Soupapes & Cie

Helen DeWitt est née en 1957 dans la grande banlieue de Washington DC. Fille de diplomates, elle a passé son enfance et sa jeunesse en Amérique du Sud. Docteur en philosophie sortie de l'université anglaise d'Oxford, elle vit aujourd'hui à Berlin. Son roman, Soupapes & Cie, datant de 2012 vient d'être traduit.
Joe est un commercial, il vent des encyclopédies puis des aspirateurs mais ça ne lui rapporte rien et il vit dans un mobil home. Quand Eurêka ! Il a une idée de génie : afin de lutter contre le harcèlement sexuel en entreprise, il imagine un système de « soupapes ». Qu'est-ce à dire ? Les employés masculins de leur boite pourront assouvir leur désir sur les lieux mêmes de leur travail. Comment ? Un logiciel tirera au sort, un homme et une femme volontaire pour ce job, anonymement, qui se retrouveront dans les WC où un ingénieux système de trou dans le mur escamotable, permettra à l'un de faire à l'autre ce pourquoi ils sont là ! Ni l'un, ni l'autre ne se voient. Pour l'homme soulagement physique, pour elle, une prime conséquente.
Ce pitch de départ absurde m'a fait m'esclaffer et j'ai foncé sur ce bouquin ! Hélas, il se dilue dans l'ennui au fil de la lecture, genre glace au soleil…
Et c'est vraiment dommage car l'idée de base n'était pas sans intérêt, par ailleurs elle ouvre des pistes de réflexions, abordées ici : cette relation s'assimile-t-elle à de la prostitution ? Pour les personnels en couple, est-ce une infidélité ? L'aspect clinique du rapport ne tue-t-il pas le fantasme ? le concept imaginé par Joe va subir de multiples évolutions liées par exemple à la discrimination raciale (la couleur de peau risquant de supprimer l'anonymat) etc.
Supprimer le harcèlement sexuel au bureau c'est améliorer la productivité des employés et pour Joe, l'exacerbation de son esprit d'entreprise répond au slogan Business is business ! Et d'ailleurs il va s'en faire une paire en or !
Vous voyez qu'il y avait matière mais Helen DeWitt gâche le travail, l'écriture est plate et insipide, les répétitions et les longueurs usent le lecteur, bref on commence puis on finit par s'ennuyer ferme.

Représentant en aspirateur, un homme invente un concept révolutionnaire pour lutter contre le harcèlement sexuel : les soupapes.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman car j'ai trouvé le style un peu trop clinique, froid, et certains passages m'ont semblé redondants. Finalement, malgré une mise en place de l'intrigue un peu trop longue à mon goût, je me suis laissée prendre à l'histoire. Il y a des idées intéressantes, (les soupapes contribuent à réduire l'absentéisme au travail, leurs pulsions sexuelles étant satisfaites par ailleurs, les hommes sont plus disponibles pour des rencontres amoureuses, réflexion sur l'image de la femme, sur les capacités des hommes à dominer ou non leur libido mais quid des femmes ?) et le récit est parfois assez drôle. de plus le côté "clinique" du style qui m'a un peu rebutée au départ se justifie par le caractère assez cynique du personnage, qui analyse froidement les faits et y apporte des solutions. Comme il le dit si bien : "il n'y a pas que l'argent dans la vie. Mais la beauté de la chose, c'est que d'une manière ou d'une autre, il allait malgré tout se faire un sacré paquet de fric."

Une lecture plutôt intéressante donc, mais pas un coup de coeur.

Quelle déception ! Moi qui avais adoré le roman de cette autrice le dernier samouraï, je me suis sentie littéralement étouffer dans celui-ci. En effet, nous sommes enfermés dans les fantasmes (très répétitifs ) du narrateur, fantasmes, qui réduisent la femme à un objet dans lequel se soulager. Enfermés dans sa vie de vendeur à domicile qui échoue à vendre des aspirateurs. Ce qui nous vaut de nombreuses réflexions, peu passionnantes à dire vrai sur ce métier. Et quand le personnage met en place son idée destinée à éviter des soucis (accusations de harcèlement sexuel, voire pire) aux employés trop motivés des entreprises, j'ai touché le fond.
Le style , basé sur de nombreuses anaphores, contribue à cet effet d'enfermement et , pour le coup, il est efficace.
Sans doute suis-je passée à côté de ce livre. Dommage.

Je vous avoue que j'ai eu un peu peur à la lecture des premières pages contenant les réflexions libidineuses de Joe, puis je me suis souvenue que c'était une autrice qui avait écrit le livre, et qu'il devait donc se lire au second degré! Et en effet, cette farce dénonce avec un humour noir et grinçant, nos sociétés consommatrices et hypocrites en imaginant un système de consommation sexuelle des femmes inclus dans le contrat de travail de certains hommes pour les rendre plus gérables et permettre à leurs sociétés de ne plus payer d'avocat pour des plaintes pour harcèlement sexuel. Quelle bonne idée! L'idée farfelue de Joe va le rendre riche et lui permettre de réaliser certains de ces fantasmes ... J' ai trouvé ce roman drôle, atypique et un peu flippant quand même... On ne sait jamais de quoi demain est fait !
Merci au Cherche Midi et à Netgalley.fr de m'avoir fait découvrir ce livre et son autrice.

Joe, VRP sans aucun charisme, a l'idée de proposer un système permettant aux salariés d'assouvir leurs pulsions sexuelles sans tabou pour améliorer la qualité de la vie en entreprise.
Il installe une trappe dans les toilettes handicapés permettant aux hommes identifiés comme ayant le plus de risque de commettre des faits de harcèlement sexuel d'avoir une relation sexuelle avec une femme dont ils ne voient que le bas du corps.
Rapidement, Joe s'appuie sur Lucille et Renée, deux soupaes plus intelligentes que la moyenne et qui voient dans cet emploi le moyen de gagner rapidement de l'argent pour aller étudier à Harvard.
Un livre drôle et intelligent sur la place du sexe pour les femmes et les hommes.