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4,28

sur 996 notes
Ce roman est le quatrième de Luca di Fulvio que je lis et je dois dire que c'est celui qui m'a le moins plu . ​
Trop de manichéisme et des personnages trop caricaturaux à mon goût ; les bons sont très bons , admirablement charitables , superbement solidaires , débordant de bons sentiments ...
Quant aux méchants , on ne voit pas pire ; ce sont d'horribles criminels , impitoyables , cruels et sadiques .
Trop c'est trop ...l'intrigue en perd toute crédibilité .
J'ai été étonné de voir que des migrants fraîchement débarqués à Buenos Aires maîtrisent l'espagnol en très peu de temps ...une adolescente parlant russe ou yididish publie même , en espagnol , des articles dans un grand quotidien et lit des romans sans difficulté ( en espagnol ou en italien ...) .
Au regard du plaisir que j'avais eu en lisant « Le gang des rêves »
et «  Les enfants de Venise » , c'est avec beaucoup de déception
que je referme « Les prisonniers de la liberté » .
Je n'ai pas été emporté .
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Nous suivons dans ce roman trois personnages qui émigrent en Argentine. Deux d'entre eux Rosetta et Rocco quittent l'Italie et la troisième Raechel un shtetl de l'Est. Chacun a son histoire, ses difficultés ou injustices à fuir, tous la pauvreté.
Le voyage sera pénible pour chacun d'eux mais surtout pour Raechel. La Sociedad Israelita de Socorros Mutuos Varsovia l'a prise en charge après la mort de son père avec beaucoup d'autres très jeunes filles, en principe pour les placer comme domestiques dans une famille, en réalité dans un dessein beaucoup moins honnête. Dès l'embarquement elles apprennent le métier avec les marins.
Rosetta elle, après avoir été dépouillée de ses biens, fuit la pauvreté mais aussi et surtout les hommes et leur lubricité. Rocco quant à lui refuse de suivre l'exemple de son père et de devenir l'un des porte-flingues du mafieux Don Mimi.
Pour tous le combat sera long et douloureux avant de voir la lumière mais tous se découvriront eux-même.

J'ai découvert cette organisation criminelle juive qui alimentait les bordels d'Argentine. J'ai aussi beaucoup apprécié la description de la vie dans ce quartier pauvre de Buenos Aires où les gens vont apprendre à s'entraider.

Les histoires de Luca di Fulvio sont toujours envoûtantes. Heureusement il me reste deux romans de cet excellent auteur à lire. En espérant qu'il en écrira beaucoup d'autres.
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Après la célèbre trilogie que j'avais dévorée, il me tardait de lire ce quatrième. Il est plus dur que les précédents.
Il développe l'espoir d'une vie nouvelle et meilleure dans le nouveau monde, en Argentine, en 1912.
Les trois protagonistes principaux sont jeunes , marqués par leur misère.
A Rosetta est dénié le droit d'entretenir seule sa terre et ses chèvres. Rôle interdit aux femmes.
Rocco, jeune homme courageux, refuse la protection du chef mafieux. Tous deux ont l'opportunité d'un billet aller simple, pour l'Amérique.
Quant à Raechel, elle n'a que treize ans et suit la voix de sirène d'un homme qui, en Europe de l'est, promet une vie facile et un avenir radieux à des jeunes juives qui dépérissent dans les ghettos. Elles ont entre treize et dix-huit ans.
On sait bien quelle atroce réalité les attend.
Pour survivre elles devront accepter l'inacceptable.
La lecture de cette première partie est presque insoutenable.
Les "méchants" sont au comble de la cruauté.
Le talent de narrateur de Luca di Fulvio donne une telle intensité aux personnages et aux situations que l'on partage tout avec eux. Je n'étais pas certaine de poursuivre.
Bien sûr, après de nombreuses embûches, il y aura du mieux.
Les trois jeunes gens, grâce à leur force de caractère, portés par leur passion et l'espérance de réussir, gagneront enfin leur droit de vivre.
Ce roman n'est pas un essai sociologique, les traits sont forcés, mais il dénonce la condition des femmes , esclaves de leur père , de leur mari, de leur curé, du seigneur local.
il témoigne de la toute puissance du chef mafieux soutenu par l'église et les policiers corrompus.
Une lecture qui laisse un goût amer.
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Je ne peux plus : de nouveau la description d'un viol, je n'ai plus envie de continuer. Je saute des passages entiers. Est ce ces scènes donnent plus de force au récit ? Non.
Je ferme le livre en espérant que dans son manichéisme l'auteur trouve un fin heureuse. Moi, je m'enfuie.
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Une belle leçon d'humanité et d'entraide.

L'histoire de trois jeunes qui se retrouvent parachutés à Buenos Aires malgré eux. La jeune juive Rachel enrôlée de force dans le tourbillon des bordels argentins; la magnifique Rosetta, violentée et pourchassée par un baron féroce et fou; Rocco, fils de mafieux, à la volonté farouche d'honnêteté.

Un récit bâti sur un fait d'histoire vrai, celui de l'organisation Sociedad israelita de sorrocos mutuos Varsovia, alias Zwi Migdal, un réseau de prostitution juif sanglant et atroce, connu et couvert par les institutions. Édifiant.

Un roman signé Luca di Fulvio, conteur italien, maître dans le récit romanesque.
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Auteur qui m'a souvent fait de l'oeil dans les rayons des librairies, voilà, c'est fait, j'ai découvert sa plume.
Et c'est ambitieux, l'immigration en Argentine au début du 20ème siècle, la mafia, la traite des femmes, la quête de liberté pour les plus pauvres...

J'avoue, j'ai eu du mal à lâcher ce livre !
Je me suis attachée à ces trois héros, mais également aux personnages annexes.

Comment ne pas vibrer pour ces personnages tellement remplis d'humanité malgré la misère, les violences...
Alors oui, c'est un peu tiré par les cheveux par moment, mais ce n'est pas grave, le propos est tellement beau, ou comment les gens simples ou opprimés peuvent se fédérer derrière des combattants pour la liberté !
Parce que Rocco, Rosetta et Raechel sont des fédérateurs, pour la justice sociale, la dignité, contre les oppresseurs de tous poils, afin que chacun ait sa place, et c'est furieusement féministe !
J'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup aimé cette lecture qui donne de l'espoir, si on apprend à donner la main...
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J'ai choisi ce roman au hasard, sans lire le résumé, grâce au titre et à la couverture qui m'annonçaient tout un programme. J'imaginais des histoires d'amour impossibles, puis finalement qui se réalisaient, l'amour d'une famille, la volonté d'indépendance ... et si je vous disais que je me suis totalement plantée, mais pas tant que ça ?
Je m'explique : 1913, trois destins qui s'entrecroisent : une jeune femme italienne qui veut vivre libre en tant que femme, un jeune homme italien qui veut être libre des actes de son père et une jeune fille russe qui veut être libre de choisir sa vie.
Ces trois personnages se retrouvent dans l'enfer de Bueno Aires et finiront par se croiser. Quel enfer ! Tout y est raconté avec justesse, j'ai été happée par l'écriture et l'intrigue.
Je lisais beaucoup de thriller, en commençant ce livre je me disais : « ouais bof sans plus je m'ennuie c'est long bon c'est quand que ça commence » quelle imbécile ! Au milieu du roman, mon esprit s'est ouvert et là BAM j'ai mesuré toute la beauté de ce livre.
C'est un magnifique coup de coeur que je recommande à ceux avides de liberté, de voyages et d'espoir !
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Si je devais résumer "Les prisonniers de la liberté" en un mot, ce serait "l'espoir". Un espoir fou en ligne de mire au bout d'un chemin de vie tortueux et semé d'embuches. Au coeur d'une époque de violence et de pauvreté.

Être une femme au début de ce 20ème siècle est un combat quotidien, ses droits sont bafoués, ne subsistent que ses devoirs fait d'obligations, d'humiliations et de sacrifices.

3 destins: ceux de Raechel, Rosetta et Rocco. 3 vies brisées avant même de connaître l'amour. Car c'est l'amour qui fait tourner le monde, n'est-ce pas?
Raechel, une jeune fille intelligente au caractère bien trempé; Rosetta, une force de la nature survivante de l'extrême; Rocco, un combattant de la fatalité.
Ils embarquent vers le nouveau monde, l'inconnu, la peur au ventre, bercé d'illusions bien vite chassées par une réalité encore plus sombre que leurs pires cauchemars.
Demeure l'espoir.
Les jours se suivent dans un nuage d'incertitude, ils sont acteurs d'une vie qu'ils n'ont pas choisies.
Mais persiste toujours l'espoir.
Même au plus bas, quand les rêves s'évanouissent pour laisser place aux abominations des plus vils et à la terreur, Raechel, Rosetta et Rocco nous montrent que la lumière n'est pas qu'un mirage.
3 destins dont les chemins vont s'entrelacer au nom de la liberté.

Un roman puissant tant par sa noirceur que par sa beauté. En arpentant les rues de Buenos Aires, j'ai croisé 3 âmes vertueuses que je n'oublierai pas de si tôt, tout comme leur créateur Luca di Fulvio, génie des mots parti trop tôt.
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J'hésite un peu à publier ce billet compte-tenu des avis dithyrambiques de la quasi-totalité des lecteurs de Babelio. Tant pis, je me lance.
J'ai reçu ce roman en cadeau. Je ne l'aurais pas choisi sachant que j'avais été très déçue par Les enfants de Venise, après avoir été emballée par le Gang des rêves. L'auteur a du mal à se renouveler, il met en scène des personnages qui débutent mal dans la vie, leur fait vivre de folles aventures en multipliant les péripéties, parfois plutôt gores, pour une issue heureuse. Les héros sont bardés de toutes les qualités et les méchants très cruels ! le tout écrit dans un style lapidaire, qui n'évite pas les clichés et renforce les stéréotypes.
Bref, je suis entrée sur la pointe des pieds dans ce nouvel opus de l'auteur fleuve, décédé bien trop jeune. Et puis, finalement, je me suis laissée embarquer vers la 300ème pages, prise par les aventures des personnages principaux : Rocco, Rosetta et Raechel, arrivés sur la terre Argentine, venus de Sicile pour les deux premiers et de Pologne pour la dernière. Immigrés contre leur gré, victimes de la mafia, du racisme ou de la loi du plus fort ; ayant souffert dans leurs chairs et dans leur coeur, ils vont trouver à Buenos Aires une autre forme de misère et de violences sociales.
Luca di Fulvio manifeste une tendresse certaine pour ces personnages que la vie n'a pas gâté, il les transforme en héros du quotidien et dénonce ainsi toutes les formes de domination. Il est un très bon conteur même si je regrette qu'il utilise les mêmes recettes, rendant l'ensemble assez prévisible.
Bref, un roman fleuve, distrayant et qui sied à l'été mais sans plus pour moi.
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FLAMBOYANT & ÉMOUVANT ! Coup de coeur ❤

On est en 1912. Ils sont trois enfants.
Raechel, petite fille juive russe a vu sa famille décimée. Elle emportera son amour des livres et son adoration sans limites envers son père. Rosetta, la rebelle dont le seul tord est d'être née femme et de marcher la tête haute dans les rues siciliennes. Elle fuira ceux qui la harcèlent. Rocco, un beau jeune homme décidera de quitter l'univers mafieux sicilien dans lequel il a grandi mais qu'il déteste.
Ils vont se retrouver dans l'enfer de Buenos Aires...

Une nouvelle fois c'est un roman incroyable et si riche que nous livre Luca di Fluvio ! Dès les premières pages, on se laisse embarquer par cette plume exceptionnelle. Je me suis attachée à ces enfants, à ces héros, j'ai vécu un tourbillon d'émotions à leurs côtés, je les ai aimés profondément. 💫

Ce roman c'est une plongée en Argentine, dans un monde où la prostitution, la mafia et la misère règnent en maîtres. C'est des tranches de vie retranscrites avec une intensité sans pareille.
Entre rebondissements, moments épiques ou tragiques. Entre tristesse et beauté. Entre rage et amour. C'est vibrant d'émotions. Un roman incroyable, vraiment !

Des passages coup de poing qui dénoncent le quotidien si difficile de trop nombreuses femmes. Beaucoup de violence et de misère. Mais aussi beaucoup d'espoir dans la noirceur. le droit à une seconde chance pour tous, un ticket pour une vie meilleure...

Je vous laisse découvrir le destin de ces trois adolescents qui m'ont manqué une fois le livre refermé.

Je peux paraître dithyrambique, mais Luca di Fluvio fait partie de mes auteurs favoris ! Quatre histoires et quatre coup de coeur... rendez vous à la rentrée pour le suivant ! J'ai tellement hâte. ❤
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