Wayne Shelton est une BD qui déjà à la sortie faisait « old style » : magnifiques dessins ligne claire de
Christian Denayer, personnage principal aventurier – tombeur, qui garde toujours un sens moral même dans l'adversité la plus totale, intrigues qui entraînent toujours le héros aux quatre coins du globe...
Dans ce quatrième tome, Shelton est attiré en Asie par un routard qui lui raconte que son fils, détenu dans une prison indonésienne, lui demande de l'aide. Petit problème, Wayne Shelton a beau avoir eu dans son lit pas mal de conquêtes, il ne se connaît pas de paternité.
Mais il comprend peu à peu que ce dont on lui parle date de la période de son engagement au Vietnam, quand il avait été laissé pour mort par un groupe de GI qu'il commandait, qui l'avaient roué de coups, et qui s'étaient livrés à des atrocités dans un petit village pour récupérer un butin secret. Leur leader était un dénommé Hooker.
Dès que le lien avec les exactions de Hooker et sa bande lui sont rappelées, Shelton n'a plus d'hésitations, il part combattre ce fantôme du passé.
Après un festival de scènes d'action, toujours aussi spectaculaires, l'histoire est appelée à se poursuivre dans un cinquième épisode, sobrement appelé « La vengeance ».
On est là dans un style qui vingt ans plus tard (l'album date de 2004) peut paraître un peu désuet : le preux Shelton traverse la moitié du globe pour rendre justice… Beaucoup de bons sentiments, de rappels à la loyauté et d'appels à la vengeance… Shelton se situe quelque part entre Indiana Jones et James Bond.
Mais dans l'absolu, Wayne Shelton est une réussite dans ce genre. Les dessins et les décors sont à tomber par terre, les dialogues jouent sur le second degré et l'ensemble ne se prend pas trop au sérieux, juste ce qu'il faut pour proposer une bonne BD d'aventure.