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3,59

sur 362 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Tout passe, tout casse, tout lasse. » C'est le dernier conseil laissé par Papito à son petit-fils, Kolia. À la mort de son grand-père, ce dernier commence l'écriture d'une longue lettre adressée à son arrière-petite-fille, vie qui n'existe pas encore. D'une génération qui disparaît à une génération qui n'a pas encore poussé son premier cri, Kolia est un lien vivant qui entreprend de se souvenir pour ne pas disparaître. « J'ai compris que je vais mourir toute ma vie, comme tout le monde, je mourrai quand j'apprendrai la mort des autres. » (p. 166) Il raconte les vacances, l'école, la famille, les premières fois – premier baiser, première peur, première conscience de sa présence au monde, etc. –, les joies et les peines. « Je retourne me coucher, mais j'ai changé. C'est la première fois que je vois mon père pleurer. » (p. 218)

Loin d'être une simple compilation de souvenirs, ce roman est un hommage ému à l'enfance et une nouvelle définition de la nostalgie. « Les adultes font souvent mine de s'étonner du désespoir baroque des adolescents, mais cet étonnement est un leurre, ils n'y croient pas eux-mêmes ; au fond, ils savent très bien à quel point c'est compliqué de se relever quand on tombe de son enfance. » (p. 47) Portée par une très jolie plume, cette histoire donne envie de serrer une vieille peluche contre soi, d'ouvrir un album photo ou de téléphoner à une grand-mère ou un vieil ami. Au détour de certaines pages, je suis un peu tombée amoureuse de Kolia. J'ai pleuré avec lui (et pas qu'un peu) la mort de son chien. Nicolas Delesalle offre un premier roman très réussi, parfois un peu pataud dans l'émotion, mais véritablement attendrissant.
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On a droit à une série d'anecdotes marquantes de la vie du héros. On assiste au rembobinage d'une foule de ses souvenirs et de ses sentiments, ce qui nous amène à nous faire rêver sur nos propres souvenirs et sentiments, parce qu'on a tous forcément vécu un aspect ou l'autre du récit. Ca peut concerner les gens qui ont eu un chien, les gens qui partaient en vacances en voiture et en famille (au sens large, c'est-à-dire avec chien, chat, lapin, etc), ceux dont les parents sont séparés, ceux qui ont des origines russes,…

Comme moi, le héros (et auteur ?) a eu une révélation quand il a découvert la lecture. La description de son vertige correspondait à la mienne. Comme moi, il écoute Indochine (en cachette), connait Retour vers le futur par coeur et regarde Game of Thrones. Et les lecteurs pourront tous être touchés par l'humour de toutes ces petites choses anodines (comme son père qui tond la pelouse et dont la manière de faire ressemble à celle de mon propre père).

En gros, j'ai l'impression d'avoir feuilleté un album photos de ma famille. Un petit goût de nostalgie grâce à Masse Critique et Préludes, comme un petit parfum d'herbe coupée.
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Un joli roman plein d'émotions sur des instantanés de vie et des souvenirs de famille.
J'ai particulièrement bien aimé les chapitres « Lisez-le » et « Le trou ».
Je me laisserai tenter par d'autres livres de cet auteur.
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J'aime bien découvrir de nouvelles plumes et je trouve que les premiers romans sont souvent remplis d'émotion. Leurs auteurs mettent toutes leurs tripes dans la rédaction de ces ouvrages, ils les ont porté en eux pendant longtemps et ils se donnent à fond pour les rendre intéressants pour les futurs lecteurs.

« le jour où mon père a débarqué avec son sourire conquérant et la GTS, j'ai fait la gueule. Mais j'ai ravalé ma grimace comme on cache à ses parents l'odeur de sa première clope. J'ai dit “ouais”, j'ai dit “super”, la mort dans l'âme, même si j'avais compris que la GTS pour la GTX, c'était déjà le sixième grand renoncement, après la petite souris, les cloches de Pâques, le père Noël, Mathilde, la plus jolie fille de la maternelle, et ma carrière de footballeur professionnel. » Par petites touches qui sont autant d'instantanés de vie, Kolia convoque les figures, les mots, les paysages qui ont compté : la route des vacances, les filles, Totor le paysan aux cèpes et la maison de famille, des livres, quelques sauterelles, Raspoutine le berger allemand… Des petits riens qui seront tout. Un premier roman remarquable, plein d'émotion, d'humour, de poésie, de profondeur, où la petite musique singulière de l'enfance ouvre sur une partition universelle.

Dans son premier roman qui sort aujourd'hui aux Editions Préludes, Nicolas Delesalle nous propose un voyage dans les souvenirs d'enfance de Kolia. Celui-ci a grandi dans une famille plutôt unie avec ses deux soeurs, un chien et une Renault 25 dont le modèle ne lui plait pas. J'ai trouvé que cette lecture était pleine de fraicheur, on se plonge dans la vie de Kolia avec bonheur.


L'auteur étant plus ou moins de mon âge, j'ai pu recouper certains passages avec ma propre enfance et ça, j'ai adoré. Ca donne un côté authentique au récit, c'est vraiment plaisant. le roman est très vivant, il n'y pas de temps mort. Je ne me suis pas ennuyée une seule fois pendant cette lecture, Kolia m'a fait passer du rire aux larmes. On se prend les émotions en pleine tête, on ne s'attend pas forcément à être confronté à certaines situations. C'est réellement les quarante premières années d'une vie qui nous sont décrites ici.


C'est une très belle découverte que j'ai pu faire avec ce "Parfum d'herbe coupée", je remercie donc grandement les Editions Préludes et Babelio pour la confiance qu'ils ont placé en moi.
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Comme Proust avec sa madeleine, il suffit d'une odeur, d'un bruit ou d'un geste pour que des souvenirs, en apparence insignifiants, en fassent resurgir d'autres des années plus tard. Pourquoi se sont-ils imprimés dans nos mémoires plutôt que d'autres ? C'est la magie de l'enfance.
En mettant bout à bout ses souvenirs, l'auteur reconstitue le puzzle de sa jeunesse. A chaque chapitre correspond un moment retrouvé, ému ou joyeux. L'auteur met en lumière une époque, les années 80, mais tout le monde peut s'y retrouver. Il est question du premier baiser, des professeurs qui ont comptés, des rapports entre frères et soeurs...
J'ai imaginé les lieux de vie de l'auteur, les membres de sa famille, son chien Raspoutine (il m'a fait pleurer, ce chien...). Certains souvenirs de l'auteur ont fait écho à mes propres souvenirs. Une douce nostalgie m'a accompagnée durant cette lecture, me faisant quitter à regret l'ambiance de ce premier roman, aussi attachant que réconfortant.
Une réussite !
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La grand-mère de Kolia vient de mourir. Son grand-père, atteint d'Alzheimer, lâche dans un éclair de lucidité cette phrase : "Tout passe, tout casse, tout lasse". Ces quelques mots font l'effet d'un électrochoc à Kolia, si bien que des années après il s'en souvient encore. Dans ce roman qui n'en est pas vraiment un, l'auteur évoque des souvenirs dans une succession de petites histoires plus ou moins longues et les adresse à Anna, sa future arrière-petite-fille pour qu'elle sache qui il était.

C'est avec plaisir que j'ai lu Un parfum d'herbe coupée de Nicolas Delesalle. J'ai beaucoup aimé la façon dont le narrateur/auteur évoquait son enfance : avec humour, parfois de la tristesse mais surtout avec nostalgie et beaucoup d'émotion. Il ne tombe jamais dans le mièvre, même si on ressent aussi un peu de naïveté dans sa façon de raconter les choses.

Magie du premier baiser, premiers émois sexuels, mort prématurée d'un ami, film X du premier samedi du mois sur Canal+ regardé en cachette, découverte de la lecture grâce à des enseignants passionnés, vacances en famille..., Kolia nous raconte les souvenirs marquants de sa vie et offre souvent des instantanés de pur bonheur qui nous touchent forcément ! Chacun peut se reconnaître dans un ou plusieurs de ces moments racontés, et développer ainsi une certaine intimité avec le narrateur, qui devient un proche, une connaissance. Un parfum d'herbe coupée est drôle, émouvant, fort, avec une écriture simple et fluide, et se lit d'une traite.

Il s'agit ici du tout premier livre publié par les éditions Préludes, un nouveau label de littérature du Livre de Poche, qui à travers dix livres par an, propose de faire découvrir à ses lecteurs des inédits : premiers romans français ou premières traductions pour la littérature étrangère. Et dans un format semi-poche, soit 13-15 euros. le label propose aussi, à la fin de chaque ouvrage, des "passerelles", soit trois propositions de lecture pour découvrir d'autres romans du même genre ou sur le même thème. Enfin, leur site Internet est très bien fait et interactif. Voilà un concept qui me plaît et j'ai déjà acheté le deuxième titre paru : Conception de Chase Novak (à retrouver bientôt sur le blog).

Merci à Babelio et aux éditions Préludes pour ces belles découvertes romanesque et éditoriales.
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Un livre autobiographique plein de nostalgie, de tendresse et de délicatesse.
L'auteur ouvre sa "boite à souvenirs". Il évoque sa découverte de la sexualité, des livres, sa perte de la foi, son premier baiser dans une très jolie description, son chien, ses parents et leurs difficultés... Il décrit avec beaucoup de tendresse et d'humour les profs qui l'ont marqué, qui ont contribué à le façonner en homme. Les événements des dernières décennies défilent au fil des pages : l'arrivée du walkman, l'explosion de la navette challenger, le clip de thriller...
Avec de jolies phrases bien ciselées, par petites touches délicates dans des chapitres courts, l'auteur nous parle de ces petits riens qui ont fait sa vie, notre vie...
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L'auteur nous raconte des épisodes - banals ou marquants - de sa vie, de son enfance à sa paternité : enterrement du grand-père, premiers amours, premier flirt, professeurs, décès d'un ami…

Son regard est souvent juste, plein de bon sens et de sensibilité. le ton est parfois teinté d'ironie, avec une dose d'autodérision. J'ai été souvent ému, presque la larme à l'oeil ou le sourire aux lèvres, selon les situations (ni pleurs ni franche rigolade cependant). N'ayant que quelques années de plus que l'auteur, la toile de fond de ses souvenirs et ses références ont en outre parfois réveillé un brin de nostalgie chez moi.
En résumé : cette lecture fut pour moi un très agréable moment de détente.

Lu dans le cadre du prix Relay. Merci à Babelio et aux éditions Livre de Poche (collection Préludes).
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Une histoire simple sur le temps qui passe, le passage de l'enfance à l'adolescence puis à l'âge adulte, un peu décousue parfois entre les allers-retours du présent au passé. Une histoire qui m'a touchée et parlé comme elle parle à beaucoup, qui nous ramène à certains souvenirs d'enfance sans qu'on sache pourquoi ceux-là, et qu'on évoque, avec bonheur, tendresse et nostalgie.
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Kolia, le narrateur, nous raconte des moments de l'enfance qui évoquent également chez le lecteur ses propres souvenirs. L'auteur étant né en 1972, il évoque certains souvenirs des années 70 et 80.
Il raconte son dernier échange avec son grand-père, le jour de l'enterrement de sa grand-mère.
Il se souvient de ces professeurs, de celle qui l'a collé tous les mercredi de son année de quatrième pour insolence... mais qui lui a également appris à apprécier les livres et la lecture. de sa professeur de russe qui ne voulait pas le favoriser.
Il nous confie sa jeune vocation d'astronaute et ses expériences de lancer de fusée avec comme "cobayes" vivants, des sauterelles du jardin.
Il évoque aussi son premier baiser, ses premiers émois amoureux et comment il descendait de sa chambre la nuit en cachette pour regarder à la télévision le film du premier samedi du mois sur Canal+
Ce livre m'a fait penser à Philippe Delerm et son livre "La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules"...
Les chapitres sont émouvants, plein d'humour, touchants, plein de tendresse ou d'espièglerie...
Une découverte très plaisante au parfum d'enfance.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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