Changement de registre avec ce "premier roman érotique de
Christine Deviers-Joncour". Tout est dit en fait. La photo de couverture cherche l'art, elle est vulgaire et impudique. Je cherche l'air. L'écriture est commune, répétitive, rallongée (comme un mauvais café) entre les scènes d'amour, aguichantes parfois mais rares finalement. le "texto" est même utilisé comme un média érotique… Trop peu pour moi ! On lit comme on regarderait un téléfilm "rose" sur M6 ; l'on s'affaisse dans le vaporeux, l'on ne ressent qu'une chose alors : le manque cruel d'authenticité. Les clichés se multiplient ; l'on ne coupe pas à celui qui oppose la vie parisienne haletante et la province crottée.
Deviers-Joncour en profite pour pleurer un peu ses économies perdues, cracher un peu sur le fisc et le système français anti-libéral (là j'avale de travers). Résultat : j'ai lu ce roman-produit, j'y ai trouvé parfois un plaisir, je peux le concéder, mais plus souvent un agacement. J'ai cru croiser cette voyageuse sur un quai, dans le train du soir, qui ressemblait à la narratrice, inconnue, incognito. C'est tout. Je ne l'ai pas acheté ce roman-produit, bien entendu, et je m'interroge sur ceux qui l'ont fait, sans les juger. Les Editions du Rocher en parleraient (le chiffreraient) mieux que moi : ils s'y entendent en fric, apparemment.