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sur 289 notes
nos vies, en somme. Tour à tour attendri, moqueur ou mélancolique, il s'attache aux détails qui nous dévoilent un monde. Des mots qui nous échappent, des instants vécus par tous.

Philippe Delerm a fait une compilation de petites phrases que nous avons tous entendu au moins une fois dans notre quotidien.

Irritantes ou pleines de bon sens, ces petites phrases valent bien de long discours. "Je n'étais pas né !" semble dédouanner notre jeunesse d'avoir un certain nombre de connaissances ou bien la première qui vaut son titre à ce recueil "je vais passer pour un vieux con"... ce à quoi je pourrais répondre "mais pourquoi vieux ??"

Avec sa plume, Philippe Delerm traque nos pensées et notre quotidien parfois avec tendresse et parfois avec une bonne dose d'ironie comme il sait si bien le faire.

Alors si vous avez un peu de temps devant vous, posez-vous avec Monsieur Delerm.
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Dans Je vais passer pour un vieux con…, l'auteur prend un malin plaisir à répertorier des phrases de la vie quotidienne et à les analyser à la loupe. Je dois dire que j'ai aimé l'idée mais beaucoup moins ma lecture. Dans toutes ces élocutions relevées par Delerm, bien que nombres d'entre elles ne me parlaient pas, je n'ai pas trouvé le divertissement auquel je m'attendais. Au contraire, bien que certains passages soient assez relevés et amusants, j'ai surtout ressenti une pointe d'aigreur. de même, beaucoup de situations évoquées ne m'ont pas parlé, comme Je vais relire Proust, C'est presque de mauvais goût, Vous n'aimez pas l'accordéon? (et j'en passe)… et m'ont même paru d'une certaine manière élitiste, venant d'un « monde » auquel je n'appartiens pas. Ce qui m'a donné l'impression d'être de côté sur pas mal de chapitres.
Quant à ma première expérience avec un livre audio, je dois avouer que j'ai été gâtée car la voix de Pierre Arditi qui m'a littéralement envoûtée. Il donne vie au texte et je pense sincèrement que c'est grâce à lui que j'ai aimé certains chapitres, tel que Joli chapeau madame, Alleeez… car je les ai entendu avec certainement plus fougue que si je ne les avais lu moi-même (surtout au vu de ma déception générale). Malgré tout, je dois avouer que malgré cela, le livre audio n'est pas pour moi. Mon attention a eu du mal se capter, je n'ai pas pu entrer dans le livre comme à mon habitude et cela m'a beaucoup frustrée. Heureusement que les chapitres étaient courts, sinon je ne sais pas si j'aurais pu aller jusqu'au bout (même avec la douce voix d'Arditi). Je suis tout de même très contente d'avoir tenté cette expérience!
Au final, je tire un bilan mitigé de cette lecture qui ne m'a pas vraiment emballée. Je m'attendais à plus de légèreté, elle m'a souvent déprimée… Un peu plus de mordant et d'auto-dérision auraient été les bienvenus, je suis sûre que cela aurait tout changé!
Merci à Babelio et Audiolib pour cette lecture!!!
Lien : http://lalydo.com/2013/03/je..
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Tout d'abord un grand merci aux éditions Audiolib et à l'opération Masse Critique de Babelio grâce auxquelles j'ai pu écouter ce livre : c'est mon premier !
Philippe Delerm met sa verve littéraire au service de l'implicite d'expressions, plus ou moins connues, dans lesquelles on se retrouve plus ou moins. 42 expressions sont ainsi passées au crible et à l'audace, la perspicacité de l'auteur. D'une durée d'environ 2-3 minutes chacune, elles sont lues par Pierre Arditi, homme de théâtre aguerri maniant l'art de la parole à la perfection. Ses intonations et son timbre de voix très grave conviennent parfaitement à cette lecture. J'ai particulièrement apprécié « Quand on est dedans, elle est bonne ! » ou « Et là, c'en était pas une ? » et les notes d'humour parfois ironiques glissées de temps à autre. J'ai moins aimé le fait de trouver quelques expressions plus confidentielles qui ne m'ont pas parlé (« C'est du triplex », « je préfère le Havre à Rouen ») L'auteur passe au peigne fin ces expressions, lancées l'air de rien, mais qui en disent tellement. Une bien belle idée servie par un texte de qualité et une lecture très agréable.
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Ce dernier livre de Philippe Delerm est tout à fait dans la même veine qu'un de ses livres, Ma grand-mère avait les mêmes.
Philippe Delerm décortique ces petites phrases qu'on dit sans réfléchir et qui se révèlent pourtant lourdes de sens. Je suis une fan de Philippe Delerm, mais j'ai trouvé ce dernier opus un peu inconsistant, et je suis restée sur ma faim. Malgré tout, on retrouve toujours l'écriture si agréable de Delerm, on peut piocher un passage au hasard, juste pour le plaisir d'entendre la petite musique de Delerm.
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J'ai passé un très bon moment de lecture. J'ai toujours aimé Delerm, son humour caustique, son traitement sensible des petites choses de tous les jours. Mais quand trouver le temps de le relire…? le métro aurait pu être adapté pour ce format, qui décortique en deux trois pages des phrases qu'on entend ou qu'on lit sans y penser. J'ai choisi ma première semaine de vacances. C'est doux, souvent drôle, parfois piquant, parfois presque triste. Je recommande particulièrement “Les mots sont dérisoires” (pour l'émotion) et “tout d'abord, bonjour!” (intemporellement drôle).
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Léger, délicat, humoristique, tel pourrait être résumé en peu de mots le livre de Philippe Delerm Je vais passer pour un vieux con et d'autres petites phrases qui en disent long.
Philippe Delerm énumère, analyse avec beaucoup de délicatesse, les petites phrases qui jalonnent notre quotidien, nos relations sociales, nos politesses sociales.
Les tirades sont au nombre de 42, développées de manière concise où chacun peut se reconnaitre, où se cachent des vérités jamais énoncées et toujours contournées par ces petites échappées quelquefois humoristiques, d'autres fois mesquines, taquines mais jamais cruelles.
Elles sont à l'image de l'imperfection de l'être humain qui prendra conscience en lisant ce petit ouvrage de sa perfectibilité !
A lire seul ou à plusieurs pour mieux rire de nos petits défauts sociaux !
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L'idée de Philippe Delerm semble assez intéressante de prime abord: se pencher de plus près sur des petites phrases dont l'utilisation est assez répandue (pour certaines) et les disséquer pour les expliquer. On esquisse parfois un sourire quand on se reconnait dans une expression traitée par l'auteur et que l'explication qu'il en donne est en accord avec la manière dont on l'utilise.

Cependant, le sourire apparaît peu souvent - peut-être à deux ou trois reprises - et cet exercice revient vite à une dissection trop fine qui finit parfois en explication mot à mot. On se croirait de retour en cours de français lors des explications de texte qui ne nous ont pas laissé de souvenir impérissable...

De plus, à lire ce livre, on a presque l'impression de passer pour un imbécile. On ne vient pas du même monde que Philippe Delerm et on le ressent assez vite.
Tout d'abord, le vocabulaire emprunté est loin d'être du vocabulaire de tous les jours et certains adjectifs, qui apparaissent parfois plusieurs fois dans ce livre d'à peine plus de cent pages, sont assez peu usités: qui utilise l'adjectif 'cauteleux'?
Ensuite, l'explication qu'il fait de certaines expressions montre bien qu'il prend de haut une bonne part de la population. Sur l'explication du 'alleeez' par exemple, qu'il qualifie déjà de vulgaire ('mais pas grossier car on n'est pas au foot', et hop, prends-toi ça, supporter de foot... mais bon, un supporter de foot ne lira pas Philippe Delerm, on est bien d'accord, depuis quand un supporter de foot serait cultivé), la conclusion est simplement, toi qui cries 'alleeez', tu es un petit con et tu ne peux être qu'un mâle, soit dit en passant.
Transition toute faite sur les préjugés sexistes de Monsieur Delerm. Comme ce fameux supporter de tennis ne peut être qu'un mâle, il en est de même du propriétaire de l'insigne 'je garde mon maître' qui ne sera 'ni une gonzesse ni un pédé' (heureusement mis entre guillemets pour supposer une prise de distance), ça c'est dit et à qui il attribuera des idées politiques d'extrême droite, forçons un peu le trait au point où on en est.

Pour résumer l'arrière goût qu'il nous reste après la lecture de ce livre, Philippe Delerm a choisi le titre de son livre avec perfection, il passe bien pour un vieux con.
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Philippe Delerme aime la minutie des gestes, l'invisibilité des mouvements, le temps ne se perd plus, il se dilate lentement dans ses mots, notre enfance réveillée par une odeur lointaine enfouie dans les cavités nébuleuses de notre mémoire, restitue dans ces nombreux recueils les tableaux divers de notre vie et de ce qui gravite dans la sphère de notre quotidien.
Plusieurs livres comme son premier fige ces moments futiles et inopportuns La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, 1997 puis d'autres dans la mêlée, Les Eaux troubles du mojito et autres belles raisons d'habiter sur terre,2015, Enregistrements pirates, 2004 et tant d'autres jalonnés aussi de roman à la douceur et quiétude delermesque.
Je vais passer pour un vieux con, titre ostentatoire de ce recueil de nouvelles, une forme détournée et ironique de se moquer de lui-même, comme une virgule légère laissant l'instant se figer dans ce miroir réfléchissant le déroulement de sa vie, celle d'un vieux ; immuablement écrivain éphémère, crachant ces courtes nouvelles statiques, ces images du moment, ces émotions prisonnières d'une prose picturale fixant le stoïcisme du quotidien.
Ce titre résume avec dérision l'image de l'auteur face à ses détracteurs, titre de sa première nouvelle, glaçant la nostalgie de cette fracture intemporelle, érodant petit à petit notre jeunesse d'esprit pour ce vieux con rabat-joie, si tendrement dénoncé.
Puis les autres petites phrases qui en disent long suivent de petites réflexions personnelles, ces formules communes à tous, certaines éveillent des souvenirs, des anecdotes puis d'autres nous laissent songeur, voire dubitatifs, mais toutes ne sont pas de la famille de notre vie, indifférences sociales, réveillant toute même certaines situations croustillantes vécues ou narrées, voici ces petites phrases désarticulées par Philippe Delerme.
Vous n'avez aucun nouveau message, est une continuité, le progrès nous ne libère pas de la vacuité d'un message, cette absence comme un affront, une forme d'échec face à cette diablerie de téléphone, Philippe Delerme peint avec amusement le ridicule virtuel de l'échange téléphonie moderne, le suspend à une réponse stupide.
La maison n'accepte plus les chèques Petite chansonnette sur la naïveté des restaurateurs, un simple morceau de papier porteur de tous les maux devient le cheval de bataille de la rébellion, le monde glisse lentement, le passé s'enfuit avec.
C'est moi ! Est cette intention muette devant l'interphone où Philippe Delerme chantonne cette singularité avec tendresse et poésie, ce regard nouveau est une politesse nouvelle, une nouvelle forme de premier contact, Un bonjour timide.
Tout d'abord, bonjour ! Oh le bonjour est dans un magasin le premier mot lancé ou pas selon les auxiliariats y travaillant, cette maladresse de l'oubli trouve toujours un sarcasme acidulé de la part d'un employé en manque de reconnaissance.
J'ai habité trois ans rue Commines ! Proust aime le vertige du souvenir à travers une flagrance, une sonorité, un mot comme cette petite rue devient soudain une nostalgie, un souvenir, des lieux, une intimité soudaine trop présente.
Et puis je vais vous faire une confidence…Oh une petite boutade politique de la partie de poker menteur de nos élus, comédien éternel. Un petit délice.
Comment il l'a cassé ! Oh Comment Philippe Delerme creuse la moquerie à sa genèse, l'école lieu de l'apprentissage de cette niaiserie de domination puérile peaufinée ensuite à l'autel de l'absurde avec la télévision réalité…
Quand on est dedans, elle est bonne. Toujours ces moments insignifiants de prime abord, ces instants rares, le bain estivale dans les eaux troubles d'une mer polaire, ce franchissement surhumain de fendre les eaux et d'y trouver une chaleur de connivence, celle des vacances d'été.
J'en parle dans le livre Lorsque le sujet du livre prime sur lui-même et son auteur, le héros de la biographie est l'invité au détriment de l'auteur contraint par faiblesse à devenir juste un commercial devant ventre à tout prix.
Nous vous invitons à vous rapprocher Petite phrase de courtoisie de la SNCF pimentée d'incertitude et d'attente, les initiés comprendront.
C'est du triplex ! Souvenir lointain d'un combat de boxe et de cette phrase anthologique- boxeur français poids welter Gustave Humery et Roumain Popescu, autre frappeur, et champion d'Europe de la catégorie.
C'est presque de mauvais goût Lorsque la nature s'évapore dans la normalité, elle devient clichée voire une illusion.
J'étais pas né Petite Une petite critique acerbe du monde des jeux télévisés, ces candidats la fleur aux fusils, inculte de leur inculture mais féroce dans leur mauvaise foi.
Alleeez Petit pamphlet ironique sur les petits cons des allées de tennis pétaradant leur bêtise avec ce non-sens Alleeez…Un branleur comme le nomme avec beaucoup d'humour.
Je garde mon maître Un écriteau défendant virilement son lieu d'habitation, Philippe Delerme dénonce allégrement cette forme d'agression verbale, un attribut machiste, très crétin.
C'est à voir Un réponse sans saveur pour un voyage d'une liste, d'une vie, de rien
J'ai fait cinq ans de piano C'est une blessure d'enfance réveillant l'attente des parents et les espoirs perdus.
Joli chapeau madame Philippe Delerme aime le sport, il se souvient des retransmissions de Roland Garros et des anecdotes.
Sinon, moi je peux vous emmener Philippe Delerme aime les mots les expressions, les disséquant pour nous souvenir que nous pouvons les avoir utilisées, les employer et sourire de cette prose où l'on se reconnait. La complaisance de rendre service par cette politesse mondaine nourrit la courtoisie de circonstance.
On ne vous voit pas assez souvent ! La groupie embarrassante perturbe le mirage de la marginalité, celle choisit par calcul et non par défaut, la chanteuse glisse de son piédestal.
Et là, c'en était pas une ? Oh pouvoir se garer dans une ville, la petite phrase à l'imparfait tinte l'erreur, la prudence, le conducteur en alerte furieuse, contradiction des humeurs en suspension. Pas place au présent, ni au futur.
Je préfère le Havre à Rouen La ville de béton gagne en beauté, l'urbanisme contemporain sublime l'esthétique, la beauté change, fuis, s'évapore vers la vacuité ….
C'est peut-être mieux comme ça Petite phrase lors d'une rupture pour se recentrer inconsciemment sur eux-mêmes et couper de l'autre toute imbroglio, le peut être laisse l'incertitude comme faiblesse.
C'est très bien fait Lorsque nous devons avoir un avis sur une production médiatique cinématographique ou littéraire pour sortir du piège, du convenu, celui d'un avis commun, cette pirouette conventionnelle rompt et suspend la critique pour l'alléger la dissoudre.
Oh, lui, rien ne l'inquiète ! Expression d'un autre âge d'une autre époque, mais pour se rassurer la femme aime ressentir l'enfant présent dans son mari, elle est prisonnière de son rôle par choix, cette tendresse recherchée.
Ça passe trop tard Cette sensation de présent partagé comme l'écrit Philippe Delerme augure la communauté des évènements, celles de la télévision aux stéréotypes classiques au moment du prime time, la culture s'en tarde comme souvent, l'heure du sommeil profond. Mais est-ce une recherche ou une fuite de cette culture !
Il y a longtemps que vous attendez ? Il y a toujours ce rapport de force tacite, ce contrôle stupide de la domination, surtout lorsque le retard est gênant sans politesse d'excuse, la pertinence naïve d'être un malotru dans la goujaterie de rendre l'autre coupable de son avance au rendez-vous.
À l'aile, bon dieu ! Comment ne pas savourer un match amateur dans son petit village, chacun avise sa formule d'encouragement de rancoeur envers l'arbitre et l'ancien joueur patriarche, prônant l'aération du jeu vers les ailes, comme à son époque.
Et ce soir ? Dialogue entre deux amis se rencontrant à l'improviste, leur vie est comblé par différents impératifs familiales pour se revoir à autre moment mais le ce soir reste toujours libre comme à l'époque de leur jeunesse, un retour vers le passé, comme une parenthèse.
Attention, l'assiette est très chaude ! Petite soirée dans un restaurent autour de la table isolé des autres dans la conversation des souvenirs des vélites usuels d'usages puis l'intrusion subversive des plats et de l'annonce autoritaire des assiettes chaudes réveillent l'atmosphère nouvelle pour suivre le cours comme un point d'exclamation, restant en suspend tout le long.
Ils l'avaient dit Petite exclamation désuète entre deux personnes, juste une petite phrase informelle que Philippe Delerme dissèque avec sa perspicacité tranquille et juste. Même si ce petit texte me touche moins, et me laisse de marbre.
Je vais relire Proust Que dire de plus que Philippe Delerme, le saint Graal A la recherche du temps perdu qui est tronqué des deux derniers mots comme si le titre était une référence inéluctable comme une évidence A la recherche se suffit à lui-même, comme cette lecture, l'envie suffit pour s'y perdre et devenir le feu-follet de Proust, embrasé par ces mots, une lecture obligatoire sans modération .
Mets ta cagoule ! Il y a des bonheurs invisibles derrière certaines expressions comme celle-ci, celle de l'enfance, de l'insouciance, l'innocence, ce bonheur d'être avec son enfant lui disant cette ordre soi-même déjà entendu plus comme une résonance.
On n'est pas obligé de tout boire ! Lorsqu'un repas tranquille s'entremêle avec le choix de la bouteille de vin, pas la qualité mais sur sa contenance, puis la phrase magique pour ce décider, ensuite les humeurs se dérident en finissant le cru pour ce plaisir et la ballade qui s'en suit
Vous n'aimez pas l'accordéon ? Rencontre ennuyeuse avec une femme peu enclin à la découverte, juste trop imbue de sa personne et sa culture néo bourgeoise sans saveur. Et soudain cette question rompant la poursuite amicale de la conversation.
Je vais chez Mentec Lorsque les commerçants étaient des personnes assimilés à leur Noms de famille, ce passé du petit bourg français, son facteur, l'instituteur dormant dans son école, petite nostalgie de notre auteur bohème.
C'est vraiment par gourmandise La gourmandise péché originel s'amuse du dessert, les enfants se resservent avec insouciance mais les adultes évaporent leur soucis quelques de cette gourmandise. Puis la politesse de complaisance assourdit de ce cliché se moque de la bonne tenu, une pirouette amusante.
Il n'y a que moi qui passe chez moi ! Un jeu de société relativise ce que l'on est dans notre vie, cette chance des uns, cette malchance des autres mais nous sommes happé par les faits jalonnant nos vies, nos choix, recherchant cette sécurité dans cette réflexion, le jeu restant le miroir de cette vie.
On va laisser descendre les gens Cette situation banale des femmes encombrées de poussette, se croyant prioritaire comme des convois exceptionnels mais cette fois-ci la politesse est de laisser les passagers descendre, alors ce cri de mauvaise augure feignant l'aphorisme de Marcel Aymé « Quels sales types, les gens ! » qu'elle se renvoie.
Je ne m'en servirai plus, maintenant Oh dernière petite autopsie linguistique des petites phrases singulières recueillies dans l'escarcelle de Philippe Delerme, cette expression est un appel au souvenir, celui du regret de donner ce que l'on ne peut plus faire, comme un héritage par intérimaire. Désespoir de vieillir et d'abandonner aux autres ce que l'on pouvait faire, comme ce vélo ancien où s'évapore ses moments passés avec.
Tous ces moments sont des petites proses Delermiennes à savourer à tout moment.
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Sur le principe d'un autre de ses recueils de textes, Philippe Delerm se propose d'interpréter les sous-entendus de phrases si courantes qu'elles confinent au tic de langage : "Sinon, moi, je peux vous emmener", "C'est très bien fait", "C'est voir", etc.

J'aime bien Philippe Delerm ; je suis toujours un peu agacée par certaines critiques à son égard, nombreuses dans le corps enseignant, que je soupçonne d'être secrètement jaloux de celui qui est parvenu, slalomant entre les lettres au programme et les copies bourrées de fautes à rester - ou devenir - écrivain.

Cf. suite de ma note de lecture sur mon blog :
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Ce petit livre n'a pas plus de prétention que d'attirer notre attention sur de menues phrases qui émaillent nos propos, de façon répétitive jusqu'à en devenir réflexes mais qui, sous leur apparente banalité,trahissent nos modes de pensée et nos fonctionnements psychologiques. Rien de très sérieux donc, encore que...

N'est-il pas curieux que nombre de lecteurs affirment : « Je vais relire Proust », comme s'il était impensable de ne pas faire partie de la chapelle des initiés tout en se remémorant l'impossibilité, au temps du lycée ou de la fac , de franchir le cap des cent premières pages de la Recherche (SVP, ne pas donner le titre entier, cela fait vraiment débutant) ?

N'est-il pas irritant de se prendre un très pédagogique « Tout d'abord, bonjour », de la part d'un vendeur occupé auquel vous vous êtes pourtant adressé d'un très poli « Excusez-moi... » ? Très vexant de recevoir une leçon de politesse, comme si vous aviez voulu humilier un travailleur au travail !

Et que penser de cette gaffe – si répandue – dans la bouche d'un auteur interviewé qui voit bien que le journaliste l'écoute à peine : «  Je le dis dans le livre » (moi, j'entends plutôt « je le dis dans MON livre ». Littérateur, artiste, d'accord. Mais ce triste rappel des contingences commerciales, c'est d'un vulgaire...

Sans compter les discrètes interventions du serveur de restaurant qui tente d'exister au milieu de notre conversation : « attention, l'assiette est chaude » (là, on est obligé de se taire, de reculer un peu le buste, bref de tenir compte de sa présence, revanche du petit personnel)

And so on...C'est léger, bien vu, bien rendu, d'une plume rapide jamais cruelle.

NB : J'aurais bien à proposer à Philippe Delerm ce « Merci en tous cas » fréquemment entendu sur les ondes et qui semble quelque peu ravaler l'intervention de l'invité à quelque chose de médiocre mais inévitable.
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