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3,58

sur 1889 notes
Sympathique
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C'est mon deuxième Despentes, et j'éprouve la même satisfaction une fois le livre terminé. Son style est vraiment unique. Avec elle tout le monde y passe lesbienne, hétéro, religion, genre, paternité, maternité, politique... Je me suis laissé porter jusqu'au bout sans voir la fin arrivé, elle est aussi brutale qu'accablante. Super titre.
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Ce roman de Virginie Despentes offre une plongée audacieuse dans les recoins sombres de la société contemporaine. L'intrigue, centrée sur la disparition d'une adolescente rebelle, explore avec cynisme les tabous et les contradictions de la vie urbaine.

Despentes excelle dans la peinture de personnages complexes, mais certains lecteurs pourraient être désorientés par le rythme non linéaire de l'histoire.

Malgré cela, le roman demeure une oeuvre percutante, éveillant des questionnements profonds sur la jeunesse, le pouvoir et la recherche de soi.
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Je n'ai pas du tout aimé "Apocalypse bébé"; à part éventuellement la fin de l'ouvrage, et encore, on pressent son déroulement quelques pages avant, ce qui lui ôte l'effet recherché.
Que dire de ces personnages stéréotypés, de cette enquête sur une jeune ado en manque de repères, clichée elle-aussi? Pas grand-chose justement car je n'ai pas été embarquée. Bref, on passera!
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J'aime beaucoup la plume de Virginie Despentes, même si ce livre est particulièrement trash et cru.

On suit avec plaisir et crainte les protagonistes de cette histoire, sans retenue, des années 2010

Et puis j'ai été très agréablement surprise de connaître les origines de la Hyène, que j'avais découverte dans Vernon Subutex
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Comment continuer à vivre quand on a la lucidité de Virginie Despentes ?

Non qu'elle soit dure ; je la dirais même plutôt indulgente malgré ses yeux lasers qui traquent l'humain jusqu'en ses tréfonds les plus anthracite.

Tout sonne vrai dans "Apocalypse bébé", et pourtant les personnages sont presque tous des archétypes, depuis celui de l'adolescente malaimée à celui des faux gauchistes, des paumés en tous genres (drogués, musiciens de heavy metal, terreurs de banlieue), des lesbiennes, des hétéros, des écrivains ratés... Sans compter les clivages sociaux, barrières infranchissables plantées entre les hommes.

Ce qui est toujours aussi fascinant, chez Despentes, c'est la rigueur et la précision avec lesquelles elle donne à voir le fonctionnement des groupes, cercles, familles, meutes : on croit entendre le frottement métallique des rouages en action, des crans s'interpénètrant le long de la chaîne en mouvement : en sortent les individus, plus ou moins amochés, plus ou moins finement broyés, si ce n'est, comme ça arrive, totalement décérébrés.

Car le réel est difficile à regarder en face.
L'espérance en prend un sacré coup.
Comment rester debout, comment supporter ?

Eh bien ! la compassion, camarade... Oui, la compassion, qui au fond ne fait qu'un avec l'amour : la seule chose qu'il faut poursuivre envers et contre tout, nous suggère l'auteure. Non qu'elle le dise carrément. Mais ça émane...



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Ce que j'ai préféré dans ce bouquin, c'est clairement sa couverture.
Lui, à la médiathèque, tu ne peux pas le rater.

Je voulais lire Cher connard, dont la couverture est aussi très criarde, mais un autre connard l'avait emprunté avant moi.

J'avais déjà lu le premier tome de Vernon Subutex, c'était pas mal, mais je n'étais pas estomaqué pour me cogner les deux suivants.
Celui-ci me semblait un bon compromis. Il a quand même eu le prix Renaudot en 2010 avant de perdre le Goncourt face à La Carte et le Territoire de Michel Houellebecq.

Je ne sais pas si Virginie Despentes construit toujours ses bouquins de la sorte, mais c'est à la fois intéressant (psychologie des personnages) et parfois très chiant (psychologie des personnages) voire même parfois, à la limite du caricatural (psychologie des personnages).

Côté écriture, c'est du écrit-parlé ou du parlé-écrit. Bref, tout ce que j'aime. Ça se lit sans effort. Heureusement qu'il y a les accords au féminin sinon j'aurai cru lire par moment du Beigbeder.

Côté casting, on coche des cases : une détective débutante au physique ingrat et présentée comme “gourde” en binôme avec la “hyène”, incroyable totem à la virilité lesbienne, une légende urbaine qui s'avère finalement derrière son surnom comme un petit être sensible. Tout tourne finalement autour de ce duo improbable mais parfois terriblement convenu.

Côté histoire, on part sur les routes à la recherche d'une adolescente disparue. Et finalement, ça va devenir vraiment quelque chose de secondaire. À la fin, on y revient. D'ailleurs, cette fin, elle sort un peu de nulle part. Ce n'est pas ce qu'on appelle parfois un twist, c'est plutôt un “comment je me débarrasse du bousin”.

Je vais le rapporter à la médiathèque avec le regret de ne pouvoir le garder. Posé négligemment à côté de ma platine vinyle, c'était un bel objet de déco faussement féministe. C'était l'occasion. C'est raté.

J'espère que le cher connard qui avait emprunté Cher connard l'aura ramené. Ça ne pourra être que meilleur.
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Apocalypse bébé/Virginie Despentes

D'emblée, on se trouve dans le vif du sujet et le style alerte, simple et percutant de l'auteur va à l'essentiel, sans fioritures. On se dit que ça va « dépoter » ! En un langage branché pour ne pas dire « chébran » des protagonistes, on avance en terrain miné au sein d'une histoire un peu glauque.
Au bout d'un moment, le branché fait plutôt place à la vulgarité et le ton qui se veut actuel c'est à dire fait de raccourcis, est sincèrement réducteur avec ses idiomes, sa syntaxe lâche avec une ponctuation fantaisiste. Les anglicismes à la mode non indispensables émaillent le récit ainsi que l'argot de bas étage. L'auteur veut choquer, c'est indéniable.
Nous est offert tout au long du livre une galerie de portraits de personnages plus ou moins sordides juxtaposés sans que l'intrigue y gagne nécessairement et progresse d'un iota. On se trouve comme au point mort : il n'y a pas de rebondissement.
Le feu de l'action initial fait place peu à peu à une braise peu active de par un style trop narratif à l'imparfait avec analepses à répétition, et le récit se traîne et le suspense en pâtit.
Je veux bien que cette production de Virginie Despentes soit qualifiée de « littérature de consommation d'aujourd'hui » comme dit un de mes amis, mais est-ce vraiment de la littérature ? Je me pose encore la question. En effet, les personnages trop manichéens nous font vite sombrer dans l'ennui que l'intrigue assez insipide ne fait qu'accroître.
Malgré quelques hésitations, je suis allé au bout de ce roman mal ficelé car il y a quand même quelques passages qui valent le détour, notamment des digressions sur les hétéros, les bonnes soeurs et les femmes battues.
P 218 : « Les hétéros se ressemblent toutes, elles préviennent « je ne mange pas de ce pain là » alors qu'on ne leur demande rien, puis elles te sautent entre les cuisses pour te bouffer la chatte sans même te laisser le temps de réagir. »
« L'hygiène de vie austère à laquelle elle se soumettent (les bonnes soeurs), n'interdit pas l'éveil ardent d'une foi supérieure, mais encourage le plus souvent l'idiotie la plus aride. »
Quelques exemples de style :» Dans une agence de privés, faire cracher les créanciers, c'est pareil que nettoyer les chiottes. »
« A part le sexe, rien n'est plus fédérateur que la drogue. »
« L'hétérosexualité, c'est aussi naturel que l'enclos électrique dans lequel on parque les vaches. »
Quelques passages sur la société d'aujourd'hui ne manquent pas de pertinence.
La fin de l'histoire sombre dans un délire à la Barjavel en moins bon et moins poétique avec le spectre de Big Brother en toile de fond.
Et voilà !!!Vous avez un aperçu de ce qui vous attend. Des sentines barcelonaises aux bourbillons parisiens, l'auteur nous promène en une série d'enthymèmes dont elle a le secret. Et le tout sur un rythme poussif absolument poussif.
Un pensum à éviter à mon avis !
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Valentine, ado en pleine crise, sème la privée qui la suivait depuis une quinzaine de jours. Lucie, la privée en question, va partir sur ses traces en compagnie de la Hyène. Un duo particulier qui va écumer les rues de Barcelone.

Je ne spoile pas davantage, un bon roman, captivant à souhait et de surcroît plutôt bien écrit. le Renaudot de 2010 le confirme.

 

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Paris, Barcelone : deux détectives privées traquent une ado fugueuse, fille d'un romancier.
Ça, ce n'est que la trame de l'intrigue.
Son fil de chaîne, lui, est tissé d'innombrables rencontres, depuis les groupes de musique hardcore jusqu'à l'ultragauche, en passant par les salafistes de banlieue et la grande bourgeoisie parisienne.
À chaque étape on entend la voix de personnages hauts en couleur, dont le passé est détaillé, la personnalité exposée, disséquée, nous offrant un panorama fascinant et impitoyable de la société française des années 2000.
C'est le petit reproche que je ferais à ce roman : à force de vouloir coller à la réalité d'une époque, certains passages ont mal vieilli.
Mais c'est bien le seul reproche. Car Despentes, clairement, s'inspire de ses propres expériences pour dépeindre toute la violence de cette société.
D'ailleurs la fin du roman s'ouvre sur une dystopie d'autant plus effrayante qu'on peut en apercevoir des prémices aujourd'hui.
L'écriture m'avait ébouriffée dans King Kong Théorie. Ici dès les premières lignes le style est trépidant, essoufflé presque, et pour pouvoir tordre ainsi la langue Virginie Despentes montre à quel point elle la maîtrise superbement.
Challenge Départements (Meurthe-et-Moselle)
Commenter  J’apprécie          2010




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