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EAN : 9782842450175
336 pages
Editions Belin (09/03/2000)
4.12/5   12 notes
Résumé :
Rappelez-vous vos souvenirs de mathématiques : un nombre premier est un nombre qui n'admet aucun autre diviseur que lui... et pour commencer le nombre 1. Exemples : 2, 3, 5, 7, 11, 13, 19, etc. Combien y en a-t-il ? Sans doute une infinité. Comment peut-on les trouver ? Divers algorithmes sont employés depuis trois siècles et l'on en est actuellement à chercher (par ordinateur interposé) des nombres premiers de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Merveilleux nombres premiers/Jean Paul Delahaye
C'est à un véritable voyage au coeur de l'arithmétique que nous convie J.P.Delahaye dans ce livre très complet.
De nombreuses questions se posent souvent sans réponse :
quelle régularité existe–t-il dans la succession 2,3,5,7,11,13 etc… ? Aucune. Même en considérant un milliard de nombres premiers découverts à ce jour, rien qui puisse rendre prévisible le suivant. le mystère reste entier.
Un rappel élémentaire pour bien comprendre : tout nombre entier se décompose en un produit de facteurs premiers.
Euclide a démontré qu'il n'y a pas de plus grand nombre premier, donc la suite est infinie.
Il existe des nombres premiers comportant plus d'un million de chiffres. Il existe des théorèmes pour savoir si un très grand nombre est premier. (Théorème de Proth) ainsi que des tests comme l'algorithme déterministe polynomial de Miller-Bach et l'algorithme théorique de Adleman-Huang.
Les nombres premiers sont très utiles car ils sont au coeur des systèmes de correction d'erreur dans les ordinateurs et des techniques de cryptage d'information.
Pour la petite histoire, on a souvent attribué des propriétés mystérieuses ou magiques à certains nombres premiers, comme le 7 et le 13.
Il existe des calculateurs prodiges qui sont capables de détecter immédiatement la primalité d'un nombre. Un certain nombre d'exemples étonnants et d'anecdotes est décrit.
L'auteur nous propose une historique très intéressante des nombres premiers. Ce sont Platon (428-348 av JC) et Aristote (384-322 av JC) les premiers qui mentionnèrent dans leurs écrits l'existence des nombres premiers. Et puis il y eut Euclide (330-275 av JC) qui a inventé les mathématiques telles que nous les utilisons aujourd'hui.
De nombreux mathématiciens se sont penchés sur la primalité de certains nombres, tels que Pierre de Fermat, Blaise Pascal, Leonhard Euler, Carl Friedrich Gauss, Bernhard Riemann.
Une question s'est posée depuis que l'on sait détecter de très grands nombres premiers : La densité des nombres premiers décroît-elle vers zéro quand on considère des entiers de plus en plus grands ou bien la proportion est-elle constante ? Il semble avec le théorème de raréfaction de Hadamard-De la Vallée Poussin que la proportion décroisse.
Le théorème de raréfaction de Legendre admet lui une densité limite nulle.
Toutefois la conjecture de Riemann incite à la prudence et à l'humilité.
On peut dire pour faire simple que les nombres premiers semblent arriver au hasard en se raréfiant en allant vers l'infini.
Un livre passionnant tout au long des 330 pages dont la lecture ne requiert pas un bagage mathématique particulier, si ce n'est pour un ou deux passages de démonstration dont on peut se passer pour poursuivre.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Tout nombre entier supérieur à 1 s’écrit de manière unique (à l’ordre près) sous la forme d’un produit de nombres premiers.
Contentons-nous pour l’instant de démontrer l’existence de cette décomposition pour tout nombre entier. Nous allons utiliser pour cela la forme 2 du raisonnement par récurrence. Initialisation : 2 s’écrit comme produit de nombres premiers, car 2 = 2 (par convention, un nombre seul est considéré comme un produit d’un facteur).
Soit n un entier supérieur à 2. Supposons que tous les entiers entre 2 et n – 1 s’écrivent comme produit de nombres premiers (hypothèse de récurrence), et montrons que cela est aussi vrai pour n.
Nous savons (d’après la proposition selon laquelle tout nombre supérieur à 1 est divisible par un nombre premier) que n est divisible par un nombre premier p. Donc n = q x p avec 1 < p ≤ n.
Si p = n (et q = 1), c’est terminé, car le nombre premier p est un produit de nombres premiers.
Si p est inférieur à n, alors q est compris entre 2 et n – 1 et, d’après l’hypothèse de récurrence, q est un produit
de nombres premiers. Par conséquent, n l’est aussi, puisqu’il est le produit de q par le nombre premier p. Cela clôt la démonstration.
Ce théorème de décomposition en facteurs premiers se traduit immédiatement en algorithme pour la décomposition des nombres et la recherche de leurs diviseurs : tenter toutes les divisions de a par les nombres premiers entre 2 et √a ; dès qu’un facteur premier p est trouvé, mémoriser p, diviser a par p, ce qui donne un nouveau nombre a, puis reprendre l’algorithme avec ce nouveau nombre ; si aucun diviseur n’est trouvé, c’est que a est premier ; l’ajouter à la liste ; la liste des nombres premiers ainsi constituée est la décomposition du nombre a initial en facteurs premiers ; en combinant ces facteurs de toutes les façons possibles, on obtient les diviseurs de a.
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Vidéo de Jean-Paul Delahaye
Jean-Paul Delahaye est Professeur émérite à l'Université de Lille et chercheur au laboratoire CRISTAL (Centre de recherche en informatique signal et automatique de Lille, UMR CNRS 9189). Ses travaux portent sur les algorithmes de transformation de suites (Thèse d'Etat), sur l'utilisation de la logique en Intelligence artificielle (systèmes experts, langage Prolog) sur la théorie computationnelle des jeux (jeux itérés, simulation de systèmes sociaux, étude de la coopération), et sur la théorie algorithmique de l'information (théorie de la complexité de Kolmogorov, notion de contenu en calculs) avec en particulier des applications à la bioinformatique et à la finance. Il travaille aujourd'hui sur les monnaies cryptographiques et la " technologie blockchain ". Il s'intéresse aussi aux problèmes d'éthique dans les sciences et a été membre du Comité d'Ethique de CNRS (COMETS) de 2016 à 2021. Il a encadré 20 thèses. Il est l'auteur d'une vingtaine de livres, dont une partie est destinée à un large public. En 1998, il a reçu le Prix d'Alembert de la Société Mathématique de France et, en 1999, le Prix Auteur de la Culture scientifique du Ministère de l'Education Nationale et de la Recherche. Il tient la rubrique mensuelle Logique et calcul (6 pages) dans la revue Pour la science (version française du Scientific American). Il propose aussi un blog (http://www.scilogs.fr/complexites/) consacré aux "Complexités".
Conférence : Une même éthique peut-elle convenir pour toutes les formes d'intelligence ? Vendredi 6 mai 2022, 9h15 - 10h — Amphi rouge
Est-ce que nécessairement les diverses formes d'intelligence doivent lutter les unes contre les autres, les humains asservir les IA, les IA prendre le pouvoir sur les humains, les divers êtres pensants possibles dans l'univers engager sans fin des combats ? La réponse est peut-être non, et pour le comprendre il faut faire un détour par la théorie de la complexité telle que Andreï Kolmogorov, Gregory Chaitin et Charles Bennett nous l'ont présentée. Une éthique universelle susceptible de s'imposer naturellement à tous se déduit de cette vision du monde ordonné par les mesures de complexité. Elle est en fait déjà à l'oeuvre en nous. Il nous faut simplement en prendre conscience.
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