Châtiment

Bonjour,
Voici « Châtiment » de Céline Denjean. Gros coup ce coeur pour ce thriller machiavélique, à la fois poignant et émouvant. Nous retrouvons la Major Louise Caumont de la brigade de Tarbes dans ce troisième volet, indépendant des précédents. ( « Matrices », « Précipice »). Elle va enquêter sur le meurtre d'une femme appartenant à une famille célèbre. L'intrigue est complexe, captivante et bouleversante et dégage une intensité rare. Les personnages sont parfaitement décrits et leur psychologie finement analysée. L'ambiance est sombre, lourde et pesante et déborde de suspicions et d'interrogations. Je suis toujours sous le charme de l'auteure qui nous manipule avec brio et me séduit à chaque roman par sa belle plume. Un excellent thriller au twist final saisissant !

Dès les premières pages, je replonge avec délectation dans la prose de Céline et je retrouve ce qui fait que je navigue avec bonheur dans ses romans : un style recherché, un vocabulaire riche et précis, une syntaxe sans faille… Je sais pourquoi je suis fan de Céline Denjean depuis que j'ai découvert son Univers 😊
Le major Louise Caumont se voit confier l'enquête sur le meurtre de Marie-France Bellegarde, alors que cet homicide date de 2 mois et que les enquêteurs chargés des recherches sont formels : il s'agit de la 22° victime du tueur en série, tous les éléments absolument identiques ne laissent aucun doute sur l'identité du meurtrier !
Quels éléments nouveaux ont bien pu ré orienter l'enquête pour que son équipe soit chargée d'élucider cet assassinat macabre… prenant le pas sur l'équipe qui poursuit le tueur multirécidiviste depuis des années… ?
Dans le même temps, un détective privé est missionné après la disparition inquiétante depuis plusieurs mois d'une soixantenaire, Roseline Blanc, femme aimée de tous et soucieuse de son prochain, dévouée à une association caritative d'aide aux personnes en grande précarité. C'est le neveu de Roseline qui réclame au détective Philippe Georgel de mener des recherches pour comprendre ce qu'il a pu advenir de sa tante.
Avec « Châtiment », l'auteure nous immerge dans un Monde qui m'est plutôt étranger : celui des familles ultra cathos, voire intégristes… et tous les secrets qui peuvent entourer la cellule familiale mais aussi les établissements scolaires dédiés…
« Les noeuds de l'enfance ne se défont pas. Jamais. ». Chaque événement vécu façonne l'adulte qu'il deviendra, en bien comme en mal…
Un thriller mené de main de maître; deux scénarios qui s'entrechoquent et projettent à ce moment là l'intrigue dans une toute autre dimension ; Céline Denjean balade son lecteur de découverte en révélation et de certitudes en fausses-pistes pour un final en apothéose.
Gros coup de coeur pour ce dernier roman de la Louve Alpha ❤️

Ce nouvel opus de Céline Denjean nous raconte une double enquête : celle de Louise Caumont et de son équipe sur le meurtre d'une femme, meurtre attribué à tort à un sérial-killer. Comme ce dernier est mort des mois avant le meurtre de Marie-France Bellegarde, il faut recommencer à enquêter et chercher d'autres pistes. Et une autre menée par un détective qui essaie de retrouver la trace d'une femme d'une soixantaine d'année. Quels liens entre ces deux enquêtes ?

Pour Louise Caumont, Marie-France Bellegarde est d'abord une victime innocente : catholique pratiquante, généreuse, bénévole au sein d'une association qui aide les sans-abris, qui aurait pu décider de la tuer ? le détective, quant à lui, se rend dans cette même association où travaillait aussi la disparue.

Louise se rend au domicile des Bellegarde, elle trouve une famille moins lisse qu'il n'y paraît : le père met mal à l'aise Louise, un des fils est enfermé dans une colère noire et l'unique fille semble terrifiée par quelque secret. Déterminée à en savoir plus sur la personnalité de Marie-France, Louise Caumont va orienter son enquête vers l'association et vers l'établissement privé fréquentée par Marie-France et plus tard par ses enfants. Peu à peu l'image si nette de Marie-France se dégrade, peu à peu les deux enquêtes nous conduisent vers une vérité épouvantable et nauséabonde.
Encore une fois, Céline Denjean nous livre une intrigue complexe et passionnante, nous faisant toucher du doigt le mal absolu qui se cache au fond des confessionnaux. J'ai beaucoup aimé ce dernier roman, bien plus que le précédent.

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La police avait un peu rapidement attribué le meurtre de Marie-France Bellegarde à un tueur en série très actif dans la région de Tarbes. Sauf que ce coupable idéal était mort un mois avant le crime. La gendarme Louise Caumont reprend donc l'enquête en privilégiant la recherche d'un copieur au courant du modus operandi du tueur caractérisé par des références religieuses macabres. Elle s'intéresse de près à la famille Bellegarde, membre d'une communauté catholique traditionnelle dont les enfants sont éduqués selon un modèle très rigide.
Parallèlement à l'enquête, un détective privé à la recherche d'une vieille dame disparue brutalement s'intéresse à une association caritative pour laquelle Marie-France était bénévole.
Habilement construit, ce double récit se concentre très vite sur cette famille trop parfaite régie par des rituels et des dogmes moraux d'un autre siècle, corrompue par l'hypocrisie et les secrets les plus honteux.
Céline Denjean maitrise l'art de créer une atmosphère étouffante et de distiller ses informations avec parcimonie, entretenant de fait un suspense efficace.

Comme il me tardait de lire le nouveau roman de Céline Denjean je la suis déjà depuis de nombreuses années et je ne manque aucune de ces sorties et celui-ci ne fait pas exception à la règle.

La major Louise Caumont, se retrouve héritière d'un dossier d'enquête sur le meurtre d'une femme, un meurtre attribué à tort à un tueur en série au départ, cela est dû à une erreur de la section de recherche de Toulouse.

Elle fait face à cette affaire non résolue où elle devra redémarrer l'enquête à partir de zéro, épaulée par son équipe.

Elle va se retrouver donc confrontée à la famille Bellegarde et va s'intéresser de très près à Marie-France Bellegarde.

Un édifice familial vacillant ou beaucoup de secrets et de non-dit se retrouve derrière la porte close de la maison.

Beaucoup de mystère, de suspense, d'intrigue, de secret.

La major Louise Caumont, qui est athée, se retrouve confrontée à tout ce qu'elle déteste et semble ne trouver aucun réconfort.

Un milieu qui se voit totalement différent des chrétiens catholiques pratiquants de tous les jours car les enseignements sont totalement différents des nôtres.

En tant que catholique fervente, je ne suis pas membre d'une communauté traditionnelle qui suit strictement les règles et les traditions, comme la messe en latin, l'adhésion à des dogmes spécifiques, le port du voile et de la jupe pour les femmes lors de la messe, l'agenouillement pour recevoir la communion, la séparation des genres pendant la messe, ainsi que des différences dans l'habillement ecclésiastique. Nous partageons les mêmes sacrements et prières, même si nos pratiques peuvent varier, comme l'utilisation du bréviaire.

Mais nous croyons en Dieu et nous nous rejoignons sur quelques points mais pas totalement.

Dans cette histoire l'autrice a réussi à faire en quelque sorte passer un message sur ce qui se passe dans certains milieux ou on est prêt à faire vraiment l'irréparable et à cause des dommages irréversibles sous prétexte qu'on se croit exempté de tout défaut et qu'on a un poste à responsabilité dans un milieu catholique qui nous permettrait de commettre des choses vraiment peu glorieuses voire impensable .

Nous sommes vraiment dans une famille où tout doit se vivre en famille et on n'a pas le droit à l'erreur et on n'a surtout pas le droit de divulguer ce qui s'y passe car on lave le linge sale en quelque sorte en famille.

Dans cette famille, quand on entreprend quelque chose ou qu'on a besoin de discernement ou qu'on a commis une bêtise, on s'en remet à Dieu et pas à la loi ou à la justice et pourtant il y a certaines choses qu'il ne devrait pas être permis de faire et cela peu importe la croyance.

Oui dans certains milieux catholiques il y a des défaillances, il y a encore des choses à montrer du doigt, il y a des choses qu'on ne doit pas totalement faire et que pourtant beaucoup font mais ce n'est pas pour autant que nous devons faire les mêmes actes.

Moi-même étant plus jeune ayant été dans un collège privé catholique chez les religieuses mais avec certaines règles vraiment poussées à l'excès,c'est avec le recul que je me rends compte que cette histoire a quelques similitudes au niveau de certaines règles mais pas des choses qui se sont passées mais vraiment au niveau de la bienséance des règles et des valeurs.

Dans cette histoire, il est difficile sur le plan moral de raconter ce qui s'est passé, mais je dois admettre que l'endroit où j'ai étudié plus jeune m'a aidé à devenir la personne que je suis aujourd'hui et m'a enseigné des valeurs qui continuent à guider ma politesse, ma rigueur et ma constance.

J'admire le travail de l'autrice, elle a su vraiment créer une ambiance qui monte peu à peu crescendo presque toutes les vérités sorte au moment où on s'y attend le moins et bouscule tout sur son passage et fracasse tout dans son élan.

Chacun des personnages, qu'il s'agisse de la major Louise Caumont, de son équipe ou de cette famille, nous confronte à nos limites et nous amène à nous interroger sur notre réaction face à l'impensable et les mesures que nous aurions prises.

Franchement, en lisant ce roman, j'ai été ramené à des souvenirs vécus avec les religieuses, les règles strictes du collège ressemblaient à ce qui était décrit dans le livre.

C'était à la fois difficile de revivre cela et en même temps, j'avais l'impression de retrouver mon ancienne vie : l'uniforme bleu ciel, la classe de filles où nous n'avions pas le droit de faire de bêtises, de rire trop fort ou de faire du bruit. C'était presque comme être à l'armée, avec des règles strictes comme bien faire son lit à l'internat, mettre la table sans se servir en premier, et tant d'autres choses qui peuvent sembler insignifiantes aux yeux des gens. Aller en classe en rang, ne pas courir dans les couloirs, et surtout ne pas lire de romans policiers ou autres sous peine de se les faire confisquer.

En somme, en revenant à l'histoire, c'est à la fois captivant, presque authentique et véritablement impressionnant.

Il est incroyable de parvenir à raconter une histoire dans ce cadre clos où rien ne doit être visible à l'extérieur.

Toutefois, ici nous suivons une famille vraiment peu commune.

Louise Caumont est contrainte de mener une enquête, que ce soit volontairement ou non, au prix d'un effort surhumain. Elle ne croit pas en Dieu et elle croit aux choses rationnelles. Tout est difficile et elle se voit pousser dans ses retranchements, se demandant même si elle est une enquêtrice compétente et pourquoi elle enquête.

Malgré les résultats de cette enquête, elle en sortira différente, peut-être qu'elle verra le cours de sa vie de manière différente.

Dans un roman choral, le personnage du petit Luc de la famille Bellegarde apporte une grande importance à cette histoire en suscitant un attachement envers ce jeune enfant.

Je vais m'arrêter là sinon j'en dirai trop, mais c'est une histoire très intéressante.

Comme je l'ai mentionné précédemment, je n'ai jamais été déçue par un roman de l'autrice .

Je suis toujours étonnée car elle parvient toujours à nous raconter des histoires dans des endroits où on s'y attend le moins et j'en ressors toujours totalement transcendée et très conquise.

Le choix du titre et de la couverture, presque énigmatique, prend tout son sens à la fin, et on se dit : "Ah oui, elle a vraiment été très forte."

Je le recommande sans réserve.

Effectivement, cette année 2024, j'ai remarqué que de nombreux romans sortaient de manière fulgurante, même parmi les auteurs que je suis. Cependant, il y en a qui se démarquent et je ne peux jamais m'empêcher de jeter un coup d'oeil à l'un de ces romans, car je passe toujours de magnifiques moments de lecture avec cette autrice.

“ Peut-être est-ce juste un châtiment, pour ceux qui se sont montrés cruels , de ne prendre conscience de leurs torts que lorsqu'il est impossible de revenir en arrière. “
Khaled Hosseini


Coup de coeur.❣️

Beaucoup de souvenirs et beaucoup d'émotions pour moi ce roman.