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4,09

sur 636 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je remercie tout d'abord les Editions Hachette et Babelio pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une Masse critique. Je ne connaissais pas cette auteure mais j'en avais entendu parler par une blogueuse « Livresse noire ». de plus, le sujet de la GPA, qui est au coeur de cette histoire, m'intéresse.

L'intrigue commence fort avec cette jeune femme enceinte de 8 mois qui s'est enfuie dont on ne sait où, qui fuit on ne sait qui et qui, heurtée par une camionnette par une nuit de tempête, meurt après avoir dit ces mots : « Escape from the car, save the others ». Les deux gendarmes qui vont enquêter, vont se retrouver bientôt dans un trafic de GPA : des jeunes femmes sont séquestrées quelque part, le temps de porter un enfant pour des couples stériles. Qui organise ce trafic, quels sont les intermédiaires, qui sont les parents qui ont accepté de recourir à ce « service », que deviennent les jeunes femmes après leur accouchement et surtout qui est cette jeune femme ? Autant de questions qui vont hanter Louise Caumont et la pousser à mettre un terme à ce trafic immonde.
De plus, c'est un roman choral : on entend la voix d'une jeune femme enceinte, séquestrée quelque part et qui se demande avec angoisse ce qu'il adviendra d'elle après son accouchement ; on entend celle d'un homme particulièrement antipathique qui est victime d'un chantage ; on entend celle de Louise Caumont pour qui l'affaire est douloureuse car elle la renvoie à son passé. Toutes ces voix s'entremêlent et se rejoignent pour nous donner un dénouement de choc.

J'ai donc beaucoup aimé l'histoire, par contre il y a des faiblesses dans l'écriture : des dialogues trop convenus qui nuisent parfois à l'intensité du sujet, le personnage de Louise Caumont qui n'est pas assez développé, on a du mal à ressentir de l'empathie pour elle, alors qu'elle a vécu un drame. A lire pour l'intrigue.

Challenge Multi-défis 2022
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Nativité
Lire un polar de Céline Denjean est un plaisir que je me réserve annuellement depuis que j'ai découvert cette auteure (grâce à un ami –merci Jérôme !).
En ouvrant Matrices, j'ai eu un (très court) instant de doute : n'allais-je pas me retrouver avec un autre « le Cheptel » ? Il n'en est rien, l'intrigue est bien différente même si les thèmes de prédilection de Céline Denjean sont présents (les violences faites aux femmes notamment).
Une jeune femme est renversée par une voiture un soir de tempête dans la région Tarbaise. L'automobiliste impliqué est paniqué, fort heureusement arrive une voiture conduite par un médecin qui prodigue à la blessée les premiers secours. Hélas, elle décède peu avant l'arrivée des secours : elle a juste eu le temps de prononcer une phrase en anglais « save the others »… L'affaire est confiée à la Brigade de Recherches de Tarbes : la major Louise Caumont, son adjointe Violaine et le « petit dernier » Thierry. Surchargés de travail, les trois gendarmes prennent cette enquête à coeur : la jeune femme africaine, semble-t-il, était enceinte, et d'un bébé qui n'avait rien en commun avec elle. Une mère porteuse alors… Et quid de ce « branding » un marquage au fer rouge sur son épaule ?
Comme dans ses polars précédents, Céline Denjean nous emporte dans une enquête de haut vol. Une intrigue passionnante, des personnages à la psychologie fouillée, un suspens qui va crescendo : tout est réuni pour faire de ce bouquin un excellent moment de lecture.
Qui plus est le thème central, celui de la traite d'êtres humains (plus précisément la traite des femmes qui telles les esclaves du XIXème siècle sont arrachées de leurs terres natales –ici le Nigéria- pour être « utilisées » en occident, comme du bétail) est terriblement actuel et traité de façon poignante et réaliste. Les réseaux mafieux qui exploitent sans aucun scrupule de jeunes femmes (qui n'ont guère le choix pour espérer –vainement- échapper à une misère abjecte) sont au coeur de ce polar très réussi : prostitution, pornographie, et au delà de toute violence, la gestation pour autrui forcée.
J'ai beaucoup aimé le personnage de la major Louise Caumont : une femme blessée qui s'est construit une carapace pour tenter de résister à la souffrance et que cette enquête va toucher en plein coeur.
Un polar profondément humain.
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Louise Caumont, Violaine Menou, Thierry Saint-Orens. Ils sont trois gendarmes qui travaillent ensemble. Louise est le chef, la plus âgée. Elle est d'une rigueur toute militaire. Célibataire, elle vit seule avec son chat, et peine à répondre aux invitations de Violaine, de Thierry, voir à comprendre le mode de vie de cette jeune génération, qui s'engage tôt, qui fait les choses dans l'ordre et dans les règles (mariage, maison, enfants), elle qui n'est jamais parvenue à parler de son douloureux passé. C'est sa nouvelle enquête qui lui permettra - enfin - d'ouvrir les vannes. Mais quelle enquête.
Une jeune femme enceinte de huit mois est renversée par une voiture, au cours d'une violente tempête. Avant de mourir, elle a le temps de murmurer : "Save the others". Commence alors un travail de fourmi pour tenter de savoir qui était cette jeune femme, d'où elle venait, et pour le compte de qui elle portait cet enfant. Oui, la jeune victime était enceinte, mais c'était une GPA : autant dire que retrouver sa trace, et retrouver la trace de ceux à cause de qui elle était enceinte n'est pas simple.

Les mots que j'ai employés orientent, bien sûr, laissent à entendre mon point de vue sur la GPA. Jusqu'où certaines personnes sont-elles prêtes à aller pour avoir un enfant ? Moi, nulle part. Certaines personnes, très loin. Ces personnes ne désirent pas un enfant, elles désirent un enfant qui soit génétiquement le leur. Je suis sévère ? Oui. Parce que ce ne sont pas elles qui prennent des risques au cours de la grossesse, c'est la mère porteuse, c'est elle qui subira la grossesse, l'accouchement, et le post-partum, qui n'est jamais évoqué quand on parle de GPA "éthique" comme si tout s'arrêtait - physiquement - pour la femme après son accouchement.
Et si la GPA devenait un nouveau business bien lucratif pour de nouveaux trafiquants de chair humaine, si elle devenait un nouveau moyen d'exploiter les femmes, encore et toujours, de rentabiliser au maximum leur corps ?  Il existait déjà tant de moyen pour les trafiquants. La prostitution a bien des visages, et je me dis que certaines citations, sur les films pornographiques, feront tiquer certains lecteurs. Et pourtant, elles nous rappellent ce qu'est vraiment l'univers de la pornographie : "à y bien regarder, un film porno n'est rien d'autres qu'une passe sans fin, offertes à la concupiscence de centaines d'inconnus.... ". de même, en ce qui concerne la prostitution : la pénalisation de la clientèle n'a pas du tout amélioré le sort des prostituées (voir les chiffres donnés, via Louise Caumont, par l'autrice).

L'enquête est lente à se mettre en place, parce que les enquêteurs, qui sont bientôt rejoints par le major Vanessa Roumieu et le major Farid Benchik, doivent chercher partout, et qu'ils ne peuvent pas penser à tout. Les trafiquants non plus, ce qui est presque rassurants : c'est quand ils commettent des erreurs qu'on peut retrouver leurs pistes. C'est dans la seconde partie du récit que le rythme s'accélère, que les récits secondaires rejoignent le récit principal, que certains faits prennent sens, parfois même cruellement.
A travers Matrices, l'autrice nous interroge aussi sur la parentalité. Ce n'est pas tout de vouloir un enfant, il faut aussi savoir prendre soin de lui une fois qu'il est là, et force est de constater que ce n'est pas toujours le cas, que la violence éducative ordinaire n'est pas toujours visible au contraire de ses conséquences. Il faut aussi voir ce que l'on veut transmettre à son enfant, ce que l'on est prêt à faire - ou pas - pour qu'il vive sa vie du mieux possible. Vastes soucis. Les réponses données ne sont pas toujours celles que l'on attendait.
A lire si vous aimez les polars qui accrochent et interrogent sur les maux de notre société.
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Agréable première lecture
d'un roman de Céline Denjean.
Prostitution, trafic de mères porteuses..
On avance dans du très lourd..
L'écriture épouse le style journalistique.
Les personnages sont attachants .
Encore une flic au passé affligé
d'une batterie de casseroles ...
Louise est du genre sympathique
cheffe, mais pas.. misogyne ..
Le déployé du récit accuse
quelques lambineries...
L'Occitanie, cadre géographique de l'enquête
flatte notre soupçon de chauvinisme..
Bref, un bon moment de lecture.




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Une auteure que j'apprécie de plus en plus.
Le roman commence par un accident de la route, une jeune fille enceinte est renversée par une voiture. Elle porte un marquage au fer à l'épaule. Les gendarmes Louise Chaumont et Violaine Menou commencent à enquêter. Petit à petit, un trafic de bébés va se dévoiler. Il faut bien s'accrocher car ce roman est assez violent. Les protagonistes n'ont pas de limites.
Un bon suspense, les personnages des gendarmes existent vraiment avec leurs problèmes personnels et leurs interactions.
Un bon moment de lecture. Je recommande.
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Une terrible tempête fait rage dans les Pyrénées et la visibilité est réduite au minimum. Quand une jeune femme enceinte traverse la route sous la pluie battante, la camionnette arrivant à toute allure ne peut l'éviter. Avant de mourir, elle supplie de « sauver les autres ». Les gendarmes lancé·es sur l'enquête découvriront très vite un sombre trafic dont les nombreuses ramifications les emmèneront dans les tréfonds de la nature humaine.

Je lis pas mal de polars et si je trouve le genre agréable à lire, je suis rarement impressionnée. On est souvent dans du gentiment distrayant, sans plus. « Matrices » fut donc une excellente surprise! L'intrigue est bien ficelée, les thèmes peu convenus et les personnages loin des archétypes en carton-pâte chers aux thrillers. le rythme soutenu ne faillit jamais malgré les presque 500 pages de l'ouvrage et les pièces du puzzle s'emboîtent parfaitement. J'aurais juste aimé que le personnage de l'enquêtrice soit davantage développé et exploré. Ça ne m'empêchera toutefois pas de lire les autres romans de l'autrice!

Merci à Babelio et aux éditions Hachette pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre de Masse Critique!
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Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma lecture de 382 pages sur ma liseuse.
Voulant à tout prix lire "Chatiment" le dernier Céline Denjean j'ai vu que c'était le troisième opus d'une série avec Louise Caumont donc pour une fois je me suis dit je vais commencer dans l'ordre. C'est mieux non???
L'auteure soulève avec ce thriller des questions importantes sur la procréation assistée, les inégalités sociales et le trafic des femmes dans un pays où l'argent est roi. Encore une gendarme avec un passé douloureux (décidément) qui va essayer de découvrir ce trafic de bébés et de femmes. Certains passages sont un peu trop long peut être pour mieux nous faire entrer dans la peau des personnages et une fin un peu trop rapide à mon goût mais j'ai passé un agreable moment de lecture et maintenant je passe au T2 Precipice.
Toutefois, comme je le précise toujours, ceci est purement personnel.

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Dans ce thriller, Céline Denjean utilise une méthode éprouvée et efficace. D'un côté on suit une enquête sur la mort d'une jeune femme, une africaine percutée en pleine nuit par une voiture, de l'autre on suit l'itinéraire d'une jeune africaine au Kenya (on ne sait pas si c'est la même jeune femme dans le passé ou une autre dans le présent.)
Les enquêteurs sont des gendarmes de Toulouse, l'action alterne entre Toulouse et Castelbajac dans les Hautes-Pyrénees.
Louise est une des enquêtrices, elle a la cinquantaine et un lourd passé qu'elle dévoile peu à peu avec subtilité, Violaine Menou la deuxième enquêtrice a une trentaine d'années. le duo fonctionne très bien tout en amitié, complicité mais aussi rigueur dans le travail.
Les autres membres de l'enquête sont également intéressants. Je n'en dirai pas plus sur le sujet de l'enquête, ce serait spoiler.
Rajoutez à cela le fait que je n'avais pas deviné qui était le manipulateur dans l'ombre et vous comprendrez que ce roman m'a beaucoup plu.
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Pris dans une pluie diluvienne un conducteur percute une jeune femme enceinte qui décède peu après dans les bras d'un médecin surgi tout à propos. Avant de mourir elle prononce les mots « Save the others ». L'autopsie de la jeune nigériane révèle un marquage au fer rouge et l' enfant qu'elle porte n'a aucun gène commun avec elle.
La major Louise Caumont et son adjointe et amie Violaine Menou, la première dissimulant de profondes blessures sous un masque de froideur , la seconde plus intuitive et spontanée, vont se lancer à corps perdu dans cette enquête. Progressivement se dessine l'existence d'un vaste réseau mafieux qui se procure le ventre des femmes aux fins de fournir des nouveaux-nés sur mesure à de riches familles françaises.
La mort de la jeune nigériane dont l'enfant devait absolument être livré à temps, va obliger le livreur à capturer une jeune française enceinte, ce qui ne sera pas sans conséquences.

Remonter une telle filière dans laquelle trempent des familles ultra riches , en passant par tout une filière d'ordures qui se font une fortune sur ces jeunes femmes qui n'ont de valeur que marchande sinon rien, est une entreprise de longue haleine bien éprouvante pour Louise et son équipe.
Différentes voix alternent dans ce roman, celles d'hommes sans scrupules, avides d'argent et de pouvoir, qui se donnent des allures honorables mais n'ont qu'eux-mêmes et leur satisfaction égoïste comme point de mire.
Celle d'une jeune femme nigériane vendue par les siens, séquestrée elle ne sait où avec d'autres jeunes femmes enceintes, terrorisée à l'idée du viol et du vol de l'(son) enfant à sa naissance. Elle relate son périple jusqu'en France.
Vient ensuite le récit bouleversant d'une jeune femme qui fut vendue comme prostituée, donnée en location à l'industrie du porno pour y subir d'innombrables humiliations et violences filmées et qui assista à des scènes d'une horreur sans nom
Et vient enfin grâce à la bienveillance et la délicatesse de Violaine, la parole de Louise, déchirante, qui nous donne à comprendre sa réserve et à compatir à ses souffrances.
Un thriller magistral et passionnant dans lequel Céline Denjean dénonce avec lucidité et sensibilité, l exploitation sans limites des femmes
Lien : https://trancheslivres.wordp..
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Matrices de Céline Denjean est un roman très intéressant qui aborde plusieurs sujets graves.
Suite au décès d'une jeune africaine enceinte, dans les Pyrénées, qui a été percuté par une voiture, l'équipe de la gendarme Louise Caumont va découvrir un trafic sur des GPA illégales, lié à des réseaux de prostitution.
C'est une enquête très intéressante. On en apprend beaucoup aussi sur le passé de l'enquêtrice principale et son passé difficile.
J'ai beaucoup aimé cette lecture.
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