Lucie est une détective privée pas bien douée et mal dans sa peau qui suit des ados pour gagner sa vie. Lorsque Valentine, 15 ans, disparaît, Lucie demande l'aide d'une femme connue dans le milieu pour ses filatures, sa violence et son goût pour les femmes : la Hyène. Ce duo improbable sillonnera Paris et Barcelone pour comprendre l'histoire familiale de Valentine, entre le 93 et le 16e arrondissement, la pulsion de vie et la pulsion de mort.
Lire du
Virginie Despentes, c'est s'en prendre plein la gueule, que l'on soit homme ou femme, hétéro ou homo, raciste, bien pendant, bigot, riche, pauvre, jeune, vieux, etc. Les phrases et les assertions éclatent à chaque page, avec autant de finesse que de violence, une bonne dose de vulgarité et avouons-le, du style.
L'histoire part comme un bon polar avec une enquête rondement menée qui nous donne envie de tourner vite les pages, de savoir le pourquoi du comment, de découvrir l'histoire de la Hyène et le "déniaisage" de Lucie, et de réfléchir un peu sur sa propre féminité. Car
Virginie Despentes nous force le cerveau sans nous ménager, dénonce toute la "merde" qu'on avale dans notre chère société, résultat d'une éducation bien intégrée. Bref, une invitation à se réinventer, et rien que pour ça, on peut pardonner une fin un peu abrupte qui ne sert pas à grand chose, et des passages en-dessous du reste...