J'ai reçu
Toccata (pour personnages) en italique à Noël.
Violette, Elie, la narratrice (dont j'ignore le prénom), Nectaire, Annunziata et Raub m'attendaient sous le sapin et ont rejoint mon petit cocon de fin d'année pour m'offrir une lecture complexe et haute en couleurs et un voyage dans un imaginaire infini.
Trois de ces personnages sont "vrais" et passionnés d'écriture. La vie les a rassemblés dans un atelier littéraire pour leur permettre d'apaiser leurs "allergies au réel".
Les trois autres sont leurs personnages d'écriture, qui, petit à petit, prennent leur indépendance, gagnent une originalité que leurs auteurs ne contrôlent plus.
Les auteurs déphasés et leurs créatures idéalistes trouveront en Italie un écrin de tranquillité et une possibilité de quitter la société moderne déprimante pour vivre la quiétude espérée.
Vous n'avez rien compris à mon résumé ? C'est (presque) normal.
Ce livre est un roman dans un roman.
J'ai aimé ce parti pris, cette originalité.
Je m'y suis perdue parfois.
Les idées foisonnent, mériteraient d'être plus développées.
La folie nous guette, juste pas assez ou juste trop.
J'hésite.
L'auteure,
Sylvie Délèze, est une femme que j'ai côtoyée durant mon adolescence. Depuis, je ne l'ai plus revue. La lecture de son premier roman m'a impressionnée... Sa plume est fouillée, colorée, intelligente et intellectuelle. Toccata m'a demandé de ressortir mon dictionnaire. Et, ma foi, j'ai bien aimé ça.
Cette dernière lecture 2020 a été exigeante mais m'a ravie ! Elle me fait pressentir une année 2021 riche en belles découvertes littéraires.