Le Scorpion, tome 1 : La Marque du Diable

Voilà bien une série qu'on m'a maintes fois incité à commencer, une série qu'on m'a cents fois vanté, une série... que j'aurais mieux fait d'éviter...

Est-ce que le scénario est mauvais ?
Honnêtement, non, le thème me touche même pas mal (démolition en règle de la religion !) ; la mise en place des personnages (qui constitue la quasi-intégralité de cet album) est efficace, même si j'ai du mal à accrocher aux caractères de ceux-ci, et on voit de suite où les auteurs veulent en venir ; scénaristiquement parlant, cet album est un parfait premier volume pour une saga.

Est-ce que les personnages sont inintéressants ?
Ça, c'est très subjectif, et si on peut accrocher au style rugueux (que j'apprécie particulièrement d'ordinaire), les personnages principaux donnent une impression de mal dégrossi ; une impression qui semble venir moins du fait évident que c'est un premier album, que des auteurs qui ne semblent pas savoir exactement où ils vont avec ceux-ci, dans les prochains tomes.

Est-ce que les dessins sont mauvais ?
Banco !... et... non.... en fait, ça dépend !
Une page (ou même case), on peut avoir droit à de magnifiques plans détaillés sur les personnages ou des monuments d'architecture, et à la suivante, des aplats de couleurs avec des traits, des horreurs où seuls quelques traits préfigurent un visage !...
Scorpion, c'est en fait tout le mal que je pense de la couleur condensé en un album : une utilisation abusive des couleurs pour feignasser sur les dessins et faire oublier au lecteur qu'il n'y a que peu de traits et que c'est son imagination qui doit travailler à reconstituer les dessins !... Excepté que l'on n'est pas dans un roman, et que l'imagination du lecteur n'est pas censé travailler à reconstituer l'image, mais plutôt à anticiper la suite, deviner les intrigues...

Le thème avait tout pour me plaire, mais ces dessins ont définitivement scellé le fait que ma lecture de cette série se terminera ici.

Avis sur la série:

Nous avons là une excellente série que je n'hésiterais pas à qualifier de le Culte des Ténèbres. J'ai véritablement aimé grâce notamment au dessin et aux couleurs de Marini ainsi qu'à un scénario impeccable de Desberg. Les traits des personnages sont sublimes de précision. Nous assistons à un véritable bal de lignes belles et fluides avec une action qui s'enchaîne à un rythme haletant. Il s'agit bel et bien de la meilleure série de cape et d'épée.

Certes, les personnages peuvent paraître stéréotypés mais qui ne résisterait pas au charme de cette égyptienne secrètement amoureuse ? Oui, il y a également beaucoup de clichés mais on se laisse prendre facilement car la mise en scène est d'une efficacité remarquable et d'une déconcertante virtuosité ! Je sais bien que c'est une bd typiquement commerciale mais qui se plaindra si elle a un succès amplement mérité ? ::

Je dois bien avouer que c'est l'une de mes BD préférées car le scénario est totalement prenant. On passe toujours un très bon moment de lecture. Jugez par vous même: l'intrigue se base sur la volonté d'un cardinal ambitieux de restaurer à Rome le pouvoir des neuf familles. Il conquiert alors la papauté pour ce faire. Néanmoins, il aura un adversaire de taille qui se dressera sur sa route à savoir le fils d'une hérétique brûlée vive pour avoir détourné de sa voie un homme d'Eglise. Ce fils n'est autre que le Scorpion bien décidé à se venger. Entre fiction et histoire de la deuxième moitié du XVIIIème siècle, le scénario distille une théorie machiavélique du pouvoir religieux.

L'album hors collection n'est pas absolument indispensable mais il peut apporter des éléments intéressants pour les fans de la série. le second cycle (tomes 7 et 8 ) développe un peu plus l'intrigue au détriment de l'action ce qui n'est pas pour me déplaire. Il y a l'arrivée de personnages qui vont jouer un rôle d'importance dans la guerre que livre le Scorpion au despote intégriste Trebaldi. On souhaite en connaître un peu plus sur le secret de la naissance du Scorpion qui n'est pas totalement éclairci. Il y a également de nouvelles révélations qui relancent singulièrement ce scénario déjà passionnant.

Nous allons enfin connaître la vérité sur l'identité du père dans le 10ème tome. La révélation sera fracassante car les auteurs nous ont induit volontairement en erreur. L'aventure ne sera pas terminée pour autant.

En conclusion, nous avons là une BD dynamique et plus encore: une formidable aventure de cape et d'épée sur fond de complot religieux et politique avec en prime des décors véritablement somptueux.

Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4.5/5

De nombreuses années après la sortie de ce tome, j'ai décidée de relire la série du Scorpion. Me revoilà plongée avec toujours autant de plaisir dans la Rome de la fin du XVIIIe siècle, dans les aventures du Scorpion. Premier tome de la série mais aussi premiers contacts avec les personnages, l'occasion de se remémorer la rencontre du Scorpion avec Méjaï. On prend toujours autant de plaisir à le lire.

C'est le siècle des lumières et le rêve de liberté est en marche. Neuf familles complotent depuis l'antiquité pour continuer à gouverner secrètement ce monde qui risque de leur échapper, en manipulant ce qui est l'instrument majeur de l'oppression en Europe occidentale depuis plusieurs siècles : la religion catholique.
Des familles à la mode sociétés secrètes qui ont intérêt au maintien de l'obscurantisme, un enfant maudit "marqué par le diable" issu d'une relation contre-nature entre une "sorcière" et un homme d'église, et des puissances occultes qui tentent de le faire disparaître, des "moines-soldats" fanatisés, on ne peut pas dire que les points de départ de cette série soient d'une grande originalité.
Pourtant, force est de constater que ça fonctionne plutôt bien. Ça démarre tambour battant, avec un Scorpion joli coeur que ces dames s'arrachent et qui pratique le métier peu recommandable de trafiquant de reliques (à la manière du héros de "Millénaire" de Richard D. Nolane). Les bagarres et les scènes d'escrime acrobatique s'enchaînent à un train d'enfer, avec un dessin très correct sans être mirobolant (surtout sur les personnages), mais des couleurs chaudes et profondes qui donnent un ton, une ambiance à l'ensemble.
L'auteur n'hésite pas à changer de lieu en plein milieu d'une page, voire d'une ligne, ce qui habituellement me pose de graves problèmes, mais là curieusement ça passe relativement comme une lettre à la poste.
Les personnages sont parfois un peu caricaturaux.

Grâce aux offres spécial confinement, je continue à parfaite ma culture livresque et notamment BD qui a de sérieuses lacunes ^^! Alors merci à Dargaud de proposer autant de titres cultes gratuitement pour que nous puissions les découvrir en ses temps de vache maigre.

Scorpion est un titre que beaucoup de monde connait, je pense, il est souvent en tête de gondole chez les libraires quand un nouveau tome sort mais je ne m'y étais jamais penchée dessus. Pourtant avec son ambiance de cape et d'épée mais à la sauce italienne, il a tout pour me plaire.

Ses auteurs Enrico Marini et Stephen Desberg nous entraînent dans les aventures palpitantes du sieur Armando Catalano, homme à la perruque poudrée vendant des reliques le jour, et funambule sur les toits la nuit pour trouver le coup qui lui rapportera le plus à lui et à sa bande. Mais un jour, sans rien avoir fait, il se retrouve la cible d'un homme d'Eglise haut placé. Il lui faut alors se défendre et surtout découvrir pourquoi on lui en veut.

La première chose qui m'a frappée lors de ma découverte de cette BD et sur laquelle je n'aurais pas parié, c'est la claque graphique que j'ai prise. Je dois avouer que la couverture du premier tome a longtemps été un repoussoir pour moi alors quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai découvert la beauté des planches à l'intérieur. Enrico Marini est un artiste des couleurs, des ombres et des ambiances. Ses décors font rêver. Je me suis attardée de longs moments sur plusieurs planches juste pour en admirer la composition. Il n'y a que la tête du héros qui ne me revient pas, mais c'est un problème tout à fait personnel... Je n'aime pas les barbes ni les cheveux longs >< Pour le reste, j'ai tout aimé de la grâce aérienne des personnages lors des combats, à leur charisme lorsqu'ils passent à l'action, sans oublier costumes et décors d'époque plus vrais que natures. Chapeau bas l'artiste !

Passé ce premier blocage que j'avais, ce fut du tout bon. J'ai adoré suivre les aventures toujours plus complexe du Scorpion. Les auteurs ont vraiment eu une riche idée de nous faire découvrir leur univers en étant dans le flou total , presque comme le héros, et en nous en livrant les clés qu'au compte goutte. Ça garantit une immersion totale. J'ai adoré suivre les mystères de cette Rome gouvernées en sous-main par 9 anciennes familles qui remontent à la Rome Antique, c'est tellement prometteur en complots et trahisons à tout va. D'ailleurs, ça a déjà commencé puisque le héros, sans savoir pourquoi, est déjà menacé par l'une d'elle.

On plonge ainsi dans une ambiance rocambolesque de haut vol, très cape et épée, où les affrontements sont nombreux de jour comme de nuit, et les adversaires variés : empoisonneuse, gardes, fous de dieu, homme d'église... On n'a pas le temps de s'ennuyer. La narration est très rythmée et le héros n'a pas le temps de souffler, les auteurs l'en empêche sans cesse. Ils ont même commencé à aborder son passé encore secret. C'est vraiment un tome très riche de tout les points de vue et surtout très bien construit puisque tout se mélange pour donner une histoire vive et immersive.

Alors je remercie encore Dargaud pour cette découverte que je compte bien poursuivre, elle aussi, après le confinement. Décidément ma liste n'arrête pas de s'allonger...
Lien : https://lesblablasdetachan.w..

Je connaissais de nom cette série, mais je passais à côté sans m'arrêter. Aujourd'hui, je me suis enfin lancée dans le Scorpion et je ne le regrette pas. C'est carrément le genre d'aventure que j'adore, avec de l'action, de la religion, des secrets, c'est super intéressant et agréable à lire, une très belle découverte que je recommande.
Le Scorpion est un personnage très fascinant, mystérieux à cause de son passé et de cette marque sur son dos ; il a une personnalité libre et cynique, courageux et aventureux, ce n'est pas un héros classique, mais j'ai adoré le suivre. Les autres protagonistes se révèlent prenants, je pense aux familles liées au cardinal Trebaldi qui lui est un antagoniste de charme. Manipulateur et machiavélique à souhait, j'apprécie la dualité entre lui et le Scorpion.
L'intrigue est super bien écrite, côté scénario, ça se lit facilement ; l'univers est très construit avec ces mystères, ce lien entre antiquité et médiéval, autour de Rome. le premier tome n'est pas seulement un opus introductif, il met en place une histoire qui lui est propre et que j'ai pris plaisir à découvrir.
Quant aux dessins, ils sont superbes. J'adore le style d'Enrico Marini, les traits sont précis en matière de character design, le Scorpion comme les autres sont facilement identifiables. Les décors sont somptueux, les actions sont bien définies et développées, les combats sont passionnants à suivre. La colorisation est top, je suis fan des ambiances dévoilées au cours de ce tome un.

"Son sourire fait craquer les femmes et son épée blêmir les hommes.
Le Scorpion ouvre le grand livre de l'histoire à Rome en plein XVIII ème siècle, quand l'orgueil, la cupidité, le crime et la luxure étaient les mots d'ordre de l'Eglise. Ce thriller de cape et d'épée vous plonge dans les sombres arcanes du Vatican. C'est également l'histoire d'un héros romanesque, plein d'humour, de force et de caractère dans la lignée de Cartouche, de Fanfan la Tulipe ou de Casanova. C'est enfin celle d'un homme livré à un combat à mort contre des forces invisibles.."
(Dossier bd réalisée pour Shell)

Je vais ressortir ma panoplie de mousquetaire... OK, le Scorpion n'a rien à voir avec D Artagnan qui offre à tous des portos au bar d'amis... Mais je m'en fous. A la lecture du premier tome du Scorpion, j'ai revu défiler les bals costumés de mon enfance. Et aussi Erroll Flynn ou Jean Marais dans la Dernière Séance de Monsieur Eddy.

Il a bien potassé son sujet, ce bougre de Desberg. Il montre qu'il sait maîtriser les histoires de capes et d'épées. Et dans la durée, si j'en crois le nombre de tomes.

Le Scorpion, un méchant que l'on adore aimer. C'est brillant. Il y a tout dans ce premier tome. Les intrigues, L Histoire, l'action, la séduction. Et ce fabuleux rythme qui emporte tout sur son passage.

Une découverte.

J'avoue ne pas avoir été séduit par ce premier tome.
Si la qualité des dessins est indéniable, les détails sont soignés, les personnages très bien reproduit, les décors magnifiquement reproduit, je n'ai par contre pas accroché au concept du Casanova, pilleur de tombe.
Il faut dire qu'on lui a déroulé le tapis rouge, hormis la marque de naissance sur son épaule droite, ce bel homme musclé est imbattable avec une épée et ne semble pas connaître la peur. Ajoutez à cela qu'il est accompagné d'un compagnon bedonnant et le tableau sera complet. Il ne reste pas vraiment de surprise dans l'histoire. Oui, il fait chavirer le coeur des femmes (elles se battent même pour lui) et oui il ne perd aucun duel en épée. Les dialogues sont clairs et permettent de bien suivre l'histoire, même si certain jeu de mot sont un peu maladroit. Cette BD semble beaucoup s'inspirer d'un mélange des trois mousquetaires et de Zorro.

Il s'agit du premier tome et il faut donc laisser une chance au Scorpion, car l'intrigue des six familles qui veulent gouverner le monde pourrait donner du piquant à l'histoire mais il faut qu'elle est le temps de se développer.

Relecture en cours, et je viens de dévorer ce tome 1...
Les dessins sont vraiment superbes, les traits fins et précis, tout ce que j'aime dans une bande dessinée !
C'est un tome de mise en place, on n'en apprend qu'assez peu sur le Scorpion en lui-même, par contre se tisse la trame d'une intrigue assez tordue pour donner envie de connaître la suite rapidement !
A moi le tome 2 !