L'auteur nous livre dans un premier temps son expérience de délire lors de son comas suite à un grave, très grave accident de voiture dont il était la seule victime. J'avoue, je suis ami, presque frère avec ce zouave qui profite que je suis à l'étranger pour aller s'éclater contre un poteau d'éclairage. C'est un artiste le bougre, un écorché vif. Il ne fait jamais rien à moitié, le travail sérieux comme la grande déconne. Vous allez me dire : « encore un gars qui se la raconte, qui nous la raconte ! C'est son expérience après tout, pas la nôtre ! ». Mais, malgré l'amitié qui me lie à l'auteur, je vais la jouer objectif. Jean-Paul, c'est un électron libre, un créatif, un défenseur de la liberté de penser, un rebelle. Et bien, dans son délire comateux, tout ça se ressent. Donc, un délire créatif, libre et rebelle. Mais l'auteur ne s'arrête pas à ces divagations. Juste au début du livre, avec ses propres mots et son émotion non filtrée. Ensuite, aidé par un autre ami, la plume devient plus fluide, moins rustre, plus harmonieuse et Jean-Paul se pose des réflexions par rapport à cette expérience entre la vie et la mort. Il nous dit aussi, même amputé d'une demi-jambe, d'une demi-main, aveugle d'un oeil, toute la joie que c'est d'être en vie, même fortement invalide. Quel bonheur que de pouvoir de nouveau rêver, créer, espérer, respirer, aimer… Et c'est là qu'est tout le charme de ce livre. Je sais que mon ami ne fera pas de son histoire un best-seller mais si d'aventure vous vous intéressez à le lire, vous ne devriez pas être déçu du voyage. Vous pouvez aussi tenter de découvrir l'oeuvre de Jean-Paul Deller, plus intime avec quelques petites pièces mais aussi monumentale dans certains lieux publics. Ce gars, c'est mon frère artiste et je suis son frère artisan et ses grandes qualités humanistes transpirent dans ces belles pages qu'il partage avec nous. Disponible en version papier ou numérique.
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La culture rend peut-être l'agonie plus intelligente...