intégrisme religieux, la fin de vie et les soins palliatifs...

C'est vraiment un très beau livre. A lire je pense.
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Je ne sais pas si l'amour sauve de tout mais Grégoire Delacourt, dans son dernier ouvrage, tente de nous en convaincre. Et le démontre. Et bigrement bien.

Ce roman est viscéral. J'ignore si cela se dit mais vous comprenez ce que je veux dire. Il vous prend aux tripes dès les premières lignes.
Pierre est en colère. Une rage contenue des mois, des années, des siècles. Il a cru en l'amour. Au pouvoir de l'amour. Tellement qu'il a fait un enfant à celle dont il est tombé amoureux fou, et qui le lui rend bien. Mais voilà. L'enfant naît. Et il est différent. Différent des autres enfants. Ce n'est pas l'enfant dont Pierre « rêvait ». Ce n'est pas avec Geoffroy qu'il pourra jouer au foot, taper le carton, balancer des cocktails Molotov sur le Centre des Impôts de sa commune. En plus d'avoir un enfant « différent », Pierre perd son boulot, et d'ouvrier qualifié il devient simple vigile. Et encore. A mi-temps. Il n'est plus rien. Alors, il se saoule avec ses potes, baise avec une vague copine, et ne voit plus la beauté du monde qui l'entoure. Parce-que de la beauté il y en a encore mais pour la percevoir, la palper, la toucher du bout des doigts il faut que la colère disparaisse. Mais pour le moment ce que veut Pierre c'est « Juste une vie juste ». Alors avec ses potes, ils rejoignent le mouvement des Gilets Jaunes. Parce-qu'il y en a marre. Marre de tout. Alors on va en découdre avec là-haut. Avec les puissants. On va leur faire cracher le pognon. On va les dégommer. On va tout déchirer.

« Il se savaient des chasseurs qui finiraient tôt ou tard à leur tour à être pourchassés. en attendant, il fallait tenir. Quand le barrage a été installé, ils ont bu un coup ».

Louise, son épouse, est discrète, effacée. Infirmière en soins palliatifs, elle aide les malades à passer de l'autre côté. Tout l'amour qu'elle ne peut plus donner à Pierre, elle le donne aux autres. A sa façon. Elle rassure, câline, apaise, dit des mots doux à des yeux sans espoir, des yeux déjà morts face à un mur bleu. A un mur couleur azur. Parce que le bleu azur, ça calme.

« On disait ici, au cinquième étage de l'hôpital, que la douleur concernait le corps et la souffrance l'âme. Au corps, les médecines, les équations chimiques. Les soulagements. À l'âme, la douceur, la musique des mots, l'empathie. le corps lâche le premier. L'âme s'accroche. Toujours. À cause d'un souvenir d'enfance. Un grain de peau aimée. Un rire étouffé. Une odeur de pluie poussiéreuse. Louise aidait ceux qui partaient. Et quand un sourire se posait sur les visages chiffonnés, elle savait qu'elle trouvait les mots justes, mené les moribonds à cette joie insaisissable qui permet le lâcher-prise. Sa main s'est contractée au souvenir de toutes celles qui c'étaient figées dans la sienne. »

Et puis il y a l'amour qu'elle donne à Geoffroy son fils. le différent. le moqué. le harcelé. le battu. le malmené. Geoffroy le super intelligent. Geoffroy qui connaît les couleurs, les arbres, les oiseaux, le ciel, les nuages et qui compte ses pas. Parce que ça le rassure de compter ses pas. Çà le rassure de compter tout court.

« Les chiffres étaient un équilibre, une certitude, tout comme les couleurs ».

Et puis il y a Djamila. Djamila la douce. Djamila la tendre. Djamila la rebelle. Djamila qui sait que sa perle, son or, sa vie c'est Geoffroy. Parce-que Geoffroy est doux. Parce-que Geoffroy est beau. Parce-que Geoffroy ne veut qu'une chose : aimer et être aimé. Simplement. Tout simplement. Loin de la fureur du monde. Loin de l'oppression sociale. Et Djamila lui apporte tout cela. La douceur, la bienveillance, la tolérance, l'écoute, le touché…

Je me suis arrêtée plusieurs fois en cours de lecture pour reprendre mon souffle. Parce-que le roman de Grégoire nous secoue. Il peut nous révolter. Oui il le peut. Mais il nous emporte ailleurs. Il nous emmène loin. Dans une forêt où tout n'est que luxe, calme et volupté. Où tout est possible. Grâce à Hagop qui, tout comme sa famille depuis des millénaires, sait le mal que l'homme peut faire à l'homme. Alors Hagop, pionnier si l'on peut dire d'une vie « différente », va leur tendre la main. A tous. Et écarter les branches des arbres pour les amener vers un écrin de verdure où seul l'amour règne.

lien : https://mgchroniques.wordpress.com/2020/08/24/un-jour-viendra-couleur-orange-de-gregoire-delacourt/
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Un livre doux à lire et pétillant comme un bonbon harlequin de toutes les couleurs (comme les titres des chapitres).
Un jour viendra couleur d'orange est le nouveau roman de Grégoire Delacourt, un auteur que j'apprécie énormément.
Il fait partie de ses auteurs qui ont pour moi le don si particulier d'habiller leurs personnages d'une humanité singulière.
C'est pour cela que j'aime les personnages des romans de Grégoire Delacourt, et dans Un jour deviendra couleur d'orange j'ai fait la connaissance de :
Pierre, un homme désenchanté par son travail, désenchanté par ce fils qui n'est pas celui qu'il s'était imaginé et avec lequel il ne parvient pas à tisser des liens, «une promesse épatante de père avortée», désenchanté par sa vie amoureuse, désenchanté par La vie, comme beaucoup de ceux qui ont revêtus ce fameux gilet jaune.
Louise sa femme, elle accompagne les malades en fin de vie, et s'occupe avec bienveillance et amour de ce fils si singulier, la vie n'a pas été tendre avec elle, mais elle garde néanmoins espoir et veut croire en la magie de la vie et de l'amour.
Geoffroy, leur fils est un adolescent intelligent et qui aime mangé les aliments dans un ordre défini par leurs couleurs et surtout qui aime compter, et déteste l'imprévu et la nouveauté.
Et puis il y a Djamila, la seule qui comprenne Geoffroy. Djamila c'est la douceur, la vie, le peps, l'espoir et le courage.
Enfin il y a Hagop, cet homme sage et bienveillant.
D'une simple phrase, par quelques mots Grégoire Delacourt a ce don de nous faire sourire, de nous émouvoir, de nous parler au coeur.

Définitivement j'aime voir le monde au travers des yeux de Grégoire Delacourt.
Une lecture qui vous mettra un arc en ciel dans le coeur.

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Gros coup de coeur pour ce roman aux mille couleurs. J'ai passé de belles heures avec Grégoire, Djamila, Louise, Pierre et Hagop. J'ai retrouvé la poésie de cet auteur, l'attachement aux personnages, la peur pour eux. "Le miracle de l'ocytocine" a fonctionné avec moi et j'en.suis ravie. J'ai lu l'amour et la pauvreté sous différentes formes, la différence, l'exclusion, la vie, la mort... Je le conseille vivement

Merci à #netgalleyfrance pour ce grand moment de plaisir
#unjourviendracouleurdorange
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Grégoire DELACOURT est un faiseur d'émotions, un auteur qui fait dresser les poils, un homme qui se donne pour défendre, pour porter la parole de ceux qui n'en ont pas. Et cela sans ennuyer le lecteur, sans faire de morale, juste en nous demandant de regarder vivre des personnages que l'on pourrait croiser dans la vraie vie.
Pierre est vigile, Louise est infirmière ; ils ont un enfant différent. Pierre ne veut plus rien accepter, alors il rejoint les copains sur un rond-point et la ronde infernale, celle dans laquelle on peut se perdre, va commencer. Louise est une femme forte, protectrice, humaine qui protègera Geoffroy, son fils, envers et contre tous. Djamila, l'adolescente qui veut voir derrière la fragilité du garçon de 13 ans, va égayer et structurer sa vie. Au fil des journées de lutte sur les ronds-points et des nuits passées auprès des patients en soins palliatifs, le couple va se déchirer, se chercher, se quitter ?
Si je ne peux cacher que le fond est dramatique, entre luttes sociales et luttes pour mourir dans la dignité, une lumière d'humanité transcende une histoire dans laquelle on sent l'urgence des personnages à garder le meilleur, à ne pas se laisser dépasser par les peurs ou les hontes.
Disons-le franchement, un autre auteur écrirait comme Grégoire Delacourt, je ne suis pas sûre qu'il aurait toute mon indulgence pour les phrases sans virgules, les évènements de circonstance, les opportunités de situations, les organisations des romans trop visibles, etc.
le récit est trépidant, oppressant mais reste lumineux. Un grand écart permanent entre le monde de l'enfance pur et innocent, et celui de la société sordide et fratricide.
Je retrouve un auteur inclassable ; je pense qu'on aime ou qu'on déteste. Moi, j'aime, j'adore. Et vous ?
Je remercie les Éditions GRASSET #Unjourviendracouleurdorange chez #NetGalleyFrance !
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Une plume ciselée, sensuelle, vibrante, vivante...
Ce roman m'a emportée, bousculée, émue, réjouie....
J'ai adoré!
#Unjourviendracouleurdorange #NetGalleyFrance
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